Rise of Shinobi :: Pays neutres :: Pays de l'Harmonie
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Imono Nué
Imono Nué
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Tuer ou périr ?

Survivre.



Le pas était difficile. Le maintient était droit, rigide, guindé. Je ne suis plus  que l'ombre de moi même. L'ombre d'une ombre aurait plus de substance que lui, et son manteau à capuche lui donnait l'air d'un fantôme. Un bâton de bois lui servait de canne. On dirait un cadavre qui marche, ou bien un pèlerin qui se rendrait sur une terre plus confortable, ou un lieu de culte qui compterait pour lui, plus que tout. Pourtant, le regard bleu acier, vif et acéré, reste alerte, et surtout illuminé d'une lueur déterminée. Cela faisait quelque jours qu'il avait quitté le pays des Monastères, là ou la petite cabane avait été son refuge, après l'incident. Après sa mort. Il se rappelle de ses enflures à ses trousses, de ses chien-chiens fidèles au poste, qui ne voulaient qu’une chose : Tuer, déchiqueter, blesser.  A se demander même s’ils n’avaient pas plutôt l’intention de l’handicaper à vie, et de le ramener après…  Sa chute depuis le pic d’une des chaînes de montagne, avait prit de court tout le monde, lui y comprit.

Depuis, il errait comme un ectoplasme. Une lettre et un sceau dans la poche. Des bandages couvraient chaque centimètre de sa peau, des bandages qui sentaient mauvais maintenant, et qui n’avaient plus vraiment la couleur du blanc, celui de la pureté, comme aspect. Il n’avait jamais été quelqu’un de très pur. Côtoyer la mort l’avait fait changer peu à peu, le rendant difficile, parfois semblant agressif, alors que plutôt passionné, il n’avait que le feu au fond de l’âme avant, la lame au fond de la poche, et un gars étrange qui le suivait depuis quelques kilomètres, maintenant. S’il croyait qu’il ne l’avait pas repéré. Blessé et diminué ne voulait pas dire qu’il avait perdu ses réflexes, et ses prérogatives.

Nué se trouvait sur le chemin lorsque deux hommes, plutôt d’une grande carrure, allèrent à sa rencontre avec cet air suspicieux, et leur air patibulaire. Sans doute des bandits, ou des pécores qui ne savaient pas quoi faire de leur journée, mais dans l’esprit de Nué, tout avait changé. D’idéaliste, il était devenu terroriste. Et de terroriste, criminel. Et de criminel … Déserteur. Une longue dégringolade qui ne voulait dire qu’une chose pour le jeune homme : Prudence est mère de sureté, cousine de patience, la sainte patronne de toutes les vertus.  Entre le marteau et l’enclume, entre un étranger suspect derrière, et des gueux devant … Que faire ? Il souffla.
Peut être se battre ?

Non, ça serait trop osé, si près de son pays d’origine, et si on ressentait sa présence ?

- T’es qui toi ?! Fit un des deux jeunes hommes, nattes nouées, un chapeau en paille sur la tête, et une tenue sentant la ferme sur lui.

- Dis donc Tensei, soit polis, on se présente aux inconnus ! Je suis Gabimaru, et lui Tensei, nous sommes agriculteurs, nous vous avons vus marcher, et nous voulions vous saluer, vous avez l’air de venir de loin … Et d’être en piteuse état … et puis en plus vous sentez mauvais …et …

Il n’écoutait plus, il appuya sa branche de saule contre le sol et continua d’avancer, la douleur se faisant ressentir dans tout son corps.
Des étoiles dansaient devant ses yeux, il faisait chaud, le soleil tout en haut dans le ciel, à son zénith, annonçait une belle journée. Trop belle pour lui. Il toussa en se tenant les côtes, quand il entendit la suite ... - Monsieur ? … Monsieur ! Fit Gabimaru

- Mais c’est quoi ce gars, viens on l’assomme, j’suis sur qu’il est venu nous voler du grain … ou pire, nos pieds !
fit tensei
Comment se sortir de ce mauvais pas ? Il ne pouvait pas avancer plus vite. Il avait mal. Et on le menaçait ?

Il commençait à malaxer son chakra, prêt à faire les signes et à se défendre, quand il posa les yeux sur l’homme au chapeau de paille, l’hurluberlu qui le suivait …

Cette trogne lui disait quelque chose, peut être que tout n’était pas perdu … Ou peut être que la situation était pire que ce qu’elle était quelques secondes plus tôt.

-Mprfh Fit le boiteux, taiseux, et honteux.

Il avait mal, et il était en colère.


.


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Usuzumi Kaito
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Ennemis passés - Nué

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La tête basse, sous un chapeau, Kaito avançait avec son camarade Yukio sous le soleil de plomb du pays de l'harmonie.

Si l'assaut contre Hakugaku avait percé à jour la duplicité des Usuzumi, cela avait considérablement diminué l'homme d'encre qui devait se cacher pour pouvoir survivre... Il n'était pas blessé, mais son égo avait pris un coup certain. Sa famille avait pris le parti de la Kabbale, des alchimistes d'état, le donnant sur un plateau d'argent aux charognards. Caché dans une ferme, non loin, il prenait le malin plaisir à faire des balades à midi, après avoir mangé, pour digérer à la fois le repas et la colère qui lui bouffait l'estomac.

Un chemin s'étirait à travers de vastes champs de blé doré. Le pays de l'Harmonie accueillait des errants qui cherchaient une nouvelle vie, dans le domaine agricole notamment. Les épis ondulaient doucement sous la caresse légère du vent estival, créant une mer dorée qui s'étendait à perte de vue. Le soleil baignait tout le paysage d'une lumière vive, accentuant la chaleur de cette journée paisible. Sur la voie, deux hommes se tenaient debout, leurs silhouettes se découpant contre le fond d'or des champs. Leurs regards semblaient inquiets, dirigés vers un troisième homme qui boitait, entouré de bandages. Les tiges de blé se balançaient doucement autour de cet endroit, créant une atmosphère presque irréelle. La peur engloutissait ce milieu. Le pauvre hére semblait en mauvais état, les bandages témoignant d'un récent événement difficile. Il était là, vulnérable, son visage exprimant la douleur et la fatigue alors que ses mains étaient jointes en...

- Quoi ? Fronçant les sourcils, le Kraken analysa plus attentivement la position des doigts. C'étaient des mudras. Les hommes à ses côtés n'étaient pas inquiets pour lui, mais pour eux... Une attaque ? Non, la victime était la momie, alors il se défendait. Un quiproquo ou bien du racket ? Mon ami, on va avoir un peu de travail. Cherchant dans son kimono une petite pipe, Kaito l'alluma au bout de ses lèvres pour fumer alors qu'il s'approchait du petit groupe hétérogène.

Des deux civils qui faisaient face au boiteux, l'un était plutôt vulgaire et agité... Il parlait d'assommer le bonhomme alors que l'autre, plus civilisé, comprenait la méprise. Expirant une volute, l'homme au chapeau vint à leur portée et à son arrivée l'attaquant s'agita de nouveau, comme s'il reconnaissait l'écrivain. Le silence régnait sur les champs, à l'exception du doux murmure du vent à travers les épis de blé. Les deux hommes debout semblaient discuter, échangeant des regards préoccupés, peut-être en train de planifier la suite des événements. Le chemin, bordé par les champs d'or, semblait être un passage entre deux mondes - celui de la vitalité et de la récolte, et celui de la douleur et de la guérison. Les ombres des paysans se dessinaient sur le sol chaud, fuyants la situation et créant un contraste saisissant avec la lumière éclatante du soleil. C'était une scène qui évoquait à la fois la beauté de la nature environnante et la fragilité de l'existence humaine. "Cela ferait un beau Haïku." Se tournant rapidement vers Yukio, pour voir si le muet avait la même sensibilité que lui, l'Usuzumi revint à ses moutons.

- Hola ! Mes amis, qu'est-ce qui se passe ? Le chapeau portait caché un peu ses traits, surtout qu'il baissait un peu la tête pour cacher ses traits. Cela aurait été bête de se découvrir sous un soleil cuisant, surtout quand on était un fugitif. Son camarade de Ame se plaça à ses côtés, comme pour le défendre. Celui qui avait besoin de soutien, c'était le bandé.
- M'sieur, il y a rien ! On a voulu saluer cet homme, mais il s'est excité et...
- Ah bon ? Pourtant j'ai entendu parler de l'assommer. On n'assomme pas les blessés, on les aide. J'ai dû mal entendre, toutefois. J'étais loin et votre accent rural m'empêche de bien comprendre ce que vous dites. Alors ? Les campagnards partagèrent un contact visuel, comme pour se donner des informations ou se justifier ensemble de leurs actes. Ils étaient quoi ? Des brigands ? La vie agricole était dure, alors autant arrondir les fins de mois avec un peu d'embuscade, surtout sur des cibles faciles. Le pays de l'Harmonie mérite bien son nom avec une population si aidante, ahah. Pouffant, le révolutionnaire fit un pas en relevant son chapeau pour découvrir son visage, vite dissimulé par un peu de fumée, mais le résultat était là.

S'ils avaient eu vent de l'actualité, ils savaient qu'un petit commando d'alchimiste d'état avaient déboulé dans la province démocratique pour essayer de tuer celui qui avait attaqué Hakugaku... Le visage de la cible ? Ils ne pouvaient le connaitre. Kaito relevait toutefois d'un exotisme assuré avec son chapeau et son kimono à fleur. Ricanant, le Kraken sourit aux gentils paysans.

- Allez vous occuper de votre grain, mes chers amis. Je suis médecin, je vais m'occuper de notre clopinant camarade ! Fouillant dans une poche de sa ceinture, où reposait un pinceau et un rouleau, il tira une petite pièce qu'il lança aux ouailles alors qu'il les dépassait pour rejoindre le troisième homme, qui avait tout vu. L'Harmonie est une terre de paix, ami. Il n'est pas bon de faire certains signes, j'en ai douze en tête et tu avais quelques-uns destiné à faire des dégâts. Préférons celui-ci. Levant la main, il tendit uniquement l'index et le majeur dans un "V" comme "Victoire" ou comme un signe de paix dans certaines cultures. Alors que les civils partaient, un peu penaud mais content de la faible rançon reçu, plutôt que le passage à tabac, Kaito choisis de démasquer le jeu de scène. Ahlala, il y a toujours les mêmes comportements déviants... Qu'importe où on va, Yukio. Je ne suis pas médecin, camarade, mais ta situation me touche. Je vais t'aider.

Amusé et jovial, le kraken ne savait pas qu'il faisait face à un déserteur, un ancien samouraï, un bel emmerdeur et surtout un ennemi du pays qu'il avait aidé à bâtir.

Sphinx. Yukio 021

Imono Nué
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Tuer ou périr ?

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Le savoir c’est le pouvoir, dit-on, mais ce n’est pas parce que l’on sait que l’on peut être dans l’action. Pertinent n’est-ce pas ? Cette phrase correspondait parfaitement à la situation de Nué. Il avait reconnu la trogne de son camarade, le Kraken d’Ame, un des piliers sur lequel sur lequel s’était appuyé la communauté du pays de la pluie, puis celle du fer, pour gangréner le monde shinobi, et faire de la faiblesse, une ignominie. Pour faire de la force, une condition obligatoire. Il se demandait encore ce qu’il devait faire  quand les gamins se carapataient en voyant débarqué la cavalerie. Pourquoi un homme de cet acabit adit-il quelqu’un ? Sa réputation de loups dans les affaires, de marchands de relique pour qui l’argent comptait plus que la morale, le précédait.  Les deux hommes ne se connaissaient pas vraiment, peut être que Kaito connaissait de nom l’emmerdeur, et peut être que Nué avait déjà eu des rapports fait par de subordonnés sur son homologue de la pluie. Mais rien de bien formel. Maintenant qu’il le voyait pour de vrai, quelque chose de calme, quelque chose de zen, quelque chose de lumineux, se dégageait de lui.

Ou peut être que la douleur le faisait halluciner, il n’était sûr de rien. Tout avait changé, le jeu était différent, et les ennemis d’hier pouvaient très bien devenir les alliés de demain. Sans doute que Nué était trop prudent. Peut être. Cependant, cette prudence liée à son état physique et mentale, cet empressement à rejoindre la ville de son sauveur … De ce bon samaritain, qui sans vouloir aucun gloire ni aucun mérite, n’avait que laissé une lettre et un sceau dans ses papiers. Il pouvait le retrouver. Il devait le retrouver. Lui dire merci, lui rendre un service, faire quelque chose pour lui. C’était inscrit dans ses gênes, dicté par sa conduite, et par l’instinct de survie humain, qui lui disait que c’était la sa meilleure chance de renaître, et d’arriver à ses fins.

La lubie de Nué, c’était de se mettre au service des autres, d’être l’outil, la faux qui fauche les blés, le bâton qui bat le beurre, ou l’ancre qui retient le navire. Il avait passé toute son existence, et vouer tout son être à essayer de remplir les attentes qu’on avait placé en lui. Tout ça parce qu’il avait peur qu’on l’abandonne, qu’on le laisse seul, et qu’il meurt sans jamais léguer sa façon d’être, son patrimoine autant génétique que philosophique, à quelqu’un.

Après tout, ce n’est que ça, être humain : Céder à la transmission, et apprendre aux autres ce qu’ils ne savent pas déjà. Demande à un aveugle s’il veut voir. Apprends à un affamé à pêcher.

Nué se disait qu’il frôlait encore avec le danger. Celui d’être reconnu. Traquer, et de mourir. Il avait une sainte horreur de la fin des choses, alors de la fin définitive de sa propre vie ? Cela le terrifiait, même si à cœur vaillant rien d’impossible, sa voix semblait fêlée, comme une fêlure dans l’armure, quelque chose de fragile dans le timbre, une hésitation, un doute … une peur ?

- Merci, fit-il sincèrement, jJe pense que vous venez de m’éviter de froisser deux pauvres gens qui n’ont rien demandé, si ce n’est mon identité …. En même temps, comment leur en vouloir… Il était à des années lumière du profil type du bon gars, au bon endroit, au bon moment.

- Pourriez vous m’indiquer la route la plus courte pour trouver un peu de civilisation, dans tous ces paysages bucoliques certes, mais peuplé de gens fort peu..  urbain … On vit décidément une époque bien.... étrange ?
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Usuzumi Kaito
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Ennemis passés - Nué

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La voix de l'individu était chargée de douleur, de peur, mais il était civilisé sous ses bandages.

Kaito regarda un instant l'homme emballé, dénotant un physique athlétique sous ses tissus souillés... Un guerrier ? Il connaissait des mudras, il n'avait que peu hésité à les mobiliser pour affronter les deux voyous des champs. Il avait l'habitude de se battre ? De faire du mal ? Hochant la tête, l'homme au chapeau écouta son interlocuteur affirmer que les paysans ne voulaient que son identité. C'était tant un problème que ça, de vouloir savoir son nom ? Yukio, au côté de son patron, analysait aussi le nouveau venu avec un air patibulaire. Il était le garde muet, celui qui assurait la sécurité du Kraken quand il dormait, quand il mangeait, parfois aussi quand il faisait ses besoins. Il était patient, efficace et toute cette attente, la nuit, lui permettait d'écrire de bien beaux poèmes. L'homme au bandage demanda alors un rapide service : Indiquer une destination, la ville la plus proche, en tout cas le centre civilisé le moins loin. Des yeux, le fumeur jaugeait l'horizon avec un air d'infini réflexion, puis zieuta derrière le possible guerrier avant de se donner la peine de parler, mais pas avant de fumer une taffe pour expirer pendant la prise de parole :

- Il doit rester une demi-heure de marche avant le prochain village. Vu votre... Condition, je vous propose de faire un peu de route ensemble. Je ne vise pas spécialement la commune, mais je m'en voudrais de laisser ainsi une âme en peine boiter jusqu'à un médecin. Car il allait voir un toubib, non ? Jugeant la réaction, Kaito sourit avant d'amorcer la marche, offrant son bras au mystérieux personnage pour l'aider dans sa dynamique. L'entendre grogner de douleur à côté de lui n'était pas une option. L'époque est décidément sauvage, moi qui rêve de culture et de paix, il m'est douloureux de voir des paysans malmener un homme sans aucune raison. Quoi que... Effectivement, je les ai peut-être sauvés de vous. Souriant, l'homme au chapeau ricana, mais pas par méchanceté. Les apparences étaient trompeuses, si son camarade du jour semblait faible, le chakra faisait fi du physique pour ne laisser que des cendres, une fois intervenu dans ce monde.

L'inégalité était forte entre ceux nés sans la divine ressource et ceux qui pouvaient l'éprouver dans des techniques. Kaito durant sa prime jeunesse avait observé bien des populations se faire malmener car ils n'avaient pas les outils... Ou bien, ils n'avaient tout simplement pas le bon.  Une lame, un corps entraîné, qu'est-ce que c'était face à une boule de feu ? Parallèle brutal, mais sincère. L'Usuzumi ne faisait pas de feu, mais son encre avait des apparences protéiformes. Mordre, couper, frapper. Il pouvait le faire avec un avatar de chakra animalier ou humanoïde. Il fallait enseigner aux hommes d'autres compétences, pourtant, le chakra ne répondait pas au chakra et l'art de l'écrit, du dessin, de l'imagination ne pouvaient être simplement alliés à l'énergie physique et mentale combinaient.

- N'ayez craintes, je ne vous demanderai pas votre nom, ni votre passé, ni même votre destination, même si j'imagine sans peine quelques options. J'aurais trop peur que vous essayiez de me froisser. Yukio, derrière eux, surveillait le dos du blessé. Chacun a ses petits secrets, et bien que votre apparence reste très mystérieuse, je préfère une bonne intrigue avec une fin ouverte qu'un roman qui tombe à plat.

Il était comme ça, un artiste.

Sphinx. Yukio 021

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Sa nature avait profondément changé depuis la traque. Il n’était plus le même. Le génie du Kinton, le forgeron émérite et le guerrier redoutable, avaient laissé place à un home brisé, presque sans aucune once de courage. Il ne lui restait plus que des questions, sans réponses. Comment se portait sa famille ? Avait elle payé le prix fort de ses idéaux ? Qui l’avait sauvé ? Dans quel but ? Il cogitait, et plus il le faisait, moins il ne trouvait vraiment son chemin. Pourtant, au côté de Kaito, il se sentait apaisé, presque comme un retour à ses racines, à sa source. L’homme au chapeau avait réussit quelque chose ou lui échouait toujours ; Savoir s’entourer, avoir des alliés, ne pas rester seul. Il avait toujours été si proche de son clan, et de son pays, qu’il en avait oublié que l’on pouvait nouer des liens encore plus fort avec des inconnus.

L’inconnu, une des peurs de l’homme, comme la peur de l’échec, c’était l’une des plus grandes que l’humanité avait à combattre chaque jour. Sortir de sa zone de confort, ne jamais rester sur ses idées fixes, être en mouvement… Tout ça, demandait des efforts, et du travail, surtout pour notre parangon aux idées bien arrêtées.

- Effectivement, j’aurais bien besoin d’une ville, et de quelques analgésiques … Fit-il en souriant, plus il était en sa compagnie, moins il se méfiait, plus il se détendait pour redevenir celui qu’il était … Peut être changer mes bandages, également … Je suis persuadé que vous ferez un excellent guide, je vous suis …

Si Kaito ne lui demandait pas son identité, lui non plus. Tout deux savaient dans cette période troublées qu’il fût inconvenant de poser certaines questions. L’identité, le passé, les raisons de l’isolement que tout deux partageaient (même si le taiseux derrière eux était une preuve du contraire, l’on est bien souvent très seul plus l’on est entouré et que l’on possède un ascendant sur les autres …) Nué n’était pas bête, il avait bien compris qu’une relation de seigneur à son sujet, unissait les deux hommes …

- Je vous rassure, je ne pense pas être en état ne serait-ce que de froisser votre manteau, ce qui serait fort dommage vu son éclat, tout ça n’était que de l’esbroufe …
De la poudre aux yeux. Il haletait en parlant, soufflant comme une forge au premier jour de trempe… Je ne suis plus que l’ombre de ce que je fus. Il me faudra des mois pour retrouver forme humaine, et ne plus ressembler à un monstre de bandelettes … Plus il parlait, plus il admettait être en bonne compagnie, et que sa peur diminuait.

Non, le Kraken n’était pas qu’un contrebandier, il transmettait des valeurs, il respirait l’homme d’honneur et une certaine gentillesse à son égard, faisait du bien à L’imono.  Une simplicité rafraichissante aussi.

- Je préfère largement garder mes forces pour des ennemis, que pour un homme comme vous, même si je préfère vous prévenir, l’homme derrière nous, qui me regarde la nuque depuis tout à l’heure Il se retourna et planta ses yeux dans le regard impassible du garde … Commence un peu à me taper sur les nerfs … Il eut un rire, piaffant. Mais j’accepte sa sentence, je ne suis pas le moins louche de tous les voyageurs … Il haussa les épaules sans souffrir, mais respirait durement. Ses côtes avaient souffert de la chute, et son rire avait réveillé cette vilaine blessure.

Et ainsi continua-t-il à suivre Kaito, clopin-clopant.


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La déclaration de l'ami aux bandelettes amusa Kaito qui lâcha un petit éclat de rire, sans nulle trace de méchanceté.

Yukio était ainsi, une force tranquille qui gardait ses flancs en cas de soucis... Et l'époque voulait qu'il avait besoin de lui. Bien que sa présence pouvait mettre mal à l'aise les inconnus, qui ne connaissaient donc pas son caractère plutôt doux, il fallait dire qu'il était une vraie crème. Son thé et ses poèmes étaient prodigieux. Il fallait cependant rassurer le boiteux, histoire que cette rencontre ne soit pas entachée par la méfiance ou un mauvais souvenir.

- Mon bon Yukio est mon garde, il surveille juste mes arrières au cas où. Au cas où quoi ? Une habitude prise, quotidiennement, n'est plus vraiment un effort. Il a toujours su me protéger, c'est une seconde nature. Pourtant, n'aillez craintes, je pense que comme moi, il a bien compris que vous n'étiez pas un ennemi, juste un homme qu'il faut aider. Un sourire, le visage tourné vers l'inconnu sans nom. Hein, Yukio ? Un grognement derrière les deux marcheurs. Il a malheureusement perdu sa langue durant une partie poker... Faute de fond, il a dû donner ce qu'il avait au fond de la gorge.  Hochant les épaules, l'écrivain décrivait une réalité plus qu'habituelle à Ame : Le jeu, le risque... L'échec, parfois.

Cela, il connaissait bien.

Conduisant le malheureux vers un village, l'embusqué réfléchissait aux mots de son interlocuteur : Une blessure qui l'avait laissé diminué, la sensation d'être moins qu'un homme, plus vraiment soi. Hochant la tête, Kaito confessa quelques souvenirs, histoire de rassurer l'ami de la route.

- J'ai connu une fois cette situation : Une blessure, un poison, l'impression de mourir et l'idée que, même en survivant, on n'allait plus vraiment être ce qu'on était avant. Bientôt dix ans, peut-être quinze, que j'ai été pris en charge par un Uzumaki de passage. Il m'a sauvé la vie. Une petite moue apparut sur l'esquisse de l'homme au chapeau, un peu nostalgique de sa jeunesse, moins de son combat contre le salopard au poison. Depuis je suis un peu plus faible qu'avant, je crache parfois du sang. Signe que cet événement m'a marqué. Je ne peux vous garantir un prompt rétablissement. Ce qui a été endommagé ne sera jamais plus vraiment aussi neuf, aussi solide, mais cela permet de découvrir autre chose. Il le laissait chercher en lui ce qui avait été découvert, au fond du lac de son être, depuis qu'il avait perdu un peu d'eau dans... Une aventure ? La curiosité était un vilain défaut.

Pour Kaito, ce fut l'ambition de trouver un antidote total à Hakugaku et à tous les résidus de l'autocratie crasse qui avait pollué le monde... État par état, le Kraken allait remettre les choses en place. Quitte à se salir les mains : l'encre et le sang, une fois mélangé, cela ne comptait plus.

- L'Harmonie est le siège du clan Uzumaki, vous serez donc dans les meilleures instances pour vos soins... Pour autant, il faudrait changer vos bandages. Une infection est si vite arrivée. Zieutant sur son homme de main, derrière, l'écrivain jaugea la gentillesse et le risque qu'il pouvait prendre pour aider cet homme. Je pourrais peut-être vous envoyer Yukio, en fin d'après-midi, pour vous apporter de nouveaux bandages si le médecin rural n'a pas cela en sa possession...

Des assassins ne pouvaient pas passer dans l'heure, ou les deux, qu'il allait falloir au garde pour amener les ressources, si ? Le poète taiseux hocha gravement la tête, acceptant la charge mais déjà l'inquiétude de laisser Kaito seul le prenait. Un demi sourire triste s'afficha sur le visage du révolutionnaire avant de revenir sur le chemin, devant lui. Un nouveau pari, un risque... Les lettres d'aides n'allaient pas se multiplier pour le sortir du guêpier à chaque fois.

Un nouvel échec ?

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- Oh, Yukio donc. L'Imono garda le silence le temps que Kaito n'expose son histoire et ses expériences. Finalement, mettre un visage et un comportement derrière un nom, c'était quelque chose de grisant, et de sacrément surprenant. Surtout pour un ninja aux croyances et aux idées aussi arrêtés que Nué. Sers bien ton maître, il m'a l'air d'en avoir besoin, et d'en être digne. L'homme lu dans le regard du muet, une reconnaissance nouvelle, et une méfiance qui s'amenuisait comme neige au soleil. Briser la glace avec le Kraken était rafraichissant, presque comme une bouffée d'oxygène pour le jeune déserteur. L'homme avait de l’expérience dans les palabres et les tractations en tout genre, il le savait.

- Le poison est une arme vicieuse et sans honneur, mais le pire, c’est qu’elle peut blesser l’âme plus que le corps. Tout comme les lames qui laissent encore des marques dans mon cœur, et qui me donnent l’impression de n’être plus capable de ressentir mes émotions … Je suis comme "coupé"de celles-ci, en quelque sortes. Ainsi parla l’Imono.

Sa main trembla en sortant un papier de sa poche, le sceau sur le dessus ne laissait aucun doute, ce courrier venait des ambassades dont le siège se trouvait au pays de l’harmonie. Sans doute la cause de sa venue ici ? Après tout, l’étrange momie était un individu mystérieux, et blessé, qui semblait avoir la mort aux trousses. Il devait avoir vraiment de bonnes raisons pour se déplacer dans son état. Reconnaissez-vous ce symbole ? J’ai toujours cru qu’ils étaient une légende, et ma situation définitive. Je crois que l’Harmonie a des projets pour moi, mais je ne sais pas par quel endroit commencer… Fit-il tandis qu’ils arrivèrent au poste frontière de la première ville bordant le pays.

- Identité, raison de la venue,
fit un ninja aux cheveux de feu, mais pas le rouge sang et sombre des Uzumaki, un roux plus clair qui devait tenir de la mixité dans ses origines.

Hésitation, devait-il mentir, se cacher encore ? Il avait confiance au Kraken et sa bouche sèche réclamait de l’eau, son corps meurtris des soins.

- Nué, Imono. Je viens pour que l’on se charge de mes blessures, ou tout du moins qu’on change mes bandages … Fit-il, tout en guettant de l’œil l’homme qui l’accompagnait. Yukio sembla se tendre un peu à l’annonce de ce nom de mauvaise augure pour tout ceux qui connaissait les « guerriers blancs », les renégats qui s’attaquaient aux caches et aux convois du marché noir, pour s’emparer de la cargaison et la distribuer aux plus faibles.

Mais Nué le comprenant que trop bien, pointa son regard dans celui du garde du corps, puis dans celui de Kaito. On pouvait y voir une certain détresse, Ainsi que du regret.

Peut être ne les verraient-ils plus, mais voulait qu’on garde son secret. Il y mettait donc du siens.

- C'est bon pour vous, allez-y, suivant ! FIt le soldat en portant son regard sur le Kraken.



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Ainsi, les blessures de l'homme venaient d'une lame, ou plusieurs.

Hochant la tête, Kaito absorbait l'information comme le sable récupérait l'eau de la mer, venue par vague. Si son anecdote visait à montrer qu'il comprenait son compagnon du jour, il recevait en échange une information précieuse. Qui était ciblée par une lame avait de la valeur... Ou cherchait à en acquérir. L'homme aux bandages parlait d'une insensibilité, d'une plaie, comme un fossé qui l'espaçait de lui-même et lui interdisait de se reconnecter avec soi.

- "Les lames qui découpent le coeur", cela serait un joli titre pour un roman. On pense trop souvent que seule la chair est la cible de l'acier, mais bien souvent il y aussi les conséquences psychologiques... Qui avait ciblé l'homme de sa lame ? Des ennemis ? Des amis ? Des frères ? Un mystère qui pouvait rester entier, vu les secrets que voulaient conserver le nouveau venu.

Pour couper court, le boiteux sortit une lettre dotée d'un sceau, prétendant l'avoir reçu comme un symbole, ou une boussole, pour sa nouvelle vie... La lame avait découpé son destin ? Il cherchait les ambassades, car cela semblait venir de là, mais il n'avait rien d'autre. Il nageait en eau trouble et les requins tourbillonnaient autour de lui. Zieutant la missive, le révolutionnaire fronça les sourcils avant de revenir sur le visage dissimulé de son interlocuteur :

- Malheureusement, je ne connais pas ce sceau... Mais il doit être précieux. Les ambassades sont des lieux importants, peut-être plus important que certaines capitales. Ce sont des bastions politiques, de vrais lieux saints pour les orateurs et les vertueux... Amusé, Kaito ajouta bien vite. Comme pour la corruption, l'un ne va malheureusement pas sans l'autre. L'objectif de l'Harmonie était la paix, c'était un beau projet et l'écrivain était en accord avec la chose, malheureusement les autocrates n'appréciaient pas les ambitions qui n'allaient pas leur sens. Cela ne m'étonnerait pas que les ambassades soient déjà infiltrées par les suppôts des Despotes, des monarques peu brillants et des réincarnations fumeuses. Gardant le reste de ses propos pour lui, le Kraken arriva à une zone de garde, visant à filtrer les entrées et les sorties.

Symbole de la vigilance constante qui régnait sur ces terres fertiles. Le poste de garde, construit en bois robuste, s'élevait avec une simplicité fonctionnelle au-dessus des épis de blé, ses murs défensifs flanqués de tours de guet offrant une vue panoramique sur les champs ondoyants. Les toits à pente douce du poste de garde étaient recouverts de tuiles sombres, témoignant du passage du temps et des saisons. Les bannières flottaient au sommet des tours, portant fièrement les emblèmes de la démocratie des Recteurs qui veillait sur cette région agricole stratégique. Il fallait au moins ça pour devenir le foyer des errants et autres rebuts de la société.
À l'intérieur du poste de garde, des gardes patrouillaient avec une discipline rigoureuse. Leurs armures luisaient sous la lumière du soleil, reflétant la richesse du seigneur local. Des archers se tenaient prêts dans les tours de guet, observant l'horizon avec une concentration silencieuse, toujours prêts à répondre à tout signe d'intrusion. Les champs de blé, étendues dorées à perte de vue, s'étalaient au pied du poste de garde. Les tiges ondulaient gracieusement sous la caresse du vent, créant une mer de mouvements délicats qui semblait saluer la forteresse. Le contraste entre la vitalité des champs et la vigilance du poste de garde ajoutait une dimension à la fois paisible et stratégique à la scène.

Pour Kaito, c'était un vrai obstacle ?

Un Uzumaki gardait la porte, ou bien non ? Le roux était plus clair, l'homme au chapeau se posa rapidement la question avant d'oublier pour une autre problématique. Demandant directement les patronymes de chacun, le boiteux commença et ... Ouvrant grand les yeux, le révolutionnaire découvrit l'identité de son nouvel ami. Nué, Imono. Derrière lui, Yukio se tendit, il savait aussi. Passant, son nom n'étant pas un soucis dans la province d'accueil d'un peu tout le monde, il fut le moment de révéler le nom des deux autres. Kaito baissa son bras, par politesse, pour ne pas que la fumée de sa pipe ne vienne dans les yeux du soldat.

- Suzume Kaito, je suis déjà passé il y a deux jours... Je fais des petites balades. Hochant la tête, le rouquin nota le nom avant de se tourner vers le troisième larron. C'est Yukio, il est muet. Votre camarade, Hana, nous a vu... Il y a deux jours. Clignant des yeux, le soldat prit un air plus sérieux.
- Et son nom ? Se tournant vers le poète improbable, le révolutionnaire lui fit un signe du menton.

Le taiseux haussa les épaules, il savait son nom mais ne pouvait pas le communiquer. Soupirant, l'embêté sorti un bout de parchemin pour son camarade qui utilisa le pinceau à sa ceinture, Une excentricité commune à son groupe, si Kaito perdait son pinceau ou s'il était brisé, chacun de ses hommes pouvaient lui en prêter un. "Les bêtes d'encre, toujours." La bande avait augmenté, se dotant d'un journal, mais les origines étaient là. Quelques kanjis, d'un mouvement de poignet, et l'enfant des neiges montra le résultat aussi à son patron qu'à ce garde qui emmerdait tout le monde.

Ito (糸)

Fronçant les sourcils, le roux soupira enfin pour laisser passer les deux voyageurs louches mais... Un regard à la fameuse Hana, plus loin, prouva qu'ils disaient vrai. La fameuse archère fit un clin d'œil au quarantenaire, qui lui rendit par un index et un majeur lié ensemble, au-dessus du front comme un salut un peu vulgaire. Revenant à portée du clanique du métal, Kaito garda un air détendu. Si l'homme avait été son ennemi, dans le passé, aujourd'hui il était blessé et l'Usuzumi était loin de sa superbe. Deux bêtes blessées, mais pas de la même manière.

- Une fin qui tombe à plat... Ou non. Ricanant, le fumeur prit une inspiration de son outil d'aisance, avant d'expirer tout en s'amusant. Je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer l'homme qui s'est taillé une belle réputation dans les convois, mais le nom sonne à mes oreilles. J'ai vu quelques portraits de survivants, mais aucun ne mentionnait des bandages. Est-ce que cela changeait quelque chose, maintenant ? Votre identité est protégée par le tissu, faites en sortes de ne pas les faire changer trop souvent, et devant trop de gens. Yukio derrière lui était peu rassuré, il savait comme le révolutionnaire que cet Imono n'aimait guère les Amejin. Il y a bien des marchands et des contrebandiers qui voudraient vous toucher deux mots, heureusement que vous étiez mort. Quelle chance. Amusé, Kaito pensa à sa propre déclaration face aux traitres qui l'avaient envoyé au bûcher : Une déclaration de guerre, sous la forme d'une lettre.

Au-delà du poste de garde, s'étendaient des champs plus riches, témoignant de l'abondance agricole de la région. Les tiges de riz se mêlaient aux champs de blé, créant une palette de nuances vertes et dorées qui s'étirait à perte de vue. Ces champs fertiles étaient comme un trésor nourricier, promesse de récoltes abondantes et de prospérité. À l'horizon, un village se dessinait délicatement. Les toits de chaume des maisons traditionnelles s'alignaient en harmonie, créant une silhouette paisible contre le ciel. Des sentiers serpentant entre les habitations suggéraient une vie quotidienne paisible, rythmée par les saisons et les cycles agricoles. Des rivières sinueuses se frayant un chemin à travers les champs apportaient l'élément vital de l'eau à cette scène agraire. Des ponts de bois, portant les traces du passage régulier des villageois, permettaient de traverser ces cours d'eau, reliant le poste de garde à la vie paisible du village au loin.

- Il était un passé où vous étiez un adversaire, mes affaires furent quelques fois empêchées par votre groupe... Je suis passé à un autre marché, laissant de côté les artefacts des calices. L'information. Clignant des yeux, l'homme lâcha l'information d'une manière dramatique, expirant de la fumée à la première syllabe. Je suis Usuzumi Kaito. Une voix basse, les yeux dans ceux du boiteux. Et nous ne sommes toujours pas ennemis, Nué.


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L’image et le son tournaient en boucle, comme un carrousel ou le cerveau usé d’un fou furieux : Il revoyait en boucle les événements qui l’avaient conduit jusqu’à sa déconfiture actuelle. Nué avait perdue de sa superbe.  Son teint, aussi pâle que sa chevelure, faisait peur à voir, lui donnant la teinte des os qui se trouvaient en dessous. Des bandages cachaient son identité, voilait son destin, et le protégeait encore des représailles qui pouvaient lui tomber sur le coin du nez. La fierté, le pouvoir, l’amour … Il ne ressentait plus qu’un froid glaciale à l’intérieur de lui, comme s’il appartenait au pays du gel maintenant. Comme s’il appartenait au pays des morts, ou de ceux qui ne sont qu’à demi-vivants. Nué savait, savait qu’en donnant son nom, il s’exposait à toute sorte de chose, que cela allait surprendre son nouvel ami, tendre son garde du corps, et alerter les soldats du guet. Rapidement, ce fut une trainée de poudre, sur les murailles de pierre blanches, qui entouraient le centre du village, les hommes l’observaient. Il sentait les regards sur sa nuque, comme un fer porté à chaud qui le jugeait et n’attendait qu’un seul faux pas.

Pourtant la journée était belle, et il n’allait pas se laisser décourager pour si peu. Son pas tranquille, par la force de sa condition, claudiquant jusqu’à une auberge, il suivit le Kraken jusqu’à la terrasse, en bois, qui s’avançait dans les grandes rues pavés de l’artère principale du village ; On sentait la richesse et la toute puissance de ce pays jusque dans ce village, pourtant modeste. Après les paysages bucoliques qu’un artiste aurait pu peindre sans risquer de perdre de la peinture et du temps, venait le paysage urbain.

-Je me doute que quelques amis à vous, préféreraient que je reste dans ma tombe … Il sourit, content de son œuvre, tout de même. Même si c’était à refaire, peut être ferait-il les choses autrement … Malheureusement pour eux, mon combat contre l’inhumanité et les trafiques en tout genre est loin de se terminer.Il haussa les épaules en s’installant en face de son nouvel ami. Je combats depuis si longtemps, que je me demande ce que je pourrai faire d’autre… Mais je suis fatigué aujourd’hui, laissons les débats d’idées pour plus tard.

A dire vrai il avait beaucoup marché depuis la cabane, peut être un peu trop. Il se posa sur le fauteuil en bois et en tissus, et sembla prendre son aise. Cela faisait du bien de poser son cul, sur quelque chose de confortable.

- Je sais qui vous êtes
. Répondit-il laconiquement. Des rapports et des histoires m’ont été rapporté sur vous … Monsieur le Kraken d’Ame … Un serveur arrivait. Mais pour le moment, cela n’a aucune importance, je prends toute l’aide qui voudra s’offrir à moi. Il se tourna vers l’homme habillé d’un simple kimono gris, avec le nom de l’auberge « Le chien fou », brodé sur la poitrine.  Un thé au jasmin pour moi.

Il laissa Kaito commander son saké avant de poursuivre :

- Je cherche des alliés en vue d’un nouveau projet, et ce que je sais de vous, hormis ce qu’on m’a raconté, tiens en deux mot : Bon samaritain. Vous n’avez pas douté, ni attendu une seconde pour vous interposer et aider un faible homme comme moi … Etait-il ironique, peut être un peu  mais cela était impossible à devenir… Alors, qu’en dites vous, Kaito Usuzumi. Que diriez vous de créer un monde plus juste et plus sûr pour tous ?

La question resta en suspend entre les deux hommes, comme une araignée tissant sa toile, et suspendu à sa toile, observait.  
.


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Une auberge traditionnelle se dressait, ses cloisons en papier de riz laissant filtrer la lueur chaleureuse du soleil, en milieu de journée.

À l'intérieur, l'établissement dévoilait ses charmes rustiques. Les tatamis couvraient le sol, offrant une assise confortable. Des étagères en bois exposaient des jarres de saké et des objets d'artisanat local, ajoutant une touche traditionnelle à l'atmosphère. L'odeur subtile de l'encens flottait dans l'air, apportant une dimension apaisante à la pièce. C'était en dehors que l'action se déroulait pourtant. Deux hommes étaient assis à une table basse, engagés dans une discussion animée sous un haut vent. Kaito, distingué par une longue pipe qu'il portait élégamment, tirait de longues volutes de fumée qui s'élevaient dans l'air. Les gestes délibérés du fumeur de pipe semblaient rythmer la conversation, ajoutant une ambiance contemplative à la scène. Le regard scrutateur d'un troisième homme, debout près de la fenêtre de l'auberge, paraissait surveiller attentivement la discussion. Son expression impassible cachait peut-être des intentions mystérieuses, créant un léger frisson dans de dos des passants qui le voyaient ainsi, accolé au bois sculpté du mur, sans bouger. Commandant un saké, le Kraken écoutait son ancien adversaire lui parler de ce qu'il était maintenant et de son projet.

La vie du temps de Ame était close.  

Il était blessé, mais son combat restait solide dans son cœur et dans son âme. S'il avait perdu une bataille, il n'avait pas fini la guerre... Mais alors, pourquoi s'accoler à Kaito ? La réponse vint bien assez tôt. Quand on était abattu, on ne pouvait refuser de l'aide et si le quarantenaire avait été une de ces cibles, il y a quelques années, aujourd'hui il était l'épaule qui lui avait permis de faire un bout de chemin. Hochant la tête, l'Usuzumi comprit l'idée de son camarade : Il était dans une situation similaire. Au pied du mur, tout le monde faisait la part des choses.

- Quand on a trop d'ennemis, il vaut mieux faire un peu de tri... Certaines valeurs nous séparent, mais bien d'autres nous coupent de ceux que l'on peut facilement définir comme des "ennemis". Tirant sur sa pipe, qu'il avait renfloué en arrivant dans le village, l'écrivain se relaxa en s'accolant plus généreusement au dossier de sa chaise. Qui ne voudrait pas un monde plus juste ? Bien des gens en vérité, ceux qui profitent du système, en général. Les chiens battus comme nous sont prêts à renverser la table, j'ai essayé aussi... À Hakugaku. Digérant encore sa défaite, l'homme au chapeau garda le silence un instant. Il y a des gens bien pires que les marchands, Nué. Des autocrates, des élitistes se basant sur la couleur de cheveux ou de la peau pour établir une hiérarchie des races, des chefs qui veulent diriger les pensées de la population par la force... C'est contre eux que je me bats. Et vous ? J'aurais fait la même chose si j'avais su, dès le départ, que c'était vous. Tout le monde se bat pour ses valeurs et les vôtres n'ont jamais été incompatibles avec ma vision du monde. Nous n'étions juste pas du même côté du convoi. Un regard sur les bandages, inquisiteur. Le projet était évoqué, mais lequel ? Ce n'était pas un plan de sauvetage pour se rallier à un homme fort maintenant qu'il était faible ?  Bas les masques, apparemment, quelle est votre histoire ? S'associer à un homme, c'est aussi se lier à ceux qui le découpent et le laisse mort, ou assez emmêlés dans le tissu pour boiter jusqu'à une ambassade.

Pour autant, est-ce que le révolutionnaire était réellement un homme fort en cet instant ? Lui aussi avait été laissé pour compte, pas dans un état comparable à celui de l'Imono, mais quand même.

Ils étaient des bêtes blessés, mais Kaito n'était pas homme à lécher gratuitement les plaies des autres.

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On ne sait pas ce que l’autre ressens, jusqu’au moment du partage et encore. On ne fait que l’imaginer, se l’approprier, et faire des maux d’autrui une chose familière. La communication, sur bien des plans, étaient coutumière des hommes comme L’Usuzumi ou bien l’Imono. Deux anciens rivaux qui arrivaient encore à se regarder dans le blanc de yeux, et à parler, comme deux honnêtes hommes manipulés. Comme deux âmes coupés de leur foyer, qui savaient à présent ce qu’elles avaient à faire pour se résoudre à abandonner le passé, et aller de l’avant : En inventer un, de ce genre de foyer impossible à éteindre ou à détruire, comme la flamme de la passion qui dansait encore dans les yeux du démon de Tetsu. Dans le cœur du Sora no Yume, se cachait une bonne dose d’incompréhension, à l’origine : Un rêve cependant, ne l’avait pas abandonné ; Qu’ils soient tous égaux sous la voûte céleste, que le chakra soit créateur, constructeur, presque semblable à la béquille que Nué avait utilisé tout le long de son voyage jusqu’ici.
Il écouta avec attention la diatribe du Kraken, sa dérive personnelle semblait aussi  triste à écouter, que celle de n’importe quel apatride, ce qui le rassura quelque part ; Il n’avait pas le monopole de la trahison ni de l’endoctrinement.

Il ne savait pas grand-chose, si ce n’était la réputation que c’était taillé l’homme à force de ses actes, en tant qu’Amejin. Il n’avait pas entendu parler des derniers événements qui avaient secoué le quarantenaire de nature si enjoué mais qui se prêtait maintenant au jeu de l’honnêteté.

- Jouons carte sur table, tu as raison mon ami, je vais te raconter un bout de ma vie … Et tu me diras ce que tu pense ensuite de mes idées, dans le plus profond de tes jardins secret, dans ton cœur le plus obscure... Fit-il gravement, remettant en place les bandages qui commençaient à tomber de son visage.

Non, ce n’était pas encore le moment de la révélation, ni de sa résurrection. Ni le lieu, ni le moment. C’était le moment de discuter avec un ancien rival trop longuement ignoré à cause de sa propre faiblesse, et de son obstination à ne pas vouloir comprendre, ni l’autre, ni personne.

- Je suis un Imono, notre rituel à nous, c’est de plonger les enfants dans des bains de métaux bouillonnant, pour les prétendre adulte … Il but une gorgée de thé, elle était chaude, rassurante et le poussa à continuer… Depuis mon enfance, on me dit un génie du kinton, une étoile  du clan, qui lui rendrait sa clarté. On m’a endoctriné pour suivre un bushido, une voie si tu préfère, qui n’était pas la mienne. J’ai tué pour elle, j’ai combattu pour eux, j’ai  estropié pour sa grandeur et sa gloire ; Puis je me suis rendu compte que tout cela datait d’une époque qui ne me concernait plus.

Il souffla sur le bol encore plein d’une vapeur blanchâtre, et trempa les lèvres cette fois. Pas question d’aller trop vite en besogne. J’ai donc décidé d’arrêter d’être un vengeur, pour construire cette mercantile nation du fer qui existe  présent. J’ai donc eu accès à des informations de premier choix, chargé d’évaluer si le marché et le pays de la pluie naissant était suffisamment digne pour le pays dont je venais.

- Une de mes seules erreurs, c’est de n’avoir jamais été d’accords avec les pouvoirs en place, et de toujours vouloir aller contre courant. Quand je découvris les valeurs portées par le marché parallèle et ses idéaux, j’ai décidé de le combattre avec quelques autres, pour m’assurer que jamais plus un innocent ne tombe entre les mains de ce système... Il toussa, s' arrachant les côtes, une gorgée passée de travers, sans doute.

- Mais le plus triste, ne fut pas que mon entreprise fut vaine. Non, le plus tristre c’est qu’on m’a trahis, que des frères d’armes sont tombés du côté de la menue monnaie, et ont renié leur valeur, pour quelques deniers ..

Il se remémorait la chute à présent, c’était l’un des guerriers blancs, devenu son chasseur, qui lui avait arraché son arme, et qui l’avait poussé : Etait-ce pour le sauver, ou bien pour une tout autre raison ? Pour l’évincer de son piédestal ?  En tout les cas, il garda quelques détails pour lui et termina par dire :

- En une journée, je suis passé de héro national, à celui d’ennemis du fer, et ils m’ont traqué à travers Hakugaku pour mieux me coincer au pied des montagnes de Kamimari …
Ca y’est, il était lancé dans ses souvenirs, son regards se fit vague … C’est là bas que l’on scella mon destin et qu’on me laissa pour mort …

Il  revint vers le présent, et serra son poing devant lui.

- J’ai alors juré de servir le bien commun, et de détruire toutes ses institutions et ses dirigeants corrompus. De devenir leurs cauchemars et d’œuvre pour la paix mondiale, pour un pays ou une organisation plus juste. Plus morale. Et que mon poing ne défendrait plus que des idéaux auquel je crois.


Il termina par dire : Plus de chimères, ni de mensonge, que cette vérité ; Le monde va de travers et je suis là pour le redresser.

Il se tourna vers Yukio – ou Ito peu importait, qui le regardait d’un œil indécis. Avait-il été suffisamment clair ? C’était la seule part d’ombre qu’il accepterait de renvoyer maintenant, l’incompréhension, ou la peur de ne pas avoir pu saisir toute la bonté de son âme …

- Et toi, dis moi comment Usuzumi Kaito, le Kraken d’Ame, se retrouve ainsi au pays de l’harmonie, avec un garde du corps et mentant sur son propre nom ? Dit-il, même s’il se doutait savoir pourquoi l’homme n’appuyait pas ici même son identité des relents de la vérité ...

Voilà mot pour mot, ce que dit Nué, et voilà maux pour maux, ce qu'ils échangeaient.


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Nué avait été trahi.

Si pour Kaito, la méfiance faisait partie de son existence : survivre à Ame pendant dix ans demandait quelques mesures conservatoires. Il n'imaginait pas le goût de la trahison dans la bouche d'un homme qui luttait corps et âme pour ses idées. Le visage neutre, le regard concentré sur les bandages et les lèvres qui se déplaçaient dessous, il écouta. Pour un romancier, l'important était de former des histoires et la vie en donnait des pas mal... Un vrai bon écrivain était celui qui collectionnait les anecdotes, les passages, même les destins pour les faire siens et coucher sur le parchemin quelques vérités bien remises en forme. Le livre de l'Imono était, pour l'Usuzumi, une couverture blanche avec une tâche rouge. Celle du sang. À l'intérieur, de l'honneur et un code qui le rendait indigne de ce monde... Ou bien était-ce l'inverse ? Si l'immaculé voyageur que le quarantenaire avait été n'était plus depuis longtemps, le samouraï avait également connu une transition : Fourreau blanc, fourreau rouge... Plus de fourreau tout court. Malgré ses blessures, il nourrissait encore le feu de l'ambition.

Un foyer pour les justes.

Hochant la tête, l'homme au chapeau affirma dans son cœur ces paroles : Il voulait aussi un pays plus juste, quitte à le créer. C'était un point de départ pour contaminer ensuite le monde de la maladie de la vérité, de l'épidémie de l'éducation... Sans vaccin. Si pour combattre le fléau du népotisme, Kaito avait plongé dans les abysses, Nué avait choisi une autre voie. Qu'importe, les chemins se rejoignaient ici. Stoïque en apparence, l'écrivain avait le cerveau qui chauffait. Dans l'Harmonie, il avait peut-être trouvé un camarade de jeu alors que son clan lui avait tourné le dos. Une chance de se refaire et peut-être d'aller en avant.

- Le monde va de travers, je suis bien d'accord... Si individuellement nous avons été battus, pourquoi ne pas joindre nos forces, et nos objectifs, pour arriver à une conclusion plus belle ? D'autres doivent attendre leur heure, frustré par le système qui broie les justes et laisse vivant les collaborateurs. Il en était un, peut-être, au fond. Tâché par la souillure, il se voyait le kimono propre... Malgré les dires de l'Imono, Kaito avait les mains dans la merde alors autant les utiliser. Une organisation pour fonder un état à notre image, cela sonne comme une promesse convaincante. Se tournant vers son homme de main, le quarantenaire saisi un peu de surprise dans son regard... C'était rapide. Une petite marche, quelques paroles, et les alliances se formaient.

C'était sans doute précipité, mais parler n'avait jamais tué personne... Sauf quand on vivait à Hi, ou Kaminari, ou partout où les autocrates partaient en vrille. Hochant la tête, convaincu par ces paroles, l'Usuzumi entendit la demande de son interlocuteur. Si la vérité venait dans un sens, il devait aussi revenir. Un circuit serré, que Kaito voulait respecter.

- Une branche de mon réseau d'informateur a été capturé à Hakugaku. Je suis parti les secourir et dans l'opération, j'ai oublié la politesse : J'ai essayé de rentrer dans leur capitale sans enlever mes chaussures. Expirant un peu de fumée, l'homme garda la mine sérieuse devant sa boutade. J'ai échoué, on m'a renvoyé à la niche... Et j'ai fini içi, à me cacher, histoire de lécher mes plaies. J'ai toutefois appris une chose, par un admirateur anonyme qui m'a fait passer une lettre : J'étais recherché par des alchimistes d'états et mon clan, les Usuzumi, m'avait trahi pour assurer la paix entre eux et le pays de l'érudition. Laissant un silence s'insinuer, le quarantenaire accusa le coup de cette lame dans le dos. J'ai pu m'échapper du traquenard tendu par mes ennemis et je me suis encore une fois caché. C'était ridicule, mais c'était le cas. Pour autant, ce n'était que partie remise.

La guerre avait été déclarée, par lettre... La politesse avant tout. L'écrivain était dans le collimateur des Usuzumi, de Hakugaku et de pas mal d'autres pays qui voulaient sa peau. Avec son journal, cela n'allait pas s'arranger de si tôt mais il avait le dos large et les appuis fort. Comme un chat, il allait retomber. Peut-être maintenant ?

- Mon ambition est un monde plus éduqué : Savoir empêche le vice, du moins cela contient le mal. Je veux donner à toutes les populations le moyen de prendre en main leur destin, d'abord par savoir lire, écrire, compter et transmettre leurs informations. L'écriture faisant partie de mon art, de mon pouvoir, je ne vois pas d'autres moyens. L'éducation donne des civils moins malléables et les puissants n'aiment guère. Prenant une gorgée du saké, qui était arrivé entre-temps, l'homme savoura avant de clôturer. La justice et l'égalité pour moi est un idéal, je ne peux que m'accorder à vos plans...

Prenant du parchemin, Kaito écrivit avec son pinceau de ceinture une petite note qu'il avança ensuite sur la table : L'adresse d'un contact, non pas à l'Harmonie, mais à Kaminari, juste à côté. L'idée n'était pas qu'il aille voir directement et en personne le membre du tentacule, mais qu'il est un moyen de pouvoir se rattacher à lui, si besoin.

- Si Harmonie ne vous plait pas, trouvez votre chemin jusqu'au pays de la foudre. Rencontrez cet homme et il vous conduira là où vos plans pourraient s'accomplir. Laissant la page devant Nué, l'Usuzumi ajouta. Votre fine lame serait un atout incroyable.

La réputation de l'Imono l'avait précédé, toujours.

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Tuer ou périr ?

Survivre.



Nué écouta avec beaucoup d'attention les pérégrinations du Kraken. C'était presque drôle de voir à quel point une version papier, et la réalité, pouvaient différés. Lui qui voyait Usuzumi Kaito comme un être presque maléfique, sans foi ni loi ... Il lui découvrait un cœur, des sentiments, des ressorts sur lesquels s'appuyer afin d'arriver à un objet qu'ils partageaient en commun ... Et tout cela, il le devait à la confiance donnée. Joie d'offrir, plaisir de recevoir. Donne, et tu recevras en retour. Des préceptes auquel il croyait dur comme fer. Et auquel il se pliait, comme le faisait le métal sous ses doigts expert, fut une époque. Une époque ou il œuvrait pour le mal, pour l'obscur, pour l'abondance et pour Tetsu. Il voyait à présent ses deux institutions, ses deux pays, et leurs valeurs, comme des ennemis. Eux ne se privaient de toute façon pas pour faire de lui une Némesis, un bourreau sans cœur. Un exemple. Une cible.

Eux, ne se priveraient pas de le dénoncer à tous ses ennemis, s'ils savaient qu'il était encore en vie. Alors il resterait mort encore un moment, avant de revenir : Encore plus fort.

- La religion et le culte de la personnalité sont les ennemis du bien commun, et l'opium du peuple. L'éducation mène à la réflexion par soi, et donc à un danger pour des nations qui ne font que détruire, et non construire autours d'elle... Termina-t-il par dire, suite au discours de son saltimbanque de nouvel allié… Je suis assez d’accords avec toi, sur l’ensemble des choses, même si je ne pense pas que nous ayons les mêmes façons de parvenir à se raisonnement, nous avons un objet commun. Le tutoiement c’était imposé de lui-même, il lui semblait naturel.  J’en suis, si tu en es avec moi. Nous deux, contre le reste du continent … Et qu’il prenne garde ! Fit-il en souriant comme un tigre devant une proie facile, ou plutôt, comme tout animal carnassier le ferait avant d’attaquer.

Il ingéra les informations.

- C’est donc là que nos chemins se séparent, Kaito. Je me dois d’aller voir les hommes qui m’ont sauvé d’une mort certaine, savoir ce qu’ils me veulent, même si  c’est du mal. Même si c’est pour me manipuler, et m’envoyer à une mort certaine …

La volonté transpirait dans ses paroles. Il était un homme d’honneur. Un pure et un dur. Il se leva de table, tout en difficulté encore, même si pour un être humain lambda, cela ne semblait n’être rien, un homme avisé, et un martialiste de surcroit, qui connaissait de nom l’Imono, le démon du fer, Sora no yume, y voyait toute la faiblesse que ses blessures lui imposaient.

- Ce n’est donc qu’un au revoir, cher ami.

Et ainsi se termina l’entrevue du démon, et du Kraken. Partant en claudiquant sur sa branche, une nouvelle adresse en poche, Nué se disait que finalement, le voyage n’a pas été contreproductif, mon carnet d’adresse se remplit petit à petit.

Parfois, il faut savoir partir, pour mieux revenir.


Rencontre et destins croisés.
Avec Kaito
Pays de l'harmonie.


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