Rise of Shinobi :: Pays neutres :: Pays de la Pluie
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Shinnin H. Kyōken
Shinnin H. Kyōken
Shinobi
Icône :
Shukumei no Kyōken, (宿命の狂犬, Chien-Fou de la Fatalité)
Messages :
44
Expérience :
333
Mode de jeu :
PvP
Prime :
(40) 20 XP
Puissance :
C
Réputation :
C
Pays d'origine :
Hametsu
Feat :
Nagumo, Sakamoto Days
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Image de fond




Vous la sentez cette odeur ? Celle de macchabées jetés dans un bûcher ? Le doux crépitement du bois et des flammes qui dévorent la chair pour ne laisser que des cendres après son festin ? Je suis à deux doigts d’attraper toutes ces femmes et de faire un maxi autodafé. Depuis peu, - plus ou moins depuis la conquête d’un fief par le Clan Shinnin -, une nouvelle organisation criminelle a décidé de nous concurrencer. Elle était là, endormie, depuis la création de l’Abondance, telle une ombre indiscernable.

Je n’ai que de maigres informations. Un Clan mafieux… Soshiki (組織, le Syndicat). Cette apparition nous pose un énorme problème pour les finances du Clan Shinnin : les femmes de plaisir du Syndicat se sont lancées dans du racolage agressif près de notre maison de passe. Pas moyen d’attirer des nouveaux chalands, on ne peut compter que sur nos clients habitués. Même ça, cela ne risque pas de durer. Pour la même prestation, elles demandent deux fois moins cher. Kazu-zu estime que se lancer dans une guerre des prix est la pire idée qui soit.

C’est précisément ce que veut le Syndicat, qui tente de sabrer l’économie en baissant les prix - et donc la qualité finale du produit. Kazu-zu pense que cette manœuvre dolosive ne poursuit qu’un seul objectif : revenir avec une formule premium qui annihilerait toute forme de concurrence. Si t’es habituée à taper dans une grand-mère édentée et que l’on te propose un avion de chasse, le choix ne se fait pas attendre. Certes, l’on pourrait rétorquer qu’il suffirait de faire la même chose, sauf qu’en ayant baissé ses prix, on diminue les rentrées d’argents, la balance actif-passif penche dangereusement et cela nécessite de puiser dans la trésorerie.

Cela me fascine toujours cette vision économique ; heureusement que Vieux Père est là. Je viens littéralement de le citer. Impossible pour moi de savoir tout ça. A ce stade de mon aventure, je ne peux rivaliser avec eux ; nous avons chacun notre domaine. Eux la gestion administrative, moi la protection. Cette position de fusible me satisfait. On me parle en chiffres, en micro et macro-économie… J’ai le cerveau qui bout dès que je reste plus de cinq minutes avec Kagaya.

Le pire dans tout ça ? Le Syndicat n’a pas d’âme.

La pression exercée sur les travailleuses est incroyable. C’est du génie. J’ai eu beau en cabosser certaines - il faut bien leur comprendre que nos ruelles nous appartiennent, non ? - elles reviennent aussitôt à la charge. Pire, elles se multiplient à vue d'œil, comme si les proxénètes confectionnent eux-mêmes leurs poupées. De plus, je ne peux pas me permettre de laisser libre court à ma rage : l’apparence de légalité me restreint. Je dois endiguer le mal à sa source en coupant les têtes de l’hydre. Violenter ces femmes n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.

* * *

Mon poing percute avec force une tôle de fer qui joue le rôle de porte. Une plaque de fer coulisse sur le côté. Deux yeux s’échappent de l’obscurité pour me regarder de bas en haut, puis de haut en bas. L’ogre grommelle quelque chose. Il me parle d’un mot de passe à sortir. Se croit-il dans un film pour me sortir ce genre de phrase ??? Je tente d’entrer dans la forteresse de l’Oyabun ou ce type a juste pété les plombs ?

« Je suis là pour parler avec le Receleur. J’ai pas ton temps. »

La plaque de fer coulisse dans l’autre sens. Plusieurs bruits sourds - des loquets - gagnent mes oreilles. Le géant, qui tend plus au simplet qu’à l’ogre finalement, soupire. Personne n’entre dans son jeu. Il baragouine des mots incompréhensibles, puis tend une cagette de son index aussi long qu’une tête. Je comprends. Je dois déposer mes armes pour continuer à m’enfoncer dans la demeure. En temps normal, je ne me sépare jamais de Kubikiribocho ou de mes ustensiles. La situation est telle qu’aujourd’hui je ferai une exception.

Je dépose mon daicho, mes kunai, mes shuriken, mes makibishi, mon tekko, mes bombes fumigènes, quelques parchemins explosifs qui trainent, et - le regard du colosse insiste sur ma main métallique - ma prothèse d’avant-bras en fer. J’entre nu dans la gueule du loup, même si en réalité, je n’ai pas besoin de tous ces artifices pour ôter la vie d’un homme.

Un deuxième homme, plus chétif, me récupère. Je suis le pas ; nous passons un dédale de couloirs, nous montons des étages, puis en descendons d’autres, on passe dans une cour intérieure, puis une succession de salles pour enfin atteindre la pièce maîtresse de cette structure labyrinthique : la salle du Receleur. Mon flair me dit que c’est une façon de se protéger et d’assurer l’anonymat des lieux. Nul ne peut atteindre cet homme sans passer par ses pions ; toute tentative de pression est vouée à l’échec, sauf en y plaçant un agent dormant, mais cela n’est pas à la portée du premier Clan mineur venu.

Ma boussole-humaine tape six fois à la porte, chaque coup est différent, puis la porte ne tarde pas à s’ouvrir. Tant de sécurité pour préserver la vie d’un homme… Il a intérêt à me donner ce que je recherche, sinon tout son tralala ne le protégera pas de la rencontre entre mes métacarpes et son visage. Au centre de la pièce - la porte se referme aussitôt sur moi -, se trouve un homme d’âge mûr.

« Ne perdons pas de temps Receleur. Je sais que tu fais ton beurre en écoulant certaines marchandises exotiques, et que tu apprécies particulièrement les informations. On fait un troc. Dévoile moi ce que tu sais du Syndicat et je te dirai pourquoi Yamanoi Yukitoshi, le protégé des Sugawara, est mort. »


#1
Intrigue

Usuzumi Kaito
Usuzumi Kaito
Renkinjutsushi
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The Wire — Kaito 100
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PvP
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The Wire


La main dans le sac - Kyoken

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L'homme en kimono se tenait là, son visage plongé dans une concentration profonde.

Il était assis en tailleur, son parchemin déployé devant lui sur le tatami. Sa main tenait fermement le pinceau, tandis que l'autre reposait avec grâce sur le sol. Son regard était fixé sur l'horizon invisible, comme s'il puisait son inspiration dans l'âme du paysage lui-même. Chaque mouvement du pinceau semblait être un ballet minutieux et délicat. Les traits se formaient lentement, avec une précision presque hypnotique. L'encre s'étalait sur le parchemin dans des nuances de gris profonds, capturant l'essence du moment éphémère.
L'oiseau prenait forme, ses ailes déployées dans un vol gracieux et silencieux. Les détails étaient impeccables, chaque plume semblait frémir sous le vent imaginaire. Le paysage autour de l'oiseau prenait également vie, avec des montagnes lointaines et des nuages qui semblaient danser avec lui dans le ciel. Kaito était satisfait. Son exil dans le nord du Continent l'avait considérablement diminué dans son inspiration... La crainte de se faire attraper ? De se voir emprisonné ? Tué ? "Sans doute."

Sa mission en tête, il était revenu à Ame.

Si les monstres d'encres n'étaient pas un gang majeur dans la grande cité, ils n'étaient pas des petits... Plutôt des outsiders. L'écrivain ne voulait pas le pouvoir, ses actions visaient des enjeux plus clairs : Récupérer des informations sur les Senju qui détenaient son carnet tant rêvé, avoir des connexions pour apporter la paix dans le monde notamment par l'éducation... Et maintenant, faire tomber ce foutu Magobei. Soupirant devant sa toile, il releva les yeux devant les pas qui se faisaient entendre dans le couloir. De retour dans le monde de la pègre, l'homme n'était pas débordé... Mais bon sang, il dessinait !

- Hmm ? Un de ses administrés ouvrit la porte pour découvrir un homme à la posture impeccable. Pour un artiste, Kaito reconnaissait les hommes qui savaient se servir de leurs mains. Autant pour créer que pour détruire. La règle était claire : Ne faire rentrer que ceux utiles aux grands desseins de l'être d'encre. Les doigts en bois lâchèrent le pinceau, avant de remonter vers le menton du quarantenaire. Tiens donc.

Une introduction abrupte : L'Usuzumi était un recéleur, mais de là à lui donner un titre aussi vague ? Hochant doucement la tête devant l'analyse de son interlocuteur : Marchandises et informations ? Oui, c'était la "came" de celui-ci, mais encore ?  Ce que voulait le guerrier, c'était le plus intéressant : Le Syndicat, tout ce que pouvait savoir l'informateur sur le réseau... Contre autre chose. Yamanoi Yukitoshi, l'explication sur sa mort... Sans doute lié à son clan, du quartier des Rituels. Une petite moue sur le visage, Kaito s'amusa un instant de la situation avant de répondre :

- Bonjour, je suis Usuzumi Kaito. Asseyez-vous donc, prenez le thé... Shinji, amène-moi la bouilloire. L'homme qui avait ouvert la porte se tourna pour rejoindre un coin de la pièce, où attendait le précieux artefact ramené du pays de l'Harmonie. Des voyages, il en avait fait pas mal. J'ai ramené cet objet de mon séjour bien loin d'ici. Sortant de sous sa table deux tasses, l'hôte posa le tout et mit de la distance avec son dessin, au cas où. Donc vous voulez des informations, c'est ça ? Remettant sa main sous son menton, le quarantenaire releva les yeux sur son condisciple. J'ai déjà croisé quelques fois Akimichi Groburo et Nara Akaito pour diverses transactions, histoire de ratifier ce qu'il faut... j'ai même joué aux cartes avec Monzamon Inouki, mais de là à dire que je sais des choses ... Souriant doucement, Kaito se servit une tasse avant de servir la même quantité à celui qui venait troquer des choses. Je n'ai pas eu l'honneur d'entendre votre nom, sans doute l'âge. Vous pouvez répéter ?

Soufflant sur le liquide chaud, l'écrivain regarda dans les yeux l'homme devant lui : Qui était-il ? Kaito était parti longtemps, il avait dû rater des choses. La curiosité prit le pas sur le reste des émotions. Le monstre d'encre aimait savoir...

C'était son dada.

Sphinx. Yukio 021

Shinnin H. Kyōken
Shinnin H. Kyōken
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Image de fond




Mes pupilles grises - et non pâles comme les autres Hyuga - se posent sur le vieux monsieur. Sacré tête de vainqueur celui-là. Tout en barbe grisonnante, en longue chevelure et en haori. La Pègre se fragilise un peu trop à mon goût ; elle est loin l’époque des truands au style aussi tranchant que leur lame. Le Receleur m’invite à le rejoindre et à partager une tasse de thé. Il me donne son nom. Usuzumi Kaito. Une précieuse information qui trouvera son sens des mois plus tard - héhé.

Je réponds par la positive à son invitation et gagne les bordures du tatami. Imperturbable, malgré un regard animé par une colère sourde, je laisse Kaito verser l’eau chaude dans nos deux verres. Une cérémonie du thé comme les geisha n’en font plus. Léger rictus. Le Receleur m’asperge de noms que je connais pas ; mes crocs captent l’information selon laquelle un certain Monzaemon Inouki joue aux cartes. A défaut d’autres informations croustillantes, je me contenterai de cette première piste.

« Grand-père, je ne suis pas venu là pour partager le thé. »

Ma main vient en barrage, indiquant formellement que cette tasse ne bordera pas l'embouchure de mes lèvres.

« Tu as devant toi Shinnin H. Kyoken, mais les voyoucrates préfèrent m'appeler Chien-Fou. »

Mon regard sombre dans le sien. Le Clan Shinnin que je porte jouit d’une réputation grandissante. Nous sommes au plus bas de l’échelle, mais les Shinnin sont animés par une faim de loup - ou devrais-je dire de chien haha. Arnaque, vol, passage à tabac, nous œuvrons dans toutes les sphères de la criminalité. Plus encore, ma réputation transcende la cité intra-muros et s’étend jusqu’aux affres du Pays-Bidonville. Dans ma jeunesse, j’ai eu l’occasion de montrer aux sans-pays-fixe la force de mes poings.

« Un jour, je serai le visage de l’Abondance, retiens ça. »

Un léger rictus conclut cette pointe d’arrogance qui me caractérise.

« Le Syndicat s’est installé dans le Quartier des Plaisirs et s’est lancé dans la concurrence déloyale. Ils cassent les prix et nos recettes chutent. Je suis venu à toi, car mes hommes m’ont dit que tu étais l’une des corneilles de cette ville. »

Ma main s’engouffre dans une poche intérieure de mon kimono, trifouille pendant deux longues secondes, puis arrache un tissu blanc, tâché du sang de mes ennemis. Au centre du morceau de toile, un doigt arraché se présente à la vue de l’Usuzumi. Une chevalière est encore présente, le sceau des Yamanoi, et donc la preuve irréfutable qu’à minima, l’un des deux morceaux lui appartient.

« Il roulait pour les Ambassades. Hélas, un accident est si vite arrivé… Tu en sauras plus sur son partenariat, mais aussi sur son assassin, si tu me confies tout ce que tu sais. On est tous les deux gagnants. »


#2
Intrigue

Usuzumi Kaito
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La main dans le sac - Kyoken

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Ricanant à la mention du "grand-père", Kaito se détendit devant ce jeune homme qui était insolent...

C'était amusant, pour un homme comme l'écrivain, de se faire ainsi rudoyer à l'oral, mais ce n'était que de bonne guerre ! Chaque génération voulait rapetisser celle d'avant pour se donner de l'importance. Continuant sa dynamique avec le thé, le quarantenaire continua à siroter son thé en écoutant le garçon devant lui parler : Shinnin H. Kyoken, qu'importe le H. au milieu de son nom, l'information qui intéressait le Kraken était le clan criminel qu'il représentait. "Un petit groupe... Mais qui fait du bruit." Hochant doucement la tête, il posa sa tasse avant de sourire, sans méchanceté :

- Chien-Fou, vu ton ambition, tu mérites bien ce surnom... Que la Providence te soit favorable, il y a bien des marches à gravir pour atteindre le sommet. Levant sa tasse, dans un signe de respect, il but une nouvelle gorgée. Bien des hommes voulaient devenir les patrons... De leur famille, de leur groupe, de leur ville. Parfois du monde. Il ne fallait pas rabaisser les présomptueux. Ce sont les hommes comme toi qui apportent le changement, les autres ne veulent que la stagnation et la médiocrité.

Puis, il fut question de ce fameux Syndicat qui apportait bien des tourments au clan du jeune Kyoken : De la concurrence, du genre peu appréciée par les conservateurs de Ame. Personne n'aimait voir d'autres se greffaient sur ses plats de bandes. L'objectif du Chien-Fou était donc d'en apprendre plus sur ses ennemis... Par l'intermédiaire de Kaito, bien que le début de la conversation ne fut pas des plus professionnels. Hochant la tête, d'un air grave, l'écrivain comprit ce qui motivait son interlocuteur : La vengeance, le désir de se tailler un territoire et de le garder dans un écosystème qui favorisait la faim et la dévoration de l'autre, des autres, de tout ce qui pouvait se faire manger. Objets, personnes, idées... Ame était gourmande, mais ce qu'elle digérait et recrachait n'était pas des moins intéressants. Ce lieu était libre, ce qui existait à l'intérieur était donc changeant et méritant. Le soupçon de violence en plus n'était qu'un détail... Pour preuve, le doigt et la chevalière que Kyoken présenta à l'homme devant lui. L'avait-il prélevé sur un cadavre depuis longtemps refroidis ? Encore frais ? ou bien, était-ce lui ou l'un des siens l'assassin ?

- L'information est la clef, mais je pense déjà avoir ma petite idée sur qui a pu en finir avec cet homme dont tu tiens le doigt avec tant de fierté... Il faut une preuve à ramener aux commanditaires ou aux chefs. Une tête, c'est lourd. Ta preuve est plaisante, et plus légère. Ce Shinnin l'amusait et l'Usuzumi appréciait créer du remue-ménage. Les données devaient être partagées, même si le danger était palpable. Je ne serais pas si certain, à ta place, que je suis gagnant... Bien que j'apprécie savoir des choses et que j'utiliserais ce que tu me donnes à bon escient, j'en suis sûr, notre petit écosystème n'apprécie guère les fuites. Si on remonte à moi, à cause de ce que je te dis, on risque de me faire payer ma langue trop pendue. La Loi du Silence était une règle au sein des clans, des familles et des relations interpersonnelles au sein de Ame... Bien que rien ne reliait Kaito au Syndicat, à part quelques magouilles, personne n'aimait se faire balancer, surtout si l'enjeu était la peau d'un des siens.

Si les informations de l'Usuzumi amenait à la mort d'un des capots des adversaires du clan Shinnin, Kaito allait se retrouver mêlée à un conflit qui ne le concernait pas. Soupesant le risque comme il soupesait sa tasse de thé, l'individu reposa le tout et regardant dans les yeux sombres son condisciple.

- Je te donnerai ce que j'ai à quelques conditions, en plus de la mise que tu as déja faites : Je veux évidemment que tu taises mon nom lors de ton compte rendu à d'autres. Tu ne peux pas mentir à ton chef de meute, mais les autres pourront se passer de cette information. C'est une sécurité pour moi, mais tu vas voir que ça peut être aussi une bonne chose pour vous. Je sais bien des choses et nous pourrions mettre en place un partenariat... C'est ma deuxième condition. Informations, trafic, le Kraken appréciait avec des tentacules un peu partout, pourquoi pas chez un clan naissant ? Cela fait dix ans que je navigue entre les grandes familles. Les ombres bougent et j'aimerais voir un peu tout ceci de l'intérieur. Qu'en dis-tu, Chien-Fou ?

Jolie fable que celle du Chien et du Céphalopode.

Sphinx. Yukio 021

Shinnin H. Kyōken
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Le Receleur est malin comme un singe. Je lui reconnais bien ça ; son âge avancé lui a permis d’intégrer le cercle des rusés et des sages. Il garde son calme malgré mon tempérament explosif. Voilà la preuve d’un être qui s’est immergé dans les profondeurs de la Voyoucratie. Il connaît nos codes et n’est pas un arriviste de première. J’en ai marre de ces petites têtes qui viennent dans notre Cité Noire et qui ne saisissent même pas nos us et coutumes. Ame no Kuni est le pays des loups. Qu’il soit Alpha ou Beta, tous les canidés bougent en meutes. Ce point fait cruellement défaut à la masse de parvenus, qui espèrent que l’Abondance leur ouvrira les portes d’une lointaine félicité.

« Grand-père, je suis le Clan Shinnin. »

Mon sourire s’étend et mes lèvres prennent la forme d’un croissant de lune. Je ne suis pas un simple représentant de petit Clan. Encore moins un Petit Frère qui s’occupe des corvées. Bien que Shinnin H. Kagaya administre le Clan, j’en suis son image, sa bannière, cette oriflamme qui flotte au gré du vent. Mes doigts referment avec une certaine délicatesse sur le mouchoir ensanglanté, puis l’avance un peu plus vers Kaito. Je lui confie cette offrande.

« L’assassin est un Sarutobi. »

Ses précautions sont légitimes, si tant est que l’on croît le Syndicat capable de se retourner contre lui. L’Omerta, notre mère tutélaire, veille à ce que les conflits soient tus. Je brise sans une once de gêne notre loi fondamentale, car je n’ai que faire des simagrés. Pour autant, je tais volontairement le nom du prévenu. Je veux savoir jusqu’où ira ce vieux singe, je veux que sa curiosité le pousse dans la gueule du chien.

« Sois sûr d’une chose, grand-père. Je couperai les têtes de cette hydre. A toi de voir de quel côté tu veux te placer. Du côté des morts ou des triomphants ? »

La phrase sonne comme une menace, mais n’en est pas une pour autant. Ame no Kuni repose sur la gestion malicieuse du faux-semblant ; il est important de faire passer des idées, sans réellement les évoquer. Nous sommes des gentlemen de la criminalité me rappelle sans cesse Vieux Père. Ma perche tendue est saisie.

« Ton nom sera effacé, c’est une entente entre toi et moi, et non entre le Clan Shinnin et toi. »

Voilà qui répond à la première condition. Les barons de la pègre ne sont pas des hommes de peu de confiance, du moins, pas lorsqu’il s’engage. Le code d’honneur, de devoir et de loyauté qui lie tous les criminels du Marché Noir est une institution que tous embrassent, moi y compris. Je n’aime pas parler pour rien, et lorsque je m’engage, je finis par toujours réaliser ma prophétie.

« Pour le partenariat, tout va dépendre de ce que tu peux m’apporter. Donne moi une piste solide, si elle me mène à la tête d’une de mes proies, tu auras ton partenariat, avec un pourcentage de nos recettes, si tu continues à nous offrir des précieuses informations. »

Je joins mon index et mon pouce au niveau de mon menton. Mon regard se déporte vers le plafond, l’air songeur, je réfléchis à comment aborder mon prochain point ; il n’est pas le seul à avoir une contre-proposition dans sa besace. Même si j’ai déjà mon idée en tête, j’affiche cette mine exprès : il est important de montrer des fausses failles, pour mieux diriger les négociations. Voilà ce que me répète toujours Vieux Père.

« A mon tour de faire une contre-proposition donc. Usuzumi Kaito, c’est ça ? Nous avons un commanditaire qui recherche les plans de leur baraque, à Garan. Tu peux me fournir cette information ? »


#3
Intrigue

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