- Kyoraru, tu me feras penser à rédiger une lettre quand j’en aurais finis avec le prochain client ? Que je lance par-dessus mon épaule à mon assistant de toujours, un de mes fidèles guerriers et fidèle ami. Il hoche de la tête avant de lancer : Un lettre pour quoi, pour qui ? Tu me trompe ? Fit-il avec un brin de sagacité et de fourberie dans le regard … Ça, ça me regarde mon gars, tâche de ne pas oublier qui c’est le patron ici…. Que je finis par dire, un peu agacé, mais aussi amusé de son impertinence. Ah, ce n’est pas facile d’être le chef. Il faut sans cesse rappeler au petit personnel, même s’il est un ami à moi pour le coup, l’un des derniers, que c’est moi qui commande.

Je ne suis pas jouasse ce matin, on vient de m’annoncer le massacre de toutes les cellules de Rengo, le syndicat dont mon père fait partie. Une seule préoccupation me vient, ma mère est-elle parmi les victimes collatérales de ce massacre ? Je n’ai pas été élevé dans le bonheur, la bonne humeur et l’amour de la famille, mais quand même. Heureusement, Bo, mon ami de toujours, m’a conseillé de ne rien tenté. Il a fait jouer ses relations, ainsi que sa puissance politique pour me protéger, moi et ma cellule. Alors il peut rigoler un peu Kyoraru, je ne lui en veux pas. On est passé à ça  de la mort, un pouce de doigt de pieds qui aurait dépassé, se serait fait oblitérer par la toute puissance de Tetsu, et du reste de mon clan.

Mon clan. Ces connards. J’invente des trucs, et eux, il les utilise. Et quand je me sers de la qualité première de mes produits pour prendre le contrôle du trafic dans la région, financer des établissements d’accueil pour orphelins, et même des équipes mobiles, qu’on appellera plus tard « Hopitale mobile », on me tape sur les doigts ? La question reste en suspens … Est-ce tout de ma faute, ou je partage la responsabilité de la mort de nombreux hommes avec eux ? Ma conscience à des remords, mais n’entache pas ma bonhomie naturelle.

Pour l’heure, mon bureau est le siège ou je mène mes affaires, un labo clandestin, en sous sol, me permet de continuer mon œuvre, toute ma vie : Des recherches sur les plantes et leur effets sur le chakra. Enfin, pas que, mais je vulgarise sinon vous n’allez jamais vous y retrouver. Puis on s’en fout des termes techniques, non ?

Pour l’heure, j’attends un potentiel acheteur. Il dit s’appeler Shin, mais devra laisser ses armes et ses mauvaises intentions dehors, s’il veut passer la porte d’entrée. Et oui, on ne lésine plus avec la sécurité, et des hommes d’Ame s’occupent de la mienne ; Juste au cas ou l’inimité de mon clan ou de Tetsu ne soit bien trop affutée et tenace pour abandonner en pleine découpe. Le crime est mon alliée… Je soupire en mettant deux doigts contre l’arrête de mon nez… Tout ce que je ne veux pas, est entrain de m’arriver.
Enfin, la vie ce n’est pas une sinécure, et on fait avec ce que l’on a. J’espère juste que cela ne va pas empirer.

On frappe à la porte, trois coups secs et puissants, mais qui ne cassent pas la porte. C’est déjà un bon début. J’attends deux minutes, rangeant des papiers dans mes tiroirs avant de m’éclaircir la gorge et de dire : Entrez, je vous prie !

On va enfin voir à quoi il ressemble, ce fameux acheteur.

La réputation de l’homme qu’il allait rencontrer n’était plus à faire. Autant la réputation de Shin était aux balbutiements sur le pays de la Pluie, autant celle de Dokueki Endo était nationale. Il paraissait évidement que les deux hommes allaient tôt ou tard se rencontrer. Rare était les fois où il était en retard, et si tel était le cas, ce n’était jamais de son fait. Enfin, c’était ce qu’il estimait : Shin avait toujours une bonne raison. Ayant forcément entendu parlé du Dokueki et de ses prouesses chimiste, Shin était forcément intéressé par ces fameuses pilules de chakra.

Obtenir un gain de force, de rapidité ou tout autre surplus de capacités physiques l’intéressait pour atteindre les objectifs qu’il s’était personnellement fixé. Se dirigeant sur le lieu qui lui avait été indiqué, le Sarutobi frappa par trois fois à la porte. Ferme mais sans brutalité. La voix a l’intérieure de la pièce l’invitait à pénétrer dans les lieux, déverrouillant ainsi la poigne, l’homme masqué entra et découvrit l’intérieur du laboratoire et l’homme avec qui il avait rendez-vous. Le scientifique n’avait rien d’extraordinaire, mais ce genre de personne ne dégageait pas forcément un charisme imposant contrairement à des shinobis puissants. Et Shin savait clairement de ce qu’il parlait au vu des personnes qu’il avait du affronter par le passé.

« Bien le bonjour…  Je suis Sarutobi Shin, nous avons convenus d’un rendez-vous pour vos fameuses pilules. Votre réputation n’est plus à faire sur le Continent », déclara le maître des éléments. Il s’avança afin de faire face à l’homme de sciences, un domaine où le Sarutobi ne connaissait que trop peu de choses. « Il n’est pas lieu de palabrer inutilement, rentrons dans le vif du sujet » annonça le shinobi avant de reprendre : « Quelles pilules proposez-vous ? Votre prix ? »  

Sarutobi. Dans les souvenirs que je fouille, je me souviens des histoires qu'on m'en racontait. Dans le flou de ma mémoire, saturée de drogue en tout genre, et de poisons encore pire encore, je me souviens que ce n'est pas l'un des leurs qui tient les rênes du clan, ni du pays dans lequel ils sont établis. Je me demande à quoi va servir cette rencontre. J'espère surtout ne pas avoir bloqué mon emploi du temps pour quelques broutilles, et de l’esbroufe. Cela serait contrariant. Et je me devrai de chatier le pauvre Shin, mon visiteur, comme il se doit de la part d'un patron du syndicat, de la seule cellule encore debout, du dernier bastion luttant contre le monopole des pilules militaire et des autres Dokueki ayant préféré vendre les leur, plutôt que de combattre le pays du fer. Décidément, ce pays, se croit tout permit.

- Je sais qui vous êtes, mon secrétaire m'a tout de même laissé une note ....Fais-je en ayant l'air décontracté et souriant voir moqueur. ALors que je suis plutôt contrarié de tomber sur pareil individu. Le genre masqué qui n'ose pas donner sa réelle identité, ou le genre blessé qui n'a jamais réussit à se remettre ? Là est toute la question. De mon côté, j'ai un doute. Serait-il envoyé par un de mes ennemis ? Pour me sonder ou m'éliminer ?

- Oui, j’ai toute sorte de produit à ma disposition, je suis effectivement le seul que vous pourrez voir à Ame, disposer de pareil « matériel » … Fais-je en souriant, le bout de mes cheveux noirs, teintée de rouge, bougeant lorsque je fais craquer ma nuque. Mais ce n’est pas ça ma préoccupation première, ni la vôtre non ?

Je me lève, attrapant une bonne bouteille d’alcool derrière moi. J’attrape deux verres, et en pose un devant l’homme masque. Peut être qu’accepter mon hospitalité l’obligera à se découvrir ?

- Les prix, dépendent toujours de deux facteurs, la quantité, et surtout, la qualité de ce que vous recherchez. Pour combien d’hommes, quels sont les effets que vous voulez ? Je souris presque, attrapant une pilule de sevrage –il est l’heure de mon traitement, dans un écrin devant moi. J’en ai pour tous les goûts, toutes les couleurs … Je peux même vous en fournir sur mesure … Bien sûr, on parle d’une centaine, voir d’un millier de pilule pour vous proposer un prix qui ne serait pas astronomique …

Je me rassois, et fais grincer le fauteuil  en me rapprochant du bureau, mes yeux essayant de décrypter l’homme en face. Difficile avec un masque. J’aime pas les masques. Bas les masques ! La scène est à moi ici, pas à toi, charmant visiteur. Fufufu.

Une note quant a qui il était… Pas sûr que tout était mentionné, probablement le fait qu’il était connu comme étant le défiguré ou bien le fléau, tout dépendait du pays où le maître élémentaire se trouvait. Ici, il n’était personne encore, sa renommée restait encore à faire. Mais, Shin n’avait pas l’intention de rester ici bien trop longtemps. Ses collègues avaient un projet, il suivait pour gagner en puissance voilà tout.  Shin ne relevait pas cette moquerie, mais visiblement, l’alchimiste ne connaissait pas tout de son interlocuteur.

« Je vois, j’ai bien fait de venir ici dans ce cas » repondit l’homme au masque. « Il est vrai, en effet »préférait constater Shin, qui n’était pas venu pour discuter d’une affaire probablement des plus florissantes. Endo proposait un verre d’alcool, mais d’u  geste la main assez calme, Shin refusa cette offre. Il ne retirait quasiment jamais son masque si ce n’était o pour dormir dans sa piaule. Pour boire ou manger, il préférait s’isoler. Son visage était marqué par la honte d’un combat qui l’avait fait être reconnu dans son pays, mais… Personne ne connaissait réellement la vérité sur sa defiguration. Le moment intéressant intervenait : les prix proposés.

Se plaçant toujours comme intermédiaire, cette fois-ci, le Sarutobi souhaitait se plaçait comme bénéficiaire. « Je veux un gain de puissance, tout aussi simple que cela. » Il n’y avait rien de plus à ajouter, son seul souhaitait était-il réalisable ? Shin restait debout, faisant face toujours à l’homme qui lui s’était assis. L’héritier des Sarutobi espérait obtenir néanmoins un bon prix. « Ne me prenez pas pour le premier pigeon… Je suis sûr qu’il y a moyen que nous fassions à faire. Mais, allez-y, présentez vos pilule, je suis tout ouïe. » lâcha l’homme qui devait être pris au sérieux malgré sa combinaison et son masque.

Je n’aime pas cet homme. Pas sa faute quelque part, j’ai mes têtes. Mais venir voir la tête de proue du commerce de pilules militaires et énergétique avec pour seule ambition de « devenir plus fort », c’est tout sauf une bonne et sagace idée. Lui, il a un problème, quelque chose qui tourne pas rond, j’en suis sûr. C'est tout ce que tu voulais ? Venir me voir pour devenir le plus fort ? Je suis pas ta mère.

- Comme dis, j’ai des pilules énergisante … Je dépose sur la table une pilule rouge qui restituait du chakra, et ignorait les blessures subie avant sa prise … Ou de la pilule de transe …. Je dépose sur la table, une pilule bleutée qui permet de réfléchir, et de faire des liens entre des choses que l’on a pas l’habitude d’explorer. Une de mes favorite, à dire vrai … J’ai aussi des pilules anti venin, fais-je en déposant une troisième petite pilule sur la table. Une verte, cette fois.

- Souhaitez-vous en essayer une en particulier ? Et dites-moi, le masque, c’est pour cacher votre identité, ou une blessure honteuse ? Je me cache derrière mon sourire de façade, mais dans le fond, je ne souris pas vraiment. Les Sarutobi l’ont banni, c’est tout ce que je sais. Et il vaut un paquet de fric au bingo book. Au moins de quoi me refaire une santé. Pour autant, je ne dois pas oublier qu’un certain sens de l’honneur me rattache à lui. Il est mon client. A lui de le rester.

- Quel sera votre choix, la pilule rouge et vous serez une brute. La pilule bleue et on s’envole loin de ses problèmes pour découvrir son espace intérieur, et tisser des liens avec la destinée ; On voyage en somme. Et je vous conseil de n’avoir jamais besoin de la verte, car cela voudrait dire que vous avez affaire à l’un des miens, ou approchant.

Je déplie l’instrument dans ma main, et l’éventail me fait disparaître moi et mon sourire.

- Nous n’avons toujours pas discuté des prix. NI des quantités.

De ce côté du pays, peu connaissait son histoire si ce n'était qu'il avait déserté son pays et son clan, que le clan était gourvené par un non-Sarutobi à l'heure où les deux se parlaient. Etait-ce inconcevable ? Totalement, il fallait remédier à cela rapidement, car ça durait depuis bien trop longtemps. Petit à petit, l'homme avançait ses pions en installant sa renommée sur le pays de la Pluie, il devait également devenir plus fort et s'allier aux bonnes personnes car prendre un pays et un clan ne pouvait se faire de manière solitaire. Il avait déjà commencer à recruter (ou alors, il s'était recruté), des hommes capable de bien des choses mais dont il n'avait pas confiance.

Le Dokueki lui présenta diverses pilules, trois au total dont une plus intéressante pour les autres. La rouge pouvait permettre des choses intéressantes. La bleue s'avérait être bien pour d'autres personnes que lui, il n'avait jamais eu de problèmes de réfléxions, réussisait majoritairement à peser le pour et le contre quant à la verte, elle était intéressante s'il affrontait un homme capable de maîtriser les poisons, mais là où il se rendait, elle n'avait aucune utilité. « Je vois, intéressant... » Le Sarutobi porta sa main au niveau de son menton, mine de réflexion.

« Non. » Les essayer maintenant n'aurait aucun intérêt. Puis, trouver des cobayes qui pourraient les essayer, c'était plutôt une chose aisée pour le Sarutobi. Puis, il venait à poser une question sur le fait qu'il portait un masque. « Pourquoi ? Vous souhaitez à ce point voir mon visage ? » Il fronça les sourcils, le masque suivait les formes de son visage, les différentes mimiques qu'il pouvait prendre. « Je n'ai pas mémoire que les Dokueki soient de grands combattants », lâcha l'homme au masque rouge. Ce n'était pas une attaque, simplement un fait.

« La pilule rouge pourrait en effet convenir, puis c'est une couleur qui me sied, n'est-ce pas ? » Il souriait en dessous de ce masque qu'il portait. « Il est vrai. Détaillez-moi vos prix, je vous en prie » déclara l'homme, bien qu'il imaginait déjà le prix exhorbitant que Endo allait lui proposer. Etait-il aussi bon alchimiste que négociant ? C'était une chose qu'il allait très vite s'apercevoir.

Le Sarutobi s'avança un peu plus, décidant de s'installer finalement sur la chaise libre qui était face au scientifique. Ses coudes sur la table, le quarantenaire posa sa tête sur les paumes de ses mains. « Mais, je suis sûr qu'on trouvera un terrain d'entente, n'est-ce pas ? »

- Ne vous en déplaise, Sarutobi Shin, vous pourriez être n'importe qui.... Me tendre un  piège, essayer de me mettre à découvert ou  que sais-je ... Souvent l'anonymat est du côté du vendeur dans ce genre de transaction. Je regarde intensément mon interlocuteur, ma curiosité renouvelée par cet étrange masque qui parle, parle, mais ne donne rien de concret à se mettre sous la dent. Je pourrai décider de tout annuler, là , maintenant, si je ne vous faisais pas confiance, par exemple. Je me gratte le menton, puis l'arrière du crâne. Si ce n'est votre réputation, et votre bras, vous n'avez rien de très nouveau à m'offrir...Que je lâche avec désinvolture, comme on balance un pavé dans la mare, en espérant éclabousser tout le monde. Surtout mon interlocuteur. J'essaye de voir de quel bois il est fait, ce qui le motive, et s'il a vraiment besoin de me rencontrer pour se faire une idée sur mes pilules.

- D'habitude mes contacts passent par de petites mains pour conclure ce genre de marché. Si ce n'est ni pour un pays, ni pour une armée, je ne suis pas le plus indiqué pour mener à bien les échanges commerciaux ... Je le regarde, interdit, désolé et presque ayant de la pitié .... J'ai bien peur que vous en vous soyez fourvoyez. Je ne marchande pas, j'ai le monopole des pilules sur le continent. Mon prix sera le prix.

Je me tourne vers Kyo, un brin amusé encore de mes sornettes. J'aime bien parler, j'aime bien rembarrer, j'aime bien malmener. La science de la conversation est utile en tout temps. Les Dokueki pourraient vous surprendre mon cher ami, nos compétences sont diverses et variées. Que je lâche en revenant vers mon ami de rouge vêtu, et qui semble si sûr de lui. J'ai envie de lui mettre un dosage maison juste pour lui montrer le fossé qui nous sépare, niveau alchimie et tutti quanti. Je repasse mon attention pour dire à mon secrétaire : Enregistre la commande de Sarutobi-san, et dis lui que nous le recontactons demain pour les modalités. Moi je vais me coucher, je suis épuisé.

Avoir travaillé toute la nuit sur une nouvelle pilule m'a vidé de mes forces, et mon interlocuteur n'a de passionnant que la moulure de son entrecuisse dans le cuir de sa tenue louche. Après, je ne doute pas de ses bonnes intentions, ni de ses bonnes manières -quoi que, mais je doute qu'il soit un client intéressant pour le moment. Il faudra peut être attendre des mois avant que les fils que nous tissons aujourd'hui, deviennent une véritable toile sur laquelle se balader tranquillement, et écouler mes stocks;

Comme pour appuyer mes dires, je baille, me lève et prend congé de ses messieurs, descendant par une porte dissimulée dans un mur jusqu'à ma chambre, pour y fairre une bonne sieste bien méritée. Il m'a épuisé.

Pendant ce temps là, le secrétaire, un homme rigide et sévère, aux fossettes marqué, la barbiche bien entretenue, des lunettes sur le nez et l'air malicieux commença ainsi son discours : Nous disions donc, combien de pilules ? Renouvelables ? J'espère que vous avez prévu de la monnaie, nous ne prenons pas les paiements en nature, ici.

Il n’y avait aucun intérêt à ce qu’il cache son identité, le monde savait que Shin était un homme qui cachait son visage. Les raisons étaient plus ou moins différentes selon l’endroit où il passait, du côté du pays de l’Abondance, Shin n’avait encore rien dit à ce sujet. Inventer une histoire pour entretenir la rumeur, il se disait qu’il pouvait passer pour un homme vil et cruel ? Ce qu’il inventait lui permettait de ne pas penser à la honte. Visiblement, le Dokueki ne semblait pas apprécier le comportement du Sarutobi, mais il n’en avait cure. « Et bien, si c’est ce que vous souhaitez, faites donc » repondit le quarantenaire sans sourciller. Ces pilules étaient un plus, pas un besoin vital.

« Quelle serait ma raison de vous tuer ? Vous ne m’avez encore rien fait. » Simple constat. Shin pouvait tuer, mais jamais sans raison. Jusqu’à maintenant, la présence de Endo ne contredisait pas sa vision de paix. Plus tard, c’était possible mais actuellement, ce n’était point le cas. « Je n’ai pas besoin de "petites mains" pour faire le sale boulot, je m’en occupe moi-même » rétorqua l’homme à la combinaison rouge. Mais, il n’y aurait pas de négociation et il marquait un point important : sans concurrence, il fixait les prix qu’il désirait.

« Vous ne connaissez pas les Sarutobi, dans ce cas. Ni ma réputation », rétorqua le Sarutobi mais sans se cacher derrière son clan, ce n’était pas son genre. « Vous êtes donc CE genre d’hommes, bien. » piqua le maître élémentaire. Il le regardait s’en aller et tourna son regard vers l’assistant. « Tu ferais mieux de la fermer… Si tu ne veux pas que ta langue finisse dans ce qui te sert à faire la grosse commission » lui declara-t-il.

Se redressant puis se levant, faisant face à l’assistant, il tapota le pommeau de l’un de ses katanas accrochés à son dos. « Je veux une pilule de test, je reviendrai si je suis satisfait », mais ce n’était probablement pas le genre de la maison. Finalement, ça l’était et le Sarutobi pouvait repartir pour faire un essai. « Je reviendrais demain à la même heure » lâcha l’homme masqué.

Au deuxième jour, il revint. Même heure, même lieu. Le Sarutobi était plus ou moins satisfait de cette pilule rouge. Il ne l’avait pas testé sur lui mais un des nombreux bandits de la cité-état qui la pullulait. Constatant la présence du Dokueki et de son assistant, Shin s’approcha d’eux. « Bien, la pilule est satisfaisante. J’aimerai voir ce qu’elle vaut en temps réel… » Ce bandit n’avait pas tenu quant à la puissance de la pilule mais le Dokueki pouvait probablement l’utiliser. « Utilisez la et combattez moi. » déclara le Sarutobi. Puis, de cette manière, Shin allait lui montrer la supériorité d’un élémentaire. [/b]

La pilule avait été testé, néanmoins Shin n’était pas pleinement satisfait encore. La crapule l’avait testé mais n’avait pas fait long feu, il n’était pas assez puissant. Il demandait clairement au Dokueki de la tester et de combattre contre lui, d’une certaine façon, Shin pensait que le créateur de la pilule était le plus à même de l’utiliser. Si le combat était satisfaisant, il était plus que probable que Shin fasse un achat. Un gain de force était important pour lui, qui désirait tuer cet homme. Foutu Soryō.

Néanmoins, il encaissa un refus de la part du scientifique. Je me doutais bien que vous ne prendrez pas le risque. Et lui ? Shin tourna sa tête vers l’assistant du scientifique. Ce n’était clairement pas le genre d’hommes à être combattant, évidemment mais Shin avait cette irrésistible envie de planter son katana dans sa bouche.

Le teint pâle de l’assistant faisait sourire le Sarutobi sous son masque. M’enfin… visiblement, il faisait face à des pleutres. J’imagine que je me suis trompé sur votre compte. Faire affaire avec vous n’est pas intéressant. Simple constat mais Shin poussa un long soupir avant de quitter le lieu et ne plus jamais revoir ces hommes.