Rise of Shinobi :: Pays belligérants :: Pays de la Roche
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Oiran-kunshu no Seijaku
Oiran-kunshu no Seijaku
Renkinjutsushi
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La roue de fortune [ft. K.H.] St,small,845x845-pad,1000x1000,f8f8f8
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Réminiscences d'un voyage

La roue de fortune
Projet cristalloïde


Ame n'avait jamais été Leur demeure et l'oiran-kunshu l'avait fuie dès l'occasion présentée.  Elle ne s'y sentait plus Les bienvenues, suite à l'affranchissement de celles sous Leur toit.  Elle n'ignorait cependant pas qu'à son départ, la nature malfamée des lieux reprendrait ses droits et bientôt, Leur établissement qui se dressait en figure de proue contre les triades d'avant l'abondance, serait brûlé ou réouvert.  L'oiran-kunshu priait pour le premier choix.

À notre départ, nous étions parvenus à convaincre un couple dont la femme portait leur enfant de nous laisser une place à bord de leur charrette, au sein d'une caravane qui conduirait plusieurs réfugiés qui, comme nous, fuyaient le nouveau pouvoir de l'Oyabun de la directrice de la BCS, la plupart encore avec des dettes plus hautes que le seuil autorisé par la Banque.  Un système bien roué, que nous ne pouvions accepté moralement, sans toutefois avoir le pouvoir d'en changer les choses.
Au bord de la caravane, nous nous étions faits discrets, attitrés simplement au lit de fortune que nous étions parvenu à monter, pour accueillir la parturiente.  Le voyage au-travers des terres escarpées de la rocheuse lui donnait la nausée et augmentait ses douleurs lombaires ; nous nous mettions à la tâche chaque fois que ses plaintes se ravivaient, écrasant en poudre feuilles et racines pour les lui faire absorber.  Agenouillés à son chevet, épongeant son front que la chaleur environnante humidifiait en perles ou chantant des chansons à la note juste pour égayer le voyage, nous étions à la merci du destin.

La caravane s'arrêta nette dans un grincement partagés par les vieux goujons des différentes embarcations.  La femme nous adressa un  regard que notre masque, déjà tourné vers son mari qui conduisait, ne lui renvoya point. « Que ce passe-t-il ? lança la voix claire et douce de l'oiran-kunshu, malgré le masque noh recouvrant ses traits. Pourquoi nous arrêtons-nous?  Avons-nous perdu l'un des nôtres?
Rien de tel, Oiran-kunshu, simplement une roue qui a sauté... Avec le terrain et la chaleur, nos vieux chariots supportent mal le voyage.  Ce n'est rien, on va voir si on peut la réparer, sinon on verra comment répartir ses biens.  Profitez-en donc pour vous dégourdir les jambes! »

L'homme était sensé.  Nous relayions l'information à sa femme, puis avec son accord, prîmes congé.  Le paysage était majestueux et terrifiant, avec ses vapes de fumée noire qui s'échappait de l'horizon d'où le titan de roc et magma s'érigeait!  Pour un premier voyage, nous n'étions point déçu!  Le soleil était bon, sans le moindre nuage sur des kilomètres à la ronde, ce qui nous changeait du temps gris des rues de notre adolescence.  Nous portions une main en visière, malgré que notre masque nous protégeait déjà bien des rayons de l'incandescent.  Au loin, sur l'échine des langues durcies de roches volcaniques, nous apercevions... «Reprenez immédiatement le chemin!  Nous courrons un grave danger! »

Le mari s'était retourné surpris par notre cri d'alerte, alors que nous grimpions à nouveau dans l'embarcation pour s'y réfugier, fermant derrière nous les pans en jute qui nous servaient de porte.  Mais notre ordre ne fut pas immédiatement compris, alors que nous faisions signe à notre patiente de reprendre son lit dans des gestes calmes malgré notre énervement.
Peut-être avions-nous halluciné, mais nous étions certains d'avoir perçu des silhouettes nous espionnant entre les vagues de goudron!


RP rencontre&PVE
Avec Kokuto no Hanzō
Début de l'an 150, en voyage


Kokuto no Hanzō
Kokuto no Hanzō
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Roue de fortune


Le Maître du Marché Noir autorisa son cavalier à ébranler l’équilibre continental. Le belluaire complota contre les siens, contre la nouvelle patrie qui lui ouvrit les bras, dans le seul but d’asseoir son hégémonie. L’opalescent devint Kokuto no Hanzō aux termes d’une mission suicide. L’arcane rubiconde du maître du Shōton dévora une façade de la Banque Shugyoku. Les vagues cristallisatrices refermèrent leurs houles sur une partie des économies des Nations Guerrières. De son côté, le partisan de Toyoshige détruisit le cristal mortuaire de Michizane : un avertissement et un rappel pour son clan. Les Shugyoku devaient revenir à leur forme antique, celle de bandits et non d’usuriers.

Après le méfait vint la traque. L’information fit le tour du Continent : un guerrier s’était attaqué au stock d’or des puissances coloniales. Le chasseur de primes fit son apparition sur le Bingo Book - quelle ironie lorsque l’on savait qu’il chassait lui-même les fugitifs quelques mois plus tôt. Les escarmouches avec les nombreux groupuscules continentaux se poursuivirent jusqu’aux abords du pays de la Roche. Ensuite, le cristallin réussit à disparaître dans l’environnement composé de plaques de roche, de langues de feu et de tornades de cendres. La fuite ne fut un succès qu’après un sacrifice important : il troqua son flanc droit contre sa liberté.

* * *

L’Oiran-kunshu sonna la retraite. Les jumeaux ne comprirent que trop tard l’ampleur de la situation : un groupe de bandits - à première vue - les prenait en chasse depuis qu’ils avaient franchi la frontière de Tsuchi. Un cheval hennit, puis tomba au sol, la carotide sectionnée en deux. Une vingtaine de shinobi encerclaient le convoi.

— Il est dedans !
— T’es sûr ?
— Hanzō n’est pas connu pour se mêler à la plèbe…
— Il est blessé, il cherche à faire profil bas.
— Il y a un manieur du Shōton, ça ne peut qu’être lui.
— À nous la prime bahahahaha.
— Restez sur vos gardes ! C’est un monstre.
— Oui, je l’ai vu abattre de sang-froid plusieurs shinobi sans ciller.
— Bahahahaha, arrêtez avec vos histoires. C’est du vent, comme son cristal !

Les mercenaires parlaient entre eux. Le lien entre Seijaku et l’établissement de Yei pouvait éventuellement lui mettre la puce à l’oreille : il ne s’agissait pas de brigands, mais de dangereux criminels. Ces spectres de la pègre continentale pistaient le responsable du récent casse au pays de l’Abondance.

— Je sens sa signature sensorielle… pas loin…
— On fait quoi ?
— On les abat ! Il ne faut pas laisser de traces.
— On est en territoire ennemi, l’Empire nous retrouvera…
— Vous parlez trop ! Prenez seulement la tête de Hanzō.

Dans l’une des caravanes, les bandages d’un homme retenaient sa cage thoracique d’éructer davantage de plasma. Adossé contre une cagette de vivres, le réel danger somnolait. Le Rubis s’était glissé quelques heures plus tôt, après que la cohorte eut franchi la frontière. Il pensait être tiré d'affaires… L’escouade réveillera un monstre. Pour l’heure, l’Oiran-kunshu était seul face à ce problème.
Oiran-kunshu no Seijaku
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Réminiscences d'un voyage

La roue de fortune
Projet cristalloïde


Le mari nous avait rejoint sous la tente de jute du chariot, après avoir habilement libéré les chevaux au premier d'assaut.  Sa femme dans les bras, nous le faisions signe de rester silencieux.  Nous n'étions peut-être des renkinjutsushi novices formés en autodidacte, mais nous n'allions pas abandonner une patiente pour sauver notre peau...

La lame du poignard à vif fend la toile tendue de la tente, pour laisser entrevoir la pupille émeraude derrière son masque de noh.
L'Oiran-kunshu n'est point dupe, elle sait qu'elle ne fait pas le poids face à vingts bandits entraînés.  Elle capte toutefois leur conversation et frisonne derrière ses atours fleuris à l'annonce du nom du Rubis.  Kokuto no Hanzō, celui qui avait rendu la monnaie aux Usuriers.  Par l'entremise de ses clients, l'oiran avait également appris le terrible sort que l'enfant de la brume avait réservé aux crédits continentaux.  Son avis de recherche avait longtemps parcouru les rues autour de la maison de l'Oiran-kunshu, peut-être pourrait-elle le retrouver.  Mais elle devait gagner du temps, avant que le corps de Seijaku ne soit transpercé par les lames meurtrières.


— Commencez à chercher les gars, on n'a pas toute la journée !

Ils ne tueraient que s'ils résistaient, mais l'oiran fit signe à la famille de se cacher sous une couverture.  Si Hanzō se terrait bel et bien parmi eux, il serait sans doute la seule chance de sauver ces réfugiés.  Déjà au moins un quart avait été abattu à l'arrivée des mercenaires des triades, sans doute plus ne survivraient pas à leur départ.  L'oiran patientait toutefois, n'ayant pas la force de repousser de front le moindre assaut.  Elle se devait user de stratagèmes pour espérer s'en sauver.

Des cris retentissaient.
— Sortez d'là !  Allez d'vant !
— Non non, s'il-vous-plaît, il a peur et il est malade, s'il-vous-plaît...
— Bahahahaha, malade ?  On va pas le laisser souffrir alors.
D'autres cris suivi de bruits succincts de lutte.

Bientôt vint son tour.
Lorsque le voyoucrate ouvrit les pans de la tente du convoi, son regard tomba sur l'oiran agenouillée au centre du chariot.  Ce obi en noeud de tambour et ce visage noh, cette immobilité stylistique ; le temps d'un instant le mercenaire crut tomber sur une poupée géante.
« Hey! c'quoi ça ?... »

Soudain, la silhouette androgyne de l'Oiran-kunshu s'anima, aggripant le foulard léger à son cou.  D'un mouvement danseur, elle le fit virevolter et les vaguelettes créées de son tissu se métamorphosèrent en créature illusoire aux écailles émeraudes.  Le mouvement d'après, l'impressionnant boa glissait véloce du cou, aux épaules, au bras, au visage du mercenaire surpris par la grâce de la créature.  Un cri sinistre que l'homme poussa attira l'attention de ses congénères, et l'oiran en profita pour se faufiler hors de l'embarcation pour se glisser sous le chariot suivant, son assaillant occupé à combattre un reptile imaginaire.

Des bruits des pas qui s'assemblaient autour
— Il s'est passé quoi ?  Pourquoi tu fais cette tête ?
— Y'avait une sorcière avec eux !  J'ai d'abord cru que c'était une femme, mais elle m'a empoisonné l'esprit !
— Geheheheh, tu t'es fais avoir comme un novice ma parole !
Pendant ce temps, nous nous relevions et passions le coin.

Une lame surgissait de l'ombre et l'oiran se couchait pour la manquer de justesse.  Au sol, elle farfouillait son sac, tandis que son nouvel adversaire soulevait sa lame.  Elle présenta Leur miroir, une plaque d'émeraude réfléchissante, et peut-être était-ce sa valeur inestimable mais le mercenaire y plongea son regard... un... deux... trois...
Une lueur attira son regard, une ombre passa sous sa garde.  Il se retourna pour rattraper le reflet mais la seule chose qu'il put capter fut la vague impression d'un souvenir, une silhouette émeraude qui s'évaporait.  Furieux, il vint pour frapper à nouveau mais... la sorcière n'était plus à ses pieds.


Nous haletions, après être passé si près de la mort, le corps de Seijaku battait la chamade et nos sens étaient en alerte.  Chaque courant d'air, chaque nouveau cri nous faisaient sursauter.  Le dernier nous avait atteint à l'épaule, alors que nous pensions lui avoir échappé.  Notre kimono était maintenant maculé de sang.  La douleur n'était que secondaire.
Comment pouvions-nous survivre à l'attaque.  Ils cherchaient Hanzō, alors peut-être pourrions-nous leur fournir ?  C'était insensé, sans doute, mais se retrouver de l'autre côté du miroir était un destin qui nous effrayait guère.

L'oiran surgit de sa cachette, juchée sur ses geta, son boulier à une main, son foulard dans l'autre, et commença une danse au milieu du tumulte.  Au son rythmé de son boulier, elle s'exécutait avec la grâce divine de nombreuses années de pratique.  Son foulard virevoltait autour d'elle et son chakra fusait.

— Hey attention!  Elle prépare un truc!
— C'est elle!  C'est elle la sorcière!
— Bahahahah, du genjutsu, qu'est-ce qu'il y a mal à ça ?
— Gehehe... hic HEY!! C'EST HANZŌ P'TAIN !!

Au milieu des brigands, l'oiran se métamorphosait.  Une technique difficile à accomplir où elle devait sacrifier une bonne partie de son énergie au dépens de sa mobilité...  Son illusion la plus puissante à ce jour !  Soudain, son foulard se transforma en impressionnant serpent de rubis qui sillonnait le ciel, tandis que son masque adoptait les traits du recherché.  Le claquement des billes de bois accompagnèrent la métamorphose de la silhouette filiforme et l'oiran matérialisa un manteau de corsaire comme le racontait les rumeurs. « Tch.  Alors vous m'cherchiez ? »

Kokuto no Hanzō
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Roue de Fortune


Les sbires du Marché Noir assiégeaient la demi-douzaine de caravanes. D’aucuns tentèrent de se rebeller, de gonfler la poitrine, voire de polémiquer ou de trouver un terrain d’entente. Les voyoucrates laissèrent parler leur lame : les dards de métal pénétrèrent la chaleur de quelques révolutionnaires. Ils ne toléraient aucune réponse autre que la soumission pleine et entière.

— Continuez à chercher !
— C’est une mauvaise idée…
— Arrête d’avoir peur !
— Mais Han-...

Le doux manteau de la peur lovait les deux parties. Les civils craignaient leurs ravisseurs, et ces derniers craignaient encore plus le monstre. Une kyrielle d’histoires s’agglutinaient lorsqu’il était question de Shugyoku Hanzō. Le belluaire aurait grandi sur la légendaire île de l’Underground ; réussi les épreuves de la Brume Sanglante à cinq ans ; acquis le statut de Capitaine-Corsaire à huit ; fait de l’ombre aux Yamanaka… Il était une arme de choix pour Bō Takeshi, qui l’utilisait pour les missions les plus périlleuses.

Les dagues naviguaient entre les toiles de jute des différentes caravanes, ébréchant les différents mondes intérieurs où les réfugiés tentaient tant bien que mal de se cacher. Les vieillards, les impotents, les femmes et les enfants furent jetés au sol comme des sacs de nourriture. Dans l’ombre de la quatrième roulotte, deux paupières s’ouvrirent sur l’horizon. La sclérotique des deux orbites se barda d’une pluralité de vaisseaux sanguins. L’opalescent reprenait conscience dans un environnement noyé sous les cris et le tintement des armes.

— Il est là !
— Attention, il est accompagné d’un serpent, sûrement son Kuchiyose !
— Mettez-vous en formation.
— Surtout ne le laissez pas fuir ou exécuter des signes incantatoires !

La dextre du Rubis passa sur ses bandages maculés de sang ; ses phalanges conjurèrent une fine pellicule de cristal pour maintenir sa blessure. Le shinobi adepte du troisième œil ressentit la signature sensorielle de leur proie. À défaut de bondir sur l’illusion de l’Oikan-kushu, le senseur fondit en direction de ce qu’il hameçonna. Le chasseur de prime passa son buste, mais n’eut pas de chance. Les phalanges distales du cristallin saisirent le faciès de l’invité, avant de l’enfermer dans un cocon mortel.

Trop de vacarme. L’avant-bras de Hanzō chassa le morceau de toile, révélant son corps.

La vibration émise par les cordes vocales du blessé fut un électrochoc. Les spectres de la pègre continentale faisaient fausse route avec Seijaku. Dos à lui, ils pouvaient sentir la pression de son chakra phagocytant l’oxygène. Le maître du Shoton affichait une soif de sang aussi profonde qu’indicible ; un trou noir où l’empathie était battue en brèche. Le Clan Shugyoku était frappé du sceau de la mégalomanie - comment pouvaient-ils penser lui faire face et le vaincre ?

L’unité vengeresse tenta de se retourner, certains s’élancèrent vers lui, d’autres composèrent des signes incantatoires. La bête était lâchée et elle eut le temps de conjurer deux bras de cristaux qui se logèrent sous les siens. Alors qu’il prit appui sur le rebord de la calèche - et manqua de la faire basculer suite à son bond - l’ancien Capitaine-Corsaire creusa l’écart vers son doppelgänger. Dans la mêlée, une série de puissants jabs, crochets et uppercuts subtilisaient la conscience des assaillants. Déchaîné, il affrontait la menace sans éprouver une once de difficulté, malgré la blessure évidente.

Les excroissances répliquaient les figures zodiacales : cochon - singe - chien - lapin - bœuf. Une gueule draconique apparut autour du fléau. Cette mosaïque de cristaux prenait en ampleur à mesure que les secondes passaient, au point de représenter un dragon complet. L’invocation dragonesque, maintenue par le signe du serpent, chassait les rescapés qui tentaient de fuir, avalait dans sa gueule les inconscients et continuait à tourner autour de son maître.

Qui es-tu. Le regard de Sen no Shoukin Hanzō (千の賞金半蔵, Hanzō aux Mille Primes) se déporta vers l’illusionniste qui arborait son apparence. L’interrogation sonnait comme une menace.

La créature finit de coconiser les assaillants encore entre ses crocs. Enfermés à jamais dans des cercueils de cristal, ils ne poseraient aucun problème. Existait-il d’autres phalanges punitives qui guettaient dans l’ombre le bon moment pour agir ? Rien n’était moins sûr...
Oiran-kunshu no Seijaku
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Réminiscences d'un voyage

La roue de fortune
Les monstres dansent


Le souffle court de par notre danse d'oiran-kunshu, nous devenions spectateurs du carnage que peint le jeune écarlate, sa colère ébouriffant encore plus sa tignasse de sommeil agité.  Sans mal, il défait les sbires du marché noir, son cristal rouge en pilon et mortier, et d'une main de maître il broie et déchiquète dans des giclées qui se cristallisent !  Le coeur de Seijaku s'accéléra alors que les reflets carmins miroitaient sur l'image de sa pâle imitation.
Dans les rues de Ame, parfois des illuminés croisaient notre route et nous rabâchaient avoir rencontré le divin.  Des écrits et les histoires de mère nous reviennent également : celles de ces monstres qui naissaient parfois chez les shinobis.  Après tout, les rumeurs de l'Underground était bien connues de notre établissement.

Son massacre terminé, la bête de rubis se retourne vers notre corps maquillé, qui danse d'un entrain moindre.  Nous ne cherchons pas à provoquer, ni à usurper, et nous n'avons aucun mal à capter l'animosité de son ton.  D'un dernier mouvement, le foulard retombe, le boulier cesse son rythme entrainant ; un nuage de fumée nous abrite subitement alors que l'illusion se rond.  Derrière, c'est le visage noh de l'Oiran-kunshu qui revient, et elle s'agenouille pour demander pardon. « Ô Hanzō-dono, ne craignez point les sorts d'une oiran, nulle intention de vous envoûter! »

Un rire clair ensuivi la déclaration de la renkinjutsushi, qui s'agenouillait.  Le sang à son épaule était bien visible et la sorcière n'avait aucune énergie à combattre, après sa danse difficile qui lui avait ses ressources : elle ne pourrait sans doute pas réagir à un nouvel assaut.
Son intuition d'oiran ne l'avait pas trompée : lorsque acculé, se jouer du danger est parfois la seule porte de sortie.  Désormais la première menace éliminer, l'Oiran-kunshu se devait amadouer ce dragon énervé.
« Le corps de cette oiranne serait qu'un bien maigre repas pour vous, Ô puissant Hanzō.  Mais peut-être possède-t-elle quelques herbes qui pourraient vous aider avec votre douleur ? »

Notre oeil de renkinjutsushi amateur n'a pas manqué de remarquer la plaie bandée et suintante du terrifiant Shugyoku.  Sans trahir notre fatigue ni notre peur, nous sortons de notre sac une petite enveloppe en papier, contenant une poudre de médicaments.
Nos gestes sont lents et inoffensifs, entraînés à ne pas éveiller la surprise.  L'ombre du dragon cristalloïde nous plonge toujours dans sa myriade de reflets de lumière rosée..

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Roue de Fortune


Les phalanges du Rubis s’arquèrent pour représenter le signe zodiacal du serpent - mudra bien connu du Clan Shugyoku. Les différentes émanations cristallines explosèrent dans une gerbe de poussière rubiconde : ses deux membres supplémentaires, la figure dragonesque, les cercueils mortuaires et la tête du senseur. Il ne restait rien des engeances du Marché Noir. La chair se mêlait aux cristaux emportés par le vent, ne laissant aucune trace du massacre… À l'exception des révolutionnaires tués qui ensanglantaient encore l'herbe.

Retire ton masque et… Le belluaire marqua un temps de pause, à défaut d’afficher sa douleur. Décline ton identité.

La paume de Hanzō s'éleva dans les airs, intimant à l’Oiran-kunshu de cesser toute flagornerie. Il n’était pas de ceux fréquentant les salons d’opium, les femmes de petite vertu ou les casinos de l’Abondance. A bien des égards, il se considérait comme un pieux personnage ; le représentant d’une doctrine antagoniste au Ninshū.

Les bandages qui retenaient une partie de son abdomen se gorgèrent de sang. L’implosion du cristal eut emporté les sutures qui maintenaient sa plaie. L’être masqué à la tenue de tayū jurait avec l'écosystème embrasé par le titan igné. Cette geisha aux traits masculins ne ressemblait en rien aux autres réfugiés. En réalité, les électrons libres de la cohorte n’avaient pour seul lien que leur statut de débiteur.

Commence par toi. Point d’empathie. Le chasseur de prime se méfiait des onguents toxiques. Ce ne fut qu’après la confirmation du bien fondé de son entreprise, qu’il agréa la présence de Seijaku et de sa poudre. Guérisseur, illusionniste, courtisane. Qui es-tu exactement ?

Le séant du shinobi confronta la chaleur des plaques telluriques du pays de la Roche. Inutile de prévenir l’Alchimiste qu’au moindre mouvement suspect, une sanction poindrait. Son vis-à-vis put constater que les mythes sur la monstruosité du limier de Bo Takeshi étaient infondés - ou du moins, en partie. Certes, il n’avait aucun mal à prendre des vies pour atteindre ses objectifs. Pour autant, son arcane ne dévorait pas les enfants, pas plus que les vieillards - une question de nécessité.

Que fuyez-vous ? Les cadavres furent pointés du doigt. Enterrez-les. Les soldats de l’Empire vous traqueront. Un rictus moqueur anima ses lèvres. Pour lui, les faibles méritaient la sentence de la mort.

Le tissu enroulé, qui servait ab initio à maintenir la profonde entaille, se retrouva cristallisé et détruit. Une question de sécurité. Il ne fallait laisser aucune piste pour les ombres du pays de la Pluie : d’autres unités viendraient tôt ou tard. La bête serra les crocs : l’air chaud charriait son lot de difficultés sur la brèche envahie par la fibrine.

Occupe toi de ça, avec l’un des tiens. Ordonna-t-il avant de laisser les muscles de son dos accueillir la chaleur irradiante de la terre. Il existait un monde où le simple fait de plaquer un galet ardent suffirait à cautériser la blessure.

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Réminiscences d'un voyage

La roue de fortune
Les monstres dansent


Nous obtempérions : d'une main nous retirâmes le masque et de l'autre, décollions la longue mèche écarlate qui se collait à la sueur de notre visage.  Prenant bien soin de ne pas en abimer la surface, nous rangions le masque noh avant de reporter notre attention sur le chasseur de primes ; nos deux paumes vinrent s'étendre au sol et nous baissions le front à quelques centimètres du dos de nos mains. « Nous ne sommes que simples voyageurs.  Nous sommes né sous la pluie et n'en avons quitté ses frontières que tout récemment, depuis l'ascension de ses nouveaux dirigeants ; nous avons pour nom Usuzumi Seijaku, et nous ne sommes pas inconnus à votre dernier exploit.   avec l'accord du maître du rubis, l'oiran-kunshu s'approcha pour lui délivrer ses médicaments ; comme il le lui avait ordonné, elle commença par prendre une pincée de ses antibiotiques. »

Nous n'étions pas prêts à révéler notre pleine identité, aussi nous préférâmes user du clan de notre père.  Le nom Usuzumi n'était peut-être pas commun en ces contrées, mais il nous permettrait de préserver une anonymat relative.  Face à un chasseur de primes, mieux valait n'en révéler que le strict minimum.  À ces questions, nous répondions : « Nous sommes au service de cette femme (Un doigt fin désigna le couple tremblant dans leur chariot : par miracle ils avaient été épargnés!) et nou assurrons que l'enfant à naître ne cause aucune difficulté...  Et j'ai bien peur que nos remèdes ne vous permettent de vous rétablir complètement, du repos vous sera nécessaire, ainsi que garder cette vilaine blessure propre, disait l'oiran, d'un ton calme et professionnel ; son regard ne pouvait s'empêcher de scanner en entier le corps de l'adulescent. »

Hanzō était définitivement plus jeune que nous, mais son corps trahissait plus de vécus que la plupart des hommes que Seijaku avait pu autrefois côtoyé.  De quelle partie du monde pouvait-il bien avoir émergé pour être le dangereux renégat redouté qu'il était aujourd'hui ?  Son monde, nous ne pouvions point nous l'imaginer, nés que nous étions à Tetsu dans le confort d'un foyer.  De par notre âge, il nous devait le respect : quel fou serait assez insensé pour le lui reprocher ?
Il nous désigna notre prochaine tâche et le regard bas, nous eûmes un rictus : son égo était grand. « Ces gens ne répondent pas de notre autorité, je crois qu'ils seraient d'ailleurs plus enclin à écouter celui qui vient de les sauver plutôt que notre humble personne...  Hanzō-dono, vous êtes la cause même de nos destins, que ce soit par votre présence au sein de notre convoi comme pour votre coup contre la Banque... (Malgré le reproche, Seijaku affichait un sourire bon, le regard sans animosité.)  Vous nous avez ouvert les yeux ; le pouvoir des Usuriers n'est plus ce qu'il a un jour été, et tous connaissaient les risques de reprendre la route.  Nous n'aurons pas le culot de vous demander les raisons pour avoir rejoint notre convoi, et si votre souhait était de simplement panser vos blessures, alors soit, nos chemins finiront bien pas se séparer... mais ne pensez pas que par votre pouvoir seulement, vos parviendrez à détrôner ceux avant vous...  Nous ne sommes pas tous maître de nos destins. »

L'oiran-kunshu se retourna vers les survivants qui, pour illustrer ses propos, s'étaient rassemblés pour attendre les ordres du Rubis.  Ce serait l'Émeraude qui parlerait en son nom ! « Très bien, nous travaillerons tous ensemble !  Délester les chariots aux chevaux blessés et répartissez les marchandises entre ceux qui restent.  Certains chevaux ce sont enfuis, peut-être pourrons-nous les retrouver plus loin, mais ne perdons pas de temps à les chercher !  Pour nos morts, nous devons reprendre la route avant que la nuit ne tombe, assurerons-nous qu'ils ne soient pas visibles de la route.  Pour les blessés, je vais vous examiner.  Seuls ceux qui ne peuvent pas marcher seront autorisé à monter à bord, alors départez-vous de tous vos biens inutiles ! [i](L'oiran-kunshu frappa ses mains ensemble Ce sera tout ! »


La sage-femme s'activa une fois les tâches nommées, laissant seul l'Écarlate à ses pensées.  Sa blessure au bras avait cessé de saigner, mais la douleur descendait désormais jusqu'au coude et il lui était difficile de soulever le bras.  Elle aussi aurait besoin de temps pour récupérer, mais comme pour les autres avisés, elle aussi marcherait au côté du convoi.  Alors elle se banda le bras et malgré son membre en écharpe, s'appliqua dans ses tâches.
L'attitude de son cadet du clan ne plaisait guère à la renkinjutsushi, mais ce qu'elle lui avait mentionné était vrai : certes il possédait de grandes aptitudes, mais son pouvoir plein se dévoilerait sans doute d'avantage s'il gagnait en maturité...

Kokuto no Hanzō
Kokuto no Hanzō
Mort
Icône :
Shōton no Hanzō (晶遁の半蔵, Hanzō du Cristal)
Messages :
34
Expérience :
60
Mode de jeu :
Déserteur
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140 xp
Puissance :
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Réputation :
B
Pays d'origine :
Mizu
Feat :
Fujiguro Megumi (JJK)
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Roue de Fortune


Il existait une réalité parallèle où le belluaire ne s’était pas attaqué à la Banque Clanique, entraînant alors la chasse de Seijaku et des débiteurs. Une œillade s’arrêta sur la cohorte d’électrons libres : en tout état de cause, il serait impossible de les considérer comme une contrepartie équivalente à sa défection. Le retour en Ame no Kuni nécessitait une besogne plus importante ; un tribut plus lourd.

Un Usuzumi si loin de son nid. Une pierre brûlante venait de cautériser la plaie.

L’Oiran-kunshu se lança dans une tirade dont ils avaient le secret. Un appel à la raison ; une tentative d’illuminer la psyché d’un être vil par l’espoir et la bienveillance. Le reliquat de bonté arqua le sourcil du Rubis.

Je ne suis pas votre sauveur. Je n’aime pas le bruit quand je dors. Le shinobi se redressa et épousseta la poussière de roche. Votre groupe ne m’intéresse pas, pas plus que ces foutus usuriers. L’adepte de Toyoshige ne mâchait pas ses mots. J’ai conscience d’être un pion, le pion de Bo Takeshi. Ce Continent est bien trop vil pour être naïf ou croire à la candeur des Hommes.

La troupe de troubadourds, de manants, de plébiens et de métèques se coalisèrent autour de leur sauveur. Les yeux des rescapés brillaient de mille feux. Cette sensation étrange laissa le bourreau circonspect. Lui qui n’avait donné que la mort, venait d’offrir une nouvelle vie. Les âmes esseulées œuvraient comme un seul corps pour permettre à la troupe de s’enfuir au plus vite.

Une série de signes incantatoires plus tard, un fin voile rubicond recouvrait les chariots. Plusieurs équidés de grenat étaient harnachés aux carrioles, elles-mêmes devenues plus larges et plus résistantes. Tout le monde pouvait y monter. Ces créations étaient autant des forteresses mouvantes que des cibles voyantes. Elles obtenaient la possibilité de voguer sur la terre ferme, au prix d’une filiation évidente au clan Shugyoku et au Kurenai. Le regard de Hanzo s’enfonça dans les pupilles des jumeaux leur intimait de prendre la route : l’apparence du convoi serait du miel pour les ours de la pègre.

Veille sur ton troupeau, Berger. Nos chemins se recroiseront peut-être à l’avenir… J’ose espérer que tu ne seras pas face à moi. L’ancien Capitaine-Corsaire donna son dos au guérisseur. Un signe de main - sans se retourner - scella leur rencontre, avant que les monticules de terre, de cendres et de laves n’avalent sa silhouette.
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