Le pays des monastères étirait toute son austérité sous leurs pieds, les hommes de Nué, une trentaine de guerrier de la loi et de l’ordre, fiers à bras qui étaient sous les ordres du « Démon de tetsu », avancent avec difficultés sur les chemins truffés de trous et de cailloux. Nué donna le signe de l’arrêt à celui qui le seconde, Saitama. Ce dernier cria « Stop ! Pied à terre, tous pieds à terre ! » ; Tandis qu’ils arrivaient tout près de la mer, et de la cabane qui l’avait vu renaître. Se glissant par un étroit chemin faisant le tour de la falaise, il arrivait à l’édifice qui lui rappela tant de mauvais souvenirs, mais aussi la libération de son âme du sortilège de la voie qu’il suivait jusqu’à lors. La voie de l’ultime mensonge, de la vengeance, et du consumérisme assumé par le pays du fer. Terre fertile, devenue inhospitalière par son industrialisation.

Et lui qui les a aidé à construire cette empire, il a le cœur lourd. Dans le petit édifice de bois il écrivit une missive.

Ressortant, quand son second le regarda manière de dire « on fait quoi, chef ? » ; Lui tendra-t-il la missive, lui donnant  la mission de la délivrer au Shogun de Tetsu, ou à l’un de ses sbires à défauts. Une foi s ceci fait, la colonne repartie direction la capitale du Ninshu, ou ils feraient un arrêt obligatoire avant de partir à la recherche du sabre de Nué.

Il se recueillit au sanctuaire, et essaya de faire la paix avec lui même. On lui dira qu'il semble séparé d'une partie de lui même, et il en comprendra la raison par le fait que sa lame, son arme fétiche, n'est plus à ses côtés.

On organisa alors une expédition.

Trois jours plus tard.

Se trouvant dans la vallée de la mort et de l’ombre, il n’avait pas peur car la foi qu’il avait en lui, et en une chose plus grande que lui, le destin, guidait ses pas. Dans cette vallée, encaissée de montagne, l’on pouvait voir des stigmates encore frais de sa bataille contre des dizaines de ninjas aux lames acérés, et aux intentions encore plus tranchantes. Ce jour là, l’on avait essayé de le tuer, et poussé du haut de cette falaise, on l’avait tué. Aujourd’hui, il venait récupérer son sabre et renaître d’entre les morts.
Un peu en contre bas se trouvait l’objet de ses recherches, ce fut l’un de ses hommes qui vint le voir avec un lame qui semblait pleine de rouille, et usé comme si on l’avait éprouvé de trop nombreuses fois.

- Nué-dono, Nué –dono, c’est votre lame pas vrai ? Je reconnais la description que vous en avez faite … Presque un mètre trente d’acier, pommeau blanc, et allure vétuste !

Nué se retourna, tandis qu’il étudiait une carte avec l’un de ses hommes, sur une table de voyage qui se repliait sur elle-même. Un campement de base, tout de tente et  de bois taillés en pointe permettant de se défendre d’une charge de cavalerie, autant que de visiteurs nocturne et indésirable. Ils se trouvaient sur l’un des nombreux plateaux qui se faisait autant de refuge dans la région de Kaminari.

Cela faisait trois jours qu’ils cherchaient, et ils avaient enfin trouver. Tout le monde était soulagé.

- Bravo Ichimaru, c’est bien ma lame, malgré les outrages qu’elle a pu connaître…. Il planta la lame dans le sol, malaxa son chakra, fit des signes incantatoire, et la lame sembla s’effriter morceau par morceau, pour retrouver son aspect d’origine.

L’attrapant habilement, il la fit jouer de droite à gauche. Équilibre parfait ; Un travail de génie comme il savait en faire à l’époque en forge. Tout le monde le regardait avec les yeux brillants, d’émotions ou d'admiration. Certains étaient soulagés, car cela voulait dire qu'il allait enfin partir de ce plateau mal défendu, difficilement défendable.

Il était enfin entier, complet, redevenu lui-même.


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Il avait enfin trouvé la bâtisse. Toute blanche, à flanc de montagne. Refuge.  Il fallait connaître les arcanes du Ninjutsu pour accéder au perchoir du contact de Kaito. En se demandant si c’était une bonne idée, i l atterrit sur le fronton qui n’était qu’une avancée naturelle de la montagne. La maison faisait vraiment la jonction entre la montagne et la civilisation. Le vent frappait contre son crâne dont il venait d'éclaircir les contours.

Il entra en frappant trois coups à la porte. Dans la pénombre, un homme dormait au coin du feu, un livre entre les mains, des lunettes sur le nez. Il avait l’air d’un intellectuel, pas d’un combattant.

Nué se racla la gorge, et l’homme sursauta, avant de sortir une lame et de la tendre dans sa direction … Qui êtes vous ?! Que voulez vous ? Je suis armé !  

L’Imono lui montra le Katana qui dépassait de son épaule. Moi je suis aussi armé, mais je suis surtout capable de m’en servir … On tient pas un sabre comme ça, vieil homme … Toute épées dégainées doit servir, sinon sa lame devient émoussée et son âme s’use … Il avait l’air peiné, s’approchant, il mit la main sur le fil de l’épée d’apparat qui ne coupait même pas.

- Un homme de notre connaissance m’a dit de venir vous voir pour le contacter … Vous voyez de quoi je parle ?

- Pas  du tout, je suis un ermite, je ne connais pe…
- … Vous me connaissez moi, et aussi l’Usuzumi, Kaito.

Cette sentence ne demandait aucune repartie. Il lui colla une lettre dans les mains.

- Transmettez lui cela, et advienne que pourra … Pour un monde meilleur.

Il partie comme il était arrivé.  Plus bas, ses hommes l’attendaient, et les chevaux piaffaient d’impatience. Nué n’avait que trop tarder, il était temps de frapper un grand coup, et de remuer la fourmilière.
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