Mon grimoire à la main, je me baladais dans les rues d’une petite bourgade du pays de l’Érudition. Je me sentais bien par ici. Depuis que j’avais été blessé devant la tombe de ma famille, j’avais pris pas mal de recul sur la situation. Mon envie de vengeance et de destruction de l’humanité continuait à faire battre mon cœur. Mais j’avais trouvé une forme d’apaisement. Le masque qui se trouvait dans la petite besace avec laquelle je voyageais semblait m’appeler par moment, mais ma dernière action avait eu lieu depuis trop peu de temps. Je devais encore planifier cela correctement. Je tournai la page du grimoire. Ses notes sur mes recherches étaient très précises. J’aimais la précision.

Je finis par m’asseoir sur un rocher près d’une rivière, non loin du chemin, pour écrire. Quelques papillons aux couleurs bigarrées et aux symboles runiques voletaient au gré de leurs battements d’ailes. Mes derniers tests n’avaient pas été concluants. Je manquais de données sur le sang des Senju pour me permettre d’avancer. Cela me frustrait au plus haut point. Mon sang seul ne m’aiderait pas à percer le secret du Mokuton. J’avais besoin de plus d’échantillon d’un panel plus large. Mais pour cela, je devrais parvenir à prendre du sang à des Senju et c’était compliqué surtout au vu de ma position, j’étais un ennemi des Senju de par mes actions.

Alors que le soleil commençait doucement à taper en ce début d’après-midi, je décidai de me créer un petit coin d’ombre personnel. Signant quelques rapides mudras, je fis apparaitre un jeune arbre. Assez grand pour me donner de l’ombre, mais aussi assez jeune pour qu’il puisse grandir ici sans dénaturer le paysage ou jurer car l’essence n’était pas la bonne. Je voulus reprendre mes écritures mais avant que je ne pose la plume sur la page de mon grimoire, je sentis une présence. Je levai le regard avant de demander poliment.
"Oh pardon, je ne vous avais pas vu. Comment puis-je vous être utile ?"
Un visiteur impromptu et inopportun, mais je ne pouvais pas faire autrement. J’espérai qu’il s’excuserait et partirait de lui-même.

by Didi Farl pour Never-Utopia