Voilà désormais plusieurs mois qu’une sinistre rumeur régnait sur ces terres, on racontait que si on avait l’audace de s’éloigner des sentiers pour s’enfoncer dans la forêt il était possible de tomber sur un démon ; une créature malveillante dont l’appétit pour la chaire humaine n’avait absolument aucune limite doublé d’une cruauté sans pareille. Nombreuses étaient les légendes des braves paysans sur cette créature, beaucoup furent sceptique jusqu’à ce que un soir elle ne décide à s’aventurer hors de la forêt pour étancher sa soif de sang.

Rôdant désormais dans les villages, massacrant sauvagement les errants sur son passage ainsi que les débiles qui pensaient pouvoir lui faire face. Ce monstre terrible n’était rien d’autre qu’une enfant de neuf ans portant le sang maudit du clan Noroi, voilà maintenant plusieurs semaines que la jeune fille était livrée à elle même, errant de village en village, se soumettant à ses pulsions meurtrières en tentant vainement de les contenir. Encore une fois, cela venait de frapper ; ravageant un village au loin de la forêt avant d’y retourner.

Les villageois eux, crurent avoir affaire à une espèce de Yokai, laissant ainsi quelques offrandes à l’entrée de la forêt pour tenter d’apaiser sa colère. Ironiquement, avec le ventre plein, Masako ne devenait pas folle de rage ; ainsi, il n’était pas rare que la jeune fille désormais habituée à venir récolter ce panier d’offrande passe plusieurs jours sans céder. Mais c’était déjà trop tard, les rumeurs concernant un démon cornu faisaient déjà le tour de la région, attirant sans doute plusieurs âmes guerrières, curieuses et autres au sein de cette forêt. Le petit havre de paix de Masako, qui, pour se défendre versa le sang à des nombreuses reprises, ne faisant ainsi que renforcer ce mythe autour de son alter-ego démoniaque, elle qui voulait rester un peu isolée afin de retrouver une douce tranquillité, c’était peine perdue.

Chaque jour, l’enfant sauvage faisait face à des idiots qui s’aventuraient dans la forêt pour tenter de rencontrer le monstre, que ce soit des chasseurs, des enfants un peu trop intrépide et curieux, ou simplement des villageois qui espéraient obtenir quelque chose d’elle, toujours en pensant qu’il s’agissait d’une sorte d’esprit ‘’divin’’. Masako dans la plupart des cas restait cachée, surtout lorsqu’il s’agissait d’enfants. Cependant, lorsque des chasseurs et autres venaient pour tenter de la traquer ; elle montrait les crocs et s’assuraient de les déchiqueter afin que plus personne n’ose remettre un pied dans cette forêt, bien qu’une fois, l’un d’eux pu s’en échapper… faisant ainsi grandir ce mythe, sans doute de quoi faire un rapport à on ne sait qui… ?

Hi no Kuni. Aussi puissant soit le pays, certaines choses dépassait le savoir de ses habitants. Même si le pays, comme tous ceux du Continent bénéficiait de quelques érudits notables, chacun savait à quelle porte frapper en cas d’histoire comme celle qui était parvenue à l’Ecole de Guerre. Une requête officielle émanait donc des autorités hijin qui demandaient à ce qu’une enquête soit diligentée pour découvrir la sombre et occulte menace qui séjournait au sein de l’une de ses forêts, causant la mort de villageois et autres voyageurs. Hi, en tant que pays d’envergure, en tant que pays fort ne pouvait se permettre une telle faiblesse.

Curieuse, face à la requête ainsi formulée, je m’étais portée volontaire pour résoudre le problème rencontré. Compte tenu du résumé de la situation, les causes pouvaient être aussi nombreuses qu’étranges. Les paroles de vieux ou d’enfants apeurés pouvaient laissaient apparaitre n’importe quoi. Sauf qu’une raison, une seule était la cause de tous ces drames.

C’est ainsi que je m’étais mise en route, munie d’un laissé passé pour franchir sans encombre les frontières du pays du feu. Les tensions avec les autres pays étant permanentes – un doux euphémisme – éviter de passer pour un espion était une nécessité vitale. Rejoindre les lieux les plus touché ne fut pas compliqué. A mesure que j’avançais, les locaux que je croisais n’hésitaient pas à parler de monstre, de yokai, de malédiction ou autre phénomène occulte relayé les histoires de grand-mères. Seulement, dans le lot, l’une d’elle était surement vrai.

C’est ainsi qu’après une bonne nuit de repos, sous le regard à la fois médusé mais aussi rassuré d’une certaine manière, rassuré que leurs complaintes aient été entendues. Après plusieurs heures de marche sous la canopée, ayant pris soin de marquer ma route pour éviter de me perdre dans ces recoins boisés inconnus, voilà que j’étais, du moins, il me semblait, au milieu de nul-part. C’était un endroit parfait pour attendre ainsi la créature horrifique.

Trouvant une souche d’arbre relativement confortable, avant de m’y installer dessus, je déployer une barrière de fuinjutsu autour de moi avec pour condition quelque chose de simple et impossible à contourner sauf dans la maitrise érudite d’un art identique au mien. Cette condition ? « Seule Uzumaki Mai peut franchir la barrière ».



Ainsi assise, je n’avais plus qu’à attendre que le monstre ou quoi que ce soit d’autre fasse son apparition.

« Bonjour ? Il y a quelqu'un ? »

Les rayons du soleil disparaissaient petit à petit laissant planer la lumière inquiétante du crépuscule, de quoi parfaitement se plonger dans l’ambiance de cette future étrange rencontre. La forêt était relativement… active, on dirait que la présence du ‘’monstre’’ ne semblait pas déranger les animaux qui peuplaient l’endroit ; on aurait même dit que les lieux étaient bien plus prospères depuis que les habitants du village non loin ne pouvaient plus y accéder à force de craindre de se faire dévorer par la créature.

Mai depuis son perchoir pouvait donc voir au loin quelques animaux se balader tranquillement et profiter de la vie, n’ayant sans doute pas remarqués la rousse jusqu’à ce qu’elle hausse la voix. Masako qui se trouvait un peu plus loin se montre enfin ; une petite sauvage fait légèrement son apparition, le visage marqué par la terre, les vêtements en haillon, ses cornes dissimulées ; sans doute résorbées par sa dernière transformation.

Elle s’approche tout doucement de la rouquine perchée dans l’arbre, ressemblant actuellement à n’importe quel enfant d’un village pauvre, comme celui non loin des bois. Ses yeux ambres continuent de fixer l’Uzumaki perchée en hauteur, se rapprochant de la barrière ; y déposant simplement sa main droite pour essayer de comprendre ce que c’était. C’était la première fois que Masako voyait une telle chose avec ses deux, intriguée, elle fit glisser sa main le long de cette dernière et levant la tête en direction de la silhouette en hauteur qui venait de parler un peu plus tôt - C’est toi qui a fait ça… ? C’est… impressionnant… La bouche entre ouverte, les yeux centrés sur cette barrière qui captivait toute son attention, la gamine avait l’air normal en apparence ressemblant réellement à une enfant intrépide s’étant aventurée dans la forêt. - Tu es qui ? Tu es aussi là pour le monstre toi aussi ? Contrairement aux précédents chasseurs et autres villageois, elle ne sentait pas d’hostilité venant de la rouquine. L’enfant allait donc l’analyser un peu et juger si elle devait l’éliminer au plus vite ou pas du tout.

PV FURIE RANG B

Le temps est relatif. Selon les circonstances, il peut sembler se passer rapidement ou au contraire s’éterniser à foison. Pour ma part, installée sur ma souche d’arbre à attendre que quelque chose se passe, le temps semblait s’écouler avec une lenteur certaine. Les bruits de la forêt accompagnaient ma quiétude volontaire. Le bruissement des feuilles mues par le vent résonnait au-dessus de ma tête. Le craque des branchages et arbustes au sol dénotait d’une certaine vie animale, et vue le son produit, qui n’avait rien à voir avec mes recherches actuelles.

Ainsi, j’attendais là, allant jusqu’à provoquer le destin en interpellant quelqu’un ou quelque chose. Monstre ou autre défi occulte, me signaler était d’une certaine manière un bon moyen de faire sortir ma proie de sa tanière. Mais aussi surprenant soit-elle, la situation évoluait de manière bien étrange. Une jeune fille se tenait là. Je lui donnais une douzaine d’années. Quinze peut-être compte tenu de la rudesse de la forêt. Vais-je pêché le poisson que je cherchais ? En tout cas, si ce n’était pas le cas, ma prise était bien étrange et valait quelques questions.

« Ca ? … » demandais-je en montrant la barrière de fuinjutsu.
« Oui, c’est bien moi. Cela n’a rien de vraiment compliqué quand tu as les compétences et quelqu’un qui daigne t’apprendre son savoir. Je m’appelle Mai. Et toi tu as un nom ? »

Dévisageant la demoiselle un instant, je balayais mon regard sur ce qui se passait autour de nous. Bien que calme depuis mon arrivée, la forêt l’était encore plus maintenant que la demoiselle se tenait devant moi. Moins de gazouillis, moins de bruissement, moins de vie en somme, comme si une partie de la faune locale s’était écartée, voire enfuie.

« Je suis là parce que certaines personnes pensent qu’il y a un monstre. Pour ma part, je ne juge pas avant de voir et je suis certaine d’une chose. Il n’y a pas de monstre dans cette forêt, je doute qu’il t’aurait laissé en vie après ce qui est arrivé à d’autres. En revanche, je suis persuadée que tu as beaucoup à me dire sur ces lieux et sur ce « monstre » comme tu l’appelles. »

Qu’est-ce que c’était impressionnant… Voilà la phrase qui tournait dans la tête de l’enfant, cette dernière ne cessait de faire glisser ses deux petites mains le long de la fameuse barrière qui bloquait la totalité de ses mouvements, l’empêchant de pénétrer dans l’espace défini par l’Uzumaki. Le regard ambre de Masako ne pouvait se détacher du phénomène, comme un insecte bien trop attiré par la lumière. On aurait aussi dit un enfant un peu trop débile, tentant d’enfoncer encore et encore ses deux mains dans le fuinjutsu, impossible d’en dépasser la limite. Cette chose totalement nouvelle aux yeux de l’enfant restait absolument intrigante et fascinante.

Lorsqu’on l’interpella, Masako leva la tête de façon lunatique pendant quelques secondes afin de toiser la rousse un peu plus haut. - Moi c’est Masako. Habituée désormais à ne plus annoncer son nom de famille, comprenant qu’il était synonyme de bien trop de choses dangereuses pour que les habitants se mettent aussitôt à l’attaquer et essayer de la tuer.
- Alors c’est possible d’apprendre quelque chose comme ça, je veux apprendre. Annonça l’enfant, réaction qu’on aurait pu attendre d’un enfant. Tout doucement, elle leva la tête afin de toiser la rousse plus haut de nouveau attendant une réponse vis à vis de ça.
- Il y a réellement un monstre en ces lieux et tu devrais fuir si tu tiens à la vie, il tue rarement les enfants, il m'a laissé vivre. Tu as l'air d'une bonne personne, alors quitte la forêt. Annonça tout doucement la jeune fille en prenant un peu de distance. La nature qui semblait justement avoir fuit, refait surface mais tout autour de la Noroi, comme si elle faisait partie de ce tableau naturel et vivant.

Les animaux, normalement craintifs dansaient autour d’elle, son regard ambre se leva par dessus son épaule, attendant de voir la réaction de la Uzumaki. Nulle doute que Masako ne souhaitait pas la tuer, ressentant quelque chose d’assez agréable en elle contrairement aux autres bandits, chasseurs et on ne sait quoi venu là pour mettre fins à ses jours. - Pourquoi tu cherches le monstre, pour le traquer et le tuer ? Selon sa réponse, la Noroi prévoyait de l’attaquer, comment percer cette barrière ? Aucune idée, mais peut-être que le démon lui saurait.

PV FURIE RANG B

Que peut-il y avoir de plus étrange qu’une petite fille seule dans une forêt ? Simple. Une petite fille seule dans une forêt alors qu’elle sait qu’un monstre rode dans les environs. C’est un peu ce sentiment étrange qui traversait mon esprit en observant la demoiselle devant moi. Masako donc ? C’était de manière si enfantine, si anodine alors que nous étions au milieu de nulle part, perdus là où d’autres paniqueraient. Quoi qu’il en soit, la jeune fille n’était nullement effrayée par la situation. Au contraire, il me semblait que notre rencontre l’intéressait au plus au point, d’autant plus ma barrière de fuinjutsu.

« Masako donc ? Et bien, enchantée alors. Et pour ce qui est d’apprendre à faire ce genre de chose, c’est tout à fait envisageable, mais pas ici malheureusement. »

Cela faisait quelques années que je n’avais pas eu une réelle discussion avec un enfant. Souvent, ceux que je croisais servaient de vendeurs sur une échoppe, de serveur dans le restaurant familial, alors ce n’était pas vraiment le genre d’interaction que l’on pouvait ou voulait développer. Mais pour l’heure, pour la demoiselle, il y avait quelque chose de particulier. Je le ressentais et il fallait que je découvre quoi. Fort heureusement, c’est elle-même qui relança le sujet concernant le monstre, une aubaine pour notre discussion.

« Si tu dis qu’il y a vraiment un monstre, c’est que tu as une preuve de cela non ? Tu l’as vu ? Tu as pu échanger avec lui ? Il a laissé quelque chose derrière lui ? Et puis, quand tu dis qu’il tue rarement les enfants, c’est que cela arrive par moment. Quant à toi, sais-tu pourquoi il ne t’a rien fait ? »

Sans plus de cérémonie, je laissais tomber cette barrière immatérielle, nos échanges se faisant désormais de vive voix directement sans protection interposée.

« Fuir ? Pourquoi devrais-je fuir ? De ce que je comprends, ton monstre ne s’attaque qu’aux mauvaises personnes. Si c’est le cas, je suis rassurée, je ne crains pas grand-chose. »

Etrangement, au fil de la discussion, les animaux qui se faisaient silencieux jusqu’à présent firent à nouveau leur apparition. Cela me rappelait quelque chose que je maitrisais aussi.

« Intéressant. Tu attires souvent les animaux ? A priori eux aussi n’ont pas peur du monstre. »

Dans un même temps, je posais ma main au sol, déployant l’énergie naturelle de mon Henja no Ishi. Une vague d’énergie naturelle se déploya alors autour de moi. La flore présente se renforça, poussant doucement. La mousse prit plus d’ampleur, les petites pousses devinrent arbustes, les arbuste petits arbres et l’herbe se développa à foison.

« Pourquoi devrais-je quitter cette forêt, après tout, elle et moi profitons d’une certaine symbiose non ? Et pour te répondre, je ne cherche pas le monstre pour le tuer. Les gens ont tendance à parler de monstre face à quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Pour ma part, je cherche à savoir ce qui se passe dans cette forêt pour. Je vais te donner un exemple simple. Une personne a peur des araignées. Elle en découvre une grosse dans sa maison. Pour régler le problème, la plupart des gens pensent qu’il faudrait tuer l’araignée. Les plus radicaux iraient jusqu’à bruler la maison. Mais moi, c’est le contraire, j’opte pour la solution de récupérer l’araignée et de la sortir de la maison, la mettre dans un endroit où l’on n’aurait pas peur d’elle. »

Face à cette explication, je dévisageais de longues secondes la demoiselle avant de poursuivre avec cette même question.

« Alors, dis-moi, connais-tu ce soit disant monstre ? Tu sais si nous pouvons l’aider ? »

Nous ? Oui … nous. Une petite fille épargnée ? Ce ne serait pas le cas sans une bonne raison et cette bonne raison doit être liée à quelque chose en lien avec elle. Pour l’heure j’étais encore dans un certain brouillard, mais j’espérais qu’il se lève rapidement.

Le visage de la petite Masako devient clair lorsque la rousse avoua qu’elle était apte à lui apprendre quelque chose, néanmoins que le lieu était mal choisi. C’est vrai qu’une forêt où rodait un possible monstre n’était pas le lieu idéal. Le regard étoilé de Masako fut parfaitement visible, l’enfant marqua son visage d’un doux sourire enjoué et satisfaite par cette réponse. - Pourquoi pas ici, l’endroit est relativement calme. J’apprécie cette tranquillité.
Lorsque Masako relança le sujet, l’Uzumaki intriguée pu rebondir dessus avec beaucoup d’aisance afin de poser plusieurs autres questions intéressantes. Masako, un peu acculé ne savait pas trop comment y répondre sans pour autant révéler sa véritable identité. Le monstre tuait rarement les enfants, c’était une affirmation plus que correcte. Dans ses rares éclairs de lucidité, la Noroi arrivait à épargner les malheureux enfants qui se perdaient dans la forêt ou alors pris d’inconscience se décidaient à chercher eux même le monstre, mais cet éclair de lucidité ne montrait pas souvent le bout de son nez et ainsi, la Noroi se réveillait en étant le centre de tableaux plus que horribles, entourés des restes de ses victimes.

Un peu lunatique désormais, se souvenant du dernier incident impliquant un enfant. Elle tarda à répondre avant de lever légèrement son nez vers la rousse. - Je ne sais pas. Réponse classique d’une enfant après tout, mais cela n’allait faire qu’accentuer les doutes et questions de l’Uzumaki vis à vis du monstre, après tout, une jeune fille mystérieuse dans une forêt encore plus mystérieuse qui en savait autant, voilà qui cachait forcément un mystère et il ne fallait pas être le plus grand des détectives pour le comprendre. - Par contre je l’ai vu et de nombreux enfants au village également. Ils doivent également savoir un tas de chose, mais ce ne sont que des enfants, ils ne sont jamais certains de ce qu’ils ont pu réellement voir et exagèrent beaucoup. Tu as du entendre beaucoup d’histoires extraordinaires, non ?

La barrière tombe désormais, Masako jauge le phénomène encore une fois avec quelques étoiles dans les yeux, sa petite bouche entre-ouverte. - Wow… Elle fauche avec sa main droite et tout doucement l’espace qui lui avait été interdit auparavant, entièrement surprise par la découverte d’un tel pouvoir. - C’est parce que tu es une bonne personne que je te demande de fuir, le monstre reste un monstre, même s’il essaye d’épargner les bonnes personnes. Annonce tout doucement l’enfant, une phrase encore plus mystérieuse qui ne portait absolument aucune cohérence, ce qu’on peut s’attendre en discuter avec une enfant après tout.

Une nouvelle question, cette fois sur la nature. Masako hocha la tête. - Oui, depuis que je suis toute petite. Sans trop rentrer dans les détails, ni même expliquer cela. Pour la simple et bonne raison que la cornue ignorait absolument tout de ce phénomène et des explications concernant ses véritables capacités. L’énergie naturelle qu’elle dégageait et absorbait rentrait en communion avec la nature environnante, elle pouvait s’y aventurer librement… sans craindre quoi que ce soit de la plupart des animaux. Une espèce de lien, presque une symbiose se formait souvent, c’est comme si la Noroi pouvait comprendre ces derniers et vice-versa.

Puis, l’Uzumaki déploya également une vague d’énergie naturelle ce qui capta l’attention de Masako mais… de manière invisible, son corps absorba une partie de cette source d’énergie sans même qu’elle ne puisse le remarquer, de même pour l’Uzumaki sauf si elle disposait d’un talent sensoriel précis. La jeune fille ne se sentait pour le moment pas différente, plutôt normal, elle s’avança intriguée en direction de la flore qui venait de connaître une croissance rapide. - Wooow… Vous êtes une fée c’est ça.. ?! J’ai entendu beaucoup d’histoire sur les fées de la forêt, c’est tellement jolie… Son regard se perdant sur la multitudes de plante, ses doigts venant caresser le vert tandis que ses yeux ne cessaient de s’émerveiller absolument sur tout.


Masako l’écouta pendant des longues secondes, déplacer le monstre ? Elle voulait déplacer Masako ? L’enfant serra un peu son visage, ne comprenant pas la totalité de son raisonnement mais quoi qu’il en soit… les évènements allaient prendre une tournure plutôt particulière. Alors que le duo profitait d’un moment presque onirique avec toute cette nature et autres… Un bruit fin fut audible au loin, tandis que ce moment presque hors du temps se dissipa ; les animaux disparaissant détalant d’un seul coup lorsqu’un craquement de branche se révéla.

- Moi qui pensait être discret… Souffla une voix masculine assez grave, sortant des buissons, un grand homme au visage balafré, une longue lame visible sur son dos, deux bras marqués par plusieurs coupures fit son apparition accompagné de deux autres hommes de la même trempe. - Vous êtes également là pour la prime du monstre, on devrait sans doute s’aider, d’après les rumeurs c’est une créature dangereuse. Le regard du ‘’chasseur’’ balaya jusqu’à Masako, surpris de voir une enfant ici. - Une enfant, c’est dangereux ici petite… tu devrais rentrer au village. Tandis que légèrement la petite se dissimula derrière Mai.

PV FURIE RANG B

Résumé:

Il était certain que la demoiselle cachait quelque chose. Une balade en forêt n’avait rien d’étrange. Une balade en forêt alors qu’un monstre rode était étrange. Une balade en forêt alors qu’un monstre rode, qu’il mange des gens et laisse la protagoniste devant moi en vie était suspect. Si en plus de tout cela, vous preniez temps d’analyser les choses, de voir que personne n’avait signalé de disparition et voilà que le mystère devenait encore plus pertinent. Pour autant, la gamine semblait sereine comme si rien ne pouvait l’atteindre. Se sentait-elle en sécurité ? Pourquoi ? Le fameux monstre la protégeait-elle ? Tellement de question et si peu de réponses pour ainsi dire aucune. Voilà qui complexifiait mon enquête. Entre temps, il me fallait gagner du temps, gagner sa confiance si je voulais obtenir des réponses pertinentes.

« Le fuinjutsu est un art qui demande du calme, c’est certain, mais ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire dans une forêt. Il y a des démonstrations qui nécessites quelques besoins que l’on ne trouve pas ici. Mais plus tard, si l’occasion t’en dit, je pourrais te montrer cela avec plaisir. »

Au moins, dans l’immédiat, je ne refusais pas sa demande mais surtout je ne la forçais pas à me suivre. J’avais l’intuition que cela serait contreproductif. Cependant, plus la jeune fille parlait et plus j’avais le sentiment qu’elle n’était pas étrangère à tout cela, d’une manière ou d’une autre. Mais fort heureusement, la curiosité enfantine m’aiderai peut être à trouver réponse à tout cela. Grâce à mes talents de Kabbaliste, j’avais su montrer une tout autre facette de moi-même, plus fantasmagorique et qui sut attirer l’œil de la demoiselle.

« C’est gentil, mais je ne suis pas une fée. Juste quelqu’un qui est en mesure d’aider la nature à grandir. Mais sinon, dis-moi, la manière dont du parles du village me fait penser que tu n’y habites pas. J’ai tort ? Si c’est le cas, tu habites où ? Il n’y a pas d’autres villages dans les environs. Tu habites en forêt ? »

Malheureusement pour moi, ce n’était pas maintenant que j’allais glaner quelques réponses. Trois hommes venaient de s’inviter dans cette discussion amicale et tranquille. Seulement, l’accoutrement du trio n’incitait pas à quelque chose de serein. Leurs premières paroles vinrent confirmer cela.


« Cette petite ne craint rien avec moi. Merci de votre sollicitude. Maintenant, je vais gentiment vous demander de partir d’ici. J’ai été mandatée pour enquêter. Je vous demande donc de partir d’ici. »

Je souriais légèrement mais mon regard lui était déterminé. Ce trio allait-il tenter quelque chose de stupide ?

Le regard de la Noroi se rive sur les trois têtes qui viennent désormais de faire leur apparition, sa machoire se contracte assez brutalement, quelques murmures sinistres viennent à ses oreilles, les prémices d’une crise de démence suite à l’apport anormal d’énergie naturelle par la faute de la Uzumaki. Bien heureusement, pour le moment elle reste parfaitement muette, écoutant attentivement chacun d’entre eux ; sa tête suivait chaque participant à cette conversation. Mais ses yeux ne brillaient que pour la rouquine qui s’exprimait merveilleusement bien. Masako adorerait pouvoir placer des mots comme ça et pouvoir s’exprimer sans balbutier, fourcher sa langue ou autre en discutant avec quelqu’un.


- Euh… Moi je voyage. Ayant enfin le temps d’en placer une alors que les trois hommes s’avancent de nouveau, le plus grand au visage balafré pousse un petit soupir, tandis que son visage se marque d’un sourire narquois et légèrement malveillant ; un air qui n’annonçait rien de bon. - Bien, on s’inquiétait juste de la présence d’une enfant ici. De ce que nous savons le monstre adore s’en prendre à eux, il y a eu plusieurs décès ici. Mensonge de la part de l’homme ou de l’enfant ? Néanmoins, suite à ces propos Masaki leva la tête vers la rouquine pour jauger sa réaction face à l’information. - Nous sommes également là pour le contrat, nous venons de la part du village lui même pour se débarrasser définitivement du monstre et le doyen nous a déjà donné une avance. Je ne suis pas quelqu’un de malhonnête et ne je tiens pas à plumer ce brave homme. Mais nous pouvons travailler ensemble et partager la récompense si tu veux.

Qui était réellement cet homme ? Son regard se dévoila enfin lorsqu’il fit un unique pas pour se rapprocher clairement du duo alors que la nuit tombait ; un regard ambre. - Je m’appelle Zanko, voici Banjo et Tenko, mes camarades. Ils ne parlent pas beaucoup, malheureusement. Une chevelure rouge comme le sang, je ne suis pas du genre à suivre les stéréotypes mais… Il ne termina pas sa phrase, Zanko était visiblement informé : du coté de Mai, elle devait sans doute disposer d’une bonne mémoire mais ce type là n’était absolument pas primé, ni rien ; inconnu au bataillon et de même pour les trois zigotos dans son dos.

Masako de son coté était muette, attendant de voir comment allait évoluer la situation.

PV FURIE RANG B