Année 81 – Joie & Déception
Comment il est possible d’être à la fois heureux et déçu de quelque chose que l’on attend ? La naissance de Mai est une manière de démontrer que cela est possible. Si la naissance de l’enfant apporte une joie certaine aux parents, malgré tout, malgré l’existence du « Gène Kaiun » le paternel ne pouvait qu’éprouver une large déception à ne pas avoir engendré de mâle pouvant perpétuer l’héritage familial (malgré une apparence androgyne qui se dévoilerait des années plus tard). Bien que le clan Uzumaki soit un clan Matriarcal, l’homme de la maison, Uzumaki de sang, ne pouvait se résoudre à une vie mise de côté et aspirait à bien plus, mais surtout à un avenir où la malédiction dont lui et ses semblables étaient affublés ne serait qu’un lointain souvenir.

Année 91 – Initiation & Espérance
Du haut de ses dix ans, Mai commence à s’initier aux arts du l’Iryô no Jutsu afin de servir comme il se doit les intérêts du clan. Malgré la déception engendrée par sa naissance, son père est tout de même conscience de la valeur du clan et inculque à sa progéniture les valeurs primordiales qui seront des années plus tard les fondations de la psyché de l’actuelle petite fille. En parallèle, cette année voie enfin la naissance d’un frère au sein de la famille.

Année 96 – Désespoir & Futur
Jeune fille, Mai semble être un élément prometteur et commence à manifester des talents certains. Tel un diamant brut, l’éclat est présent, mais il reste encore à tailler et à polir pour enrichir la gemme et offrir quelque chose de resplendissant. Consciente de sa situation la jeune fille s’implique avec un intérêt certain pour les pouvoirs de son sang. Dans un même temps, elle développe un intérêt certain pour l’histoire et les grandes inconnues du monde. Cette curiosité ne la lâchera plus et sera un trait de caractère qui poussera la rouquine en quête de secrets et de nouveaux savoir, pour certains peut être amoraux ou interdits. Du point de vue familial, le jeune frère décède prématurément d’une mort qui serait lié à l’immixtion aussi soudaine que brutale du « Gène Kaiun » à un âge prématuré. La jeune Mai n’aura pas vraiment eu le temps d’aimer ce frère qu’elle savait condamné, préférant dès lors se consacrer à quelque chose de bien plus utile et pragmatique notamment à ses études au sein de l’hôpital de Kyoka.

Année 118 – Errance & Conviction
Âgée de trente sept ans, Mai a désormais quitté les siens depuis une petite dizaine d’années. Formées aux arts de l’Iryô Jutsu, la jeune femme s’est, comme de nombreuses avant elle, pliée aux traditions et a entamé son voyage initiatique à travers le monde. Outre le poids de l’héritage clanique, c’était également pour elle un moyen d’échapper au pays qui l’avait vu naître et dont elle n’avait que cette vision, un pays qui se voulait de paix, de loi et de médiation. Seulement, la réalité des choses était autre et pour cela, elle se devait de le découvrir par elle-même.
Présente au Pays des Céréales lors de l’éruption cryo-volcanique, la jeune femme sera témoin des pires bassesses humaine. Restée sur place pour venir en aide aux population locales touchées par la tragédie, les atrocités commises par la Brume lui laisse un goût amer, n’hésitant pas à user de ses propres talents de manière plus létale pour aider au maximum les habitants démunis et s’attirer ainsi une certaine animosité de la part de Mizu no Kuni.

Année 121 – Désillusion & Réalité
Revenue sur le continent, Mai est témoin de la Famine naissante et apprendra les évènements tragiques de Kusa no Kuni, ses pas la guidant désormais vers ce lieu de désolation. Observatrice neutre, Mai constate les écarts existant au sein d’un même peuple, certains mourant littéralement de faim là où d’autres parvienne encore à vivre dans un semblant d’opulence. Face à cette guerre civile fratricide, l’Uzumaki perdra foi en l’humanité et surtout en l’homme en tant que genre. Elle constate avec une certaine amertume que là où la masculinité virile et fragile domine, les tragédies suivent d’une manière ou d’une autre, l’Histoire. Bien que neutre au sein de ce conflit, certains au sein du pays lui reprocheront son inaction, que ce soit pour aider un côté ou l’autre de la population.
C’est avec une conviction nouvelle que Mai quittera ces terres en 122. Convaincue que la nature humaine est fondamentalement mauvaise, elle songe à faire évoluer les choses. Cependant, ce plan ne peut se dérouler que sur du long terme et surtout avec des connaissances et compétences particulières, choses qu’elle n’était à cette époque, pas en mesure de posséder. Mais de tout cela ressortait une vision claire. A quel moment le Continent avait su prendre globalement la même direction ? Lorsqu’une entité émergea pour tenter de résoudre les conflits. Pourquoi cette entité était-elle née ? Car le monde s’embrasait de plus en plus. Il fallait donc d’une certaine manière incendier le monde pour qu’il puisse renaitre de ses cendres.

Année 125 – Retour & Départ
De retour à Chôwa no Kuni, Mai y restera le temps de préparer à nouveau son départ. Si son voyage initiatique est terminé, elle ne souhaite pour autant nullement s’investir dans la Politique de l’Harmonie ni officier au sein du Kyoka préférant se consacrer pleinement à ses nouveaux objectifs et idéaux. Pour autant, elle ne voue aucun ressentiment à son pays natal. Bien au contraire, c’est globalement le seul modèle à suivre et l’inspiration même de ce qui initie sa démarche de voir renaître le monde tel un phénix.

Années 126 à ce jour – Etude & Actions
La patience est une chose qu’il faut maitriser lorsque l’on cherche la connaissance. Cette sagesse, Mai l’a acquise au fil des années, elle qui, doté d’une longévité accrue a su assimiler au fur et à mesure du temps différents savoir. Cependant, cela n’a pu se faire seule et pour cette raison, la jeune femme s’est lancée dans une course aux multiples ramifications. Hakugaku no Kuni fut l’une de ses destinations privilégiées, intégrant la Kabbale de l’Ecole de Guerre, devenant par l’occasion une Kokka Renkinjutsushi. A l’instar de l’époque de sa jeunesse Mai s’est pleinement impliquée dans cette démarche afin d’en tirer le maximum de bénéfice, profitant des nombreux secrets et connaissances ancestraux. L'Uzumaki a ainsi contribué à la découverte d'un liquide de préservation corporel créé à partir de la combinaison de ses connaissances médicales, de son Iryô no Jutsu et des ressources de la Kabbale. Celui ci permet ainsi de préserver un corps mort plongé à l'intérieur, évitant ainsi toute dégénérescense sans avoir besoin de sceller le corps dans un sceau. D'autres applications sont encore à l'étude et ne sont qu'à l'état de prototypes avec notamment la possibilité d'immerger un corps blessé à l'intérieur d'une cuve remplie de ce fluide pour permettre des soins. Malheureusement, pour l'heure, les tests effectués sur de petits animaux ne montre pas des résultats entièrement satisfaisant. Des ressources ou connaissances en plus seront surement nécessaires pour aboutir à quelque chose de réellement fonctionnel.
De plus, ses recherches, outre les Calices se sont notamment portés sur ces fameux Bijuu et sur les moyens de les voir émerger au sein du monde. Ces réponses, elle ne pouvait que le supposer se trouvaient peut-être également au sein du Croc Prométhéen, de l’Arbre-Monde ou encore de la Nécropole Stygienne. Si Yami no Kuni présentait une curiosité certaine et surement des secrets à découvrir, le risque était encore trop grand. En revanche Seirei no Kuni pouvait encore s’avérer une opportunité certaine avec un minimum de préparation et de talents. Pour compléter ses recherches, Mai a également pu faire régulièrement appel aux services du Marché Noir. Assumant son patronyme, sa vision du monde aux antipodes des idéaux de Chôwa n’a au final pas réellement posés de problème, d’autant plus lorsque les paiements sont faits en temps et en heure.
Aujourd’hui, même si son savoir est relativement conséquent par rapports à d’autres shinobis aux ambitions moindres, ses connaissances du monde sont encore partielles. Mai sait pertinemment qu’il lui faudra du temps et des ressources pour continuer son œuvre et réunir quelques compagnons d’armes aux idéaux proches des siens pour parvenir à un résultat, du moins petit à petit. Ayant parcouru le monde et de nombreux pays, l’Uzumaki a su se créer un petit réseau de connaissances ici et là au fil des années. Il ne tient qu’à elle de l’utiliser comme il se doit.