Un seul transat était présent au milieu d'une plage vraisemblablement privée. Sur celui-ci trônait un parangon de non-vertu, ronflant comme un pacha et un bol de riz à peine terminé non loin de lui. La Violence dormait, bien que cela n'était jamais vraiment à poings fermés. Des hurlements et une odeur particulière le sortirent de sa torpeur. En ouvrant les yeux, il remarqua que son petit havre de paix était attaqué. Rien d'étonnant, il avait choisi une demeure bien éloignée du centre névralgique de Mizu no Kuni. En revanche, un détail le fit fortement tiquer, l'amenant à se taper le crâne : son navire était en route pour Hi no Kuni afin d'enchainer des raids. Aucun esclave pour se bouger le cul à sa place.

Après avoir baillé, il se levait enfin. Alors qu'il s'étirait, il remarquait que certains pirates n'attendaient même pas d'accoster pour lancer les offensives. Deux ressortissants du clan Yuki couraient sur l'eau, laissant trainer derrière eux un sillage glacial. Portant sa main à son front, pour observer au mieux la situation, le voilà qu'il critique ses futurs adversaires "Regardez-moi ça, en plus de venir me faire chier ils sont ultra lents." il posa son chapeau de paille sur le transat "Je devrais leur éviter toute cette peine." avant de commencer une série de mudras : Tatsu - Ushi - Uma - Hitsuji - Tori - Hitsuji.




Le premier adversaire fut littéralement happé par l'attaque et s'enfonça profondément dans l'océan. L'impact était assez important pour qu'un de ses bras atterrisse sur la plage, à plusieurs dizaines de mètres du lieu initial. "C'est pas joli à voir tout ça." un léger sourire "Oh toi !" crie t-il en s'adressant au deuxième encore en train de courir "Nettoie-moi tout ça, je vais me fâcher sinon !" en feintant la colère, tapant du pied sur le sol. Bien qu'il fut pris de court par le fait de tomber sur une de ses propres divinités, l'adversaire des Glaces poursuivit tout de même sa route. Un soupir prit le propriétaire des lieux. Certes, il aimait se battre. Mais pas avec du menu fretin, et encore moins lorsqu'il devait soigner son bronzage.

Foutus pirates.

Depuis des lieues marines, Uhen et sa sœur suivaient la trace des ces envahisseurs des Glaces. Une traque discrète, aux distances bien gardées, mettant l’accent sur l’espionnage et la surveillance au lieu de l’accusation impérieuse. Ces humbles étrangers pouvaient très bien être là pour le commerce ! Enfin, c’était une chose à prendre en compte, disons. À un moment donné, quand les deux navires de l’Est se mirent à changer de cap, divergeant de trajectoire, le « Capitaine » du Pavillon d’Ivoire se mit à penser qu’il y avait peut-être quelque chose de louche sous le rocher. Une anguille bien humide et glissante qui ne voulaient pas se faire prendre la main dans le sac. Oh, et, le « Pavillon d’Ivoire » ? Seulement un navire de taille modeste, pour un équipage d’une poignée de personnes, dont le bois traditionnel avait été remplacé par l’ossature concentrée en chakra du jeune enfant de l’os. Sa petite fierté personnelle. Le moyen de locomotion favori des deux Jumeaux.

— Yaaarrrrrrrh !

Aux commandes de son gouvernail, Uhen ne prit même pas la peine de prévenir de ses imminentes hostilités, et arracha fissa de gros morceaux de sa coque latérale, et de son pont, pour envoyer des torpilles fulgurantes (Rang B — Ninjutsu + Shikotsumyaku) sur le navire ancré des pirates Shimojin. Bois et os dansèrent, et se fustigèrent en éclats, tandis que des dommages collatéraux humains se cumulaient sur l'autel du carnage.

— Il ne fallait pas s’amarrer ! Hahahahaha !

Une grosse chaîne osseuse entrava le navire des pirates (Rang B — Ninjutsu + Shikotsumyaku) ; puis deux, et trois. Les chaînes ressemblaient à des sortes de colonnes vertébrales difformes, à la taille contre-nature ; de toute évidence, le harpon vorpal avait servi de coccyx, avant modélisation. En une fraction de seconde, la Sanguinaire Sahen fonça sur le pavillon ennemi pour accomplir son art mortel. Habillant ses bras de longues ailes osseuses, elle trancha à tout va, frappant en aller comme en retour, projetant d’amples gerbes de sang sur le bois, l’os, et l’eau. Uhen finit par quitter son gouvernail, marcher sur le territoire conquis, et s’accouder à l’une des rambardes encore en état du vaisseau. Au loin, il vit un Yuki massacrer d’autres Yuki, et s’amusa de voir toute l’ironie du sort en action. Le visage marqué par un énorme sourire, il fit un grand signe à l’Éveillé en vacances.

— HEY ! TOUT EST SOUS CONTRÔLE !

Des cris de douleur, incessants, fusèrent derrière la bouille enjouée du gamin. La Sanguinaire était encore à l'œuvre pour peindre une allégorie de la violence gratuite.

— TU N’AURAIS PAS VU UN DEUXIÈME BATEAU, PAR HASARD ? ILS NOUS ONT ÉCHAPPÉ !

Règles de jeu :

L'arrivée fortuite d'un très probable sbire du Despote avait stoppé net la course du dernier combattant. Echangeant une nouvelle fois un regard avec la Violence, un léger pas en arrière fut le premier réflexe que son corps lui imposait. Et c'est finalement la raison qui prend le dessus, approchant vers son probable ancêtre avant de s'incliner légèrement - signe d'excuse.

Son crâne se retrouvait fendu en deux dans la seconde par une lame de glace. Alors que la partie supérieure de la tête flotte encore dans les airs, le divin s'exprima à nouveau "Je t'ai demandé de nettoyer, t'as rien dans le crâne ou quoi ?" puis il s'écarta du corps pour éviter que la carcasse ne salisse ses vêtements stylés.

Le signal du soldat de Mizu no Kuni sonnait la fin de l'amusement pour lui. Ou peut-être pas. Un deuxième navire ? Portant une main à son menton, la réflexion le prenait soudainement. "Bah voyons, un Kaguya. On commençait à se demander où ils étaient passés ceux-là." avant de répondre par un haussement d'épaule, visiblement ignorant la réponse concernant la localisation des assaillants "Jeune Kaguya !" lançait-il au vraisemblable capitaine du navire "Que celui qui en tue le plus sur le second vaisseau gagne." petite invitation avant qu'une nouvelle série de mudra ne soit exécutée. De la glace se rassemblait tout autour de lui pour finalement former ce qui ressemblait à un cheval doté d'ailes imposantes.

"À l'est toute !" l'animal se cambra en arrière avant de démarrer une course folle sur la mer, créant des repose-pieds éphémères faits de glace à chaque fois qu'il posait ses sabots dessus. Au bout d'une vingtaine de mètres, son envol débutait. Après trente mètres, il surplombait les environs. "Je tente ma chance avec la baie de Kurohige." un îlot, témoin de la cruauté d'un ancien pirate. Là-bas, il n'était pas rare de trouver des dépouilles pour terre ou dans les arbres, vestige d'une autre époque. Une époque un peu plus joyeuse pour certains.

Malheureusement, aucun bateau à l'horizon. "Tss." tiquait-il fortement, cela voudrait dire que le gamin au bateau destructeur avait potentiellement une longueur d'avance sur lui, bien que pas très éloigné de lui en vérité "Il n'y a rien ici pour les hommes de Mizu no Kuni." sous-entendu, il fallait changer de cap. "Peut-être auras-tu plus de chance que moi, guerrier osseux ?" balançait-il à l'inconnu du jour.

À vrai dire, il était très difficile de faire pire en terme de déconvenue pour le moment.

Lancer de dé :

L’aventure était en marche ! En un claquement de doigts, Uhen s’était trouvé un compagnon de route pour traquer les méchants Shimojin. Suivant le cap vers l’Est, l’enfant de l’os évita l’île survolée par le Yuki afin de ne pas perdre de temps. Il profita pour gonfler ses voiles à bloc, et s’approcher de la prochaine île sur son chemin. Ainsi, en quelques minutes, les navigateurs intrépides purent promener leur regard aux environs à la recherche d’un quelconque navire… en vain. Ni bateau amarré, ni crique pouvant en dissimuler un ; et pour couronner le tout, aucune signature chakratique ne s’offrait à la sensorialité du bonhomme d’ivoire.


— Dommage ! Il va falloir essayer ailleurs ! Hihihihi !

Le vent en poupe, la coque de son navire fendant les eaux en deux, le Capitaine de l’humble Pavillon d’Ivoire n’avait qu’à cibler l’horizon pour espérer rattraper le soleil. Hélas, quelque chose semblait se dresser entre les Kaguya et leur objectif idyllique : des pirates glaciaires ! Un mets de choix à se mettre sous la dent.


— Des renforts ! Je veux dire… des cibles gratuites !

Toute la dentition du manipulateur d’os s’offrit au monde. Toujours ancré à son gouvernail, il se concentra sur l’hélice imbriquée à tout un mécanisme chaotique pour la faire tourner, et ainsi accélérer le bâtiment flottant. La sorte de vedette, au service des barbares du Pays du Givrefroid, s’approcha à grands noeuds, prêt à en découdre avec les serviteurs de l’archipel. Ou alors était-ce l’inverse ? Déjà, des sillons de glace apparaissaient sur la mer salée, signe d’une utilisation soutenue de chakra Hyôton. En guise de réponse, le Pavillon d’Ivoire sacrifiait déjà des parties intégrantes de sa structure défensive pour venir assaillir les pirates d’une salve d’os.

— Ce ne sont pas des sauvages qui vont me faire couler ! Attends, comment il disait, déjà...

Le songe émergea de la zone la plus profonde du subconscient d'Uhen.

— CAAAAALYYYYYPSOOOOO !

Visiblement, il adorait jouer ce rôle de Capitaine intrépide.

Règles de jeu :

Son échec n'allait pas rester le seul à avoir lieu visiblement, le corsaire au service de Mizu no Kuni n'avait pas trouvé le second bateau. En prime, une attaque le prenait pour cible. Soufflant du nez, le Yuki affichait un léger sourire suffisant tout en se questionnant s'il réussirait à échapper à tous les assauts contre son bâtiment. Cependant, il n'allait pas rester en paix non plus. Au loin, trois points brillants prenaient toute sa vision. "Ahh, enfin un peu de considération..." se rassurait-il, le cœur apaisé.

Le pégase glacial effectua une virevolte, esquivant deux harpons tirés à pleine puissance alors que le troisième s'encastra dans son buste, précipitant la chute de l'animal artificiel dans l'océan. La Violence fit un choix très simple : bondir de sa monture et riposter. Après trois mudras effectués, ce sont trois globes de glace qui furent envoyés aux positions d'où venaient les harpons, Une fois arrivées près des cibles, les projectiles explosèrent en même temps, libérant une vague de froid congelant instantanément le navire des malotrus. Atterrissant sur l'eau, il soupira, geignant comme un diable "Mes jambes méritent de se reposer." lâchait-il en se laissant tomber en arrière, un unique mudra en main.

Un siège de glace apparut pour le soutenir, trônant sur l'eau paisible. Peu après, la création se propulsa avec une vitesse convenable. "Combien de temps cela me prendra pour retrouver les idiots de Shimo ?" se questionnait-il en sortant une grappe de raisin de sa poche, impatient de s'en délecter tout en profitant du carnage et du paysage. Toujours aucun bateau en vue, en tout cas, aucun étant non affilié à Mizu et son Despote.

Lancers de dé :

— Le vent s'est levé d'un coup… Ca n'est pas de bon augure !

Les aléas n'avaient aucune empathie pour la troupe de marins au service (pour certains, malgré eux) de Mizu. À la recherche perpétuelle du second navire aperçu plus tôt par le Capitaine du Pavillon d'Ivoire, les Éveillés enchaînaient mésaventures et mauvaises rencontres. Alors qu'une nouvelle menace venait d'être écartée par le cavalier de Pégase, une île s'élargissait davantage à l'horizon, malgré un vent contraire assez contraignant.


— Toujours aucune trace du bateau. Je commence à croire qu'on s'éloigne d'eux.


Soudain, le vent se leva de plus bel. Les vagues se firent de plus en plus menaçantes, se brisant contre le "bois" du navire. Une certaine secousse, notamment, se répercuta dans toute la charpente, fragilisant la structure globale du bâtiment.

— Oh-oh.


Contre toute attente, des pirates revinrent à la charge. Ni les pieux osseux, ni les bombes de glace ne les avaient - sans mauvais jeu de mots - refroidis. La chaloupe, aux trois marins intrépides, attendaient le passage des défenseurs de l'archipel pour gagner du temps.

— Encore ?! Mais ils viennent d'où ?! Au moins, ça nous prouve qu'ils ont vraiment essayé de prendre l'archipel d'assaut. J'espère que ça ne sera pas si grave, hahaha. Pas vrai ?

Uhen se concentra sur la vitesse du Pavillon d'Ivoire, et gagna en accélération. Sa figure de proue menaçait, de par sa seule trajectoire, l'humble barque dressée sur son chemin. Les Shimojin essayèrent de s'écarter à temps, mais le navire implacable ne leur laissa aucun sursis. Les trois malheureux durent fuir le combat en sautant dans les eaux glaciales, alors que le fracas du bois explosait derrière eux…

Règles de jeu :

Allant de malchance en malchance, le temps jouant contre le Yuki & l'ahuri osseux, c'était un massacre qui devait avoir lieu alors que le vent était des plus défavorables. Le siège glacial décollant du cours d'eau une fois de temps en temps (du fait des vagues), Hakyoku commençait à se demander si le balafré ne s'était pas moqué de lui. Peu enclin à la blague par moment, l'idée de le retrouver pour l'assassiner naissait alors. Si aucun combattant ne montrait réellement le bout de son nez aujourd'hui, il prendrait sa tête à la place.

Picorant raisin après raisin comme un pacha, il remarquait au loin la frénésie du soldat de Mizu : de toutes évidences, il n'avait plus de temps à perdre, se montrant plus implacable encore. Jusque-là, les problèmes n'avaient rien de bien sérieux pour eux. Ils se permettaient de les éliminer en s'amusant. Y avait-il réellement un challenge ici ou perdait-il son temps ? Ce n'est pas comme si il avait mieux à faire de sa journée, de toutes manières.

La Violence se remémora la topologie des lieux et l'imbrication des îles de l'archipel. Certes, il avait grandi avec une forme de Mizu différente mais il avait su s'adapter aux changements. Selon lui, il ne restait que deux îles probables dans la région : les jumelles témoins. Leur légende disait qu'une mère avait accouché de deux jumeaux pendant un trajet, le premier étant né sur celle située à l'ouest et le deuxième sur celle à l'est. Plus tard, ils s'étaient entretués pour décider qui allait gouverner cette partie du pays. Vieux de cent-cinquante ans, ce mythe ne saurait trouver de fin joyeuse. Forcément, entre l'avènement de la Junte, du Despote et l'unification douteuse du pays, on pouvait imaginer une descendance hostile à l'ordre établi.

Mais Hakyoku n'en savait pas plus qu'un autre. C'était aujourd'hui qu'il allait donc en savoir plus. En savoir plus sur le dénouement du combat fratricide opposant les ainés du faible clan Ikeda : Jun'ichirō & Yasujirō. S'il n'avait pas entendu parler d'eux depuis sa dernière dé-cryogénisation, c'était peut-être car leur lignée s'était éteinte avec eux. Allez savoir.

Lancers de dé :

La tempête ne cessait de croître en taille, ampleur et dangerosité. Le ciel bleu s’était couvert à une vitesse fulgurante, au point de pouvoir accuser les barbares de Shimo comme responsables de cette mauvaise magie. Y avait-il un rituel capable d’assombrir les cieux ? S’il se mettait à neiger, là, en un claquement de doigts, il n’y aurait plus de doutes. Mais pouvait-on accabler ces sauvages comme fautifs de tous les maux du Continent ?

— ACCROOOOOOCHEZ-VOUUUUUUUS ÇA SECOUUUUUUE !

La coque subit de plein fouet les foudres des vagues tumultueuses. Malgré la mousse qui s’accumulait sur la surface de l’eau, et la luminosité ambiante de moins en moins généreuse, le Capitaine du Pavillon d’Ivoire put apercevoir, néanmoins, la silhouette familière d’un navire, amarré non loin de l’avant-dernière île.


L’objectif était en vue – mais y accéder relevait toujours de la difficulté. Uhen se concentra à nouveau sur son bâtiment pour accélérer et atteindre l’île au plus vite, fendant une première vague, se brisant contre une autre, et longeant le sillon d’une troisième. Soudain, une explosion de chakra retentit au plein de cœur de l’île.

— Il faut se dépêcher !

Sur le bateau, aucune signature spirituelle. Tous les rats avaient quitté le point. Le Mizujin en fit part à son entourage, mais sa sœur sanguinaire se permit tout de même d’aller vérifier directement pour n’épargner personne. Habillant ses bras d’une couche osseuse acérée, elle chargea le navire adverse une fois à portée, avant de le parcourir de fond en comble, laissant les deux garçons explorer l'île.

— Qu’est-ce qu’on fait ? L’île est grande…

Uhen se concentra un moment. Il utilisa son instinct pour ressentir les Éveillés à portée (Rang B — Kanchijutsu) de sensorialité. Il confirma que personne ne se trouvait sur la plage, mais que deux signatures apparaissaient sur son radar, non loin, au comptoir de pêche (B) visible à l’horizon, à la frontière de la plage et de la forêt.

— Deux personnes, là-bas.

Le balafré pointa la cahute de l’index. Près des deux hommes, 1 unique cadavre de civil arrosait le sable de son sang déjà sec, le visage tétanisé, et figé dans une expression de frayeur et de surprise.

Règles de jeu (2ème partie) :

Au final, la "fortune" souriait à nos protagonistes. Sans avoir l'occasion de croiser la jeune femme qu'il avait rencontré quelques années plus tôt, c'est de son pied froid qu'il foule un sable chaud. Chaud de par les rayons agressifs du Soleil mais aussi du sang d'un homme qui s'était visiblement bien trop débattu. Evidemment, les guerriers de Shimo avaient eu tout le temps et le loisir de massacrer chaque habitant du coin. Sans trop s'en préoccuper, Hakyoku fit quelques pas en avant, les bras ballants au sein de ses manches larges. Sa chevelure se découvrait avec une légère bourrasque, masquant légèrement son intention meurtrière.




"Je m'occupe de la plage, jeune Kaguya. Les Yuki ne sont pas faits pour combattre en groupe, tu ne ferais que recevoir des dommages collatéraux." il observait les deux fous berserkers lécher leur lame alors qu'ils attendaient avec impatience l'approche de la première offensive "De mon temps, le hameau secondaire abritait un refuge habilement camouflé. J'imagine qu'une bonne partie des civils s'y trouve." sous-entendu global : tes adversaires sont autre part.

Le vent chaud laissant doucement place à une brise qui vint déposer des flocons sur un sabre souillé, la Violence fit signe au duo lointain d'approcher. Le sol était envahi par de la glace et l'air devenait lourd à respirer. Le premier tueur - épéiste - chargea à toute vitesse dans sa direction. Un geste bref de sa main droite fit apparaître un pylône de glace dans lequel fonça l'individu. Sans surprise, il l'éclata afin de poursuivre sa course.




Un léger retardement qui laissa à Hakyoku le temps nécessaire pour créer un clone de glace à l'aide d'un mudra de sa main gauche. Celui-ci invoqua rapidement une horde de lézards gelés qui foncèrent vers l'attaquant à l'épée. Tous éclatèrent en même temps alors que le fouet du deuxième adversaire, sanguinaire de par son clan, les atteignait.

Sans s'arrêter, il se saisit du Yuki original pour le faire décoller du sol "Ta petite réserve de glace ne suffira pas." sans plus de réaction, Hakyoku laissa le temps faire son œuvre : le fouet de sang se congela rapidement. Comment ? Le clone de Hyoton s'était servi de la glace présente dans l'air pour influer sur l'arme mesquine. Stoppant son élan net, le fouet céda sous le poids et le mouvement de son prisonnier, le libérant.

La première minute du combat venait de s'écouler et un fait était déjà à émettre : ce combat n'aura rien d'évident. Mais la divinité Yuki ne saurait fléchir face à de simples mortels, des idiots n'ayant d'égal que l'avidité de leur pseudo-maître planqué sur leur île de mongoles.

Après avoir posé les pieds sur le sol à nouveau, quelques mudras relançaient la machine pour l'allié de Mizu no Kuni. Une légère sphère apparaissant devant lui, il la déplaça légèrement en avant. Une unique impulsion qui n'attendait que ses ordres pour agir, la création ayant plusieurs manières de manifester sa puissance. "Savez-vous le nom que l'on donnait aux Yuki il y a cent-cinquante ans ?" l'épéiste se mit à rire et chargea d'une fière enjambée dans sa direction (une nouvelle fois) "On s'en fout du passé, tu vas crever ici !!!" alors que la distance entre les deux se réduisit jusqu'à atteindre moins de cinq mètres.

"Ancient art : Clock Masters." la sphère s'agita de par son instabilité et toute la zone sur une cinquantaine de mètres se figea, comme hors du temps. Rien à voir avec une quelconque maîtrise du temps mais la métaphore s'y prêtait parfaitement. Alors que Hakyoku posait un genou à terre, les corps pétrifiés dans la glace des barbares rendait leur dernier souffle. La vision troublée, il venait de volontairement surpasser ses limites.




Son corps s'écrasa au sol, l'esprit légèrement déçu par le fait que ses adversaires n'étaient pas assez puissants pour contrer la cryogénisation dont ils avaient été victimes.

Récapitulatif :

Le partenaire ponctuel d’Uhen s’investit d’une mission personnelle. Il avança que les Yuki avaient besoin d’espace pour combattre – ergo que le tir allié était activé en tout temps.

— D’accord, je te laisse t’occuper d’eux ! Je vais voir si je trouve le refuge.

Sans broncher, ni contester ce point de vue, le jeune enfant de l’os dodelina de la tête, et pénétra la vaste forêt de l’île à la recherche du point d’intérêt. Seul problème : il n’avait jamais mis les pieds ici, et n’avait pas un sens de l’orientation particulièrement affûté. Ainsi, le balafré déambula çà et là, entre les arbres peints de sang frais, enjambant les nombreux cadavres de civils en fuite qui jonchaient la nature. Sans aucune grimace de stupeur, ni d’effroi, le Mizujin progressa, promenant son regard à l’horizon, et laissant son troisième œil ouvert, à la recherche de nouvelles signatures chakratiques.


Uhen finit par tomber sur le charnier à ciel ouvert. Presque deux dizaines de cadavres patientaient là, inertes, en attendant l’ouverture du Pays des Ténèbres. Et, au milieu de ce no man’s land, une seule personne encore en vie dérangeait le paysage. Assis sur un amoncellement de quatre miliciens – déchiquetés, évidemment – au service de Mizu, le bandit aiguisait le bout de sa lame à l'aide d'un silex, de manière régulière et assidue. Sentant le Kaguya arriver, le meurtrier se contenta de lever les yeux vers lui sans interrompre son travail.

— C'est un sacré massacre que tu as fait là !
— Souhaites-tu en faire partie ?


Le bandit en chef se releva de son support cadavérique. Il analysa brièvement son nouvel adversaire, aux allures de renforts, et réfléchit aussitôt à une stratégie pour venir à bout de lui. D'abord : il lui fallait tester sa puissance au combat. Si sa lame glaciale seule pouvait venir à bout du Kaguya, le Shimojin n'avait pas besoin de redoubler d'efforts, et dévoiler sa main cachée. D'autres poissons plus gros allaient sans doute arriver dans l'heure.

— Es-tu prêt à mourir au nom du Despote ?
— Hihihi. Bien sûr !
— C'est la réponse que j'attendais.

??? planta sa lame dans le sol. Aussitôt, d'épaisses créations de glace s'imposèrent sur le décor, enfermant l'enfant de l'os dans une sorte d'arène, chaque « miroir » se dressant au sein du hameau secondaire l'un après l'autre, jusqu'à former un cercle parfait. Des versions alternatives du Kaguya le toisèrent, tout sourire.

a. Malgré lui, Uhen posa son regard sur la dizaine de reflets de lui, et tomba alors dans le piège du Shimojin. Depuis un premier miroir, un clone illusoire du bandit sortit brusquement, lame en main ; l'apparition inexistante fusa à toute vitesse en direction du balafré, pour venir le frapper d'un grand coup d'estoc. 1. Uhen eut tout juste le temps de faire apparaître un mur d'os devant lui pour arrêter la charge du clone ; b. hélas, la véritable menace passa derrière sa protection pour lui planter le flanc.

— Tu es lent.
— Qu'est-ce que c'était... ?

Une illusion. Intérieurement, Le Vestige lui avait soufflé la réponse.

2. Fronçant les sourcils face à cet anti-jeu déloyal, Uhen dut se concentrer pour trier le bon grain de l'ivraie. Ces miroirs étaient-ils la cause de l'apparition des clones illusoires ? Sans prendre de retard, l'enfant de l'os composa des signes incantatoires, et envoya un radius muté en direction du Shimojin. C. Empalant à nouveau le sol avec son épée, ??? congela l'air humide pour lever une égide glaciale devant lui, qui arrêta l'assaut.

3. Uhen ne se laissa pas avoir par le rythme de l'épéiste, et décida de répliquer de plus bel. Il modifia la structure osseuse du projectile, alors empalé dans le mur de glace, pour le prolonger au-delà de la protection. Surpris, ??? se laissa avoir par la technique, et se fit empaler son épaule gauche.

— Hm. Ma première blessure depuis le début de ce raid.
— Tu en verras d'autres ! Mizu ne se laissera pas faire aussi facilement.
— Prends-tu en compte votre long temps de réaction ?

Le Shimojin pointa de sa lame les nombreux cadavres aux alentours.

— Votre influence est dérisoire. Mizu n'est qu'un château de cartes prêt à s'écrouler.
— Me vaincre sera plus ardu que d'abattre ces Faibles.
— Haha. Tu as au moins le mérite d'y voir clair ! Je vais te tuer, Mizujin.

État et résumé :

Règles de jeu (2ème partie) :