20 ans après la conclusion des accords de paix internationaux, peu de choses ont changé pour le pays de la ruine. A part la prise en main des territoires épars des différentes figures sombres, qu’elles soient criminelles ou tout simplement barbares, aucun pays dans le monde ne semblait porter son dévolu sur feu Kusa no Kuni. Un pays qui a subi la famine Continentale, avant de disparaître au cours de la bataille la plus destructrice répertoriée jusqu’à ce jour.

Avec l’absence d’espoir s’installait l’apathie dans le cœur des habitants de Hametsu, qui n’avaient nulle part où aller. Les seuls à pouvoir vivre en tant qu’apatride ce sont les éveillés, pas le paysan moyen qui n’est pas versé dans l’art du Chakra. L’Harmonie était une destination de prédilection pour d’éventuels réfugiés, mais la route était longue jusqu’aux côtes, et parsemés de dangers. Entre disparitions, attaques de bandits, kidnappings… L’idée du lendemain était sans cesse remise en question, dormir d’un seul œil était devenu le talent caché des Hametsujin. En plus d’être capable de prendre leur jambe à leur cou.

Pourtant, dans ce paysage désolé, parmi la ruine omniprésente… Différents acteurs se démarquaient. Qu’ils soient humanistes, défecteurs ou juste aventuriers. Le combat est une discipline qui pouvait se pratiquer de biens des manières. Pour le jeune Inuzuka, ayant à peine 15 ans, c’était défendre les faibles et leur bâtir un foyer de ses propres mains qui l’animaient. Il venait à peine de terminer de construire la 5ème maison, modeste, pour accueillir une petite famille de trois personnes. Mais tous les jours il se retrouve nez à nez avec des Yaban, et tous les jours il répond à leur menace et agression par les poings.

Si seule la loi du plus fort fonctionnait, alors il sera le fort qui défendra les faibles.




À deux contre une dizaine de barbares, il était clair qu’il n’allait pas réaliser son plus beau combat, peut-être allait-il perdre… Mais quand on a quelque chose à défendre, abandonner n’est plus une option. Alors il frappe, il encaisse, il mord, il écrase. Ca dure plusieurs dizaines de minutes, les insultes pleuvent au même rythme que les gencives se perdent. Au bout du compte, il reste debout, couvert de bleus et de sang sur le coin de la bouche. L’œil au beurre noir, il gueule aux barbares de ne même pas penser le recroiser s’ils voulaient ne pas se refaire casser la gueule.

Inuzuka Jotaro, 15 ans, s’installe à Hametsu.