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Chinoike Issei
Chinoike Issei
Shinobi
Icône :
Bon bras, bon oeil.  100
Messages :
160
Expérience :
621
Titre :
Le Prince Rouge
Mode de jeu :
PvP
Prime :
415 XP
Puissance :
A
Réputation :
A
Pays d'origine (personnage) :
Mizu
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Bon bras, bon oeil


Devenir le Prophéte - Maitriser les yeux

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Les défis avaient été nombreux et intenses.

Issei, avec ses cheveux blancs comme la neige et sa main marquée par le dur labeur dans le village naissant de Kura, avait pourtant surmonté bien des épreuves. Rien ne l'avait préparé à donner ce qu'il avait donné, mais c'était nécessaire. Désormais, il était le chef du clan Chinoike, un titre qu'il avait gagné par son courage, son intelligence et son sacrifice. "Un bras contre la légitimité." Nullement amusé, il ressentait encore la douleur dans un membre fantôme aujourd'hui remplacé par une prothèse.
Celle-ci, conçue par un artisan talentueux, était plus qu'un simple outil. Elle était sculptée avec une précision minutieuse. La preuve que le clown avait de multiples talents. Chaque détail racontait une histoire, chaque courbe témoignait du savoir-faire et du respect de celui qui l'avait façonnée. Bien que faite de bois, elle était robuste et fonctionnelle, permettant à Issei de continuer à mener ses tâches avec une étonnante dextérité. Il manquait toutefois le sang qui faisait la renommée de son clan... Cela affaiblissait, en théorie, le jeune homme mais pour autant il se sentait plus fort.

Assis dans la forêt, les yeux fermés, Issei ressentait les animaux aux alentours à travers leur sang. Cette connexion intime avec la vie était plus vive que jamais, lui permettant de percevoir les moindres mouvements et battements de cœur autour de lui. La prothèse en bois, bien que différente de son bras d'origine, ne le limitait pas. Au contraire, tant qu'il avait le Chiton il pouvait tout surmonter. Les jours où il s'adonnait à cette communion avec la nature étaient empreints d'une sérénité rare. Le Prince ressentait la présence des cerfs qui parcouraient la forêt, le frémissement des lapins se terrant dans les buissons, et les déplacements silencieux des renards en chasse. Chaque créature, chaque pulsation de vie qui animait la forêt, lui était perceptible grâce à ce lien unique avec leur sang. Loin de l'agitation, il méditait sur le chaos en lui.
Son bras de bois se posait doucement sur le sol couvert de mousse, les doigts sculptés caressant la terre. Les sensations étaient différentes, mais le contact avec la nature restait apaisant. Les cicatrices de ses sacrifices passés étaient visibles, non seulement sur son corps, mais aussi dans la détermination inébranlable de son esprit. Si le Mizujin avait offert son bras, malédiction qui accentuait l'atteinte du Givrefroid, il restait encore bien des mystères autour du corps du fils d'Ojin. Notamment ses yeux.

Selon les récits anciens, Junzo possédait des yeux uniques appelés le Ketsuryûgan. Ces yeux étaient noirs comme l'obsidienne, mais leurs iris étaient d'un rouge profond et hypnotisant, rappelant la couleur du sang frais. Cette particularité visuelle était non seulement rare mais aussi redoutablement puissante, bien que la nature exacte de ses capacités demeure entourée de mystère. En tout cas, cela avait fait de Junzo une figure légendaire... Prophétique même. Des siècles plus tard, la légende de Junzo et du Ketsuryûgan restait vivante, transmise avec respect et admiration au sein du clan Chinoike, surtout la branche Shimojin. La partie civilisée avait laissé de côté ces histoires, bien que certains comme Kyuketsuki avaient cherché à obtenir ce type de pouvoir. Le principe était mystérieux, mais les essais avaient donné aux prétendants un sang noir... Sans grand intérêt, toutefois. Issei, l'actuel chef du clan, avait hérité de ces yeux légendaires alors que sa mère n'avait jamais eu le moindre signe. Son père, Tachibana Ojin, n'avait pas de disposition chakratique. Le mystère restait entier.

Comme Junzo, le Prince possédait des yeux noirs aux iris rouge sang, mais il ignorait encore tout de leur véritable potentiel.

Issei avait grandi en écoutant les histoires de son ancêtre légendaire, mais jamais il n'avait suspecté son avenir en tant que "réincarnation" de Junzo. La Marée Sanglante était à deux doigts de renaitre, mais pour cela le nouveau chef avait sacrifié un bras. Quels autres sacrifices allait-il consentir dans sa quête ? Soupirant face au chaos du futur, il se reposa plutôt sur l'observation du monde vivant par son troisième œil. Sur le sol couvert de mousse, Issei  se concentra, tentant de ressentir l'énergie autour de lui. Les bruits de la forêt étaient un murmure apaisant, le vent bruissant doucement à travers les feuilles, les animaux allant et venant dans une harmonie naturelle. Issei sentait chaque créature, chaque battement de cœur, mais il savait que cela n'était pas l'étendue de ses capacités.
Une biche apparut, émergeant timidement des fourrés. Issei ouvrit les yeux et fixa son regard sur l'animal. Il sentait le sang couler dans ses veines, chaque pulsation de son cœur. Inspirant profondément, il tenta de concentrer son énergie sur la biche, essayant de manifester un pouvoir qu'il ne comprenait pas encore. Les secondes s'étiraient en minutes. Issei se concentrait de toutes ses forces, ses yeux rouges fixant intensément la biche. Pourtant, rien ne se passait. L'animal restait là, paisible et indifférent, grignotant tranquillement quelques brins d'herbe. Frustré, le petit prophète serra les poings. Pourquoi ses pouvoirs ne se manifestaient-ils pas ? Il avait entendu tant de récits sur la puissance du Ketsuryûgan, mais il semblait incapable de les utiliser. La frustration monta en lui, une colère sourde contre son propre manque de compréhension. L'homme se leva brusquement, sentant l'agitation croître en lui. Sa prothèse de bois cliquetait doucement contre son flanc alors qu'il marchait nerveusement autour de la clairière. Il avait sacrifié tant de choses pour son île, pour son clan, et pourtant, il se sentait impuissant face à ce don mystérieux. La biche leva la tête, alertée par ses mouvements, puis s'enfuit rapidement dans les profondeurs de la forêt. Issei la regarda disparaître, un sentiment d'échec l'envahissant. Peut-être qu'il cherchait mal, peut-être qu'il ne comprenait pas encore la clé pour activer ses pouvoirs.

Il s'assit de nouveau, fermant les yeux pour essayer de retrouver son calme. Il savait qu'il ne pouvait pas abandonner. Les légendes de Junzo et du Ketsuryûgan n'étaient pas seulement des histoires pour lui ; elles étaient un héritage, une promesse de pouvoir et de protection pour son peuple. Il avait promis aux Chinoike d'utiliser ses yeux pour un avenir doré... Il ne pouvait pas abandonner. Si Issei était un excellent combattant, il avait toujours raté une facette du Chiton : Le ninjutsu. Manipuler son sang était facile, produire des effets simples sur le fluide environnant aussi, mais tout ce qui relevait d'une construction complexe avait produit dans l'éducation de l'enfant de Kyuketsuki des échecs. Décidé à tenter une nouvelle approche, Issei se leva et se prépara à utiliser le ninjutsu. Il se rappelait des anciens textes et des enseignements. Peut-être que les mudras, ces positions spécifiques des mains utilisées dans les techniques de ninjutsu, étaient la clé pour activer ses pouvoirs.

Sûrement que les yeux légendaires marchaient avec cela ? Avec cette structure plus riche du Chiton ? Alors, Issei n'était juste que trop simpliste dans sa démarche ?

- Si le sang est un fluide, il faut commencer par le signe de l'eau... À tâtons, le Prince colla sa paume gauche contre son poing droit, fermé, dans le signe du Chien, puis rechercha plus de maitrise avec le mudra du rat sencé éveiller les sens du kanchinjutsu mais surtout aiguiser le reste.

Il fallait seulement un cobaye. Heureusement, il savait où chercher... Tant qu'un cœur battait, il pouvait le retrouver. Hochant lentement la tête, il se dirigea à pas de loup vers une cible. Une chèvre, venant paitre en bas des montagnes de Yajiri : Issei écarquilla les yeux, fixant l'animal avec intensité. Ses yeux noirs aux iris rouges étincelaient d'une lueur mystérieuse. Il forma les mudras une fois de plus, cette fois avec une intention claire : activer le pouvoir de ses yeux sur la chose. Concentrant toute son énergie sur l'animal, il sentit quelque chose changer. Une pulsation, comme un écho de son propre cœur, résonnait dans le corps de la biche. Il pouvait ressentir le flux de son sang, chaque battement de son cœur devenait perceptible, presque comme si c'était le sien. Cependant, la chèvre ne sembla pas affectée extérieurement. Elle continua à brouter paisiblement, sans montrer de signe de malaise ou de peur. Issei sentit une pointe de déception, mais cette fois, il savait qu'il s'était rapproché. Il avait senti le lien, il avait perçu la vie de l'animal à travers ses propres sens. C'était peut-être le kanchinjutsu qui avait joué, plutôt qu'un pouvoir mystique et unique à lui ? Il n'en savait rien.

Pendant des jours, Issei chercha des réponses, explorant chaque recoin de la forêt et pratiquant sans relâche. Il méditait longuement, répétant les mudras et se concentrant intensément sur le flux de son énergie et celle des créatures environnantes. Pourtant, malgré tous ses efforts, il ne parvenait toujours pas à débloquer pleinement les pouvoirs du Ketsuryûgan. Les jours se suivaient et se ressemblaient, remplis de tentatives infructueuses et de méditations profondes. Le jeune homme était déterminé, mais la frustration commençait à peser lourdement sur ses épaules. Chaque échec était un rappel cruel de l'écart qui existait entre lui et la maîtrise de son héritage. Il savait que la clé de ses pouvoirs résidait quelque part en lui, mais il ne parvenait pas à la trouver.

Assis sur une souche, les yeux fixés sur le sol, Issei repassait mentalement toutes ses tentatives. Il se demandait s'il faisait quelque chose de travers, s'il lui manquait une pièce essentielle du puzzle. Les légendes de Junzo semblaient si lointaines et inaccessibles. Il se demandait comment son ancêtre avait réussi à éveiller ces pouvoirs mystérieux et puissants. Le vent froid de Yajiri soufflait doucement, apportant avec lui le murmure des arbres sonnait comme des moqueries... Serrant les dents, Issei eut toutefois une idée.

Si Junzo avait trouvé les clefs de ses yeux, il avait dû laisser une trace... Dans toute l'histoire de son clan, il y avait des tragédies, mais l'origine de celui-ci était à l'opposé de Yajiri, de Mizu, de la mer même qui était maintenant le centre du monde du garçon.

Tsuchi no Kuni, le pays des Roches.

Sphinx. Yukio 021

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