Sho Homei, cinquième chef du clan Sho, général de l'empire de Tsuchi. Ça en jettes, pas vrai ? Des efforts et des sacrifices ont été fait pour arriver jusque là, obtenir ces titres honorifiques. Il avait perdu des frères, des amis, sur le champ de bataille. Il avait vu naître et mourir certains des jeunes qu'il avait emmené au combat, lui même avait ôté la vie... mais la guerre est la guerre et n'ont pas leur place sur le champ de bataille les hommes qui nourrissent des regrets. Tué ou être tué était la loi qui régissait l'art de la guerre. Au service de nos despotes, aussi valeureux soit-il même un général n'est rien de plus qu'une épée, que son maître emploie afin de frapper.


... Il se redresse brusquement du lit, enfin plutôt ce banc en pierre, le corps trempé de sueur, haletant. Ça recommence, cette fois, c'était plus fort que d'habitude et cette image, il s'en souvient comme du premier jour. Posant les pieds sur le sol, il s'assit et vient reposer sa tête dans le creux de sa main, tandis qu'il se masse les tempes, pour soulager la vive douleur qui le relance constamment. Jusqu'à présent, il avait toujours été maître de son destin et n'appréciait pas que l'on s'amuse à jouer à la marionnette contre son gré. Mais, ils fallait reconnaître qu'à mesure que le temps passe, cette voix se fait de plus en plus claire et il devient de plus en plus difficile de l'ignorer.



Fort heureusement, il y a ce type... et pour l'instant, la rage de Shomei était dirigée vers un autre individu. Toutes les trentes minutes - pas vingt-neuf, pas trente et un - il se mettait à toquer contre les barreaux à l'aide d'un gobelet en bois. Le bruit résonne dans toute les cellules, mais encore plus fort chez celle de son voisin : Shomei. « BAH VAS-Y, ENCORE UNE FOIS, JUSTE UNE ! ET JE TE JURES QUE LA PREMIERE CHOSE QUE JE FERAIS EN SORTANT D'ICI, C'EST T'ENVOYER REJOINDRE TON CRÉATEUR SANS DÉTOUR ! » le Silence... enfin.

Vous vous demanderez sûrement ce qu'il faisait là, dans ces cellules humides, mal isolées et manquant de s'écrouler à tout instant ? Eh bien, tout à commencé la matinée même. Alors qu'il se pensait en sécurité, à l'orée des bois pendant que ses hommes étaient partis à la recherche de provisions, allongé confortablement dans l'herbe fraîche, il savourait finalement un moment de calme. Bien longtemps qu'il n'avait pas sut être aussi détendu, au point d'en oublier tout ce qui se tramait autour de lui, jusqu'à sa propre situation.

« B-BOUGES PLUS ! » Lâche une voix hésitante.
▬ « Mmh ? » Il n'ouvre même pas les yeux, pensant qu'il s'agissait là d'un soldant cherchant à faire une farce. « Foutez moi la paix, juste un peu. »
▬ « On fait quoi ? Il refuse de m'obéir ! »
▬ « Bah, tu fais comme on a dit, un grand coup et tu l'éteins ! »
▬ « Hein ? »



...«... puisque j'vous dit que j'suis pas un bandit... vous avez vu mes habits ? Aucun moyen qu'ils puissent s'offrir ça ! » Lâche un Homei, ligoté à l'arrière d'une calèche. S'ils ne lui ont pas mis de baillons, c'est qu'ils n'arrivaient tout simplement pas à lui attacher sans qu'ils ne se fassent croquer un doigt.
▬ « A-ah ouais ?! Bah, dans ce cas, tu m'expliques ce que tu faisais avec tout ces bandits ? T'es leur chef c'est ça ?! »
▬ « C'est ça, ouais ! Enfin, non... Enfin, si je suis leur chef... mais nous sommes loin d'être des bandits... bon, en vérité ma troupe est constitué d'une majorité de bandits... ANCIENS bandits, la nuance est quand même notable. » il se tortille comme il peut et parvient à se mettre à genoux. Puis, à coup de petits bonds ridicules, il se rapproche des conducteurs de la calèche. « Et vous, vous êtes qui ? Vous m'emmenez dans un coin sympa ? »
▬ « Aah ! I-Il est là ! »
▬ « Eh ! Recule, satané bandit ! Si tu veux pas qu'on te remette un coup ! »
▬ « Eh la, eh la ! J'vous répète que j'suis pas un bandit ! Vous m'offensez quelques peu, je suis Sho Homei, cinquième chef du clan Sho et général de l'empire de la roche... enfin, ça c'était av...- »


... « ÇA Y EST, CETTE FOIS T'ES MORT ! FAITES MOI SORTIR D'ICI ! »

Le soleil encore haut dans le ciel, une certaine masse se déplaçait lentement sur les grandes plaines de Hametsu, couvertes de débris… Un trentenaire, plutôt mal habillé mais en bonne forme, suivait la masse de débris qui se mouvait devant ses yeux, une légère goutte de sueur sur la tempe. À plusieurs reprises il regarde de haut en bas la forme qui grandit au fil des heures à traverser ce champ, et il pose enfin la question : « T’es sûr que ça va, Jo’ ? » ; « Niquel ! Je transporte Kaida depuis que je suis tout petit, ce genre de choses, c’est rien pour moi ! » répond une voix plus jeune. Le jeune Inuzuka, devancé par sa tortue plus loin devant, était en train de soulever plus de deux cents kilos de débris sur le dos, alors qu’ils se dirigent vers Tsubomi, son village.

« Rappelle-moi pourquoi tu ramasses tous les jours des débris ? » dit-il en plaçant délicatement un morceau de tôle sur le dos de Jotaro, veillant à ce que tout soit à peu près équilibré et ne tombe pas à la renverse. « Faut bien qu’on débarrasse la terre de tout ça, si on veut arrêter d’être dans un pays en ruine. Et puis qui sait, peut-être qu’on trouvera un moyen d’utiliser tous ces déchets pour des futurs projets ! » sa voix enjouée détonnait avec leur environnement, plutôt morose. L’homme n’insista pas, et se contenta de rajouter des briques et des bouts bois ici et là, avant qu’enfin le trio n’arrive aux portes du village. Voilà déjà 5 ans qu’un village, avec le modeste nom de Tsubomi, a commencé à se développer sur ces terres oubliées. Malgré la différence d’âge, et d’expériences, entre le jeune Inuzuka et l’habitant de Hametsu, ce dernier regardait le dos du garçon avec une certaine chaleur.

Jotaro a fait comprendre que les gens n’avaient pas à vivre dans la misère s’ils le désiraient réellement, qu’on peut concrétiser une vision, un rêve, en se contentant d’aligner les briques et en se serrant les coudes. Mais la route est encore longue pour pouvoir jouir d’une toute nouvelle prospérité, puisque dans ce genre de zones sans réel droit, le danger existe toujours. Lorsque des villageois voient arriver le jeune Inuzuka, ils se pressent de le retrouver et de l’assaillir d’alertes.

« Jo’ ! Tu vas pas le croire, Kuma et Gyukudo ont réussis à choper un chef bandit ! » La stupeur dans le regard, Jotaro relâche d’un seul coup toute la masse de débris qu’il avait sur le dos et qui ne manque pas de s’enfoncer de quelques centimètres dans la terre. « Quoi ?! Est-ce qu’ils sont blessés ?! » le vieil homme face à lui secoue la tête et lui montre là où ils avaient installé récemment des geôles de fortunes, afin de pouvoir contenir des criminels ou des personnes souhaitant s’en prendre au tranquille village. « Ce salopard est fier de dire qu’il était un général de Tsuchi, alors que ce n’est qu’un brigand qui s’attaque à plus faible que lui ! » appuie-t-il d’un crachat par terre, les mains tremblantes. La rancune envers les deux pays belligérants ayant causé la destruction de cette terre est encore profondément ancrée dans le cœur de ces gens, et Jotaro a appris au fil des années à devoir tempérer leur rancœur tout en comprenant tout vient leur peine.

« Un ancien général, et il s’appelle comment ? » demande calmement Inuzuka, posant sa main sur l’épaule du vieil homme dans un geste de compassion. « Sho Homei, c’est pas compliqué il arrête pas de le répé-... »

« OH PUTAIN ! » gueule Jotaro alors qu’il coupe court la conversation, fonçant en direction des geôles pour voir de ses propres yeux. Si c’est réellement celui dont il a entendu parler, alors il est possible qu’ils aient dans leur village quelqu’un de très très dangereux, si les rumeurs sont vraies. Telle une flèche, alors qu’il chope au vol sa tortue pour la plaquer sur son dos, il se dirige à l’intérieur de la petite prison, avant de s’arrêter en glissant devant les barreaux du guerrier connu sous le nom de l’Onimusha. De ce qu’il peut voir, l’homme semble vraiment agacé d’être enfermé, mais l’Inuzuka ne peut pas oublier que derrière lui c’est toute une population qu’il doit protéger, alors il se racle la gorge malgré toute la transpiration qui ruisselle sur son corps après toute une journée de labeur, et s’adresse enfin à son « invité »…

« Sho Homei c’est ça ? Moi c’est Jotaro, je veux bien te laisser sortir si tu me promet de pas commencer à faire du grabuge. Ca te va ? »

Main contre le barreau, il attend la réaction du général de guerre, lui-même ne savant pas trop comment aborder ce genre de situation inédite. Et si l’homme se mettait à attaquer le village, serait-il capable de combattre un ancien général de Tsuchi ? Même s’il a déjà fait ses preuves contre la pègre et les barbares locaux, des militaires entraînés c’était une tout autre paire de manches…

... C'est vrai que c'est pas le meilleur endroit pour se faire des potes, mais finalement, après avoir passé un temps fou à hurler sur ce type, il s'était comme pris d'affection pour ce gars. Peut être que l'ennui y jouait un role, dans cette minuscule cellule, il avait à peine de quoi s'allonger et de quoi faire deux-trois pas. L'ambiance devenait assez vite anxiogène, à mesure qu'on y passait le temps, les insectes qui s'infiltraient de partout laissait un arrière gout assez dégueulasse vis à vis du séjour.  Enfin, ça, c'est seulement durant ce laps de temps, qui semble devenir de plus en plus court, où cet abruti ne tape pas comme un demeuré sur les barreaux. Là, soudainement, l'envie de faire de lui un exemple revient au galop. Et s'il a beau tout tenter pour se canaliser : méditation, tenter d'élever la voix plus fort que le son des barreaux, menaces, rien n'y fait.

Peut être que la seule et ultime solution était de lui découper la tête, à qui manquerait il ? S'il était là, c'est qu'il avait déjà dû embêter les gens du coin, peut être même qu'ils le remercieraient et lui offriraient de quoi se faire pardonner... après tout, les deux bosses qu'il avait sur le crâne ne s'étaient pas faites toute seule. Dans l'état actuel des choses il y avait Shomei : accroché aux barreaux de sa cellule secouant la petite bicoque de toutes ses force, qui tremblait, craquait et menaçait à tout instant de s'écrouler sur sa pomme.

« ... Moi c'est Jotaro, j-.. » Immédiatement, la tête de l'Onimusha se tourne vers le nouvel arrivant. Lui, il ne l'avait jamais vu avant, ses narines s'agitent, il le dévisage presque et renifle deux fois en sa direction. « Bah, t'es qui toi ? C'est toi qui gères ici ? » Sourcils légèrement froncés en attendant une réponse, il reprends son calme momentanément et s'adosse au mur de sa cellule. « Et qui m'dit que t'es réellement capable de faire ce que tu dis ? Vous semblez avoir le coup de pelle facile... mais je ne comptes pas me laisser faire cette fois. » Il racle sa gorge, puis crache par terre, avant de pointer à droite. « Parcontre, lui je pars avec sa tête ! Il en va de ma santé mentale ! »

Les fesses de retour sur le banc en pierre, il allonge ses jambes, puis croise les pieds pour se mettre plus à l'aise. « En plus, ça commence à faire un moment que j'suis là... » dextre venant se frotter le menton, il poursuit. « ... mes camarades vont pas tarder à partir à ma recherche, j'imagine que les deux qui m'ont attrapés n'étaient rien de plus que des petits chanceux, autrement ils ne se seraient pas contenté de m'attacher ici, ils m'auraient renvoyés directement chez moi d'où je viens... Pour ça, je vous en doit une ! Mais mes gars, ça, ils le savent pas... Ce serait dommage qu'ils arrivent ici et se mettent à penser que j'suis en danger. »

Maintenant, ses bras viennent se croiser derrière sa tête, alors qu'il lance un nouveau regard en direction de Jotaro. « Alors, mon pote, qu'est-ce que t'en penses ? C'est où que j'risque de causer le plus de grabuge ? De toute manière, avec ou sans ton aide, je trouverais un moyen de sortir d'ici... c'est pas que vous m'êtes pas sympathique, mais une tâche plus importante occupe mon esprit. »

Pour être franc, l’Inuzuka s’attendait à quelqu’un de bien plus âgé. Quand on parle d’un général, on est en droit de s’imaginer un vieil homme avec une bonne barbe blanche et une moustache bien étirée ! Mais Jotaro ne baissait tout de même pas les yeux face au général de Tsuchi, voyant bien dans son attitude décontractée que la présence de ces barreaux ne le gênait pas plus que ça. Le duo homme et tortue écoutent Sho Homei qui fait le tour de sa cellule, l’Inuzuka essayant de suivre attentivement ce qu’il disait avant de décider de décrocher et de tout simplement prendre les clés de la geôle en main et de commencer à ouvrir la porte de la cellule, au moment où Homei parle de trouver un moyen de sortir.

« Désolé tu as tellement parlé que j’ai fini par me perdre, mais tu veux sortir d’ici pas vrai ? Ça, c’est quelque chose que je peux faire pour toi ! » dit-il fièrement en se tenant devant la cellule, désormais ouverte, tapotant son torse avec son poing. « Mais du coup j’ai pas trop compris, t’es un général de Tsuchi ou un chef de bandits ? » ; « Peut-être qu’il est les deux… il m’a l’air instable comme garçon. » la tortue exprime-t-elle alors que Jotaro pondère sur la question, avant de hausser les épaules et d’inviter Sho Homei de l’accompagner jusqu’à la sortie. « Je sais pas où ils ont mis tes armes, si t’en avais, mais on doit bien pouvoir te les trouver ! Et si tes gars débarquent, je compte sur toi pour leur expliquer la situation, et qu’on puisse se faire un bon repas tous ensemble hahaha ! »

« Par contre… » Jotaro s’arrête et adresse un demi-sourire, peiné, en direction de la seconde cellule qui est occupée par un quarantenaire qui, régulièrement, tapote contre les barreaux avec son gobelet en bois. « Je ne peux pas te laisser lui prendre la tête, je doute qu’il puisse la récupérer un jour mais demain est un autre jour. » l’homme adresse un sourire macabre, malgré certaines dents manquantes, alors qu’une partie d’un cercle rouge tracé sur son front se démarque entre ses mèches grisonnantes. Reprenant le chemin de la sortie, n’ayant aucune difficulté à tourner le dos à Homei - même si Kaida sort la tête de sa carapace et dévisage silencieusement le guerrier - Jotaro termine de se présenter : « J’ai fondé ce village il y a 5 ans de ça. Même si les gens se remettent doucement de la guerre, certaines cicatrices restent brûlantes. Désolé pour les coups de pelle, mes gars sont allés trop loin, je ferais en sorte que ça ne se reproduise pas… Si ça te va ? »

Il jette un oeil à Homei, avant de sourire et de mettre un pied dehors, une petite foule s’étant formée afin de savoir ce qu’il allait bien arriver. Jotaro, d’une voix pleine d’énergie, s’adresse aux villageois de Tsubomi : « Cet homme est mon invité, je gère la situation ! » ; « Mais c’est un général de Tsuchi, il l’a dit lui-même ! C’est notre ennemi ! » ; « Nous sommes dans un lieu de paix ! Si nous souhaitons reconstruire ce pays, nous ne pouvons laisser les liens du passé entraver notre avenir ! Nous protégeons les vies et le futur, nous ne nous attaquons pas à la vie ni à l’avenir des autres ! »

La voix de Jotaro traverse les rues du village, et un silence s’installe. Des petits murmures s’échangent, mais rapidement les gens préfèrent laisser le bénéfice du doute entre les mains du jeune Inuzuka, et de le laisser gérer. La foule se disperse petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne reste que Jotaro, Sho Homei… et la tortue Kaida, bien évidemment.

... « Ouaip... ce serait vraiment dommage qu'ils-... »

Un bruit métallique se fait entendre, et l'attention du Général se reporte immédiatement sur la porte, désormais ouverte. D'abord, il ne sut pas réellement interpréter ce qui se tramait devant lui, puis, en l'espace d'une micro seconde, le temps de cligner des yeux : il était déjà en dehors de la cellule. S'étirant de toute sa longueur, c'était comme un départ à neuf. « Ah la vache ! Rien de mieux que la liberté, pas vrai ? » Un petit sourire moqueur se dessine sur le visage du maître d'armes. Peut être s'était il mépris sur les intentions de ce gus, voilà qu'il lui proposait de récupérer ses armes maintenant... un gars pas fut fut, qui sait, il aurait pu être un vrai chef bandit ! « En parlant de ça... » reprends-t'il finalement « ... Je suis un général de Tuchi, enfin je l'étais, et je suis effectivement à la tête d'une troupe de bandit » son doigt se lève, alors qu'il lève fièrement le menton. « Mais ce ne sont pas de simples bandits, non,non,non ! Ce sont des hommes nouveaux ! Prêts à expier leurs pêchés, en se préparant à la dernière guerre. C'est juste des mecs qui tentent de se racheter, on a tous fait des erreurs dont nous ne sommes pas fier, pas vrai ? »

Un rire bruyant s'échappe de la bouche d'Homei, alors qu'il envoie une tape amicale dans le dos de son libérateur. Une tape de bonhomme, bien virile, le genre que le clan Sho distribue aux gens qu'ils apprécient. D'ordinaire, ces claques là ont tendance à provoquer réaction plus ou moins désagréable en fonction de la cible visée... mais là... « Wow, la vache, t'es fait en acier ou quoi ? Tu dois en attraper par dizaine... pas vrai ? » Un léger silence s'installe... « des femmes, je parles de femmes... t'as compris j'espère ? » Maintenant, c'est à son tour de regarder ailleurs, le temps de laisser couler cette dernière intervention.

Arrive alors la question de ce maudit vieillard, mais les explications de ce Jotaro le convainc. En s'attardant pleinement sur le physique de ce vieillard, Homei reconnaît un étrange symbole, qui lui fait décrocher un sourire. « Le Cercle rouge, hein ? J'ai eu l'occasion de rencontrer leur dame une fois, une rencontre assez particulière, je dois l'avouer. Ces types sont fana d'elle, celui là a sûrement du en faire les frais. » il n'en dit pas plus, se contentant de hausser les épaules... après tout, les affaires de ce pays n'étaient pas les siennes, malgré toutes les petites histoires de son interlocuteur. Enfin, à vrai dire, ce n'est pas tant qu'il ne faisait aucune preuve de compassion envers ses paroles, mais plutôt qu'elles ne semblaient pas l'atteindre. Le guerrier ne jurait que par la guerre, en toute situation et il avait beaucoup de mal à imaginer une paix durable lorsque l'ennemi guette à ses portes. « Mouais ! Je compatis pour ces gens, tout ça ne serait pas arrivé si nous étions parvenus à vaincre nos ennemis aisément... Ce qui est arrivé au pays de l'herbe est malheureux, mais tel est le sort des vaincus, ce monde est impardonnable. » étrange moment de lucidité dilué dans un monceau de conneries, Homei savait parfois se montrer sage, bien que ses pensées étaient toujours orientées dans le prisme de la roche.

Ils sortirent finalement de la petite baraque qui faisait office de prison et lorsqu'ils arrivèrent dehors, ils furent accueilli par une foule... Dans cette même foule, il reconnût les deux personnes qui l'ont tabassé à coup de pelle. Un sourire particulier leur est adressé, alors que Jotaro explique à la foule la situation. « ANCIEN général. Je tiens à préciser et si vous me considérez comme un ennemi, vous avez qu'à venir vous battre, j'vous attends ! »

Alors ouais, forcément, la foule se mit à chahuter en même temps, les beuglements du guerrier Sho n'aidait pas vraiment à calmer la situation... mais après quelques menaces envoyées en l'air, deux ou trois gestes obscène, le calme revint finalement reprendre le dessus sur la situation. « Eh bien, c'est un village fort sympa ! Même si j'doutes que tu sois en mesure de maintenir ça tout seul. Tu sais, ici les gens sont méchant, et surtout, ils n'hésiteront pas à venir casser ton petit château de sable, pour peu qu'il soit mieux que leur vieux tas de sable tout pourri... tu vois l'idée ? » Il pousse un rire, en tapant du pied sur le sol. « D'ailleurs, j'sais même pas pourquoi tu t'imagines pouvoir affirmer de telles conneries. » le ton monte soudainement. Il jette un regard serré à la tortue, puis à Jotaro. « Ton attitude me fout les nerfs, d'abord tu me libères, puis tu me proposes de me rendre mes armes et toutes ces conneries sur la paix : j'y crois pas une seconde. » Il marque un pas dans la direction du jeune homme, son langage corporel a changé, il bombe le torse et regarde de haut son interlocuteur. « La paix sera impossible tant que le continent ne sera pas sous l'égide de l'empire ! Tu ferais mieux de t'y résoudre, le seul homme capable d'apporter la paix à ce monde se nomme Taira Masamune. » un nouveau rire retentit. « Tu ferais surtout mieux de prier qu'ils n'envoient pas les Kazan faire de cet endroit un tombeau à ciel ouvert... je sais de quoi je te parles... »

Décidément... il semblerait qu'une mouche l'ait piqué...

Difficile de coucher d’un véritable avis sur le général Tsuchi, surtout quand l’excentricité du bonhomme semble ressortir dès lors qu’on fait de lui un sujet de conversation… ou peut-être est-ce dû à la capacité de Jotaro à lisser ses interactions avec les autres, ne se limitant pas à des discours de façades ou introductifs. « Content qu’on soit du même avis, les locaux ont tous vécu des choses terribles qui ont fait d’eux une partie de ce qu’ils sont aujourd’hui. Mais peu importe le nombre de fois où on tombe, ce qui compte c’est qu’on se relève à chaque fois ! » Jotaro pouvait donner l’impression d’être un stupide garçon qui baisse facilement sa garde, mais pour lui ce genre de situation est assez commun… Bon ok rencontrer un ancien général Tsuchi, devenu chef d’une troupe de bandits, c’est pas ultra commun, mais il est possible que ce genre de cas ce soit déjà produit - et continuera certainement de se produire à l’avenir.

La tape de Homei ne passant pas inaperçue, puisqu’elle touche essentiellement la carapace de la tortue, Jotaro haussa légèrement les sourcils à la mention des femmes… ce à quoi le jeune Inuzuka gardait le regard rivé vers l’avant en toussôtant pour faire passer cet instant gênant. « Bwahaha vous faites bien la paire vous deux ! Si on m’avait dit que le p’tit Jotaro trouverait son équivalent en termes de gêne, j’en aurais perdu une paire d’écailles ! » Kaida s’agitait dans le dos de l’Inuzuka, réalisant des bruits gutturaux aux oreilles de Sho Homei, alors que Jotaro se contenta de l’attraper par la carapace et de la balancer au loin dans les airs, par-dessus la foule qui était surpris de voir l’Inuzuka balancer sa tortue, mais qui restait un acte assez récurrent entre les deux. « Enfoirééééééééééé…. »

L’Inuzuka commençait à avoir beaucoup de pensées, car il notait les remarques du général Tsuchi - que ce soit au sujet du vieux Bunta qui était incarcéré, de la fameuse « dame » responsable du Cercle Rouge, du manque d’empathie flagrant mais pas étonnant du général d’un pays belligérant - mais ce qui troubla l’espace d’un instant c’est les… reproches ? Sho Homei semblait en avoir gros sur la patate et n’hésiter pas à tomber sur Jotaro, des paroles remplies d’un venin assez acerbe qui tentait de taper dans les projets du jeune Inuzuka. Il ne manqua pas de remarquer la progression assez extrême de l’Onimusha dans ses propos, même si Jotaro se contentait d’écouter, patiemment, et en silence. Ses deux billes vert émeraude fixaient l’homme désarmé, loin de son pays, loin de tout ce qu’il semblait connaître. Sur le moment, le général du Tsuchi, devenu chef de bandits, lui paraissait bien seul, tout d’un coup… tandis que Kaida réussit à revenir à ce moment-là pour écouter une partie des critiques du Sho.

« … c’est gentil de t’inquiéter pour nous, mais tu ne devrais pas dénigrer les efforts, ni le destin, de ceux qui font tout pour reprendre leur sort en main. Regarde autour de toi, Sho Homei : ce pays n’est que ruines. Ça va faire presque 30 ans que ce pays est laissé à l’abandon, et pourtant il existe toujours un peuple qui se cherche, qui cherche à se libérer de ce passé traumatisant. » ; « Laisse-le Jo’, il est complètement délu’ et matrixé par son pays. Il a déjà oublié le genre de rumeurs qui circulent sur son nom ? Si elles étaient fausses, il serait pas aussi loin des frontières de son pays… ou alors il continue de croire dans une paroisse qui l’a déjà abandonné. »

« Si je me permets de l’ouvrir, c’est parce que je suis au quotidien avec ces hommes, ces femmes, ces vétérans et ces enfants. Que j’utilise ces deux mains pour ramasser de la tôle, des briques et du bois pour leur construire un foyer, un lieu dans lequel ils peuvent se regrouper… un endroit où ils peuvent se réapproprier leur identité. » Jotaro montrait les paumes de ses mains, couvertes de callosités et de légères coupures. Avant de serrer fermement le poing, ses veines ressortant légèrement de la contraction. « Tu peux croire ce que tu veux, oui y’a des méchants dans le monde, j’en tabasse tous les jours pour défendre ceux qui veulent vivre honnêtement. Oui nous sommes encerclés par des pays aux puissances inimaginables qui peuvent menacer l’existence de tous ceux qui croisent leur chemin… Et alors ? Est-ce que ça veut dire qu’on doit vivre la tête baissée et se contenter du sort qu’a réservé ton empereur, Taira Masamune ? Parce que si la paix qu’il compte offrir au Continent est la même qu’il a offerte à Kusa no Kuni, alors il fait partie de ces méchants qui vivent sur un trône tout pourrit ! »

Quelques personnes tournent la tête dans la direction du trio resté devant la prison, curieux d’entendre la voix de Jotaro s’élever autant. La tortue observe, silencieusement, puisqu’elle sait que ce n’est pas à elle de mener ce combat, mais bel et bien le petit garçon de Kaminari, devenu un homme. Sur le champ de bataille des idées, Jotaro n’est pas prêt à laisser tomber les valeurs dans lesquelles il croit dur comme fer.

... Ouais, un discours classique en somme. Il vient de loin, optimiste et pense que tout va s'arranger comme ça, du jour au lendemain ! Mais en réalité, c'est souvent les types comme lui qui couinent en premier, lorsque le destin toque finalement à la porte. Un soupir s'échappe d'entre les lèvres de l'Onimusha, son regard las se perd lentement dans le décor. « Tu parles sans savoir. » Reprends-t'il en milieu d'injonction. « Il n'y a qu'au travers du combat que ces gens retrouveront un semblant de dignité. Pour ma part, je ne laisserais jamais mon pays se faire détruire sans me battre. Plutôt être anéanti qu'à genoux, l'empereur il... » Pourquoi tu le défends ? Malgré tout ce qu'il a pu te faire, à toi et aux tiens ? Il marque un pas en arrière. Sa main vient alors masser ses tempes à nouveau, tandis que Jotaro poursuit son déroulé.

Echo tonitruant, c'est comme si autour de lui se mettait à résonner un étrange bourdonnement. Taira Masamune... La douleur se veut plus intense, il grimace légèrement, mais trahi tout de même un certain inconfort. Taira Masamune....


« J-... Je dois partir. » Lâche-t'il subitement, se retournant sans attendre. La douleur se voulait de plus en plus intense, ces murmures de plus en plus audibles dans son esprit. C'était comme ce soir là, lorsque tout a changé pour lui. Il est dans le flou, mais marche instinctivement vers les cellules. Son bras s'élève et se tends, comme à la recherche de quelque chose, à l'intérieur, sa main se pose sur une matière familière. Le cuir et les lanières de la poignée, le bois du fourreau, sa lame était de nouveau en sa possession.

Rangée là en attendant d'être rendues ou bien disposées, les armes du guerrier trônaient sur un présentoir de fortune à quelque pas d'un "bureau", où se tenait le Gardien des geoles. Oh, il avait pris un malin plaisir à se jouer du général, une fois derrière les barreaux... mais là, c'était comme s'il avait vu un fantôme. Si Jotaro venait à lui demander ce qu'il avait bien pu voir pour tirer une telle tête...


Cette douleur était insoutenable, ces voix qui se répondaient dans sa tête rendait toute l'atmosphère autour de lui d'autant plus chaotique, du fait qu'il parvenait à peine à se situer dans l'environnement. Homei s'approche alors de la sortie, sans daigner récupérer le reste de ses armes... tant qu'il a son sabre avec lui, il est Sho Homei, seigneur de la guerre de l'empire de la roche, Onimusha du clan Sho.

Mais alors qu'il s'apprêtais à quitter la pièce, une série de concussions métalliques se font entendre. Immédiatement, Homei tourne la tête en direction du bruit et c'est là qu'il l'aperçoit de nouveau. Ce vieillard qui semble désemparé, incapable de comprendre ce qu'il fait... parodie d'humain fonctionnel... il avait définitivement perdu la tête... « Perdu... la tête... » Homei se saisit de son sabre à deux mains, le sort de son fourreau, puis approche pas à pas du vieil homme. « Je comprends... tu souffres toi aussi. » Son sourire s'élargit, alors qu'il lève son sabre, l'œil plongé dans celui du vieil homme… il ne parvient à y voir aucune flamme d'allumé, cet homme semblait perdu au delà de la raison... « ... laisses moi te soulager, l'ancêtre... J'suis sûr que tu devais avoir une belle tête, du temps de ta jeunesse. » Une inspiration est prise, puis un dernier soupir alors qu'il lance un regard, suivi d'un signe de tête aux geôlier. Quiconque dans cette situation aurait interprété cela comme une invitation à déguerpir... et l'homme ne se fit pas prier.

Le vieillard, quant à lui sembla faire preuve de lucidité. De lui même, il passait la tête au travers des barreaux. Le sourire d'Homei se transforma alors en un rictus alarmant, puis, son visage devint tout à coup plus doux. « Je ne te brulerais pas, mais j'espère que tu pourras trouver la liberté dans l'au delà. »

Le silence prend place dans les geôles, le vieux cesse totalement de taper avec son gobelet, qu'il lâche et vient résonner aux quatre coins de la prison, lors de sa chute. La lame s'abat, dans un silence glaçant. Puis, quelques instant plus tard, un bruit sourd perturbe le silence. Le corps du vieillard s'écroule de tout son poids dans la cellule, tandis que sa tête roulante termine sa course aux pieds de Homei. Les voix se sont tues... pour le moment, mais il devait tout de même partir, ses camarades l'attendaient sûrement sur les lieux de son enlèvement et s'il ne souhaitait pas qu'ils débarquent ici et causent un massacre injustifié, il allait devoir partir.

En ressortant des geôles, c'est un cri d'effroi qui fit office de signal de sa sortie. Sans attendre, il jette la tête du vieil homme au pied de Jotaro. « Brûlez sa tête, si vous souhaitez honorer sa mémoire. » Lâche-t'il d'une voix calme, presque désintéressé. « Là où il est, il est certainement mieux qu'ici bas. »

Les villageois s'agitent soudainement, se munissent d'armes de fortunes : Haches, marteaux, fourches, tout ce qu'ils peuvent trouver. « J'avais raison ! J'vous avais dit qu'il fallait pas le laisser sortir ! » lâche un premier « Chien de Tsuchi, on va t'faire la peau ! Fout le camp d'ici tout de suite ! »

Homei arque immédiatement un sourcils à la vue de cette petite scène. « Bah quoi... qu'est-ce que vous voulez ? » Question qu'il se posait légitimement, d'aucun d'entre eux ne serait réellement capable de lui faire quoi que ce soit, surtout pas avec des outils pour travailler les champs ou le bois. Alors, il lâche un soupir et poursuit. « Écoutez, vous m'avez l'air d'être des chics types. » Sa lame vient se loger le long de ses épaules, alors qu'il vient à se gratter le bout du nez. « Vous savez, c'est pas malin de dégainer les armes face à quelqu'un qui sait se servir des siennes ! J'comprends que ça peut être tentant, moi j'vous l'accorde : y'a rien de mieux que de planter une lame dans un corps ! Mais toutefois... sachez que s'engager dans cette voie là ne vous apportera rien de plus qu'une immense déception. C'est pas de ma faute : j'suis super fort. Mais au moins, vous aurez l'occasion d'mourir comme des hommes, pas vrai ? »

Les mots de l’Inuzuka ne semblent pas convaincre le général, pas du tout même. Il semblait totalement bloquer dans sa logique de lutte, que la vie ne mérite d’être vécue que par le prisme de la dignité… Mais ne se rendait-il pas compte que se lever tous les jours dans un pays ruiné est une forme de combat ? Qu’il y a de la dignité à se réveiller, et que plutôt de s’isoler et de voler, de s’en remettre à une communauté qui tiens debout. Pour un nouveau lendemain. Jotaro est en partie touché par la vision des choses de Sho Homei. Pas blessé ou gêné, juste touché. Le regard doux, il essaye de lui demander s’il va bien, alors que la tortue mordille le mollet de l’Inuzuka.

« Jo’, tu peux pas garder un tel boug’ par ici. Regarde-le : c’est un soldat qui ne connait que la guerre. Il suffit de l’entendre parler pour comprendre qu’il se moque des sacrifices, ou des conséquences d’une guerre. Son pays n’a jamais été en ruine, et dans sa tête la seule action “bienveillante” qu’il pense avoir fait dans sa vie c’est d’avoir couper des têtes pour son empereur. Enfin, c’est comme ça que je l’interprête. » ; « On a tous le droit de se tromper et de prétendre à une seconde chance… » Kaida met un coup de tête, plus fort, contre la hanche de l’Inuzuka, son regard bien plus dur. « Espèce de p’tit tortillon, qui t’es pour dire que sa vie est une erreur de parcours ? Il a fait son choix, et toi t’as fais les tiens. Ca s’arrête là ! » Jotaro, sa main contre la hanche, essaye de répondre mais se fait interrompre par le garde des geôles qui vient en courant, l’air paniqué.

Il raconte brièvement son interaction avec l’Onimusha, bouleversé par les yeux du général alors qu’il reprenait en main ses armes et se diriger vers l’unique prisonnier des lieux… Connectant ses neurones, Jotaro s’aprête à partir à la poursuite de Homei, mais c’est le bruit singulier d’une tête qui tombe par terre puis roule jusqu’à ses pieds qui parvient à ses oreilles, avant que ses yeux ne suivent du regard sa trajectoire. Les témoins de la scène crient, des hommes s’armant et se tenant à quelques mètres derrière l’Inuzuka, tandis que devant lui plus loin se trouvait Homei avec une lame ensanglantée. Tout le monde commence à s’animer, les villageois gueulant en protestation à l’encontre du général, Kaida restant aux côtés de Jotaro et fixant durement le chef bandit… Mais Jotaro restait figé à regarder la tête du vieil homme.

« Jo’ ! Il faut qu’il parte ! ; Il veut nous tuer Jo’ ! ; Le laisse pas s’approcher Jotaro ! ; Jotaro ! ; Jo’ ; Jo’ Jo’ Jo’ Jo’ Jo’ Jo’ Jo’ Jo’.............................. »

« Je suis heureux de t’avoir rencontré p’tit gars, tu me rappelles mon fils… Il adorait pêcher, et il était toujours- »

« REPRENDS TOI JO’ ! » la voix de la tortue brise la transe de l’Inuzuka, qui serrait les poings jusqu’à en saigner. Il se souvient du vieux Gosuke, quand il avait encore toute sa tête, et à qui il arrivait de confondre l’Inuzuka avec son fils perdu pendant la guerre. Au milieu de cette cacophonie, la foule de villageois sur ses gardes, Jotaro poussait un cri de guerre à faire osciller l’air. « AAAAAAAAAAHHHHHHHHHH »

Ses muscles se contractent alors que la seconde d’après, le sol sous ses pieds se fissure suite à son bond en direction de Sho Homei, sa charge brusque qui était suivie d’un coup de pied sauté avec sa jambe droite, visant le plexus du guerrier de Tsuchi. L’oeil attentif remarquera le changement de pigmentation sur la peau de l’Inuzuka, son corps devenant progressivement vert de sa tête jusqu’à son pied droit, qui avait des écailles par-dessus la peau et qui avait pris en volume comparé au reste de son corps.

[Rang C - Gijū (tortue) + Taijutsu : coup de pied sauté]
Jotaro transforme partiellement son corps (sa jambe droite) dans un coup de pied sauté qui vise le plexus de Sho Homei.

« POURQUOI ?! »

Si les mots n'arriveront pas à convaincre Homei, peut-être que les poings feront l'affaire...

... Son sourire s'élargit d'une joue à l'autre. Ce genre de rugissement animal ne pouvait signifier qu'une chose, toutefois, il n'aurait peut être pas imaginé que l'assaut viendrait de derrière la foule. Il l'avait vu s'élancer, bondir au dessus des siens pour asséner son coup. Sa jambe arrière repositionnée en pied d'appui, son bras gauche se lève avec dans les mains son fourreau plaqué contre l'avant-bras, pour venir bloquer la trajectoire centrale. L'impact se fait ressentir, les pieds du Général s'enfoncent dans le sol tandis que le bois du fourreau craquèle*.

« Pourquoi ? » Lâche le Sho, durant cette courte interstice « Cet homme souffrait. Je lui ai rendu service. » le bois craque de nouveau. Le regard d'Homei se veut désormais plus sérieux. « Alors... toi aussi t'es un d'ces éveillés ? Vous croyez que ça fait d'vous des mecs supérieur ou quoi ? » Un rire glaçant s'échappe d'entre ses lèvres, alors qu'il ajoute : « Dans c'cas, montre moi ce que t'as dans l'ventre… on verra si j'décide d'épargner tout l'monde ici ou pas. »  

Repoussant finalement la jambe de Jotaro sur la gauche, le bois du fourreau finit par se briser, le faisant voler en éclat. La Dentition carnassière de l'Onimusha se dévoile, alors qu'il vient planter sa jambe droite, pour rentrer dans la garde de Jotaro. Envoyant un premier coup de paume qui vient traverser la ligne centrale pour pouvoir cadrer son menton, il espérait pouvoir le déstabiliser ne serait-ce qu'un temps, afin de pouvoir armer sa prochaine frappe.

De sa seule main libre, il resserre sa poigne autour du pommeau du Nodachi, puis, en un instant, envoie une balayage brutal. Une tranche latérale, qui partirait de derrière ses épaules et viendrait faucher tout ce qui se trouve devant lui en arc de cercle*. Un coup qui, même s'il n'atteignait pas sa cible, serait suffisant pour souffler les quelques spectateurs qui jugeraient bon de continuer à assister à cette scène d'aussi près.

Résumé : :

La pointe du pied écaillé percutant le fourreau du général, un véritable impact se formait entre les deux forces de la nature qui tentaient chacun de prendre du terrain face à l’autre. Le pied de Jotaro s’enfonçait centimètre par centimètre alors que le bois du fourreau se craque sous la force de l’Inuzuka, qui dévisage d’un regard noir Homei alors que ce dernier lui crache littéralement au visage ses raisons. Même s’il avait du mal à accepter que le Sho ait en partie raison vis-à-vis du vieil homme, il ne pouvait comprendre la suite de ses paroles.

Le fourreau se brisant, comme un nouveau signe de départ, Jotaro reposant ses deux pieds au sol et prenant le coup de paume contre son menton. Il serre les dents, penchant instinctivement son corps vers l’arrière pour réduire l’impact sur sa mâchoire, alors que sa pupille se dilate en voyant le grand arc de cercle tranchant que prépare le général Tsuchi par-dessus son épaule.

D’un bond en arrière, la veste du garçon vole en éclats alors que le tranchant métallique glisse contre une carapace solide, ayant pris forme dans le dos de Jotaro. Il encaisse le coup et atterrit devant les villageois qui décident enfin de reculer davantage, prenant leurs distances alors que Jotaro entend le cri de Kaida.

[Rang B - Gijū (tortue) + Taijutsu : Carapace protectrice]
Jotaro transforme son dos et déploie sa carapace pour se protéger du coup de tranche de Sho Homei.

« JOOOO’ ! » l’Inuzuka, sans avoir besoin de se retourner, se baisse alors que la tortue passe au-dessus de lui, pivotant sur elle tel un ballon alors qu’elle était rentrée dans sa carapace. La tortue fonçait comme un projectile sur Homei pour le percuter de plein fouet.

[Rang D - Gijū (tortue) + Taijutsu : Projection de Kaida]
Kaida, le compagnon animal de Jotaro, se projette en rentrant dans sa carapace et en tournant sur elle-même, pour frapper Sho Homei.

Voyant son partenaire prendre le risque de sauter sur leur ennemi commun, le regard de Jotaro s’acère alors qu’il prend appui depuis sa position basse et se projette à son tour, mais cette fois-ci à travers une glissade visant à passer en dessous de son compagnon et de tacler l’homme couvert de sang. Du sang d’un de ses villageois…

[Rang C - Gijū (tortue) + Taijutsu : tacle glissé du pied]
Jotaro suit de près sa tortue volante et tente de toucher Sho Homei à travers un coup de pied glissé

« Le seul qui se croit supérieur ici c’est TOI ! Je ne te laisserai pas toucher à un seul de leur cheveu, Homei ! »

Résumé :

... La lame entre en contact avec son dos, mais à défaut de voir le sang gicler, le sabre arrache quelques écailles sur la carapace de la tortue et provoque des étincelles sur son passage. Surpris, Homei offre un sourire à son adversaire. Voilà des facultés bien étrange, rien à voir avec celles du pays de la terre ou même du feu. Donc c'était bel et bien un étranger ? Il aurait dû s'en douter rien qu'à son accent... enfin, bon c'était peut être pas le meilleur moment pour réfléchir à tout ça.

Le fait qu'il ait su se protéger d'un tel coup en disait long sur les capacités combattives du jeune Jotaro. Quelqu'un qui méritait amplement de rejoindre sa collection de têtes ! C'est dommage… il était pourtant facile à apprécier, ce bon gars ! L'action se poursuit donc, immédiatement après sa défense, Jotaro entame sa contre-attaque. Sa tortue rentre soudainement à l'intérieur de sa carapace et se projette en direction du Général.

« Ah, vous voulez la jouer en deux contre un, c'est ça ? » son sourire s'élargit davantage, alors qu'il met en opposition son avant bras pour encaisser l'attaque de la tortue. L'impact le cloue au sol, enfonçant ses pieds dans la roche. De ses narines s'échappent un geyser de flammes, alors qu'il éjecte la tortue plus loin en tendant le bras*, elle devrait finir sa chute dans les décombres environnante.

L'assaut se poursuit, la glissade de Jotaro menace Homei avec sa percée fulgurante. Il bondit en arrière*, alors qu'il saisit sa lame à deux mains. Son épée se lève par dessus sa tête et alors qu'elle passe derrière son dos, elle s'embrase momentanément. Un flash lumineux se produit subrepticement dans le dos du général, alors que ses pieds se rapprochent du sol..

Sa lame s'abat, avec pour objectif clair : anéantir le jeune impudent. Durant la descente de la lame, elle s'embrase et génère une lumière intense... à une microseconde de réduire son existence à un vague souvenir, il est à nouveau pris par les murmures. Ces voix qui sans cesse lui rappelle à son devoir. Avec toujours cette même injonction : Ramènes sa tête...


Un calme momentané se réinstalle, seulement dérangé par les crépitements du bois dans les flammes. « La vache... j'me suis peut être laissé emporter... »

Résumé :

Sueur sur le front, l’Inuzuka observait à quel point son adversaire faisait preuve d’un cran à toute épreuve alors qu’il subissait les assauts répétés de la tortue et du garçon. Jotaro écarquille les yeux lorsqu’il voit Kaida être propulsée au loin, tandis que le bout du pied de l’Inuzuka manque de toucher le général Tsuchi qui prenait la distance idéale pour préparer son prochain grand coup. Même s’il avait un arrière-goût amer, il reconnaissait la capacité de Homei à se battre. Il n’était pas le général d’une armée pour rien, et c’est aujourd’hui un tel homme que Jotaro doit affronter. Pas uniquement pour sa survie, mais pour celle de son peuple.

Inspirant profondément, l’Inuzuka termine sa glissade sur un coup de pied contre le sol, lui permettant de pivoter sur lui-même à grande vitesse alors que Sho Homei déploie sa prochaine attaque d’envergure. Les muscles de Jotaro doublent de volume alors qu’il présente son épaule couverte par une carapace, puis l’impact… La violente attaque flamboyante du chef bandit fit voler le décor environnant, des braises s’élevant sur les côtés et soufflant les débris qui commençaient à directement s’embraser. Mais la lame du général n’avait pas réussi à toucher le sol, malgré son onde de choc qui avait tailladé la terre sous leurs pieds. La lame s’était enfoncée de plusieurs millimètres dans une toute nouvelle carapace*, plus grosse et sombre…

[Rang B - Gijū (tortue) + Taijutsu : Transformation complète]
Jotaro transforme complètement son corps, stoppant l’attaque de Sho Homei en mettant en avant sa carapace solide.

La pupille émeraude de l’Inuzuka dévisage le général avant de soudainement s’élancer brusquement*, profitant de cette toute nouvelle proximité avec son adversaire pour le prendre de court et se coller contre lui, Jotaro mesurant près de 2 mètres alors qu’il cherche à passer son bras droit par-dessous le bras armé du Sho, connectant sa main droite et sa main gauche derrière la clavicule gauche de l’ennemi et essayer de le projeter brutalement* au sol avec une toute nouvelle puissance.

[Rang B - Gijū (tortue) + Taijutsu : Body Slam]
Jotaro essaye de prendre Sho Homei dans une prise pour le projeter par terre.

« Ça m’a pris 2 semaines à construire cette baraque, ENFOIRÉ ! »

Résumé :

... Voilà longtemps qu'il n'avait pas été aussi.. euphorique. Alors que sa lame s'abat brutalement, il observe en direct la transformation du jeune Jotaro. Ses traits prenant peu à peu une forme reptilienne, sa taille gonflant à vue d'oeil... « Héhé, tu caches bien ton jeu, petit. » ... la lame du général s'abat finalement, et rencontre à nouveau la carapace solide de Kaida, ou du moins, celle de Jotaro. La lame s'enfonce, se diffuse au travers de l'homme tortue qui parvient à encaisser l'intégralité du coup sans broncher.

Si tout autour d'eux le décor s'embrase, il n'y avait rien de plus effrayant que le regard qu'il lançait à Homei à cet instant là... Pris de court, dans le temps mort de son attaque, l'homme tortue prend une impulsion et rentre directement dans la garde de l'Onimusha. Oh il avait bien tenté de prendre de la distance avec l'animal, mais à peine le pied posé à terre, le bras colossal de Jotaro se faufile sous son épaule... et de nouveau ses pieds décollent du sol...


« Humph... » Lâche un Homei plein de sueur, en pleine série de pompes. « Bah, parceque j'aime ça ! Ça parait pourtant évident. »
▬ « C'est un truc de barbare, il n'y a aucun intérêt à envoyer des milliers d'hommes se sacrifier sans raison... »
▬ « Sans raison ? » Reprends Homei. « Et la gloire, l'honneur ? L'excitation du combat, le baiser de la mort et tout ce qui va avec ? » Homei assaisonne sa tirade d'un petit rire moqueur « En même temps, qu'est-ce que t'en sais toi, madame "je fais tout péter", ça fait un moment qu'on t'as pas vu sur un champ de bataille… aurais tu oublié comment te battre ? »
Un bruit sourd retentit, celui d'une botte qui s'écrase contre une paires de côtes. « Tais-toi... si tu ne veux pas que je collectes ta tête dès maintenant. » elle croise les bras sous sa poitrine. « C'est pour toi que je dis ça, à chaque fois que tu reviens, ton corps est couvert de blessures... tu vas crever si tu continues comme ça. Tu sais très bien que... »
▬ « Que quoi ? » Reprends Homei. « Qu'il y a de plus en plus d'éveillés au sein des pays ? C'est ça qui m'éclates ! » il se relève finalement, et enfile un pourpoint qui traînait là. « Écoutes, Hana. Éveillés ou pas, au fond ça reste des humains comme toi et moi ? Bon, clairement moins jolis que toi... mais ils sont constitué de chair et d'os, comme tout le monde ! »
Elle sourit tendrement, avant de détourner le regard. « Et si tu tombais sur l'adversaire que tu ne saurais battre, qu'est-ce que tu feras ? »
▬ « Mmh... » le doigt posé sur le menton, il regardait en l'air pour faire mine de réfléchir. « Eh bien... tu me connais, je donnerais tout ce que j'ai... » Les sourcils d'Hana se froncent, alors que ses yeux cherchent ailleurs... elle connaît déjà la fin de cette phrase.

« ... Je donnerais tout c'que j'ai, quitte à en crever ! »


... ses pieds décollent du sol et alors qu'il se sent tomber de plusieurs étages d'un coup, les dernières paroles qui chatouillent ses oreilles ne sont autres que celles de Jotaro.

Résumé :

L’adrénaline, la tension, cet instant en suspens alors que Jotaro soulève fermement son adversaire, les deux pieds de Homei décollant du sol… L’Inuzuka pousse un cri bestial venant directement de ses tripes alors qu’il gueule la première chose qui lui vient en tête, comme la frustration de voir le fruit de son travail partir en flambée en quelques secondes… Mais le temps reprend son cours naturel avec la violente projection de l’homme bête à l’encontre du général ennemi, le corps de Homei percutant de plein fouet la terre ferme avant que celle-ci ne se creuse en moins d’une seconde, pour ensuite exploser en débris autour du point d’impact. Les flammes aux alentours vacillent face au choc, l’espace de quelques secondes, avant de revenir à la normal. Les tremblements au niveau du sol subsistent un moment avant de se disperser, seul le bruit de la tôle tombante et des pierres roulant sur le côté continuait de résonner autour des deux combattants…

Mais un seul restait encore debout.

« ALORS ?! T’EN VEUX ENCORE ?! RELÈVE-TOI QUE JE TE FASSE REGRETTER DE MENACER MON PEUPLE ! »

La voix déformée de Jotaro porte au loin, alors qu’il frappe le sol du pied, à côté du trou où se trouvait le chef bandit. La terre craque, et c’est avec les poings serrés que la colère de l’Inuzuka se transforme en frustration. Il serre les crocs jusqu’à les faire grincer, un râle s’échappant du fond de sa gorge alors qu’il donne un nouveau coup de pied dans un morceau de tôle, qui s’envole au loin.

« Bordel HOMEI ! Pourquoi est-ce qu’il faut qu’un homme aussi fort que toi tombe aussi bas ?! Avec ta force, tu pouvais protéger les gens autour de toi, tes amis, tes compagnons… mais il a fallu que tu utilises cette force pour tuer un innocent ! IMBÉCILE ! »

Levant le poing au-dessus de sa tête, une pensée meurtrière traversa l’esprit du jeune garçon… qu’il regretta aussitôt. Son bras redescend lentement, le long de son corps, alors qu’il reste debout à observer ses pieds. Puis il relève la tête, et voit l’étendue des dégâts causés. Les flammes donnaient une teinte mortifère à Tsubomi… Le seul endroit où Jotaro désirait plus que tout éviter de souiller par la violence, et le sang. Ce n’est pas le jeune homme qui a porté le coup final au vieux Gosuke. Son meurtrier se trouvait devant lui. Et pourtant, Jotaro avait l’impression d’avoir son sang sur les mains. Un véritable malaise noue l’estomac de l’Inuzuka…

« Non… au fond de moi je savais le sort qu’attendait le vieux Gosuke, j’avais juste pas la force d’y faire face… ni d’accepter que si j’avais été plus ferme contre ceux du Cercle… » ; « Jo’ ! Tout va bien ?! » hurle un villageois, plusieurs silhouettes se dessinant à l’orée de l’arène de fortune, avec en son centre Jotaro et Homei. L’inuzuka sort de son monologue et saute par-dessus le trou devant lui, parcourant plusieurs mètres pour mettre en garde les villageois. « N’approchez pas ! Vous risquer de brûler à cause du feu ! Allez chercher de l’eau dans les puits, je gère la situation ici ! »

Malgré les légers brouhaha des villageois au loin, malgré le crépitement des flammes à ses pieds, Jotaro a entendu un bruit distinct, dans son dos…

Le bruit d’une pierre qui bouge.

... Ah cette courte interlude... elle était paisible, pas vrai ? Dommage qu'il ait finit par se faire planter dans le sol comme l'on aurait fait pour un chou. Le corps étalé dans un cratère à la silhouette similaire, la gueule en sang, entrouverte, les yeux révulsés, tandis que son adversaire se tient au dessus de lui ; surplombant de toute sa stature le corps inerte du maître d'armes.


C'était ce qu'il semblait. Lorsqu'on le voyait dans cet état, il ne restait que peu de place pour l'imagination. à peine capable d'entendre des bribes de paroles, les quelques mots qui parviennent à pénétrer son esprit viennent se mélanger à une bouillie de sons stridents et autres étranges sensations.



Comment pourrait-il comprendre... Tomber si bas ? Il était Sho Homei, cinquième chef de guerre du clan Sho, général du pays de la roche. Nul ne pouvait lui retirer ses titres et ses hauts faits. Il avait guerroyé toute sa vie, perdu des proches, mais il avait gagné des frères... Je ne suis pas tombé, on m'a privé de ma gloire. Se voir en train de parcourir les champs de guerre, l'ennemi arborant la même bannière, sa lame qui tranche ses pairs, sa voix qui lui hurle d'arrêter. Qu'est-ce que tu connais... de quoi tu parles ?!



Sur le champ de bataille, l'on mesure la valeur d'un homme à sa capaciter à mener les hommes. De ces guerres naissent et meurent les légendes du clan Sho. Leurs histoires s'écrivent et se détruisent en une fraction de seconde, ici la vie est vécue de manière intense, brutale.

Parmi ces hommes valeureux, il n'en existe qu'un comme Homei. Rares sont ceux qui se jettent corps et âmes dans la mêlée et y ressentent l'absolution. Il n'y a qu'au cœur de la mêlée qu'il se sent libre, qu'il peut s'exprimer réellement. Face à la mort, il n'y a pas de masques, pas de faux-semblants. La forme la plus pure de l'âme se révèle et elle seule décide du sort de son détenteur. Tuer ou être tué. Tel est la loi fondamentale du champ de bataille… et dans cette œuvre, Homei excellait.

Qu'il soit intacte ou bien recouvert de sang, il ne s'arrête jamais, sa résilience est telle qu'elle en change l'atmosphère du champ de bataille. A ses côtés, les hommes se sentent immortel, tels des berserkers. Démon de la mort incarné, il ne fallut que très peu de temps pour que le jeune Sho n'obtiennent son épithète "d'Onimusha".

Alors, lorsqu'ils le virent fondre droit sur eux, avec les yeux révulsés... ils comprirent mieux que personne ce qui leur arrivait dessus. Face à la mort, ils ne purent que l'accueillir à bras ouvert, ils avaient longtemps combattus à ses côtés... ils savaient donc que leur sort se jouait sur cet affrontement...

Mais l'homme qui se tenait devant eux n'était pas qu'un simple humain. Il n'était ni dieu, ni monstre... il était pire. Catalyseur de la guerre, fléau des éveillés, démon du champ de bataille... tous avaient un surnom personnalisé pour le jeune chef de guerre... mais tous évoquaient le même destin funeste...


Echo, voix, calme… les images s'arrêtent soudainement, alors qu'il se retrouve plongé dans les abysses, face à lui même. Copie conforme du général, elle lui faisait face, les vêtements ensanglantés. Son regard vide était fixé sur lui, guettant le moindre de ses pas. « Qu'est-ce que tu veux ? » Se risqua-t'il à demander, en avançant vers elle sans qu'il ne parvienne à s'approcher. « T'es quoi, ou plutôt, t'es qui ? » Aucune réponse, si ce n'est un écho moqueur qui amplifie ses dernières interrogations, les faisant résonner sans cesse dans ce plan fictif.

Une voix glaçante brise l'atmosphère et révèle une teinte écarlate, par delà l'image miroir. « Tu te le demandes vraiment ? » Ces paroles résonnent, mais ne laissent aucun instant à Homei pour répondre. « Puisque tu sembles en douter, laisse moi te le dire. Devant toi se tient Sho Homei, le général du pays de la Roche... celui que l'on appelle... »
▬ « L'Onimusha... » La silhouette se met à mouvoir dans sa direction, levant péniblement son bras vers Homei, qui rajoute : « Enfin... il n'a l'air en forme. »

La silhouette prend soudainement une impulsion et vient plaquer au sol Homei. Sans attendre, elle prend position à califourchon en garde haute, ses serrées autour de la taille du général. Un premier coup s'écrase sur son visage, alors qu'une voix familière reprends la suite de la conversation. « Est-ce que tu t'en souviens, Homei ?! » Son poing s'écrase, continuellement, le sang perle à chaque aller-retour ne laissant aucun instant de répit pour Homei. « Et ces belles paroles, elles sont où ? Serais-tu un lâche ? Homei... honte du clan Sh... »

Homei se redresse, et retourne son adversaire sur son dos, interchangeant sa place avec la sienne. Son poing s'écrase sur le visage déjà ensanglanté de l'Onimusha, mais son sourire ne déteint pas. « C'est ça, Homei... ça fais du bien hein ? » Elle avait raison, chaque coup faisait s'affoler tout ses inhibiteurs de plaisir, shot de dopamine intense à chaque impact, la douleur de ses doigts qui se brisent sur le visage de son adversaire… une euphorie malsaine qui se transforme rapidement en un sourire malaisant, « Souviens toi... souviens toi de qui tu es... Onimusha. »


Parfois, il ne faisait pas bon être curieux... on l'avait pourtant prévenu, Jotaro avait été clair... ne vous approchez pas des flammes ! Mais, il y a toujours un curieux dans la bande... et si le bruit étrange dans le dos de Jotaro ne lui avait peut être pas suffit à se faire retourner... le hurlement d'effroi qui s'en suivit allait certainement changer la donne.


Les feu se met soudainement à ravager la zone autour de l'impact, une chaleur intense se dégage du corps d'Homei, qui luit de mille feux. Fissures amplifiées, réel torrent de flammes qui se dégage du général, très vite, une silhouette se distingue au travers de la fournaise…


... Des flammes, il émerge, enveloppé d'une aura brûlante*, il apparaît tel un démon coupeur de têtes, pour menacer quiconque se trouve dans sa vicinité. Maintenant, le réel combat allait pouvoir commencer. Tout deux gonflés à bloc, ils allaient enfin pouvoir donner tout ce qu'ils avaient dans le bide.

Le pied à peine reposé à terre, il s'élance en direction de Jotaro, en usant de ses pouvoirs pour se projeter grâce aux flammes sous ses pieds*... Cette fois, sa lame s'embrase pleinement, sera-t-il en mesure de s'en protéger ? Son regard avait changé, ses yeux étaient vides, dénués d'émotions superflues il n'avait qu'une chose en tête : faire sauter la tête de ce reptile. Cet éveillé qui avait osé se dresser sur son chemin, qui le forçait à se battre sur le même terrain que lui, il n'y avait rien de plus rageant.

Un hurlement guttural s'échappe de la bouche d'Homei, alors qu'il pioche dans sa sacoche, lançant trois Kunai pour protéger sa charge en avant. Pendant ce temps là, il brandit sa lame à deux mains et exécute un nouvel assaut. Lame dissimulée derrière lui, il masque se tient en position. Et d'un mouvement bref, comme s'il dégainait son sabre de son fourreau en l'espace d'un clin d'oeil, Homei incise deux fois, les tranches de la lame enflammée pénétrerait profondément la peau, la chaleur qu'elles dégagent seraient suffisantes pour embraser un humain lambda*... qu'en serait-il de Jotaro ?

Résumé :

Après le cri venu d’outre-tombe, le jeune Inuzuka observe avec un choc facilement lisible sur les écailles de son visage, ses oreilles n’entendant ni le crépitement des flammes, ni les cris surpris des villageois… Seulement les battements de son coeur, devenant de plus en plus intense contre ses tympans. Boum. Boum. Boum… BOUM ! Les yeux écarquillés, la chaleur lui griffe le visage alors qu’il serre les dents, serrant fermement les poings alors qu’il lève soudainement la jambe, tapant le sol du poids de son pied pour prendre une nouvelle forme face à son adversaire renaquit. Évidemment que c’était beaucoup trop simple…


« Cesse de combattre, ta guerre est finie Homei ! Tu n’es plus un général de Tsuchi ! »

Quel est ce sentiment au fond de moi, alors que je vois un homme sorti de terre embrasait une partie du village que j’ai construit de mes propres mains ? Après la colère vient une forme de peur, de crainte… Suis-je effrayé à l’idée de faire face à un homme qui n’a plus rien à perdre ? Dans l’ombre des flammes de l’Onimusha, ce n’est pas qu’un général de Tsuchi que je vois… c’est une voie. La Voie du Meurtrier, celle que j’emprunterais si je laissais mes poings tremper dans le sang des autres. Un frisson me parcourt la carapace alors que j’ai le regard acéré, mon cerveau éliminant de lui-même tout ce qui pourrait interférer entre mon adversaire et moi-même.

Le temps d’une respiration partagée… le véritable combat débuta !

Le soldat est le premier à agir, prenant les devants en essayant de réduire à néant la distance qui le séparait de l’homme tortue, des braises jaillissant de ses pieds alors que des pics acérés volaient vers l’Inuzuka. De ses propres bras, devenus de véritables armes, il dessinait des arcs de cercle avec ses mains pour dévier les kunais* dans un mouvement mélangeant la souplesse de ses muscles et la rigidité de sa nouvelle peau. Les projectiles entaillent à peine les écailles du garçon, mais il ouvre grand les yeux lorsque l’ombre de Homei se dresse désormais devant lui, tel un fantôme prêt à abattre sa faux pour le trancher. Par où va partir son coup ? Plusieurs images possibles défilent dans la tête de Jotaro, l’espace d’un instant, des calculs s’opérant alors qu’il à l’impression de voir passer devant lui la moindre braise en détail, révélant le visage ensanglanté et salit du démon devant lui.

Va-t-il lever son sabre et viser ma tête ?-non, trop lent. Et s’il visait mes jambes ?-possible. Ai-je le temps de le frapper ?-non, je vais y perdre un bras si j’ose…

Le focus de Jotaro était entièrement sur la lame de son adversaire, sachant très bien que la moindre erreur le condamnerait au même sort que la dernière victime de Homei. Dans cette milliseconde donnant l’impression de durer plusieurs minutes, tout s’accéléra lorsque son adversaire dégaina. La façon dont il axait son buste, sa prise à deux mains, la manière dont il écartait les jambes… Jotaro prit la décision de pencher son propre buste vers l’arrière, donnant de la force dans son mouvement en bondissant vers l’arrière pour réaliser un backflip**. La lame incandescente glisse sur la peau visible de l’Inuzuka, traçant deux lignes rouges sur son torse alors qu’elles commençaient à saigner. Les dents serrées, Jotaro conclu son salto arrière en posant ses pieds fermement au sol, et de s’élancer vers le sol en armant son bras gauche.

« ABANDONNE TA RAGE, ET REDEVIENS UN HOMME QU’ON PEUT REGARDER DANS LES YEUX ! »

Kaminari, le pays des démons… Le jeune Inuzuka ne sait que trop bien ce que cela fait de vivre parmi les monstres. De vivre à ne regarder que les pieds de ces êtres situés au-dessus des autres. Et pourtant, tous sont des fils d’Hommes ! Tous possèdent des lèvres qui peuvent sourire ! Tous possèdent des yeux pour regarder les autres ! Alors pourquoi - de tous les attributs des humains - seuls les poings sont utilisés à leur extrême ?! Dans le feu d’un combat aussi décisif pour le garçon, seuls les mantras des moines de Garan peuvent le protéger de la passion meurtrière inhérente de sa nature bestiale. C’est donc dans un déferlement de violence destinée à protéger les siens, que Jotaro frappe violemment le sol devant lui, dans un uppercut en croissant de lune, pour projeter de nombreuses pierres et morceaux de tôle enflammés en direction de l’Onimusha, pour le repousser avec une mitraille de projectiles.***

Résumé :