Des armes au service de la nation. [Sho Homei]

Sho et Mizaru

Des armes au service de la nation
Fut un temps, nous étions des soldats…

Pays de la terre, zone inconnue, au fond d’une crevasse naturelle.

- Notre cible est Takehiro Dangai. Kizaru marqua une courte pause, balayant du regard ses nombreuses troupes ; le prestigieux chef de la Raimei no Tōitsu. Son regard perçant et impitoyable scrutait chacun de ses hommes ; tous des impitoyables soldats prêts au meilleur comme au pire pour leur nation, au sein de ces dangereux tueurs-nés se tenait comme une tâche au milieu d’un tableau Yotsuki Mizaru, fille ce dernier, du haut de ses 18 ans elle se tenait là, écoutant attentivement les paroles de son père. Fille de Kizaru, entraînée dès qu’elle prononça son premier mot ; la Yotsuki n’avait rien à envier à ces impitoyables soldats qui avaient à leur actif des centaines de mort chacun.

En effet, les soldats de la Raimei no Tōitsu étaient tous considérés comme des guerriers d’élites, voir Mizaru y entrer malgré son jeune âge était un exploit et aussi surprenant que cela puisse être, seuls des idiots profonds pouvaient penser qu’elle était là uniquement grâce aux liens du sang, tous connaissaient Kizaru et c’est pour cette raison que parfois un regard triste se perdait sur la jeune fille. Les épreuves traversées pour devenir la femme qu’elle était aujourd’hui sous le joug de ce monstre étaient les plus atroces de toutes.

Kizaru, le père de Mizaru ; un guerrier des ‘’temps anciens’’ pour Kaminari, un impitoyable homme sauvage et brutal comme on en trouvait rarement de nos jours, gigantesque colosse éveillé dont les pouvoirs simples en apparence était sublimé par ses prouesses martiales.

– Il s’agit d’un général de guerre important pour l’empire, l’opération sera divisée en deux parties. Il marqua une courte pause, déposant son regard sur sa fille. - Nous avons interceptés des communications, des renforts vont rejoindre le campement de Daigan. Mizaru, tu vas prendre quelques hommes ici et intercepter ce convoi, puis vous allez vous faire passer pour eux. Nous avons déjà décodés plusieurs de leurs messages pu nous renseigner sur chacun d’entre eux ; vous allez voler leur identité. Il s’arrêta encore distribuant des rouleaux d’informations à sa fille, puis ses hommes. - Voilà de quoi étudier vos nouvelles identités. Il marqua une courte pause – Une fois cela fait, nous nous tiendrons aux alentours du campement, mais hors de portée des possibles senseurs. D’ici quelques jours après l’infiltration, vous tuerez la cible et c’est à ce moment là que nous viendront pour massacrer tout le monde.

Mizaru hocha tout doucement la tête et ainsi débuta l’opération. L’équipe de Mizaru se chargea d’étudier sur les fameux renforts qui viendraient ; puis deux jours après le convoi fut intercepté dans l’efficacité et la discrétion la plus totale. Aucun survivant, aucun témoin, tous remplacés par l’équipe de la Yotsuki.

Le convoi arriva finalement à destination, le groupe infiltra ainsi le campement prêt à mettre à exécution leur plan. Le convoi transportait également plusieurs ressources, des armes, de la nourriture, des matériaux pour renforcer le campement. Mizaru se présenta à celui qui viendra faire les comptes et les intégrer. - Kashimo Sora, nous sommes les nouvelles recrues dépêchées pour soutenir le campement. la jeune femme adopta une posture pour saluer son supérieur. Huit nouvelles recrues, huit loups dans la bergerie qui attendraient que tous ferment ne serait-ce qu’une paupière pour les égorger dans leur sommeil.

Flashback - AN 141
Avec Sho Homei
Pays de la roche

...service de la nation

Gardes du corps...
...Si j'pouvais lui arracher la tête moi même, le problème serait réglé…

...Takehiro Dangai, encore un d'ces officiers qui pensent tout savoir sur le bout des doigts... Est-ce qu'il était au courant qu'il venait de nous faire perdre du terrain en forçant la retraite ? Imbécile ! Ça avait pris deux jours à Homei et les autres pour percer la ligne de défense, et voilà qu'il leur offrait la possibilité de se reconstruire... on aurait sûrement mieux progressé s'ils avaient envoyé Hana... ou même les Kazan ! Mais il faut croire qu'ils étaient occupés ailleurs, sûrement la raison pour laquelle ils avaient rapidement été dépêchés pour rejoindre cet avant poste de fortune.

La route leur avait pris deux jours, le temps de traverser l'intégralité du pays en ruine, même en forçant le rythme des chevaux. Les blessés laissés derrière, ils ne tarderaient pas à rejoindre la roche, même si leur rythme était bien moins rapide. « Bon, vous la jouez cool, hein ? On essaie de pas trop leur montrer qu'on les aimes pas... » Lâchait Homei, à l'intention de son contingent.

Arrivé à l'entrée de l'avant poste, il fut surpris de voir qu'un autre groupe les devançait. Ses sourcils se froncent, son visage se crispe... il n'aime pas attendre, alors, il descends de son cheval et devance tout ce petit groupe. Il s'immisce au milieu des soldats qui portent l'emblème des Kashimo en les bousculant sans la moindre once d'hésitation. A coup d'épaules, il se fraie un chemin jusqu'au garde à l'entrée.

« C'est quoi ce putain d'attroupement ? » Lâche le guerrier Sho, immédiatement à la suite des paroles de la jeune femme. « Poussez vous bordel, la cavalerie est arrivée ! » Bon, il semblerait que Homei ne soit pas du genre à appliquer les conseils prodigués aux autres, plus du genre écoute ce que je dis… mais ne fait pas ce que je fais. Car très vite, il avait saisi le garde frontière par le col et s'était mis à le secouer dans tout les sens, les insultes et critiques pleuvaient, mais surtout... Homei profitait de ce temps là pour faire entrer ses soldats. « M-Mais... vos identifications... »
▬ « T'es bête ou quoi ? » Il point l'emblème du clan Sho, brodé sur son veston. « Tu sais pas ce que blason signifie ? T'es nouveau ? T'es dans l'armée depuis quand...? »
▬ « C'est bon boss... laissez le tranquille ! » Un soldat Sho, surplombant le jeune maître d'au moins deux têtes, venait de le saisir par la taille et l'avait jeté sur son épaule comme un sac à patates... « Gardez votre colère pour le général Takehiro... »

« AH ÇA C'EST CLAIR QU'IL VA M'ENTENDRE ! LÂCHE MOI BORDEL... c'est trop la honte... »

Ainsi, les guerriers Sho pénétraient dans l'avant-poste.

Yotsuki Mizaru a écrit:

Sho et Mizaru

Des armes au service de la nation
Fut un temps, nous étions des soldats…

La jeune femme leva doucement un sourcil en entendant quelques piaillements au fond du groupe, une silhouette massive traversa peu à peu la mer de soldat en armure jusqu’à apparaître ; le symbole du clan Sho, les chiens de l’empereur. Mizaru resta passive, sans réagir à la scène qui se déroulait sous ses yeux ; Sacré personnage, sacré groupe surtout. Elle échangea néanmoins un petit regard avec le garde poste ; qui interpréta ça comme un regard de soutien face au torrent d’insulte que l’homme du clan Homei était en train de lui asséner, si chaque mot était un coup le pauvre serait déjà au sol en train de se tenir le foie.

Les soldats du clan Sho venaient d’entrer, Mizaru connaissait bien ceux là, certains de sa brigade avaient pu échanger quelques coups avec ces guerriers féroces ; voilà qui allait compliquer la tâche. Normalement ils ne devraient pas être là… Pourquoi étaient-ils ici ? Cet imprévu allait compliquer le meurtre du général, quelle plaie. Pendant que le garde était totalement sous le choc en voyant les nouvelles unités rentrer, Mizaru s’avança avec un sourire, profitant de la confusion pour faire rentrer ses huit compagnons ; huit shinobi de la foudre. - Nous allons également profiter pour y entrer, nos papiers sont en règles ne vous inquiétez pas.

Même si c’était le cas, le soldat dont l’autorité venait d’être sapée par les railleries de Homei en quelques secondes hocha la tête honteux, venant ainsi de signer la plus grosse erreur de sa carrière, sans doute de sa vie même. Tout doucement ils entrèrent dans le campement, puis d’un habile regard Mizaru inspecta les forces ; elles ne payaient pas de mine, on sentait bien que les affres des précédents combats, néanmoins avec les troupes du clan Shô les choses allaient clairement mieux pour eux, même si une espèce de tension était perceptible. - Je vais en apprendre plus, allez vous installer vous. D’un humble hochement de tête, laissant ainsi le commandement à l’un de ses hommes, qui dirigea le groupe vers les quartiers. Mizaru s’avança tout doucement, observant les troupes, les lieux, puis riva tout doucement son regard en direction des quartiers du général.

- Eh bien, il vit celui-là. En lorgnant sur les quartiers qui étaient correctement installés, loin des soldats, avec beaucoup de confort. S’infiltrer ici serait facile, puis en temps de guerre les hommes seraient prêts à tout pour profiter du confort qu’une femme pourrait lui offrir, en usant de ses charmes elle devrait se faufiler jusqu’à lui avec beaucoup de facilité, voilà donc la stratégie que la dangereuse Yotsuki allait utiliser. Désormais, il ne restait plus qu’à voir le loup sortir de sa tanière et pour cela, il fallait faire preuve de patience.

Elle regagna ses quartiers, échangeant discrètement avec ses camarades sous la bannière Kashimo également, avant de lever le nez en l’air. - C’est l’heure des cantines on dirait, allons chercher nos rations.

- Ils vont nous servir une soupe de caillou, c’est sûr. Se moqua l’un de ses camarades, ce qui arracha un sourire à Mizaru, avançant jusqu’aux cantines et encore une fois… une longue queue interminable se présentait sous son nez. - On va devoir attendre… Son regard se bascula derrière, elle reconnaissait quelques hommes qui avaient forcé le passage à l’entrée approcher… Mais où était-celui qui s’était fait remarquer ?

Flashback - AN 141
Avec Sho Homei
Pays de la roche

Des armes au service...

Mauvais travail...
... Franchement, y'a pas besoin d'être une lumière pour faire son boulot correctement.

... Déposé à quelques pas derrière le poste de garde, Homei croisait les bras sous sa poitrine en faisant la moue. « T'étais pas obligé de faire ça, j'me suis tapé la honte devant tout le monde, ça la fait pas ! » ses hommes se mettent à rire, ce qui l'énerve davantage... la rencontre avec le général promettait d'être unique en son genre.

Un soupir plus tard, il fait signe à sa troupe de se disperser... Propre à la doctrine des Sho, les néophytes s'occupaient des chevaux, les anciens eux avaient d'ores et déjà trouvé de quoi se désaltérer. Un proverbe Sho dit : Si ça monte à la tête, il n'y a pas de raison pour ne pas faire la fête. il n'était donc pas rare de voir les guerriers du clan faire passer quelques bouteilles d'eau de vie en contrebande. Un alcool à la renommée étrange, en vérité, l'eau de vie Sho n'a aucun goût, arrache simplement la gueule... et était autrefois utilisée comme allume-feu pour les brasiers sacrificiels.

La vie sur le champ de bataille poussait certaines personnes à trouver le moindre réconfort peu importe le moyen… pas étrange que certains aient choisi la buvette, même si la boisson en question était des plus horribles. Mais bon, de toute manière, ce n'était clairement pas Homei qui ferait quelque chose contre ça, pour le moment son esprit était occupé par quelque chose de bien plus important... et à voir la démarche qu'il adoptait en remontant le camp, nul doute que ça allait chier.

Sublime tente pour un cafard, a l'abri de l'odeur des chiottes et loin des agitations du camp... décidément, il ne comprenait pas les tendances des généraux. Enfin, il aura l'occasion de lui dire en face, pas vrai? Alors qu'Homei arrive face aux gardes devant l'entrée, il les salue d'un signe de main et avant qu'il n'aient le temps de dire quoi que ce soit, il se crée un passage, en les poussant violemment sur le côté.

« Quoi d'neuf Général ? » Les premières paroles d'Homei mettent une clim à Dangai, qui se retourne subitement en faisant tomber de nombreux parchemins qu'il tenait dans les bras. « Bah alors, c'est quoi l'problème ? A quoi tu joues ? Sonner la retraite maintenant, alors qu'on a pataugé pendant des semaines dans la misère pour préparer ce champ de bataille... DEUX JOURS, t'entends, ducon ? DEUX JOURS ! ça nous a pris DEUX JOURS de percer les défenses... et toi, qu'est-ce que tu fais ?! » Homei avance dans la direction du général, à en voir son langage corporel, il ne fait aucun doute que la suite ne lui plairait pas. « Et toi, tête de con, tu sonnes la retraite ?! Comment tu comptes me rembourser le temps passé dans la boue ? J'ai une idée, elle est très simple : donnes moi ta tête et on sera quitte ! »
▬ « C-Commandant Sho, qu-qu'est-ce que vous faites ?! » Dangai se débat, il tente de se défaire de l'emprise d'Homei. « Je... orh, mais lâchez moi ! Vous contestez les ordres de la hierarchie ?! » Il parvient à se libérer, et tombe à genoux quelques instants, le temps de reprendre ses esprits. « J'écrirais un rapport à l'Empereur concernant ces "menaces", peu importe les coutumes ridicules de votre clan. »
▬ « Ooh... allez-y, faites vous plaisir... vous savez quoi ? Pourquoi pas lui annoncer le récit d'votre défaite catastrophique... à 7 sur un mec !! Mauvais travail… » Homei écclate de rire, puis reprends. « J'vous laisse deux jour pour trouver une compensation équivalente à votre sale tête... en attendant, mes gars et moi resteront ici jusqu'à ce que l'ordre soit levé... mais vous feriez mieux d'vous dépêcher... à trop trainer ici je risque... de perdre patience. »
▬ « Commandant Sho ! Revenez tout de suite... »

Il n'avait même pas attendu d'être autorisé à partir, sur le chemin du retour, il s'était même permis de bousculer les gardes à nouveau. Toutefois... une étrange silhouette au loin venait de piquer son attention. « Mmh ? C'était qui ça ? » Il n'en pensa rien, sûrement un soldat qui s'était perdu... après tout, le camp était quand même assez grand. De toute façon, il n'aurait pas le temps d'enquêter, les cloches retentissait, signe que l'heure du repas était arrivé.

Comme d'hab, une queue gigantesque, qui s'étends des cuisines jusqu'aux quartiers des soldats et en passant près des de certains soldat, son oreille le titille. « Eh, j'vous connais vous ? » Il s'était arrêté auprès de ceux qui portaient l'emblème des Kashimo. « J'ai jamais entendu ton accent, tu viens d'où ? » Si la jeune femme se retournait maintenant, elle verrait Homei dévisager l'un de ses compagnons, sa tête à quelques centimètres du visage de son collègue de la foudre. « T'es vachement bronzé, t'habite près du volcan ? »

Sho et Mizaru

Des armes au service de la nation
Fut un temps, nous étions des soldats…

Cette infiltration demandait plusieurs talents que les membres de cette unité maîtrisaient avec une certaine habilité, néanmoins une seule était difficile à totalement s’approprier ; pas le combat, ni la discrétion, ni même cette habilité à exercer un le Sairento Kiringu, une technique de meurtre utilisée en tranchant une section précise de la gorge en passant par les cordes vocales pour n’émettre aucun son, un meurtre silencieux, mais ce n’était pas ça également.

La plus difficile des habilités pour les membres de cette unité était de transformer son accent, sa façon de parler ; tous avaient des physiques assez marquants et une couleur de peau qui n’accordait que très peu avec les membres des autres nations. Les cibles à remplacer étaient donc limitées ; les membres du clan Kashimo, un groupe d’individu aux origines hétéroclites se rassemblant sous la bannière d’un clan très très très mineur était donc parfait pour cette infiltration, mais il fallait parler comme eux. Mizaru était très bonne pour cela, mais certains membres de son unité faisaient parfois siffler l’oreille, comme ce fut le cas devant la cantine. Un regard noir fut adressé au concerné et tout doucement Mizaru leva la tête par dessus son épaule, glissant son regard félin sur le corps du Sho de bas en haut, avant de se focaliser uniquement sur son regard. - Nous sommes des nouvelles recrues envoyées par le clan Kashimo.

Annonça tout doucement la Yotsuki, un discret sourire amical parfaitement joué marquant désormais ses lèvres, se glissant même dans l’intonation de sa voix. - Les gens aiment bien remarquer ça on dirait, notre domaine est situé sur les pics Kodomo proche du volcan du même nom, le soleil frappe fort en haut et le volcan gronde souvent. Sur ce même ton amusé, ces informations étaient vraies, bien que légèrement faussées, le domaine du clan est au pied du pic. Reste à savoir si Homei était un livre de savoir sur la propre géographie de son pays et les millions de petites familles mineures qui envoyaient des recrues en chaire à canon, avec l’espoir que l’une d’elle brille assez fort pour élever un peu la réputation du clan.

- T’as bien fait de secouer ce garde d’ailleurs, déjà qu’on perd notre temps avec cette retraite… Content de voir que les membres du clan Sho sont de la partie désormais. Siffla Mizaru, prenant le contrôle de la discussion pour laisser ses gars se servir et se faire un peu oublier, toujours avec ce regard félin suivant le jeune homme, la queue progressait, mais lentement ; le faux clan s’arma de plateau, prêt à recevoir la fameuse bouillie nourrissante qu’on servait pour combler l’estomac des soldats. - Kashimo Sora et toi ? Shō mhhhhh… un prénom qui devrait bien définir ton caractère j’imagine, quelque chose d’un peu explosif et autoritaire. Prenant une mine pensive, toujours en continuant dans la file jusqu’à recevoir les compléments à son repas. Elle pivota tout doucement, regardant les tables disponibles ; tous semblaient s’installer par camarades/clans/unités.

- Tout le monde semble déjà trouver sa place, je vais aller me poser avec mes gars, sauf si tu veux continuer cette discussion à une autre table. Une invitation, oui.

Flashback - AN 141
Avec Sho Homei
Pays de la roche

Des armes au service...

Les Kashimo...
...J'suis pas raciste hein... mais vous avez l'air un peu louche.

... « Des nouvelles recrues hein... » Les narines du guerrier Sho s'agitent, il ressent l'inconfort de son vis à vis, ce qui lui fait décrocher un large sourire carnassier. « J'me disais bien que j'vous avais jamais vu... J'me trompe rarement sur ce genre de trucs. » Il tourne alors la tête, pour se concentrer sur son interlocutrice.

Jeune femme à la peau ébène, des yeux de chats, elle se présentait avec un sourire radieux. Kashimo Sora, encore un nom qu'il oubliera dans deux semaines, des pics de Kodomo.. « Oh... les voisins des Kazan, c'est ça ? » fort heureusement pour elle, il y avait bien trop de clans à Tsuchi pour qu'il puisse connaître toutes les places fortes du pays. « Eh bien, force à vous, j'imagine que les tiens doivent être forts et déterminés ! Les conditions du genre, ça forge des vrais bonhommes. » Il s'arrête momentanément, puis souris avant de reprendre. « Et les femmes aussi, bien sûr. »

Les bras croisés sous la poitrine, il lance occasionnellement des coups d'œil à son compère, histoire de jouer avec ses nerfs. Il n'interrompt pas la demoiselle, sauf lorsqu'il est invité à se présenter. « Homei, chef de guerre du clan Sho. Commandant du pays de la roche. » De nouveau, ses dents se dévoilent, alors qu'il saisit le plateau d'un des Kashimo pour se placer derrière Sora. « Tu parles de retraite, vous étiez sur quel front ? » Cette fois, elle allait devoir se méfier... car s'il y avait bien quelque chose où Homei était incollable, c'était les guerres menées par l'empire.

Son tour arriva finalement et on lui servit sa pitance. Un simple regard lui aura suffit à entamer un jeûne intermittent, ils mangeaient vraiment pas bien ceux-là... Il leva la tête, à la recherche d'un colosse gigantesque... lui aurait quelque chose de plus convenable à bouffer. « J'refuse de bouffer cette daube. » Il écrase le plateau sur le premier soldat qui passe. « Vous comptez manger ça ? » Lâchait il en pointant du doigts leurs plateaux... Il n'attendit pas de réponses, se contentant d'hausser les épaules.

« Si vous voulez vous péter le bide à coup de bouillie dégueu, faites comme bon vous semble... moi je vais par là. » Lâche-t'il en indiquant la direction des autres Sho avec les pouces. « Désolé, j'ai passé l'âge de manger ce truc infect, on chasse nous même ici. » Un signe de main plus tard et il partait sans se retourner. Mizaru et sa troupe comptaient-ils les rejoindre ?

Sho et Mizaru

Des armes au service de la nation
Fut un temps, nous étions des soldats…

Le clan Kazan, Mizaru ferma les yeux une fraction de seconde pour se souvenir de ses rares rencontres avec les redoutables guerriers de ce clan là, ils étaient impitoyables et disposaient d’un don véritablement surpuissant, c’était comme s’il dirigeait la colère de la terre elle même sur leurs cibles, de quoi en faire quelques cauchemars en se souvenant de la chaleur étouffante et effroyable qu’ils pouvaient déployer.

Concernant celui qui manquait d’entraînement à l’accent, il s’avérait être relativement calme. Véritable assassin, un vrai requin dont le regard n’alertait aucune de ces émotions intérieurs, pourtant, il se voyait déjà écraser ses doigts sur la gorge de Homei et lui arracher les cordes vocales à cette pipelette. Si la langue lui faisait défaut, les expressions faciales, la démarche et les autres petits trucs pour parfaitement bien se fondre dans un rôle, il maîtrisait.

Mizaru garda son sourire carnassier qui s’effaça lorsque Homei se présenta et s’avéra être bien plus qu’un criard un peu trop confiant. - Commandant de la roche… ? Répéta avec une voix enjôleuse la Yotsuki, toujours avec ce même regard félin qui scrutait le Sho, oh oui c’était intéressant ; Un général et un commandant voilà deux belles têtes qu’elle pourrait ramener. Une détermination égoïste fit son apparition dans son cœur, si elle pouvait porter deux coups bas à Tsuchi avec ces deux têtes là, sa carrière future serait majestueuse et pourrait même se détacher un peu de l’autorité de Kizaru. - Vous avez raison, n’importe quelle femme Kashimo pourrait facilement défaire un membre du clan Sho, j’en suis certaine même. Je suis la meilleure de ma troupe. Lançant un regard à ses hommes, dont celui qui venait de se faire dérober son plateau ; il jouait avec le feu, mais heureusement, ils étaient maître d’eux même et disposait d’un sang-froid à toute épreuve, contrairement à ce commandant désormais cible de la féline Yotsuki.

La queue progressait, une nouvelle question. Mizaru arriva à rebondir naturellement, gardant en cohérence. - Nous sommes des nouvelles recrues, ça allait être notre premier champ de bataille. Je parlais plutôt de la retraite sonnée par notre général pour nos troupes, on aurait pu porter un coup décisif à l’ennemi. Là on leur offre le temps d’établir des nouvelles défenses et des nouvelles stratégies maintenant qu’ils savent de quoi on est capable. Dommage, on avait hâte de faire couler le sang et répandre le chaos, l'odeur du champ de bataille me titille déjà les narines rien qu'en y pensant. Ce sourire de prédatrice, ce regard félin qui s'ancrait dans celui de Homei, Mizaru savait parfaitement de quoi elle parlait et jouait bien. La Yotsuki s'avança avec son plateau débordant de bouillie nourrissante, Homei n’était visiblement pas de cet avis. Un élement aussi étrange… commandant, il éclata son plateau sur un pauvre soldat qui n’avait rien demandé, puis il progressa vers sa table, invitant ses hommes à aller chasser.

- C’est vrai que ton idée est plutôt alléchante. Haussant la voix pour se faire entendre, un rapide coup d’œil avec ses hommes ; ils allaient rester et Mizaru allait plutôt se renseigner sur cette nouvelle cible. - On ne m’invite pas ? Je suis plutôt bonne traqueuse. Mizaru s’avança avec deux gars à elle, doués pour la chasse également tandis que le reste de la troupe restait pour inspecter les lieux ; trouver un moyen de rejoindre les quartiers du général et également un moyen de prévenir le reste du groupe à l’extérieur. Pour la foudroyante, sortir du campement avec un commandant allait être un bon moyen d’éviter les soupçons, elle trouverait un moyen de communiquer avec son père à l’extérieur. - Le général ne va pas devenir totalement fou en apprenant que tu es sorti avec tes hommes sans autorisation… ? Juste pour voir.

Peu importe sa réponse, le trio de la foudre suivait Homei dans sa chasse.

Flashback - AN 141
Avec Sho Homei
Pays de la roche

...Au service de la nation.

Chasseur sachant chasser...
... J'devrais peut être lui dire que j'suis marié.

... Un sourire égaie le visage du Commandant. « Ah ouais, facilement ? » Il l'analyse de bas en haut, la détaille du regard comme un morceau de viande… il pouffe légèrement. « Peut être dans une autre vie... pourquoi pas. » Ce n'est pas qu'il ne la croyait pas, mais disons qu'il avait un peu de mal à imaginer ce petit bout de femme venir à bout d'autre chose qu'une pile d'assiettes sale… Enfin, faut croire que le temps rendait l'armée de plus en plus progressiste, il y a quelque années, celle là se serait sûrement retrouvée aux fourneaux avec l'interdiction de caler plus de quatre mots dans une phrase.

Enfin, il ne s'éternise pas dans ce schéma de pensée bien longtemps. Si elle était là, c'est qu'il devait y avoir une raison, peut être qu'elle disait la vérité... ça resterait à voir. Pour l'instant, il se contentait d'hausser les sourcils l'air étonné. « Cet abruti ! J'leur ai pourtant dit qu'on perdrait toute notre progression si jamais la retraite était sonnée... Tout ce travail foutu en l'air, ça m'enrages ! » Un soupir se perds, alors qu'il tourne les talons. « Bon, allez, suis moi. On va pas rester ici au milieu de tout le monde comme des ploucs. On verra bien si t'es une aussi bonne traqueuse que tu le prétends. »

Il fait un signe à ses frères claniques, qui le remarquent assez rapidement. Très vite, une dizaine de guerrier du clan se présentent face aux Kashimo. « C'est qui ceux là ? » lâche un premier homme.
▬ « J'en sais rien, des nouveaux... les Kamoshi... Koshiro... » Il se massait les tempes, maintenant ça s'voyait qu'il n'avait écouté que la moitié de ce qu'elle disait. « C'est les voisins des Kazan. »
Un soldat crache immédiatement par terre. « J'les aime pas ceux là. » puis, un autre reprends la parole à la suite. « Et pourquoi on devrait les emmener d'abord ? »
▬ « La fermes, c'est moi qui commandes ! » Lâche sèchement Homei, une veine de colère imprimée sur le front. « Depuis quand on discute mes ordres ? J'pensais qu'on avait établi une règle : pas devant les inconnus. »

Les têtes se baissent, les insulte fusent à voix basse... Mais Homei fait mine de ne rien entendre. Sa tête tourne quasi instantanément en direction de Sora « Ne vous en faites pas, ils sont cools... juste un peu bête, que voulez vous... » Il se tourne vers les autres Sho, qui attendaient un peu plus loin. « EEEEEEEEEH ! C'est des nouveaux, restez avec eux et faites en sorte qu'on les emmerde pas ! On va chercher à manger. »

Le premier contingent se forme, six Sho, les trois Kashimo et Homei. Un groupe haut en couleur, mais qui, sans aucun doute, ferait des miracles. « Le général ? » cette fois, ce n'est pas Homei, mais ses gars qui se mettent à rire. « Il serait pas foutu de trouver la capitale du pays, même si on lui montrait une première fois où elle se trouve sur la carte... Tu t'imagines bien que nous savoir tous au camp et en bonne santé est le dernier de ses soucis. »

Des armes au service de la nation. [Sho Homei] JsK9hzq

« On va voir si vous chassez mieux que le peuple des Steppes Ardentes.
Comme ça, on aura une petite idée de c'que vous avez dans l'froc, les bleus... qui sait, p'têt qu'on vous emmènera avec nous au prochain front. »

Sho et Mizaru

Des armes au service de la nation
Fut un temps, nous étions des soldats…

Les trois ‘’Kashimo’’ observaient avec un petit amusement l’autorité de Homei se faire remettre en question par quelques hommes récalcitrants. Chose amusante, si ce crachat avait eu lieu dans un autre cadre, le concerné aurait sans doute été pris dans une bagarre intense avec l’un des Yotsuki qui accompagnait Mizaru. Quelques petits rires taquins de la part de ‘’Sora’’, avant qu’elle ne plante de nouveau son grand regard félin dans celui du commandant attendant la suite des choses. Chose un peu gênante, il charge ses hommes de tenir compagnie aux autres Kashimo. Dommage, ils ne pourraient pas continuer leur mission de repérage. Mais rien ne pressait pour le moment, Mizaru se donnait maximum trois jours pour accomplir sa mission et puis avec une nouvelle tête importante, elle n’en serait que sublimée.

- Vous n'avez pas vraiment l’air de le porter dans votre cœur, pourtant, de ce que je sais, il est important pour la nation. Surtout en raison de son influence et ses liens de sang. Répondant donc au passage concernant le général alors que le groupe quittait enfin la tente de la cantine, l’odeur atroce qui émanait des cuisines cessait enfin de venir torturer nos narines. - Je m’attendais à voir des véritables chefs de guerre proche du champ de bataille et de leurs hommes. Là, il est dans son coin, à l’abri de tout, je me demande bien ce qu’il peut faire, préparer la prochaine stratégie pour la future attaque vous pensez ? Toujours ces petites questions innocentes de parfaite petite recrue fraîchement enrôlée. La Yotsuki savait parfaitement ce qu’il pouvait bien faire dans ses quartiers à ces heures-ci.
Le groupe quitta le campement à la grande surprise du pauvre garde forestier qui transpira rien qu’en voyant la silhouette de Homei au loin, ce qui amusa de nouveau Mizaru, la jeune femme garda toujours ce grand sourire sur ses lèvres, profitant pour inspecter chaque lieu qu’elle voyait durant cette petite balade au travers du campement, peut-être que le commandant, si observateur, pourrait remarquer ce petit détail assez fin.

Désormais un peu éloigné du campement, parfait pour une tentative de meurtre… Ils pourraient simuler une embuscade, après tout l’ennemi rodait toujours malgré la défaite, certains imprudents animés du feu de la vengeance auraient pu venir jusqu’ici pour tenter quelque chose. Mais, ce serait faire une erreur de débutante de commencer d’entreprendre maintenant, surtout avec autant de témoin ayant vu le groupe partir main dans la main pratiquement, Mizaru souhaitait ainsi continuer à jouer à ce jeu qu’elle trouvait de plus en plus amusant. Hors du camp, s’enfonçant dans la brousse en petite quantité ; les territoires un peu plus sauvage, déformés par quelques pics, quelques branches et herbes séchés.

De fil en aiguille, de quelques discussions banales ou blancs ; le groupe arriva enfin à la première trace de passage d’un gibier et pas n’importe lequel. Mizaru commença à fléchir les genoux, passant sa main droite contre la terre encore mouillée et marquée d’une empreinte de patte.

- Oh… Un ours à tâche rouge, ils ne sont pas courant dans cette région et évitent les humains normalement. Le conflit l’a sans doute fait se déplacer jusqu’ici. Bonne espionne, tu connais bien tes leçons. Son regard félin pivota vers Homei, un sourire pervers aux lèvres, Mizaru avait une petite idée derrière la tête.

- La viande de prédateur est souvent dangereuse à manger vu qu’ils transportent quelques maladies, par chance l’un de nos gars sait parfaitement comment la cuisiner pour qu’on puisse la manger sans risquer de s’empoisonner et celle-ci est un vrai régal. Elle se redressa lentement, pivotant vers le groupe des guerriers Sho.

- Je connais ma valeur et la valeur de mes gars. Une courte pause, déposant son regard sur chacun d’entre eux avant de fixer le chef dans les yeux.

Des armes au service de la nation. [Sho Homei] Vrai1-fotor-20240129234017

- Moi aussi je veux voir ce que vous avez dans le froc commandant... on ne veut pas aller au front avec n’importe qui.

Voilà l’atout le plus dangereux pour une kunoichi, Mizaru savait très mais très bien ce qu’elle faisait, lorgnant après Homei sur quelques Sho derrière, sans doute pour jauger leur réaction. Elle pivota de nouveau pour reprendre la parole. - Je vous propose donc un jeu de chasse, vous et deux de tes gars contre moi et mes deux gars ; on mettre le grappin sur l’ours. On peut se cogner un peu dessus pour rajouter un peu de piment, mais pas de blessures trop graves pour le moment ; je veux éviter d’envoyer tes gars à l’infirmerie. On considère l’autre comme inapte s’il est mis à terre ou dans une situation où il serait normalement mort. La Yotsuki se redresse nouveau, attendant donc une réponse.

- On va partir avec deux minutes d’avance, vous avez l’air d’avoir déjà foulé le territoire donc ça ne devrait pas être un trop gros handicap et puis ça évitera qu’on se tire dans les pattes dès le début, ce ne serait pas drôle du tout sinon, alors… partant ? Les gagnants en plus de pouvoir railler les autres auront les meilleurs morceaux.

Flashback - AN 141
Avec Sho Homei
Pays de la roche