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Yuki Hakyoku
Yuki Hakyoku
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150 ans les séparent
Pantin d'un despote rencontre allégorie de la liberté




La vie suivait son cours au sein de Mizu no Kuni, la guerre de pouvoir entre hypocrites désireux de se farcir le grand gourou était encore en cours et notre divinité poursuivait ses raids. La pratique lui permettait de regagner peu à peu ses pouvoirs, même si toujours à un rythme insuffisant. Perdu dans ses pensées alors que son navire approchait la rive d'une île de l'archipel, il se rappelait que les temps calmes créaient des hommes faibles. Ce dont il avait besoin, c'est d'une guerre ouverte, sans concession et qui durerait des années durant. Il ne pouvait s'empêcher de rougir à l'idée d'un tel carnage, avant de se ressaisir. Le bois frotte le sable encore chaud, le débarquement se fait en pleine journée. La Violence se propulse du vaisseau afin d'atterrir une vingtaine de mètres plus loin.

"Aaah, ça fait longtemps que je ne suis pas passé ici." les terres personnelles du Despote "Si c'est encore pour me proposer d'aller récupérer Shimo no Kuni, il risque d'être bien déçu notre grand chef." avançait-il avec une voix légère, ne craignant que peu de représailles. Bien qu'il serait défoulant de le faire disparaître, Hakyoku restait une symbole fort du clan Yuki. Et les traditions restaient ce qu'elles étaient : ce qui unit les hommes envers et contre tout. C'est comme ça qu'on crée des décérébrés prêts à mourir pour un vulgaire drapeau sans aucune conscience du problème initial. All hail patriotism. Enfin, presque all.

Un peu en avance, il se permit de faire le tour de l'île (principalement à la recherche de fruits à dérober et peut-être d'une servante utile). Après une dizaine de minutes à errer, il tombe sur une scène particulière alors qu'il croque à pleine dent dans une mangue bien juteuse. En contrebas, sur un terrain spécialement préparé pour des exercices divers, des sbires binoclards d'Ojin semblaient faire passer des tests à une gamine à peine assez âgée pour transmettre la vie. Ce qu'ils observaient n'avait pas l'air de les satisfaire, alors ils s'évertuaient à faire répéter la même chose en boucle à la petite. Vraisemblablement du clan Kaguya, son potentiel latent était difficile à estimer mais il brillait suffisamment pour piquer l'intérêt du centenaire.




"Eh, quatre yeux !" lance t-il, agitant une main dans les airs ; un scientifique se retourne et grommelle à la vue du Yuki "Va voir s'il y a du brouillard là-bas stp." en pointant un bosquet tropical deux cents mètres plus loin "Tu m'en diras des nouvelles." alors que que des ailes glacées se déploient dans son dos. Le duo en blouse blanche s'écartèrent, se rendant à l'évidence sur les récents résultats étranges de la cobaye en lui octroyant une (sans doute) rare pause. La trajectoire rectiligne et l'atterrissage sans le moindre bruit trahit une délicatesse et une maîtrise du vol très singulière. Les excroissances disparurent sous une forme similaire à la poussière d'étoile tandis qu'il continue de manger sa mangue.

Quelques secondes passèrent dans le silence alors qu'il surplombait son vis-à-vis d'au moins cent ans sa cadette. Silence qu'il interrompit avec une question aussi simple qu'intrusive "T'es pas vraiment humaine, je me trompe ?" il lui propose une pomme qu'il s'était réservé plus tôt "T'as pas l'air de faire l'unanimité, ma grande." un court instant alors qu'il la jauge "De mon temps, les Kaguya étaient un peu plus efficaces." conclut-il, un ricanement en accompagnement.

Derrière un éventail qu'il agitait devant son visage, laissant ses yeux pour seule partie observable, l'Etoile Céleste semblait tanner la gamine. En apparence seulement, il avait l'envie de la tester. Après tout, le Despote était censé le recevoir mais il pouvait bien attendre un peu. Au pire, il exécuterait quelques membres de son équipage pour "faire passer le message". Lui s'en moquait divinement.


Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
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Ange de glace et démon d'os.


La Brume Sanglante de Mizu inspirait terreur et violence sur tout l’archipel, la population ne vivait pas nécessairement dans la tranquillité, et les enfants issus des clans étaient eux soumis - selon leur ascendance - à de terribles épreuves. Kaguya Reimu avait été soumise dès sa naissance au terrible engrenage, jamais rapprochée de son clan, une enfant de la Junte, une enfant Tachibana dont l'identité était forgée sur quelqu'un d'autre. La Nécropole avait fait d'elle un parfait petit soldat, mais elle restait une adolescente et donc, par cette particularité qui touche chaque être humain, une frustrée lorsqu'il s'agissait de réussir quelque chose, surtout pour les beaux yeux de cet homme, Tachibana Ōjin.

Son corps et son esprit, dans une totale dissociation, Reimu poursuivait l’entraînement, même si au fond d’elle quelque chose lui criait de se rebeller, elle ne pouvait pas, quelque chose prenait le dessus, l’empêchant d’aller à l’encontre de quoi que ce soit lié à son père.  Quelque chose se démarquait : ses os ne quittaient jamais son corps, une brute de corps à corps, mais aucune capacité à développer ses os en dehors de sa chair, une faiblesse pour un avantage certain.

Je ne sais pas pourquoi le Despote s’efforce à croire qu’un élément aussi instable peut en être capable.
Suivons ses ordres. Quoi que nous pensions de ça. Puis ne remet pas en doute le Despote, je te rappelle qu’elle a survécu.

Ils pensent encore que je suis sourde. Depuis sa droite, le scientifique manqua de se faire empaler le visage par une aile tranchante, enroulée autour du bras de la jeune adolescente. À ce moment précis, son collègue l’attrapa pour le sortir de la zone installée, les scientifiques se camouflèrent derrière la barrière, seul moyen d’échapper aux excès de colère de la jeune fille.  L'un d'eux maintenait un signe, le regard froncé tandis que l'autre soupirait, certainement soulagé d'avoir échappé à une chirurgie faciale gratuite.

Oh, oh Reimu.
Quand elle veut, elle ressemble au Monstre.
Elle a faillit me tuer, c’est pas drôle.
Tant mieux ? C’est qu’elle est fonctionnelle.

C'était totalement hilarant. Oui, ils parlaient totalement d’elle comme quelque chose qui n’avait ni émotion, ni esprit. L’animal en cage adressa un regard à son tuteur, elle qui s’attrapa son propre visage tandis que l’homme l’observait comme s’il observait un animal errant. Mais l’attention des tuteurs fut rapidement attirée par la voix qui se libérait des auteurs, l’ange de Glace, irritant ces hommes, tout en les poussant à partir. Un regard à Reimu, un soupir puis une zone quittée aussi vite que possible, visiblement ils en avaient assez de poursuivre des expériences au nom d’un Despote - du moins, ils reviendraient plus tard, et auraient l’excuse de la présence de cet homme pour ne pas avoir poursuivi l’entraînement.

Les os sur ses bras se rétractent, regagnant la chair écartelée de l’adolescente. La barrière érigée disparut avec son invocateur, tandis que Reimu reprenait une grande bouffée d’air, un regard orienté vers son « sauveur ». Ses yeux écarlates jaugent l’individu, le parcourant de toute part sans comprendre qui, ou ce qu’il était. Mais sa première question la figea un instant, l’adolescente chercha quelque chose du regard, en vain.

Humaine ?

Presque machinalement, elle accepte la pomme tendue par l’homme, son regard bien que confus se révèle d’un vide profond. Au contact avec le fruit, elle reprend un instant ses esprits, comme si elle venait d’effacer volontairement la toute première question de l’individu - elle se recule, presque sur la défensive, comme si elle avait été formée pour ça.

Qui êtes-vous ? Est-ce Père qui vous envoie ?

À peine treize ans, mais son corps témoignait des traces de ses combats, des expériences réalisées sur elle. La méfiance se lisait sur son regard, même si le naturel revenait : elle était bien contente de ne plus avoir à subir la machine infernale de la Junte, quand bien même elle comprenait et acceptait ce qu'on l'on attendait d'elle. Cette fâcheuse tendance à considérer le Despote comme son père, peut-être étais-ce le seul écart qu'elle se voyait autorisé, dans son esprit étrange.

Non. Vous n'êtes pas l'un d'eux.

Dit-elle soudainement, après avoir analysé son visage. La petite fit un pas en arrière, curieuse de savoir ce que voulait cet homme et pourquoi il l'avait dérangé.



DISCUSSION
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#1


Yuki Hakyoku
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La réaction de l'enfant pouvait faire naître bien des émotions chez un mortel. De la pitié, du dégoût ou encore de l'altruisme. Rien de tout cela ne traversait l'esprit de la Violence. Via les interrogations, les absences et le comportement de la petite, Hakyoku trouvait la situation plus intéressante que prévu. Ce n'était pas aussi commun durant cette époque de voir un humain être réduit à l'état de presque loque mais c'était monnaie courante et même complètement normal lorsqu'il avait son âge. Il reconnait bien tous ces détails : la cobaye était une arme. Ou bien elle recelait un secret intéressant au sein même de son sang qui intéressait le Despote.

"Père ? Tu parles d'Ojin ?" première violence montrée en pouffant brièvement de rire "Comme si Ojin était capable de ressentir un quelconque sentiment qui l'amènerait à s'acoquiner avec une femme." deuxième violence. Rien de bien insurmontable pour la petite qui avait visiblement envie de trucider les deux binoclards partis plus tôt. Par contre, le fait qu'elle ne le reconnaisse pas prouvait bien une chose : elle ne connaissait pas le monde en dehors de ce que ce malade de Despote voulait bien lui montrer. En tant normal, un Kaguya se jetterait à son cou pour tenter de lui arracher la tête. Enfin, dans la théorie.




"Je suis un homme libre et ma liberté m'a amené jusqu'ici." dernière bouchée de mangue "Les mortels m'ont affabulé de bien des noms mais tu peux retenir le prénom Hakyoku." le réflexe de la petite qui la pousse à se reculer une dernière fois montrait bien qu'elle avait un instinct anormalement développé. Après tout, il s'agissait de la Violence sous toutes ses formes. "Tu as l'air d'être forte, jeune Kaguya." il observait au loin un scientifique se faire voler ses lunettes par un de ses hommes "C'est l'unique raison pour laquelle je te donne de l'attention." sans doute un point commun avec Ojin. Peut-être doit-elle se dire que tous les adultes sont les mêmes ? Non, ça doit être bien plus profond. Sa réflexion doit être concentrée sur elle-même, se dit-il.

"J'ai une question pour toi, jeune Kaguya." poursuivit-il "Ou plutôt deux, à vrai dire." précisa t-il "Si tu avais le droit à un vœu, que choisirais-tu d'avoir ou de faire ?" les mains dans les poches "Et surtout, pourquoi n'as-tu pas tué les idiots qui sont partis ?" peut-être en avait-elle la restriction, peut-être avait-elle peur. "Ah, et je ne répéterai rien à personne évidemment. Ca fait déjà presque cinq minutes que celui que tu appelles Père m'attends et j'en ai un peu rien à foutre dans l'immédiat." principalement car ce n'était pas lui qui paierait les pots cassés haha.

Kaguya Reimu
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Reimu ne comprenait visiblement pas ce que voulait sous-entendre l'homme en parlant de femme. Son visage témoignait la confusion face au propos, comme si elle avait du mal à assimiler si ce qu'il disait était bien ou mal : les sentiments, du moins positif, ça n'était pas vraiment son fort, elle n'en ressentait que très peu, du moins, elle n'était pas faite pour ça. Reimu pousse un long soupir, l'adolescente observe son bras, pour en juger l'état. Couvert d'ecchymoses, une habitude. Elle croise finalement ses bras, apportant la pomme à sa bouche avant de se laisser tomber contre le sol, assise et le regard relevé vers l'homme qui lui parlait.

Je survis et je tue, c’est ce que l’on attend de moi.

Dit-elle, détachée par les propos qu’elle disait. Elle croque dans la pomme, l'homme lui donnait de l'attention, pour Reimu, il n'était encore qu'un de ces hommes spéciaux de la Junte, venu pour la voir en vrai.

L’homme remarque le soldat car il se démarque. Je sais que je suis forte. Un jour je prendrais la tête du clan et les gens arrêteront de me considérer comme un second.

Reimu donnait vraiment l’impression de répéter un discours, une prétention ancrée dans son esprit, qui se voulait artificielle. Elle mentionnait son clan, sans véritable intérêt dans sa voix, Reimu répétait ce qu'on lui avait toujours dit de dire, ce qu'elle devait penser. La jeune fille n'avait carrément aucune idée de ce à quoi ressemblait son clan, plus depuis son passage dans la Nécropole. L'enfant continue de manger la pomme, alors que l'homme lui parle de voeu, elle tourne son regard vers lui, elle ne prend même pas le temps de réfléchir à son voeu, une nouvelle preuve.

Que Mizu domine le Continent. Père à sa tête.

Doux esprit endoctriné. Elle le pensait sincèrement, et ce parce qu’elle n’avait jamais appris autre chose, et que son esprit était totalement dominé par la suprématie mizujine voulue par son chef. Reimu ne flanche pas, ses propos artificiels sont tout de même bien perceptible comme étant les siens, elle y croyait vraiment. La seconde question, elle affiche une moue.

J’ai pas encore le droit. Ils « m’observent » encore. Ils croient que je ne les entend pas, quand ils parlent de moi. J’ai l’impression qu’ils veulent que je meure.

Les pupilles vermillon de Reimu observent au loin les scientifiques, son esprit est certe totalement envahi par la propagande Mizujin, mais au final, mis à part le Despote, qui méritait réellement le respect en ces terres ? Les chefs de clans, peut-être, Reimu ne les connaissait pas. L’adolescente tourne son regard vers Hakyoku, il lui ressemblait, physiquement du moins, des yeux sanglants, une chevelure d’albâtre : leur âge différait, et leurs pouvoirs.

Hakyoku.

Reimu répète le nom de son interlocuteur, son regard tremble, elle avait oublié de se présenter, c’est la coutume normalement, entre deux individus qui se rencontrent. Mais l’adolescente n’avait pas vraiment l'habitude d'être tant humanisée. Elle n'a jamais vraiment su, depuis ce moment, qui elle était, ce qu’elle était - elle s’en doutait, mais son existence propre était un sujet difficile pour l’enfant.

Ils ont dit que je m’appelais Reimu. Mais la Nécropole, elle a dit que je n’étais rien. Et ces scientifiques font croire à mon Père qu’ils s’occupent de moi, mais je ne suis qu’une abomination pour eux.

Elle pose une main sur sa tête, son regard se fronce et fusille l’homme en face d’elle.

Je suis meilleure que les autres, c’est tout ce qui compte. Père leur fait confiance, mais ce sont tous des traîtres, un jour j'en ferais un amas d'os.

Peste-t-elle, à l'encontre des scientifiques. Douter d'elle, c'était douter du Despote, et c'était, dans l'esprit de Reimu, une trahison à Mizu. La Kaguya pointe finalement du doigt l’homme, son regard se plisse. Il était attendu par le Despote, c’est qu’il méritait certainement d’être en sa présence, et ce point intéresse l’adolescente, elle qui vivait à travers le regard de ceux qui l’observent. Il devait être quelqu’un, et elle, malgré sa condition, rêvait aussi d’être quelqu’un.

Si Père vous attend, c'est que vous devez être Quelqu'un. Comment avez vous fait, pour devenir quelqu'un ?

La question presque innocente cachait le terrible souci de personnalité qui s'ancrait dans le coeur de Reimu. Elle n'était rien, et même si elle se contentait de son rôle de soldat, elle gardait au fond d'elle cette envie d'être unique, à sa manière.



DISCUSSION
@Yuki Hakyoku
#2


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Les réponses de l'enfant venaient sans la moindre hésitation. Rien de spécial à relever en vérité dans son discours, elle était visiblement très attachée à ce en quoi elle croyait. Ou tout du moins, ce qu'on s'évertuait à lui faire croire. La seule chose dont il était sûr, c'est qu'elle avait traversé des épreuves similaires aux siennes. Et si elle n'était pas encore devenue folle, il ne faisait aucun doute qu'elle était dans la période la plus incertaine de sa vie.

"Cheffe de clan ?" relevait-il "Ne trouves-tu pas ça amusant, jeune Kaguya ?" en poursuivant "Tout le monde veut être celui qui prend les décisions, être le premier." alors qu'au final, on resterait éternellement le second d'un autre, si ce n'est de la Mort elle-même. Personne ne peut contredire la date de son décès ou encore la manière dont cela pourrait arriver. Mais ce détail n'avait aucun intérêt dans la conversation, s'agissant de cheminements de pensée qu'un individu se doit d'aborder lui-même.

"Hmm..." répond t-il aux rêves de son interlocutrice, en se penchant très légèrement "... Es-tu persuadé qu'Ojin est celui qui unifiera le continent ? Tu sais, il existe des gens plus forts que lui dans le monde." il était toujours intéressant d'apporter une touche de vérité mais avec un but pervers : celui de voir si elle s'énerverait face à cette pensée seule ou bien si sa conviction est assez forte pour réfuter ce point malgré son ignorance.

"C'est une bonne chose s'ils te veulent morte." une phrase bien étonnante "Les faibles te voudront toujours morte. Et ce, jusqu'à ce qu'ils aient besoin de toi." il se mit à rire doucement "Peut-être devrais-tu voir ça d'un autre point de vue : profite de ce qu'ils peuvent t'apporter. Même s'ils ne te respectent pas, tu gagnes beaucoup dans cette histoire." allez savoir si elle s'en rendait compte mais ce genre de dispositifs pour un enfant seul, ce n'était pas habituel. Dans un monde où la puissance signifiait tout, la torture qu'elle supportait était justifiée par ce qu'elle pouvait incarner un jour.

"Ah, j'ai connu une Reimu un jour." légèrement loquace, c'était le nom que donna une concubine à la fille qu'ils avaient eu, à l'époque des premières guerres opposant les deux clans iconiques du pays "Ah la Nécropole ? Je n'y suis jamais allé. Raconte un peu, c'était amusant ?" oui, il prenait l'existence de ce genre de choses à la légère. Après tout, il paraissait qu'une seul homme avait réussi à la dominer. Rien de bien incroyable donc.

"Les hommes ont décrété que pointer quelqu'un du doigt était impoli." taquinant la gamine paumée "Ce que j'ai accompli ? Si je suis quelqu'un ?" quelques secondes sont dédiées à la réflexion, c'est vrai qu'il n'avait pas l'habitude de se dévoiler. Mais bon, ici on parlait d'un potentiel adversaire de guerre pour les décennies à venir, il pouvait bien lui accorder cela. "Je suis né sans le pouvoir d'aimer. Cela m'a valu de faire la même chose que toi : être un outil au service de la destruction. Et ces mêmes personnes qui ont fait de moi leur outil m'ont élevé au rang de dieu qu'ils se sont mis à vénérer." son regard se glissait dans celui de l'enfant "Vois-tu l'idiotie même du constat ?" une légère pause "Devenir quelqu'un, c'est vraisemblablement avoir la reconnaissance d'autrui. Courir après la reconnaissance des idiots est une perte de temps évidente." un point non négociable pour lui.

"Mais Ojin n'est pas idiot et encore moins admiratif de qui que ce soit. Il a simplement besoin de guerriers forts qu'il peut envoyer mourir à sa place. Et avec tout ça, Reimu, penses-tu que je suis toujours un outil ou que je suis véritablement un homme libre ?" au final, la liberté n'était qu'une utopie à laquelle on se permettait de croire jusqu'à ce qu'un énième individu ne vienne nous l'arracher. La malédiction humaine dans toute sa splendeur, et pourtant, c'était peut-être ce qui pouvait rendre la vie plus belle qu'elle ne l'était déjà : le caractère éphémère de toute chose.

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Reimu tourne son regard vers le ciel, son immensité, même la légère brume de l'archipel semble couvrir le bleu éclatant.

N'avoir que l'immensité du ciel pour seul patron. Je trouve cela plutôt cool.

Amalgame d'âge adulte et d'enfance, était-elle seulement consciente ce qu'elle affirmait? Étais-ce seulement ses ambitions à elles, et non pas celles d'un autre ? Elle ne pouvait vraiment le savoir, pour elle qu'un seule chose comptait : que le Despote règne, un point c'est tout. Ainsi, la puissance de ce dernier lui importait peu, car elle avait été faites pour incarner sa puissance, être son bras armé, quand bien même le Despote disposait, à ce moment précis, de bien plus puissant soldat, Reimu se voulait être une future soldate brillante.

Il n'a pas besoin d'être fort, je suis là.

Une confiance qui défie toutes épreuves, même à treize ans. De toute évidence, elle n'était pas encore ce qu'elle prétendait être, mais l'avenir promis lui plaisait, même si beaucoup se gardaient de dire qu'ils ne croient pas en sa survie. La petite ne commenta pas les phrases se voulant brusquante, la vouloir morte, c'est qu'elle était alors une menace pour certains, n'est-ce pas ? Mais la véritable menace qu'elle représentait était pour elle même, et ce souvenir de la nécropole la hantait, elle se contente de répéter, comme si elle n'avait pas vraiment envie ou de choses à dire sur la nécropole.

Amusant.

Cependant, elle se remontre un peu attentive face aux propos de l'homme, d'autant plus qu'une question fut posée en suivant. Reimu le toise, de haut en bas, était-il libre en venant ici ? Est-ce véritablement la liberté que de suivre son coeur ? Finalement, quelque chose le rattachait bien à ce monde. Seule la mort nous libère. Pensa-t-elle, alors qu'elle se décide sur une réponse, cohérente avec ses pensées :

Vous êtes prisonnier de votre propre ambition, nous sommes tous prisonnier de quelqu'un ou de quelque chose.

Pour elle, c'était pas mal de facteurs. Lui en avait certainement moins. Puis, chacun était piégé dans le regard porté par autrui, un concept que Reimu, jeune, a du mal à comprendre, pourquoi tant de jugement, et tant d'affirmation envers les individus ?

Être quelqu'un... un Dieu, la reconnaissance... Les gens.. se permettent de considérer les individus comme.... et...

Cependant, après quelques instants de reflexion et comme si le temps de réaction de la jeune fille se voulait long, Reimu se figea, serrant son bras avec sa main opposée, enfonçant presque ses ongles dans sa chair comme si elle luttait contre quelque chose.Les yeux vitreux de la fille du Despote se gorgent de larmes, mi-haine, mi-peur. Elle observe un point fixe devant elle, ça n'est évidemment pas Hakyoku la source de son mal-être, mais il y assiste malgré tout : est-ce là la mention de la Nécropole qui l'a fait tant réagit ?

Je ne suis pas un monstre... Ils disent tous, la Nécropole le dit. Que je ne suis pas totalement-humaine. Pourtant... l'enfant relève son regard vers l'homme en face d'elle,  j'ai bien l'air humaine, n'est-ce pas Hakyoku ?

Elle n'était qu'une enfant.

Et cela se ressentait dans sa réaction, dans ses mimiques, ses mots. Mais une enfant détruite par les affres de la vie, à un si jeune âge. Peut-être étais-ce pour ça que Sahen ne frequentait personne en dehors de la Junte, trop susceptible aux aléas des émotions lors des conversations.



DISCUSSION
@Yuki Hakyoku
#3


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