Rise of Shinobi :: Pays émergents :: Pays de la Céramique
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Nihon
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


陶磁の国・ヤシ地区
TŌJI NO KUNI : YASHI CHIKU

Pays de la Céramique — Nome de la Palmeraie


Dans les contreforts des Monts d’Or, la chaîne montagneuse partagée avec Kaze no Kuni, au sein de la palmeraie la plus à l’ouest de Toji no Kuni, un Nihon nouveau attendait son associée et amie, Yoake. La vie de l’ancien marionnettiste avait pris un tournant inattendu, depuis leur dernière rencontre : son Kuchiyose, Ido-shima ; la constitution de la Nihon Sekai Boeki Chushin ; l’éveil de son arcane originel ; cette nouvelle apparence… Un sirocco porteur d’une chaleur réconfortante - et d’une nuée de grains de sable - chassa les pensées de l’homme aux bandages. L’occiput de l’Unificateur se posa contre la paroi en terre cuite. Au pied de sa nouvelle demeure, assis sur une chaise en osier, face à une table manufacturée par ses soins, l’alter égo neutre contemplait l’horizon ocré. Derrière ce cocon de tissu anthracite, un sourire se dessinait.

Nisshoku : Eveil 7j1f

Merci d’avoir veillé sur moi, Hanzō.

Les effets négatifs de ton breuvage font toujours effet.

Les deux gardiens de l’Anarchie profitaient de la caresse bienvenue du Soleil ardent, attablés devant une théière d’eau chaude infusée par la menthe. La senestre du Diminué s’enquit d’une cuillère en bronze et récupéra un morceau de miel visqueux pour alimenter en sucre son breuvage. Le pays de la Céramique, au même titre que le pays du Fer, était connu pour son économie. Pourtant, tout était bien différent ici. Les artères grouillantes de monde se drapaient dans des effluves épicées uniques, et non dans un relent d’acier et de flammes. Sous l’empire du char solaire, la vie suivait son cours.

Le stress inhérent à la Capitale Économique du Continent ne pénétrait pas la carapace hermétique des occidentaux. Ils vivaient une vie simple, lente, adaptée à la nature capricieuse du désert à quelques lieues. Le commerce ne s’analysait pas sous le prisme de l’industrialisation et de la course à la production. Tout était fait à la main, chaque pièce était différente de l’autre. Ces biens non fongibles étaient vendus sur des stands posés à même le sol, sur des charrettes tractées par les ânes ou dans des petites boutiques austères. La vente à la sauvette, à la criée, au porte à porte figuraient parmi les techniques préférées des bédouins. Pour la première fois, Nihon se sentait chez lui.

Bientôt, nous serons rejoints par Yoake.

Après Nisshoku, j’irai à l’Underground. Je veux voir cette nouvelle capacité en œuvre.

Garde ton identité secrète, le temps que le centre de commerce ouvre. Ensuite, nous pourrons utiliser ta renommée de pugiliste pour assurer nos arrières.

Tu devras affronter Bo et son Abondance. Il est pire qu’Ido-shima, ne le sous-estime jamais, Nihon.

Pour l’heure, nous sommes des anonymes. Profitons-en pour consolider les fondations de notre Organisation. Que peux-tu me dire sur le Nome ?

Ce village me rappelle mon île natale… Bref. Des gens simples œuvrant pour l'Exarchat de Guren. Les figures de la Révolution ont une place prépondérante ici. On ne réussira pas à les supplanter aussi facilement…

Je vois ton sourire, dis moi tout.

Certains officiers font du zèle. Je suspecte qu’ils travaillent avec des brigands locaux, dans les montagnes plus à l’ouest. Si on chasse ces bandits qui tourmentent les commerçants, cela peut nous permettre de gagner en influence. L’Exarchat ne doit être mis au courant, les Etats apprécient mal les milices. Nous ne devons pas être perçus comme un contrepouvoir. Je vous laisse les montagnes… Je peux voir pour faire disparaître quelques gardes corrompus.

On en profitera pour aider quelques passants sur le chemin. Puisse une nouvelle aube se lever sur le Continent.


#1
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Nisshoku : éveil


CONQUÊTE #1




Lettre adressée à Nihon:

Parfois, les effluves de l’écume et le vent frais de l’océan lui manquaient. Tiraillant son cœur, loin de son archipel natal qu’elle aimait tant, et pour lequel elle œuvrait. Mais c’est dans un lieu aux antipodes même de son berceau que la Kaguya se rendait, une promesse à un ami qu’elle comptait bien tenir, coûte que coûte. Les paysages mi-aride, mi-accueillant de la Céramique offraient un vent d’air frais vis-à -vis du rivage monstrueux qu’elle avait dû défendre, et pour quoi ?

Ils te laissent croire à un pardon, mais à la moindre occasion ils auront ta tête Sahen.
Je préfère mourir au combat en éliminant un ennemi de Père, que d’être exécutée place publique, comme ce qui m’attendait si les témoins n’étaient pas là pour admettre notre utilité. N’ont-ils pas tort de se méfier de moi, Mokushi ?
Tu es sereine pour quelqu’un dont les autorités du Pays du Feu ont mis une certaine somme pour la voir morte.
L’eau écrase le feu. Ils s’en rendront vite compte. Pour l’heure, le Soleil nous attend.

L’alter-ego reptile ne préféra pas répondre, la femme savait les conséquences des actes qu’elle avait pu commettre, du risque qui existait en allant défendre l’Harmonie, et d’une certaine façon, elle avait offert à son frère une piste de repentir, elle, se contenterait de poursuivre sa route : l’Harmonie pouvait être utile dans la quête du Continent, le pays du Feu lui, n’était rien d’autre qu’une vermine que l’Eau devait écraser.

Mais aujourd’hui, l’Harmonie était bien derrière eux : un retour à la céramique s’imposait, retrouver ce vent chaud, ces prémices de haboob au loin, s’étendant dans le désert sans jamais atteindre le bazar ou la civilisation. À nouveau, leurs pas foulent la terre cuite, brûlant, de Tōji. Le vent caresse écailles et peau et les invite à rejoindre ce qui selon son associé, est la première pierre de leur édifice : le Nome de la Palmeraie.

Bâtir les premières pierres de Kiri dans le désert ? Tu fais une mauvaise blague à ton Père ?
Il devra bien accepter chaque partie du Continent, même les plus aride. Et mon frère saura le satisfaire lui aussi, si le désert ne lui plait pas.

Le reptile n’avait rien à craindre du soleil, d’autant plus qu’il était ici chez lui, les terres de la céramique étaient tout pour lui avant sa rencontre avec cette femme. Sahen, se devait cependant de se couvrir : arborant cette tunique en pourpre de tyr confectionnée spécialement pour elle, et un fin voile ébène, légèrement transparent, qui lui couvre sa chevelure et le haut de son visage, pour la protéger des grains de sable. Lié à sa tunique pour lui libérer les mains, Sahen avait ajouté une confection en os, demandée certainement à son frère : une broche en forme de soleil. Un soleil d’ivoire qui trônait sur son buste.

Beaucoup de choses avaient changé, en un temps réduit. Sahen ou plutôt Yoake dans ce contexte, cherchait à se faire reconnaître de son ami par la tunique qu’il lui avait faite, il reconnaîtrait certainement son visage, mais sa chevelure d’albâtre trônait désormais en reine à la place de l’artificielle coiffure d’ébène qu’elle portait avant. Le visage découvert, la prodige de l’Eau n’avait rien à craindre ici, si ce n’est l’hostilité du désert, et elle-même. Son ami, méconnaissable, restait cependant le seul étranger dans ce village éloigné, mis à part si cet endroit était le rendez-vous incontournable du Continent, nul doute que celui dont le corps était enfermé sous une couche de tissu, était celui qui autrefois arborait une crinière dorée.

En parlant de crinière, il était accompagné. Yoake était prévenue, elle aussi l’était, un heureux hasard. La femme passa une main devant son compagnon animal alors qu’elle arrivait à proximité de son rendez-vous, elle tourne son attention vers les deux individus installés, s’en approchant pour les interpeller.

Nihon ? La borgne déporta son unique prunelle vers Hanzo, et… Hanzo, je présume.

Yoake remonte légèrement son voile, elle révèle au passage le bandage qui couvre son œil gauche, témoignage d’une blessure. Mais surtout son visage, pour qu’il puisse la reconnaître, définitivement. Surtout adressé à Hanzo, elle poursuit, fin sourire sur les lèvres.

Yoake, elle désigne ensuite le crocodile, mon ami, Mokushi. Il est originaire d’ici, ce qui peut me sembler approprié.




CONQUÊTE
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


Cette odeur de sel marin, d’écume et d’algues…

Son amie, Yoake, apparut. Une crinière d’albâtre lovait un faciès enchanteur. Feu Chaban chassait les pires noirceurs de ce Continent par sa beauté iridescente. La réplique de Sobek suivait les pas de la guerrière osseuse - ainsi, les deux shinobi avaient trouvé leur âme-liée. Le regard ténébreux du belluaire ne quittait pas la femme diminuée d’un œil : une chose en elle le révulsait au plus au haut point. Elle lui ressemblait bien trop pour n’être qu’un hasard. L’ancien Capitaine-Corsaire s’était juré de détruire l’archipel, ainsi que tous les sujets fidèles à la Junte.

Prenez place, Yoake, Mokushi.

La senestre bandée invita les deux faces d’une même pièce à gagner la table en osier. Un verre de thé chaud, augmenté d’une cuillerée de miel exquis, les attendait. Nihon s’habituait aux us et coutumes de sa nouvelle patrie. Peu à peu, il devenait un vrai bédouin, à l’instar de son père.

Ido-shima je présume ? Nous avons beaucoup de choses à nous dire depuis notre dernière rencontre. On profitera du trajet pour faire un point général. Aujourd’hui, notre Collectif prend vie. Hanzo a découvert que de nombreux bandits, établis dans les montagnes, imposaient au peuple du Nome une dîme supplémentaire. Avec Yoake, nous irons plus à l’ouest, en quête des collecteurs d’impôts. Vous aurez comme tâche de découvrir les officiers de l’Exarchat corrompus, ceux qui ferment les yeux devant ce petit manège. Profitez-en pour faire connaître Nisshoku.

La Momie avait changé.

Il n’était plus cet homme fort en esprit et faible en apparence. Les aléas de la Destinée eurent forgé un nouveau Nihon. Sous le commandement du Rubicond, l’ancienne crinière fauve devint plus forte, plus confiante. Il contrôlait les tenants et les aboutissants de cette quête. Certes, son épiderme devenu tissu et son bras en moins témoignaient - à première vue - du contraire. Seuls ceux l’ayant rencontré avant sa transformation seraient en mesure d’attester qu’il n’était plus ce petit commerçant de proximité, mais bien un conquérant.

* * *

Comme annoncé, les deux unités de l'Éclipse se dispersèrent dans la nature. Humains et Kuchiyose avaient deux objectifs opposés, qui nécessitaient d’opérer sur deux angles différents. Alors que les animaux totémiques s’enfonçaient dans le microcosme du Nome de la Palmeraie, les deux gardiens du Rivage s’élancèrent, sur leur camélidé, à la conquête des Monts d’Or.

Ce pourpre de tyr est comme je l’imaginais.

La senestre du Diminué cueilla une outre en peau de mouton gorgée d’eau.

Avec Hanzo, nous avons lutté contre l’engeance d’Ido-shima et la folie des Hommes. Les bandages sont le témoin du Chakra obscur qui a érodé ma peau. Ce bras droit… Un sacrifice nécessaire pour que l’illustre Hanzo me suive dans mes péripéties.

Un voile opaque, composé d’un demi-milliard de grains de sable ocré, déchirait l’horizon au loin. La tête du cocon anthracite se tourna vers sa consoeur.

Ton œil. Mokushi, c’est ça ? Tu as l’air d’avoir moins subis que moi, hahaha.

Une lichée d’eau quitta le récipient pour rafraîchir sa tête.

J’ai fermé la Nihon Godo Kaisha. Enfin, la société est devenue une holding pour l’empire commercial. Je ne vends plus de prothèses, ni de masques ou de marionnettes. Ido-shima a dévoré la dernière goutte d’ambroisie : l’époque de mes fils et de mes automates est révolue… Conserve précieusement tes tenues.

* * *

On commence par où, croco’.

Mains jointes derrière le dos, la panthère des neiges marchait aux côtés du crocodilus. Les deux animaux s’enfonçaient dans le souk de Yashi Chiku. Contrairement au Bazard ayant fait la fierté du pays de la Céramique, la place marchande était plus modeste. Poules, chèvres et ânes déambulaient entre les échoppes ; les marchands à la peau tannée par le soleil hurlaient mille et un propos dans le but d’alpaguer les chalands.

Enfin entre nous. T’étais qui avant ? Le chasseur de prime profita d’un détour dans le dédale aux senteurs pour humer l’air, et par extension, le crocodile. Tu ne sens pas la marée comme elle. Hanzo de la Cité Noire barrait la route de l’écailleux. Toi, tu viens d’ici. Pas ta maîtresse.

L’irbis intimait au compagnon animal de révéler des informations supplémentaires sur Yoake.


#2
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CONQUÊTE #1




L’iris de la Kaguya toisait le félin avec une semi-méfiance, elle était borgne, pas sourde. Cette créature avait de bonnes intuitions, peut-être trop claires. Mais Yoake préféra garder le silence devant la remarque, adressant un sincère sourire à son ami qui l’invite à prendre place à ses côtés. Sans broncher, le crocodile préféra suivre sa partenaire sans faire de commentaire, il en aurait tout le loisir plus tard. L’enfant de l’os profita alors de l’instant, tandis que son attention était toute dirigée vers les paroles de Nihon, sa dextre s’occupa d’agrémenter son breuvage de miel, puis le porter à sa bouche pour en goûter la saveur.  

La révolution a offert aux plus intrépides l’occasion de profiter de la misère du pauvre peuple. Nisshoku doit contribuer à la sécurité de ces peuples.

Yoake reluque de haut en bas son ami, perplexe face à ce changement : d’une façon, elle se sentait moins coupable d’être à ses côtés, ils étaient tous deux des conquérants désormais. Mais même si elle pouvait longtemps s'enquérir de l'état de l'homme, leur mission ici était différente : il fallait conquérir les coeurs de ceux dont l'espoir avait été balayé par les opportunistes de la révolution. Fille de l'Eau, elle se savait clairement étrangère en ces lieux, mais pouvait tenter de gagner l'affection des gens, après tout, elle avait réussit à le faire à Chowa.

⬩ ⬩ ⬩


Prendre en main les créatures du désert. Yoake était à l’opposé de tout ce qu’elle avait pu connaître. Tōji avait été un point de ravitaillement et de passage, mais jamais un point d’exploration. La femme observait l’horizon, les Monts d’Or s’ouvraient devant eux pour leur offrir l’entrée.

Il est magnifique.

Les grains dorés du sable chaud, emportés par le vent avaient déjà couvert une partie de cette tenue alors portée en l'honneur de son ami. Yoake esquisse un léger sourire. Qui s’efface doucement lorsque son ami mentionne la créature qui avait ravagé les côtes de l’harmonie. Son intuition n’était donc pas si mauvaise que cela, lorsqu’elle avait vu cet individu. Elle se contente d’un soupir, témoignant d’un semi-soulagement.

Alors tu étais là, toi aussi.

Elle tourne son attention vers son confrère, partageant un regard alors qu’elle hoche la tête, vis à vis de son oeil.

J’étais sur le rivage.

Une brise caresse les deux associés, à la fois réconfortante et présageant l'aridité du désert. La palmeraie est un véritable traquenard, d'apparence accueillante, son humidité couplée à l'aridité de l'extérieur en font un véritable four.

Le chakra obscur n’affecte pas que l’apparence, j’imagine.

Son regard se perd dans le vide, dans l’horizon tapissé d’or. Plus personne ne parlait dans sa tête, comme si son esprit avait décidé d’enfin s’amalgamer pour ne faire qu’une personne. Yoake n’était pas différente de Sahen, Chaban n’existait plus et Reimu… ne parlait plus. Une solitude certaine, comblée par un nouvel associé, de nouvelles connaissances.

En si peu de temps, beaucoup de choses changent. Heureuse de voir que nos promesses perdurent, quoi qu’il arrive.

Yoake toise l'approche de leur objectif. Son iris observe l’unique bras de Nihon.

Habituellement, ceux qui profitent de la faiblesse des pauvres, n'ont pour eux que l'ambition et l'arrogance. Nous devrions ne pas avoir de mal à canaliser ces bandits.

⬩ ⬩ ⬩


J’pense qu’avec nos gueules, les corrompus vont pas tenter longtemps de nous tenir tête. P’têtre que les civils sauront nous dire qui sont les officiers ?

Le crocodile rabat sa cape contre son buste, une formalité pour ne pas attirer directement l’attention sur sa peau écailleuse. Même s’il était fier de sa nature, s’il fallait donner bonne impression, nul doute qu’il fallait camoufler jusqu’au dernier moment sa nature animale. Sur le chemin, il est rapidement interpellé par son homologue kuchiyose, Mokushi claque ses dents alors qu’il semble souffler, la question lui rappelait sa condition actuelle.

Je suis le Roi du Sable. Autrefois Toji était mon royaume. Tous le monde me craignait… mais depuis.. Il peste. Au moins on m’a pas collé une peau de clébard. Et toi ? T’es pas d’ici non ?

Lorsqu’il parle de Sahen, le crocodile explose de rire alors qu’il poursuit sa route tout en lui offrant une réponse, sincère. Il ne devait rien à cette femme, si ce n’est d’être à ses cotés pour combattre, et Hanzo était de toute façon, leur allié.

Elle ? Cette petite téméraire est une fille de l’Eau, c’est assez ironique de la voir dans le désert. Mais elle sait être convaincante. Même si elle s’assagit avec le temps.

Mokushi fait un petit mouvement avec ses poings, sourire carnassier du bout de la gueule alors qu’il observe son homologue animal.




CONQUÊTE
Nihon
#2


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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


Les camélidés des deux vagabonds s’arrêtèrent derrière une falaise, à une centaine de mètres de leur destination.

Je suis un homme de parole, Yoake. L’ancien Nihon courrait derrière le moindre ryo… Aujourd’hui, je regarde la distance parcourue et… Je commence à être fier de moi et de cette épopée. J’ai le sentiment que nous nous trouvons aux portes de la Destinée.

Le regard voilé de Nihon croisa celui de sa consoeur, attiré par son bras en moins.

Cette apparence peut sembler fragile… mais j’ai eu un bon Maître. Yoake, sache que je veillerai sur toi. Je ne pense pas que tu en ais besoin, toi qui arpente ce Continent depuis si longtemps… Je ne veux pas que notre association s’éteigne suite à l’apparition d’une créature titanesque ou d’un groupuscule obscur. Hanzo dirait que je suis candide, mais j’espère que notre amitié permettra d’offrir un second souffle aux peuples de ce Continent.

Les Monts d’Or s'offraient aux deux aventuriers. Les reliefs érodés par le passage des tempêtes de sable étaient le repère d’une faune dangereuse : chasseurs de caravanes, esclaves et autres criminels de la région. Les dents rocheuses offraient un refuge parfait contre les menaces extérieures. Au fil des années, une société parallèle s’était constituée dans les entrailles de ce monde troglodyte. Les deux associés devraient braver les différentes strates de ce mille-feuilles de pièges et de mercenaires.

C’est une fourmilière. On entre par la grande porte, quitte à alerter les hordes de brigands ou tu préfères que l’on tente notre chance en grimpant les Monts d’Or ? On pourrait s’infiltrer à l’intérieur et les éliminer silencieusement.

Une imposante fissure, non naturelle, ouvrait la voie vers la Cité des Voleurs. Quelqu’un ou quelque chose avait utilisé sa lame ou ses griffes pour se frayer un chemin à l’intérieur de la chaîne montagneuse. Une demi-douzaine de truands gardaient l’entrée de leur royaume. Au-dessus d’eux, plusieurs autres effectuaient des rondes sur les sentiers qui bordaient la falaise.

Forcer la voie principale et escalader la montagne ne conduisaient qu’à une finalité : le conflit.

Je te suis Yoake.

Une fois un signe incantatoire effectué, le sceau présent sur son poignet se mit à luire. Un parchemin géant succéda un « pouf » sonore. Déroulé au sol, le réceptacle dévoila une constellation de logogrammes cryptiques. La senestre de la Momie saisit le manche d’un Kusarigama qui s’arrachait des entrailles du papier. Une telle arme ne pouvait être maniée avec un seul bras… Imperturbable, Nihon ne semblait pas s’en soucier.

* * *

Le faciès impérieux de la Panthère des sables se brisa en une courbure maligne. Le rictus barrant la gueule du belluaire mettait en lumière la joie qui le traversait. Avant de connaître Nihon, le Rubicond se serait lancé dans une chasse à l’homme, où le Sobek miniature aurait été la première victime. Le Kuchiyose partageait sa conscience avec un fragment de son versant neutre, ce qui lui permettait de tempérer sa flamme intérieure. La Destinée lui offrit une seconde chance dans sa quête de destruction : il comptait en profiter. L’homme d’affaires lui avait appris à transformer ses cibles en pions, et non en monnaies sonnantes et trébuchantes.

Mizu no Kuni… Je vois.

L’irbis se laissa dépasser, ses pattes gagnèrent le bas de ses reins, reprenant sa stature habituelle. Les deux Bêtes venaient de quitter le modique souk et déambulaient désormais non loin de l’oasis.

Le Roi du Sable, tu disais ?

Il marqua un petit silence.

Embrasse le Nisshoku, de ton plein gré et non par suivisme. Nous t’offrirons la moitié de Kaze pour tes loyaux services. J’y veillerai.

Le Collectif ne pouvait compter que sur des âmes embrassant pleinement leur Destinée. L’Unificateur ne voulait pas de suiveur ou d’animal de compagnie. L’ancien Capitaine-Corsaire le savait, d’où cette volonté de rallier à leur cause l'Écailleux.

Moi… Le Continent me connaît sous bien des noms… Kurenai no Hanzō, Sen no Shoukin Hanzō ou encore Kokuto no Hanzō. Hanzō suffira.

Le Roi du Sable connaissait-il l’ancien Underground ? Les mille et une têtes de sa collection ? Son récent attentat contre la Banque Shugyoku ? La première identité de l’Opalescent renvoyait à son passé, lorsqu’il naviguait d’abord sur le Chiheisen no Hoshi (地平線の星, l'Étoile de l'Horizon), puis sur son propre tekkōsen, Kiri (霧, la Brume). La deuxième à son implication profonde avec les rouages de la pègre continentale. La dernière à l’acte qui fragilisa l’économie mondiale.

Les peuples de ce Nome sont très croyants. Ils vouent des cultes aux animaux du Désert. Retire moi cette cape. Je sais comment nous faire accepter.

Sous les muscles et les poils de l’Once, se cachait un être haut en couleur ; à l’instar des chats, ses lointains cousins, il avait sept vie. Le binôme rejoint finalement les portes du temple trônant au centre de Yashi Chiku. Les pattes griffues du carnassier cendré ouvrirent, d’une simple impulsion, les longues et imposantes portes du sanctuaire.

— Gran-Gran… GRAND PRÊTRE !!!
— Les Kami sont parmi nous !
— Loué soit le Grand Prêtre, loués soient les Kamis.
— Ô Crocodile Constructeur… Ô Chacal Embaumeur…
— Êtes-vous venu à nous pour nous sauver de la disette ?
— Nous sacrifierons veaux et femmes en votre honneur !
— Pitié… Grand Constructeur… Vénérable Embaumeur…
— Venez en aide à ce Nome !

Les iris du « Chacal Embaumeur » basculaient de droite à gauche. Aucun officier à la solde de l’Exarchat ne s’y trouvait.

Nous ne sommes pas vos Idoles, mais les envoyés de la Momie.

Le membre supérieur du Kuchiyose se leva, intimant à la cacophonie de se taire. Il abhorrait cette idée de se faire passer pour ce qu’ils n’étaient pas, à savoir des divinités. Certes, ils profitaient de leur apparence, mais la finalité ne consistait qu'à asseoir le Nisshoku, et non à renforcer leur croyance.

Elle nous a chargé de veiller sur votre Nome. Embrassez l'Éclipse qui précède le Jour Nouveau.

Face à eux, miséreux, croyants et hommes de foi formaient une assemblée… atypique.

De quels maux souffre votre peuple, Prêtre ?

Nisshoku : Eveil Gg5o

Les membres de Nisshoku doivent gagner la confiance des habitants du Nome.
Le Nome est divisé en dix ères d'influence, chacun offrant 10% d'influence.
Chaque point nécessite une solution spécifique à la zone ciblée.


#3
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Nisshoku : éveil


CONQUÊTE #1




Le temps change les gens. Je n’aurais jamais imaginé défendre un pays de paix et de justice il y a quelques mois.

Ni même arpenter le désert aux côtés d’un autre homme que son frère. Sahen s’offrait des libertés certaines, un regain d’air frais - ou plutôt chaud - dans sa vie monotone composée d’une seule ambition qui ne se détachait pas de son esprit. Il y avait longtemps - pour ne pas dire jamais - que Sahen n’avait jamais ressenti une sincère implication dans un autre projet que celui de son père, ni même lié une amitié, non pas basée sur la tromperie, mais bien sur une confiance mutuelle. Physiquement comme dans son comportement, il n’avait rien à voir avec le vendeur détaché et commercial que Chaban avait connu, lorsqu’elle était encore là. Ce Nihon-là plaisait plus à Sahen, certainement. Mais il ne servait pas ses objectifs à elle, ni ceux de son père.

Il servait leur objectif commun. Ceux de Nihon et Yoake. Le Soleil et l’Aube.

Mieux vaut être candide que faux.

Tout comme elle préférait la naïveté d’un enfant que les fourberies d’un adulte.

Nous veillons mutuellement, Nihon.

Lui aussi avait survécu au monstre, alors il était certainement capable de quelque chose. La femme le découvrirait bien assez vite, et l’invocation d’une arme - pourtant plus maniable à deux mains - témoignait de la confiance de la momie envers elle-même.

Je ne souhaite pas l'abîmer. Tu comprendras.

Sahen quitte le dos de son camélidé, elle jette un regard à Nihon avant de se défaire de sa tunique pourpre - d’un signe de la main, unique : comme Nihon, elle avait recourt à l’usage du fuinjutsu, mais dans le sens inverse. Parchemin ouvert, affaires scellées en son sein, parchemin enfermé dans son corps. Une succession rapide et efficace. Le vent souffle à même la peau de la femme, dévoilant un corps meurtrit par le temps et les affrontements, un corps si jeune et si abimé.

Grimpons. Si nous réussissons à avoir un effet de surprise, ils auront plus de mal à s’organiser.

La femme ouvrit la voie, débarassée des vêtements lourds qu’elle portait, elle n’avait désormais plus aucun mal à se mouvoir, encore moins à escalader. Aucun atours supplémentaire, ni armes - si ce n’est les quelques objets métalliques semblant faire du bruit en s'entrechoquant dans la poche de son bas, son corps sculpté témoignait alors de son talent de pugiliste, très certainement.

Même si elle ouvrait la marche, la main de la femme restait tendue à son partenaire si il avait besoin de son aide dans son ascension.

⬩ ⬩ ⬩


Le brouhaha incessant envahit le temple, chaque citoyens souhaitant apporter sa complainte aux soi-disant Dieux, malgré les indications de Hanzo. Comment en vouloir aux misérables lorsque se présentent devant eux des figures totalement semblables à leurs divinités ? Mokushi garde le silence, et observe les femmes et vieillards, il écoute chacune de leurs paroles attentivement.

La maladie ravage nos concitoyens…
On a dû aménager la bibliothèque en sanatorium…
C’est la faute de ces corrompus… ils nous laissent à la merci de…Mais les Dieux sont là pour nous aider…

Un homme, dont les habits austères paraissaient plus soignés que les souillons d’autres individus, se démarqua, un moine, pensa Mokushi en l’observant s’approcher et prendre la parole pour tous le monde, en réponse à ce que le léopard avait demandé.

Le Nome est en proie à une épidémie, causée par l’empoisonnement de notre oasis. Nous savons que c’est la corruption des hommes qui a fait que notre Nome est puni. Mais…
Mais ?
Nous faisons face à un grand manque de maindoeuvre, les travailleurs meurent, alors les quartiers s’effondrent, faute d’entretien.
De même que notre Souk ! Les barbares l’ont ravagé et nul n’a la force de le sécuriser.
Notre mémorial… si les anciens nous voyaient enterrer nos morts ainsi….
Votre présence est certainement un présage, si vous n’êtes pas ici pour nous condamner au trépas, alors…
L’Aube et le Soleil qu’elle apporte après une Éclipse sont synonyme de Renouveau. Nous sommes ici pour veiller à la renaissance de ce Nome.
Outre les reconstructions et la maladie… notre commerce en pâtis. Nos tissus ont été confisqués, soit disant trop nobles pour des gens comme nous, et nos commerces d’épices et de parfums… ravagés. Les dirigeants de cette ville n’ont aucun intérêt en ce qu’elle produit, ils ne se chargent que d’accepter les pots de vins et…

Mokushi posa avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve sa main sur l’épaule du prêtre, qui se figea, comme si le Saint Esprit venait de pénétrer en lui.

Nous allons vous aider. Mokushi fait dériver son regard vers Hanzo. Je vais me charger de reconstruire et sécuriser la muraille, dans un premier temps.

Le Crocodile Constructeur prenait les devants pour ne pas perdre de temps, le prêtre avait exposé la plupart des maux du Nome ; Mokushi fut d'ailleurs rapidement rejoint par l'une des femmes misérables, qui souhaitait vraisemblablement le guider vers les décombres de cette fameuse murailles, vers le Souk.

Mais une chose était pour le moins sûre. Dans le coeur des habitants, les deux animaux étaient désormais des figures Sauveuse, qui méritaient un certain respect.

Avancement : 10% sur 100%



CONQUÊTE
Nihon
#3


Nihon
Nihon
Mort
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


Tels deux spectres hantant l'orée du Désert, le binôme se faufila entre dunes voyageuses, cactus assoiffés et monticules rocheux. Aube et Zénith cherchaient à prendre de la hauteur pour frapper de surprise la fourmilière de brigands. Pour ce faire, ils firent un arc de cercle important pour rejoindre le relief voisin. Chaban, non, son amie maîtrisait le Chakra. Cette réalité ne choqua pas réellement l'Unificateur : elle s'était dressée sur la route d'Ido-shima pour en préserver le Rivage. Assurément, les deux associés, une fois Nisshoku instauré, devaient discuter.

Le physique de sa consœur, tendu par l'effort, dévoilait des muscles forgés par des décennies d'entraînement. La Momie, loin d'être une adepte des arts pugilistiques, tentait de suivre la cadence. Il fallait agir vite et rapidement, frapper tel la Faucheuse et disparaître aussitôt derrière. Ils réussirent à atteindre les sommets de la montagne voisine, cette position offrait une meilleure vision sur le passage des sentinelles. À défaut d'être équipé d'une sarbacane dans son stock quasi-infini d'armes ou de pouvoir manier avec efficacité son arc, le Kusarigama dans sa senestre ferait l'affaire.

Éliminons-les. Il n'y a pas de place pour l'empathie dans un tel cas de figure.

Cette phrase révélait, une énième fois, que l'ancien Nihon n'était plus qu'un lointain souvenir.

Ils se partagent la montagne à douze. Je prends les deux premiers, ceux-là. Ils sont les plus proches et nous verrons tout de suite si l'on décide de rejoindre leur montagne. Ensuite, soit on arrive à trouver la faille vers l'intérieur avant de tous les tuer, soit… On cherchera une fois que le calme sera revenu.

Aucune émotion particulière n'animait les propos de l'humanoïde anthracite : leur vie ne représentait pas plus de valeur que celle d'un cafard. Or, il fallait exterminer les nuisibles, de peur qu'ils se reproduisent. La Momie fit suivre à la parole l'action. La faucille fut retenue au sol par son pied et sa senestre saisit la chaîne de sorte à laisser pendre le boulet suintant d'un liquide violet, hautement toxique. Le mouvement de bras circulaire projeta à toute vitesse le boulet de fer violine : un crack retentit, celui d'un crâne qui se brisa sous le choc. Le bras effectua un mouvement ascendant, de sorte à réanimer la chaîne : la mâchoire inférieure du deuxième garde s'envola dans les airs. Le poison rongeait d'ores et déjà son visage. Une mort aussi violente que rapide.

L'adepte du Bukijutsu enroula sa chaîne à l'aide de son avant-bras pour lui donner une forme ovale et allongée - facilitant ainsi son transport. La toxique déployée avait un effet unique en son genre : elle dévorait la matière organique, de sorte à ne laisser aucune trace de son méfait. Aucune goutte de sang ne persista, pas plus que ladite mâchoire. La voie vers la montagne était ouverte.

***

Une série de quêtes annexes s'offrait aux deux Kuchiyose. Pour asseoir Nisshoku dans le Nome, les premiers adhérents de l'Éclipse feront de cette contrée le joyau de la Céramique. Attentif et silencieux, la Panthère des Sables emmagasina les informations : les sept plaies de Kaze frappaient Yashi Chiku. Cette contrée, éloignée du pouvoir central de Jiyūshin, était abandonnée à son triste sort. Cette situation ne choquait pas réellement l'Irbis. La gestion des territoires d'un Empire étendu, à fortiori quand ceux-ci étaient administrés par des gouverneurs, souffrait de cette distance avec la Capitale. Les Nomarques profitaient de cette faille dans l'Exarchat pour gérer, selon leur bon vouloir, ce qu'ils estimaient comme leur domaine. Encore une fois, l'aristocratie violait son serment d'origine : protéger son petit peuple - et le fait que l'aristocratie de la Céramique était un agrégat d'anciens esclaves n'y changeait rien.

Les deux Animaux Gardiens se quittèrent, chacun devant assurer une mission spécifique. L'animal totémique de crocs et d'écailles devait reconstruire Yashi Chiku, offrir de nouveaux toits et sécuriser les sujets de Guren. L'animal totémique de griffes et de poils devait dynamiser Yashi Chiku, chasser les pestes naissantes et relancer l'économie du futur diamant désertique. Un homme âgé, les paupières scellées par le poids de ses rides, à la moustache brûlée par la grisaille, prit sous son aile Hanzo. Cet ancien esclave avait participé, aux côtés de Chikamatsu, à la Révolution. Le dos voûté par les décennies, une canne en bois peinait à le supporter. Le doyen du Nome de la Palmeraie contait au Mande-Eclipse les secrets de sa région : les oasis luxuriantes, les animaux désertiques, les femmes, les boissons de dattes fermentées et le narguilé.

Le faciès du belluaire se reflétait dans l'eau marron. Quelque chose ou quelqu'un avait chassé le bleu de cet oasis. Lors d'une razzia, un forban maudit le seul point d'eau du Nome, empêchant ses citoyens d'avoir accès à de l'eau gratuitement. Depuis, le Nomarque avait été contraint d'instaurer une nouvelle taxe. La collecte de cet impôt permettait à la contrée de se pourvoir en eau. Les bandits avaient un contrôle total sur l'approvisionnement en eau, ce qui empêchait toute rébellion ou appel à l'aide. La population civile serait déshydratée avant même que les soldats du Cœur de la Liberté ne rejoignent la cité.

La patte de l'Uncia uncia puisa l'eau croupie. Le vieux sage lui intima de ne pas porter ce fluide à ses lèvres : ils apprirent à leur dépend que boire l'eau entraînait la colique, puis la mort. La gorgée d'eau souillée par le Chakra déferla le long de son œsophage. Une douleur tiraillait aussitôt son intestin. L'ingestion du flocon mortel, produit par Nihon, avait chassé sa foudre sombre pour éveiller, à la place, l'arcane du Mōdoku. La Momie souhaitait lui offrir un pouvoir qui se rapprochait du Shōton. Pour un shinobi comme l'ancien Capitaine-Corsaire, dompter et maîtriser l'art des toxines fut chose aisée.

Personne ne vous a jeté un sort, grand-père.

La douleur forçait le Rubicond à ployer un genou contre le sable.

Ce n'est que du Chakra… J'ai promis à cette Momie de sauver votre contrée.

Le Chacal Embaumeur effectua une série de signes incantatoires dont il avait le secret - récupérer sa maîtrise du Ninjutsu lui faisait le plus grand bien. Une fois la dizaine de figures zodiacales incantées, et malgré la douleur qui tiraillait ses intestins, les pattes de la Bête s'enfoncèrent dans le bassin toxique. À la surface du bassin, un rideau marron semblait se diriger vers les deux vortex charnels, libérant derrière lui la saine couleur de l'azur. Nihon se liait à l'arcane maudit et la captait pour l'emprisonner dans son propre corps.

Les veines de l'animal doublèrent, puis triplèrent de volume. Le réseau sanguin, caché par le pelage, striait sa peau de rainures noires. Une larme de sang perla de son œil droit alors que ses crocs s'entrechoquaient avec force. Une douleur indicible se répandit dans tout son corps. Étape obligatoire pour percer les secrets du poison employé. Sa constitution supérieure l'empêcha de sombrer dans l'inconscience : il était un funambule marchant sur un fil surplombant la mort. La mâchoire de l'ancêtre se décrocha, pour la première fois depuis des années, il revit l'eau potable couler à flots. Quelques badauds entouraient le lac, suivant avec intérêt les actions de l'intrépide félin. Le vieux révolutionnaire brisa l'interdit en premier et puisa l'eau du puits naturel. Les secondes défilaient et… Rien. En parfaite santé. Aucune douleur. Aucun maux d'estomac. Aucune chute vers le royaume de l'inconscience.

La joie se répandit dans la petite cohorte et celle-ci se cristallisa dans la course de ces petites têtes brunes à la peau hâlée, puis dans leur plongeon dans le bassin. La disette serait chassée par ces deux animaux tutélaires. De son côté, le poignet droit du chasseur de prime chassa la perle de sang. Le souffle de la vie faillit le quitter, mais il tint bon : il réussit à percer les secrets du poison, notamment de sa combinaison, ce qui lui permit de synthétiser un antidote avec son Chakra.

10 travaux de Nisshoku:


#4
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Nisshoku : éveil


CONQUÊTE #1




Les ombres fugaces des deux âmes se liaient ensemble dans ce chemin vers le haut de la fourmilière. Encore voilés dans la discrétion, les deux adeptes du chakra eurent du temps – bien que bref – pour s’offrir un regard, et le silence valait là mille mots, très certainement.

Était-il devenu une représentation d’elle-même, sans même qu’elle n’ait la moindre influence sur le changement qu’avait opéré le Soleil ? Mais au fond d’elle, ses entrailles se transformaient dans un certain charnier : car avant d’être l’aube, ou même la farce, ou encore le bras armé d’un homme, elle était la prémonition. Les mots fuyaient, devant l’âcre réalité, se voulant peinturé, imagés pour plus facilement être assimilés par les esprits — mais certains se voulaient persistant, comme celui qu’avait prononcé le zénith, quelques minutes plus tôt : destinée. Le vermeil de son iris n’avait pas manqué de contempler son œuvre, l’écoulement corrosif qui s’était emparé de peau et de sang, comme un animal dont la faim le poussait à ronger jusqu’à la moindre particule attachée à l’os.

L’embaumé se fondait dans l’ombre, l’immaculée émanait de sa présence, involontairement. Ses pas empruntaient le chemin des victimes, disparue même de la surface de l’astre sur lequel ils officiaient. Des chasseurs en quête de proie, l’entrée était offerte à leurs bras : ils devenaient les guets supposés, loin des soupçons de ceux qui se pensent en sécurité.

Encore dix. Une fois les hostilités lancées, ils risquent de s’agglutiner, mais nous aurons une initiative certaine. Éliminons les, le plus rapidement possible, pour éviter d’être submergé.

Glisse-t-elle à son ami, alors que son regard pivote vers l’une des entrées de la montagne ; menant sur une des voies empruntées par les sentinelles, certainement pour rejoindre un relais, et passer la main. L’objectif de la femme était tout trouvé, les figures un peu plus lointaine, elle aussi en pleine ronde : l’enfant de l’eau se faufila, telle une ombre sur le mur, pour surprendre dans sa marche l’un des hommes du désert. Son bras passé par dessus son cou se couvrit d’une lame d’albâtre alors sortie de nulle part, ou plutôt, directement de la peau déchirée de la femme qui trancha d’un coup net la gorge de l’individu — alertant certes au passage son camarade quelques mètres plus loin, qui peut-être dans un éclair de génie, préféra tenter de fuir rejoindre d’autres sentinelles pour les prévenir.

L’enfant bâtarde de la brume ne s’entâcha pas plus de celui qu’elle venait d’abattre, laissant son corps tomber derrière elle alors que sa course macabre attrapa le fuyant dans sa quête de messager, étendant sa lame pour la faire à nouveau traverser la chair. Plongeant l’esprit du criminel dans l’évanescence éternelle, au même titre que son corps s’effondrant, inerte, contre un sol qu’il foulait avec vivacité quelques minutes plus tôt. Yoake sonna sans aucun doute le glas qui annonçait la mort imminente des habitants des Monts d’Or, sans même que ces derniers n’eurent le temps de comprendre réellement qui s’en prenait à leur cher repaire. Une représentation parfaite des rayons timides de l’aurore, annonçant l’arrivée de l’astre-roi.

Sans tarder, la course des deux étoiles allait devoir se poursuivre, aussi rapide que pouvait l’être la lumière.

⬩ ⬩ ⬩


Qu’était devenu son royaume ?

Un amas de corrompu, de vermine dont le sang noir se répandait jusque même les sources d’eaux qui nourrissent les seules végétations. Le monarque aux écailles, ne se battait pas seulement pour l’Éclipse et les volontés de son amie-partenaire, mais pour l’honneur de son royaume alors disparu. Retrouver cette gloire d’antan dans le regard des habitants, un nectar qu’il savourait sans en abuser, l’égo de la créature était haut, mais il était loin d’être un lâche.

Derrière lui se refermaient les rideaux d’un temple où fidèles s'agglutinaient, et devant lui se dessinait un spectacle qui toucha même son cœur d’écaille. Ses iris fendues se posèrent sur la figure d’une enfant à la chevelure d’or, alors assise devant une roche, pas même taillée, brute, couverte de quelques écritures ou dessins, indiscernable à cette distance.

La muraille dont il avait fait priorité passa seconde, car c’est aux portes de la maison des déités qu’il trouva sa première mission, directement liée à la mémoire de ceux qui sont morts. La petite fille ne flancha pas en voyant arriver l’animal, son regard ne se détourna pas de sa pierre alors déposée sans attache, soumise à la violence du moindre haboob désireux de balayer le Nome.

Est-ce que les Dieux ont des prénoms, eux aussi ?
Certains me nomment Mokushi.
C’est un bien terrible nom pour un Dieu. Mais c’est peut-être pour ça qu’on doit vous craindre.

Ainsi, l’enfant releva le regard vers le crocodile, sourire aux lèvres, comme si elle ne faisait pas fit de ce qui se trouvait en face d’elle : pas même un dieu, pas même un animal.

Je suis Kinshou, et ici, c’est ma maman, Kogane.

La petite pointa la pierre, et certainement ce qu’elle couvrait. Nul besoin de plus d’indication pour faire comprendre à la proto-divinité que la plupart des pierres de fortunes déposées marquaient l’endroit supposé de corps enterrés, certainement après l’épidémie qui avait ravagé le Nome.

J’essaie de dessiner sur chacune des pierres, pour que les esprits de nos morts, même s'ils n’ont pas de tombe super jolie, puissent quand même voir que l’on pense à eux.

Le regard de l’animal balaya l’endroit, assez vaste pour accueillir un mausolée – les pierres nacrées au sol témoignant certainement de l’existence de l’une de ces structures autrefois, mais aujourd’hui à l’état de vestige. La petite fille

Autrefois, l’on mettait les tombes dans des structures les protégeant des aléas extérieurs. Kinshou, tu m’autorises à utiliser chacune des pierres ici pour en faire un mausolée digne des rois, pour les âmes ?
Seulement si je peux dessiner sur les murs ensuite.
Tu en auras tout le loisir.

Mokushi intima à Kinshou de se reculer, et lia ses mains entre elles, témoignant de sa maîtrise du chakra – ou de la magie, comme aimera le dire l’enfant à la chevelure dorée. Les pierres d’albâtres se soulevèrent et s’assemblèrent entre elle dans une danse qui attira l’oeil des hommes de foi. Du sol, en prenant soin de ne pas profaner les emplacements de chacun des corps, s’élevèrent d’autres structures qui se solidifièrent et qui ensemble couvraient ce lieu. L'espace vert gagna un monument : le sol rugueux sous les pieds des convives se lissa et prit une couleur blanche, donnée par la pierre déjà présente, et deux piliers marquèrent l'entrée de l'office. L'amas de pierre forma une arche arrondie, dont l'entrée, comme une serrure, s'élevait pour laisser passer ceux voulant se recueillir.

Le monument s'était alors sculpté tout autour des tombes présentes, les protégeants du vent et leur offrant une sépulture digne. Digne des rois, comme il l'avait été auparavant. Le monarque observa son oeuvre, et pour terminer ce qu'il avait commencé, il pénétra dans le mausolée et poursuivit la danse entamée avec ses doigts plus tôt, utilisant les roches présentes pour créer des stèles pour chacune des tombes déjà présentes, réparant, et magnifiant ces dernières, sans pour autant effacer l'identité gravée. Et comme hommage, il laissa les pierres gravées de Kinshou se déposer sur chacune des tombes à laquelle elles appartenaient.

La petite accourut derrière le crocodile, observa l'intérieur du second temple, émerveillée. Devant elle se dressait des murs gigantesques et vierge de décoration : une volonté de Mokushi pour la laisser donner vie à cet endroit, selon ses coutumes, sa culture.



La structure naissante offrit un premier renouveau dans le paysage de ceux dont le mémorial même donnait l'aspect de misère. Ici s'érigeait une première fortune, et Mokushi en était le protecteur, et l'architecte. Évidemment, selon les volontés des hommes de foi, il érigea les stèles manquantes, les autels nécéssaire. Mais il aurait tout le loisir de s'occuper de décorer ce lieu plus tard, confiant dans l'enfant pour qu'elle lui rende hommage.

Maintenant les pas de l'animal devaient se tourner vers les réparations importantes à l'intégrité du Nome. Devant sa construction, quelques habitants vinrent guider la créature vers son prochain objectif.


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CONQUÊTE
Nihon
#4


Nihon
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


La dextérité irréelle de cette ombre aux cheveux albâtres marqua les iris violines de la Momie. Nihon savait que sa consœur, notamment au regard de sa sangle abdominale, de ses muscles tendus par l’effort et des nombreuses cicatrices qui émaillaient sa peau parfaite, pouvait dompter les difficultés les plus âpres. Jamais il ne se serait douté qu’elle provenait du giron de Kaguya Mun ; l’odeur saline de l’écume de mer, ferrée par les sens développés de l’Irbis, trouvait tout son sens. Que cachait, ab initio, l’identité prénommée Chaban ? Quel sombre secret portait la chair de Yoake ? Le Zénith était à mille lieues de cerner les épreuves qui tourmentaient la Martyr de la Junte.

Yoake…

La senestre du cocon anthracite s’enroula autour de son poignet, lui intimant, délicatement, d’arrêter sa course.

Je ne veux pas de ce futur pour toi.

Les iris violines, rémanence du Chakra obscur qui infusa son âme, s’arrêtèrent sur l'œil unique de sa consœur.

Je veux que notre Continent offre la sérénité.

Le shinobi relâcha son emprise.

Nihon se mura dans ses pensées quelques secondes. Il ne voulait pas de ça. Au diable les États autoritaires. Ces organes politiques, agrégeant les plus puissants clans du Continent, laissaient derrière eux des montagnes de cadavres où s’empilaient les corps d'enfants soldats. Dans une vie parallèle, sa seule amie figurerait dans le charnier, inerte, livide, sans âme, morte. Depuis son éveil récent aux arcanes toxiques de Masakazu, l’esprit du mercantiliste était victime de dissonance cognitive : il incarnait un nouveau personnage, loin de ce qu’il était jadis. Cette existence, bâtarde, quasi-hérésiarque, trouvait son fondement dans l’union forcée de son âme avec celle du Rubicond.

Nihon estimait Yoake. Plus encore, il tenait à elle. Elle était sa cliente, son émissaire, son associée, son amie, sa sœur. Cette proximité, il ne savait pas l'expliquer. Telle l’épée de Damoclès, elle lui tomba dessus et fractura sa conscience. Sa présence initia la grande aventure, connue désormais sous le nom de Réseau SBC, voire de Nisshoku. Et pour la première fois, l’ancienne crinière fauve quitta sa bulle égoïste : affronter ces quelques brigands, ôtant leur vie sans difficulté, le confronta à une pensée qui le terrifiait malgré lui. Un jour, il perdra son étoile polaire, cet horizon duquel émerge le soleil. Avant d’être Yoake, Chaban était ce canevas magistral qui permettait au Soleil d’émerger et d’imposer au monde ses rayons réconfortants.

Promets moi d’offrir un nouveau refuge aux tiens. Ne répète pas le passé.

Cette tirade était insensée : ils venaient tous les deux de dévorer la vie de quatre gardes. Pourtant, l’Aube pouvait le voir. Nihon voulait mettre fin au cycle infini de la Haine. Contradictoire, paradoxal… Profondément humain. Parfois, la Momie se laissait dévorer par les sirènes de l’ambition. Parfois, la vie et sa réalité amère le rattrapaient. L’Empire commercial ne pouvait aboutir qu’à une seule chose. Une idée candide, utopique… Une chimère : la Paix. Un Continent unifié sous une bannière unique, qui ne connaîtrait plus la faim, la guerre ou la douleur. Voilà le projet derrière le Nisshoku. L’embaumé secoua sa tête, il reprenait ses esprits. Certes, pour atteindre cette étape, le sang coulera. Aucune hésitation ne devait le limiter : les renégats seront exécutés pour trouble à la tranquillité publique.

Oublie ça j’ai des moments d’errance.

L’ego d’un homme - et plus particulièrement d’un animal - parlait pour lui. Montrer ses failles n’était pas une pratique courante pour un commerçant, encore moins pour un shinobi qui rêvait de conquêtes continentales.

Tu es passée devant cette faille dans la roche. J’ai une idée… Tu es bien meilleure que moi au corps à corps. Faisons ça rapidement. Pénètre la faille, je m’occupe de vous noyer sous les pires nuages de poison. Je m’occupe de t’apposer toutes sortes de juinjutsu. Tu auras l’avantage sur eux. De mon côté, je m’occupe de l’entrée. Personne ne sortira…

Nihon hésita quelques secondes, cette proposition était en totale contravention avec ses pensées. Il ne voulait pas risquer la vie de sa seule amie.

Fais attention à toi. Allez plonge.

L’entrave précédente fit son effet. L’empreinte des cinq phalanges de l’ancien adepte du Kugutsu se transforma en cinq glyphes cryptiques. Chacun de ces tatouages, indolores, offrait une immunité totale aux poisons du nouveau Dokueki. Il avait érigé cinq barrières pour la protéger de son mal. Lorsqu’il l'a vue pour la première fois, il ne pensait qu’à sa bourse. Les rencontres se répétèrent et la Farce se fraya un chemin derrière son masque de gel et de ryos. Elle porta le premier et dernier coup de cette camisole mercantiliste qui l’aveuglait. Nihon protégeait Yoake, non pas pour ce qu’elle pourrait lui apporter, mais pour ce qu’elle lui avait apporté : la lumière. Il n’existait qu’un seul mot qui cristallisait son existence “pré-Yoake”, et ce mot était l’Éclipse. Nisshoku était un hommage à leur rencontre.

Un jour…
Un jour, il lui révélera.
Pour l’instant...
Pour l'instant, le sang devait couler.

* * *

Un sourire fier déchira le faciès colérique du Chacal Embaumeur. Cette image, où enfants et miséreux plongeaient dans l’eau, ce fluide vital trop longtemps absent, générait une chaleur à l’intérieur de sa cage thoracique. Hanzo savait que cette réaction était due au fragment d’âme de Nihon. Jamais le belluaire n’aurait ressenti une telle réaction. La Bête passa sa patte sur sa poitrine, et chassa aussitôt l’idée de se satisfaire d’une solution si simple. Le Nom de la Palmeraie, futur joyau du Désert, comportait bien trop de failles.

Le vieil homme revint aux côtés de leur sauveur et s’enquit de sa personne. La douleur et le sang furent chassés. Contrairement à son alter ego, le Rubicond ne laisserait personne - pas même le Tenno - voir ses failles. Le belluaire se respectait bien trop pour offrir un pont vers ses émotions les plus intimes. L’ancien soldat de Chikamatsu lui apporta une outre d’eau et permit à la créature de se désaltérer. Évidemment, cette action tendait à battre en brèche le caractère pseudo-divin des idoles : le Shugyoku voulait faire comprendre à tout le monde qu’il n’était pas un Kami. Cette bienveillance ne descendait pas du ciel, mais des hommes. Le Nisshoku n’était pas une institution céleste, ni l’émissaire d’une entité tutélaire supérieure. Un collectif d’hommes et de femmes voulant le bien pour Yashi Chiku. Cette information suffisait, pour l’instant, au peuple du présent Nome.

Mène moi à votre Bibliothèque, vieil homme.

Le révolutionnaire s’exécuta et informa la gargouille cendrée de la situation sur place. L’intoxication de l’Oasis condamna le savoir du Nome. Jadis, la contrée était connue pour être l’antichambre d’un grand mage. Nombreux étaient les alchimistes à se rendre sur cette terre pour tenter d’entrer en contact avec le Sage au masque d’airain. Hélas, les premiers cadavres ne pouvaient être enterrés dans le sol : la maladie se propageait dans le sol - ils avaient essayé. Les sages proposèrent d’enfermer dans les entrailles de leur tour solitaire les cadavres.

Cependant, ceux-ci continuaient à y être empilés, et bientôt, les souffrants durent être placés en quarantaine. Ce constat amer entraîna l’implosion des quelques adeptes de l’alchimie : certains quittèrent la contrée pour la capitale du pays, d’autres décidèrent de rester, abandonnant leurs travaux pour jouer les infirmiers. Ils se jurèrent de chasser le fléau bubonique et, en attendant un tel triomphe, enterrèrent leur savoir sous le sable.

Hanzo arqua un sourcil.

Derrière lui, une communauté de miséreux, de gueux, de mendiants, de pauvres et d’orphelins suivait ses traces. La lente procession captivait les citoyens curieux. Tous cherchaient à comprendre pourquoi une petite minorité de personnes suivait… Une panthère. Les premières informations circulaient dans les quartiers proches. Un Chacal Embaumeur conjurait le mauvais sort sous les ordres directs d’une Momie bienveillante. Cette phrase n’avait absolument aucun sens. Pourtant, ils étaient forcés de constater le retour des reflets azuréens de l’Oasis, tout comme ils étaient témoins du clapotis de l’eau, dû aux enfants y nageant.

Peuple de cette palmeraie, barricadez les portes de votre Bibliothèque derrière moi et conviez vos sages. Le Nisshoku va transformer votre sanatorium. Que la paix soit sur vous.

L’Once s’imposait cet exil forcé. Enfermé à l’intérieur du Sanatorium vertical, le regard du félin pouvait croiser les corps alités de squelettes, de morts en pleine décomposition, de macchabés frais et d’empoisonnés qui gagneront bientôt la Vallée des Morts. Ce marasme charnel dégageait une puanteur infecte. Un mélange hideux d’effluves interdites. Les babines de la Panthère libéraient les canines du carnassier. L’empoisonneur responsable de cette micro-peste se confrontait à une coquille de taille : l’homme derrière le casse du siècle, celui qui défiait seul Ame et sa Banque Continentale.

Le Kuchiyose, quelques minutes plus tôt, laissa le poison du puits naturel pénétrer sa peau et tenter de le consumer de l’intérieur. Hélas, le poison ne put conclure son entreprise : le nouvel adepte du Modoku, mimant son invocateur, réussit à synthétiser un antidote efficace. Cette étape serait des plus simples. Il lui suffisait de composer une série interminable de signes zodiacaux pour incanter une toute nouvelle de son cru.

猛毒の術・毒竜の行列
MŌDOKU NO JUTSU : DOKURYŪ NO GYŌRETSU

Technique du Poison — Parade des Dragons Empoisonnés

Nisshoku : Eveil Ezzq

L’adepte du Ninjutsu déploya plusieurs têtes de dragon constituées exclusivement de poison, répliquant les propriétés de l’antidote. La technique, alimentée en continu, donnait naissance à de nouvelles têtes toutes les minutes. Cette action, quasi mortelle dans d’autres circonstances, avait le bénéfice cette fois-ci de fortifier la vie. Le belluaire tendit ses deux bras devant lui, parallèles au sol. Les paumes ouvertes, les phalanges tendues, il referma son poing. Aussitôt, les limiers géants se jetèrent sur le rez-de-chaussée de la tour. Les gueules béantes de ce Yamata no Orochi dévorèrent l’espace, noyant - littéralement - la bibliothèque. Aucun mètre carré n’échappa à la bête multicéphale.

Hanzo éleva les deux poings en direction du plafond, intimant à ses créations de remonter, étage après étage, toutes les salles de la bibliothèque-cimetière-sanatorium. Les fenêtres explosèrent sous les ruées infernales de ces serpents de poison liquide. Exterminer le mal de la Bibliothèque ne suffisait pas. Il fallait faire plus. Il fallait éradiquer le mal à la racine. Les hydres s’échappèrent de la tour solitaire du Nome pour gagner les cieux. Ce déferlement de plusieurs créatures violines pouvait être visible par tous les habitants du Nome. Hanzo conclut cette action, qui pouvait se décomposer en plusieurs techniques, en fermant ses paumes l’une contre l’autre. Sous la toile céruléenne, au-dessus de centaines de paysans affligés par les récoltes contaminées, les créatures draconiques explosèrent à tour de rôle, libérant une pluie diluvienne sur le Nome. Ainsi, toutes les chaumières de terre cuite connaîtront le renouveau.

Épuisé, la bête écrasa son genou contre le sol. Dextre contre le sol, senestre contre sa cuisse, il souffla un bon coup. Le poison se nourrissait des toxines tel l’ours butinant une ruche mielleuse. Un énième travail accompli ; une énième réussite pour l’Eclipse. Hanzo explosa les portes scellées. Le peuple de la Palmeraie n’aura plus besoin de troquer l’encre du savoir pour offrir une sépulture digne à leurs aïeux.

Enterrez les dignement.

Face au prédateur, plusieurs dizaines de sages aux toges tachées de sang venaient d’apparaître. Ils répondirent présent à l’appel de leurs concitoyens et voulaient, à leur tour, découvrir l’entité apportant autant de bonheur à leur cité. Des dizaines de papyrus, les plus importants, avaient été sortis de terre, enterrés il y a des années. Le plus important d’entre eux, un exemplaire du Shiniku no Yuuwaku (屍肉の誘惑, les tentations de la chair morte) du célèbre Chinoike Enma, était dans un état proche de la perfection. Ce trésor du passé avait été conservé précieusement, en dépit des afflictions du temps. Bientôt, le peuple allait redécouvrir de nombreuses œuvres et légendes disparues. L’une d’entre elles contait la présence d’un sorcier dans le désert blanc de Kaze. Un génie capable de répondre à toutes les doléances, en échange d’une fiole de sang et d’un tribut unique en son genre…

10 travaux de Nisshoku 40/100:


#5
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Kaguya Reimu
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Nisshoku : éveil


CONQUÊTE #1


Voilà la première fois que Sahen offrit à Nihon en spectacle son pouvoir. Elle maîtrisait le chakra oui, mais avait surtout la compétence unique au clan de l’eau, celle de manipuler ses os. Et elle n’était pas dupe, Nihon allait certainement reconnaître ce style de combat si particulier, peut-être n’y ferait-il pas attention, car après tout, combien de Kaguya errent sur le Continent ? Peut-être y porterait-il un intérêt ? Sahen ne pouvait le définir, son esprit était jusqu’alors orienté sur la mission qui les animait.

Mais une étreinte s’empara de sa chair, se voulant réconfortante, unique. Une voix lui intima une pensée profonde, aux ambitions de paix, de calme. Et un regard la figea sur place. La Kaguya fit pivoter son corps pour faire face, le temps de cet instant, à son ami, faisant se mouvoir sa main pour lui rendre cette étreinte frêle, presque inconsciemment.

La Brume Sanglante. Dès l’enfance, l’air que respirait Kaguya Reimu était embaumé de sang, de la putréfaction de ceux qui n’avaient pas réussi à prouver leur puissance face aux brutes assoiffées de pouvoir. Jamais personne n’avait remis en question ses actes, ses faits et gestes, cette éducation sanglante, sa cruauté, celle qu’on lui enseignait comme étant la seule source de puissance, de respect. Elle comme son frère, c’était dès le berceau que la vie avait décidé de leur offrir un destin funeste et baigné dans la terreur et la mort.

Même si toute sa courte vie, Sahen s’était persuadée qu’il s’agissait là du seul et unique moyen.

Pourtant, elle n’avait pas révélé à son ami qui elle était, alors même qu’elle lui faisait assez confiance pour lui révéler ses compétences. La crainte qu’il sache et en soit profondément déçu l’habitait, au fond d’elle, sans qu’elle ne puisse contrôler cette idée.  Jusqu’à lors, pour qui comptait-elle vraiment ? Uhen, certainement, l’enfant n’avait pas plus de chance qu’elle, et ils s’aimaient comme des frères et sœurs tout en poursuivant l’horrible dessein tracés pour eux, sans même broncher. Avait-elle seulement un jour été considérée par celle qu’elle nomme Père ? Ou n’était-elle finalement qu’un outil, d’une ambition dévorante qui n’était même pas la sienne.

Sa propre naissance n’avait pas de sens, pas d’identité propre. Une pâle copie d’un autre, formée pour détruire et accomplir les ambitions d’un homme.

Il n’y a qu’aux yeux de l’homme à la crinière d’or qu’elle avait, un jour, était considérée autrement. Comme une âme méritant la liberté, comme quelqu’un méritant une poupée à son effigie, quelqu’un méritant confiance pour un projet. Et il n’y avait que pour lui, qu’elle avait décidé d’ouvrir son cœur, d’en faire autre chose qu’un organe pulsant dans sa poitrine, d’en faire autre chose qu’un assoiffé de sang, de mort. Le long silence régnant était une torture, figée dans le temps, l’immaculée tachée de sang se retrouvait seule avec elle même, ayant perdu l’étreinte sur sa main pour lui offrir cette chaleur tant appréciée.

Mais son œil unique, lui, toisa l’embaumé. Toisa ce regard qui l’avait tant regardé, derniers vestiges d’un temps qui n’était plus. Ce regard qui ne l’a jamais jugé, jamais méprise. Un regard qui l’a toujours considéré comme ce qu’elle avait toujours rêvé d’être.

Comme une humaine.

Peut-être étais-ce pour ça que Sahen appréciait Nihon. Qu’elle avait poursuivi son chemin dans sa voie, tenu sa promesse et s’était offert un nouveau baptême. Car elle aussi, tenait à lui. Car l’imaginer périr sur ce rivage l’aurait certainement plongé dans une profonde tristesse sans qu’elle ne puisse en comprendre la véritable cause. La Brume Sanglante n’avait jamais pu offrir à Sahen l’amour d’une famille, d’un frère ou d’une soeur, et si Uhen représentait là un unique lien familial, il n’avait jamais été aussi pur et si éloigné des ambitions machiavéliques d’un homme.

Comment pouvait-elle prétendre apporter la sérénité auprès de Nihon, tout en poursuivant son ambition de conquête sanglante d’un Continent ?

Les phalanges de la femme craquèrent lorsqu’elle referma son poing. Elle y glissa une oeillade, observant sa main et son bras où le sang d’un homme coulait encore, dont la chaleur de son hémoglobine, dernière source de vie, brûlait encore sa peau.

Jamais le sang et la mort n’avaient autant paru aussi épouvantables aux yeux de Sahen.
Jamais elle n’avait considéré le fruit de sa chair comme une si terrible arme.
Jamais Sahen n’avait osé observer son reflet, comme si depuis toujours son esprit savait avec certitude qu’elle ne supporterait pas la vérité.

Son estomac se noua, presque tenté d’en libérer le contenu, comme quiconque face à quatre cadavre s'enchaînant, dans des effusions de sang.

Nihon…

Fébrile, elle prononça son nom, devant une telle demande. Si son visage hochait presque naturellement pour une promesse, que son regard trahissait cette réponse, sa gorge ne put en porter les mots, et son esprit la tourmenta à nouveau. Si seulement… S’élevait-elle en martyr ? Ou comprenait-elle qu’il ne s’agissait là qu’une sombre réalité qu’elle ne pouvait affronter ? L’enfant au fond d’elle, celle dont les larmes couvraient le sol des bâtiments de la Junte, face à des hommes dont l’esprit détruit d’une enfant n’avait aucune importance.

Les voix m’ont toujours dit que je n’étais rien.

Sahen détourne le regard, l’enfant soldat n’avait jamais fait face à ces tourments qui hantaient son esprit. Les fantômes la détruisait, elle toute entière, et qu’importe les protections qu’elle tentera de se forger, les cocons sous les couvertures diverses, les voix triomphent toujours, la prennent, la déchirent et ne la laissent que vide. Arrachant le moindre espoir d’une vie normale, d’une identité propre. Son unique œil tremblait, Nihon pouvait le remarquer. La lacérant de peur, d’une terrible peur d’entendre à nouveau ces voix.

Mais avec toi, elles se taisent. Peut-être est-ce là, le début de la sérénité dont le Continent a besoin.

Et soudain, un retour à la réalité.
Un brusque arrêt dans cet instant aux atours irréels.

Sahen expulsa de ses bronches un long souffle. Le contexte ne permettait pas tant de divagation, il les enfermait dans une mission et ne pouvait leur offrir cet instant. Alors elle fit face à la terrible réalité, écoutant le plan macabre qu’exposait son tendre ami, acquiesçant, car il fallait de toute façon aller au bout de cette mission, quatre étaient morts, ils n’allaient pas abandonner ainsi.

Finissons en, que tout cela ne soit qu’un mauvais souvenir.

Lorsque son corps fut couvert des marques protectrices, alors le destin de ceux dont l’attention avait été distraite était scellé. Car en pénétrant au sein de cet endroit, c’était dans l’ombre du poison qu’allait occire la lame osseuse à laquelle ils ne pouvaient s’attendre. Même si cette idée la tiraillait au fond d’elle, son corps était le témoin de la monstruosité dont elle était l’enfant : les os déchirait sa propre peau pour s’emparer de celles des brigands dont l’air avait été pollué, dont la peau avait été fondue, brûlée par ces nuages dont elle ne pouvait pas sentir les conséquences. Pourtant, elle devenait à nouveau ce monstre aux yeux de ceux qui ne la connaissaient pas.


⬩ ⬩ ⬩


Le Bâtisseur quittait l’enceinte spirituelle du Nome, ses pas s’engagèrent vers les espaces dédiés normalement à l’accueil d’une famille, un cocon réconfortant. Mais qui n’en avait absolument pas l’air. Les murs infestés tombaient presque au moindre geste brusque, menaçant la vie de ceux qui dormaient pas si paisiblement sous ces toits dont les structures peinent à faire tenir la fine toile qui les protège du sable. Il fallait presque croire que leurs croyances païennes avait attiré un courroux, pour tant de malheur. La corruption rongeait chaque partie de ce Nome, pourtant les deux astres avaient été clairs : il fallait aider, sauver, et être aimé.

Pour autant, et le félin l’avait bien fait comprendre, ils n’étaient pas ici de véritable dieux, et c’était au Nisshoku que revenait la gloire, à la vie humaine que toute cette entreprise revenait, l’esprit de deux individus. Ça, Mokushi le savait, et le répandait lui aussi au sein des communautés qu’il croisait et le vénérait. L’animal n’était pas prêt à accepter à nouveau tant de louanges, car un bon roi est un roi humble. Et ses yeux, contemplait ainsi ces maisons, qui en venaient presque à envier Hametsu.

Des mères sacrifiaient leurs couches pour protéger de tout leur corps leurs bébés, quitte à offrir leurs corps aux aléas du temps pour ne serait-ce que donner un peu de chaleur à ces enfants. Mokushi se rendait bien compte de ce qui avait causé tout ce désastre, car ici, ni l'eau, ni le vent ne pouvait réellement être responsable de tant de chaos. Car la toux régnait, et l'eau corrompue avait déjà parcouru les foyers de tous ces habitants : alors qui allait entretenir ces maisons lorsqu'elles tombaient en ruine ? La fatigue s'emparaient de ceux dont la force physique rivalisait autrefois avec Mokushi.

Dans ces rues, Mokushi ne trouva que des enfants, des adolescents, errants car leurs parents étaient mourant, s'ils n'étaient pas déjà morts. Sans aucune ambition, car ils pensaient mourir eux aussi, car tel était le destin, une malédiction les touchait. Pourtant, lorsqu'ils virent la figure de Mokushi, il apparaissait comme cette lumière qu'il voulait incarner au nom de l'Éclipse : celle de l'espoir.

Aujourd'hui, l'Éclipse était venue apaiser les maux de ce Nome. La maladie n'avait plus vocation à régner, et ces maisons méritaient un véritable remaniement.

L’animal progressa, et choisit un endroit central, pour obtenir une vue d’ensemble sur les logements de ce quartier précis, et, car sa mission n’avait rien de bien difficile pour lui, le crocodile se devait de se mettre au travail, acceptant et invitant même volontiers tout volontaire à l’aider. Car le crocodile bâtisseur était puissant, mais l’entraide humaine surpassait ses pouvoirs : lorsque ses doigts dansaient pour reconstruire les murs effondrés, les petites mains s’empressaient d’en récolter les débris, de débarrasser les routes. Lorsque le toit reprenait doucement forme, elles rattachaient les tissus épais servant de protection aux tempêtes de sable.

Le crocodile offrit de nouvelles décorations, une nouvelle forme à ce quartier dont chacune des maisons avait perdu son intimité.



Il n'avait eu besoin de ne prononcer aucun mots. Car chacun savait qu'il fallait se serrer les coudes dans une situation misérable, et que ceux parlant au nom de l'Éclipse n'étaient pas là pour rassurer et offrir de belles paroles. Car Hanzo comme Mokushi, s'étaient directement attelés à la tâche : l'un purifiant, soignant, l'autre honorant, réparant. Le crocodile, s'il avait cru un jour être à nouveau le héros du peuple qu'il dirigeait un jour : si seulement son titre avait un véritable sens, dans un pays libéré du joug d'un Empire. Mais Mokushi n'en faisait pas fit, comme ces braves gens n'avaient aucune conscience dans l'idée d'une foi prioritaire dans ce continent, prioritaire en la croyance des animaux divins.

Accompagné de cette fine équipe, jeunes de tout âge et tout sexe, ces adolescents, enfants et jeunes adultes dont la santé avait été épargnés, Mokushi poursuivit son ouvrage dans le reste de ce quartier, pour en faire un véritable hameau de vie, se concentrant sur chacune des maisons qui nécessitait d'être reconstruite, sans aucune distinction.

Mais même si les travaux étaient avancés, et que le quartier regagnait un nouveau souffle. Renaissait. Mokushi savait pertinemment que tout cela n'était pas fini, mais que petit-à-petit, le peuple du Nome gagnait en confiance, et surtout, s'investissait, regagnait espoir en rejoignant les figures totémiques pour les aider dans leurs quêtes.

10 travaux de Nisshoku : 50%:



CONQUÊTE
Nihon
#5


Nihon
Nihon
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


Avant son ultime saut, le Zénith se devait d'enlacer de ses rayons réconfortants l'Aube.

Chaban, Yoake… Peu importe le nom que tu prends. Tu comptes beaucoup pour moi.

Un sourire brise le cocon anthracite.

Tu es bien plus que ce que tu penses être, Yoake. Ne cède pas aux sirènes du discrédit.

Cette ultime parole réconfortante fut lâchée alors que le monstre d'os plongea dans la faille.

Les phalanges de la Momie se joignirent pour former une prison de dix doigts. Le signe zodiacal du serpent incanta permit d'activer le glyphe tatoué sur le poignet de Nihon. La détonation sonore précéda la libération d'un imposant parchemin. La senestre armée de l'ancien marionnettiste plongea dans les rivières de papier pour reposer le Kusarigama et son poison dévoreur d'hommes.

L'apparition des kanji protecteurs, sur le derme de la Kaguya, allait prendre tout son sens. La main unique du mercantiliste plongea dans sa besace Shinobi pour en sortir quatre senbons. Sans attendre de récupérer les quatre dagues longilignes, les membres inférieurs du Tenno s'élancèrent en hâte vers le sommet de la fourmilière. Les armes de jet s'intercalèrent dans les quatre interstices de sa main.

Dans son ascension, une première sentinelle apparut. Hélas, elle n'eut le luxe de comprendre ce qui se passait qu'une lame de fer passa sur sa gorge chaude. La seconde, à ses côtés, vit une monstruosité aux bandages gris ôter la vie de son camarade de brigandage et abattit sa lance en direction de son crâne. Les quatre senbons, formant des griffes, encaissèrent le choc ; le corps de la Momie se servit du balancier pour projeter la lame dans les airs et profita de ses quelques secondes gagnées pour fondre sur cette nouvelle proie.

Les dents de fer, recouvertes de cruor, lacérèrent l'intérieur du quadriceps droit du brigand, griffèrent ses muscles obliques opposés et terminèrent leur course dans les globes oculaires de l'aigrefin. Une mort rapide, voilà ce que pouvait offrir Nihon pour les déviants dont l'esprit vicié n'étaient d'autres que des obstacles, voire des poisons pour son Empire. La voie était libre, ce qui lui permit de bondir à de nombreuses reprises sur les dents rocheuses qui s'arrachaient du python et formaient des plateformes.

Au sommet, le regard du récent shinobi cernait l'horizon. De sa position, il pouvait voir le flux des marchands et des marchandises qui se dirigeaient vers le Mur de l'Aurore, il apercevait le Nome de la Palmeraie et sa pluie de poison et il était en mesure de voir tous les gardes extérieurs. L'Empoisonneur devait ôter la vie, au plus vite, de tous ses voyous qui élevaient la barbarie au-delà de l'ordre. Il infusa les senbons de son arcane secrète et balança, dans un mouvement qui se divisa en quatre actions, ses jalons. Chacun d'eux contenait une fraction d'un tout plus important, une barrière. Un cercueil de ténèbres aux reflets violines enferma la montagne. Si une personne s'y trouvait, alors elle respirerait de l'air empoisonné.

Un smog empoisonné s'échappa des bordures du cube hermétique pour enfermer le territoire balisé. Le poison s'attaquait à toute matière organique : animaux, végétaux et humains voyaient leur peau être attaquée par les agents bactériens charriés par l'air. La brume épaisse commença à se répandre dans les nombreuses failles de cette cité des voleurs. Quatre kunai, chargés du même maléfice, transformèrent la barrière en octogone, puis quatre shuriken en dodécagone, et ce ballet d'armes de jet cessa lorsque le cercueil devint un icosagone. Autrement dit, cinq maléfices venaient d'être superposés de sorte à rendre le gaz mortel.

* * *

Le voile de la guérison se répandait dans les artères de Yashi Chiku. Dorénavant, les gueux et les miséreux devaient être armés pour combattre au mieux cette nouvelle vie. L'apparition de Nisshoku sonnait comme une seconde chance, et de toute évidence, aucun citoyen ne souhaitait perdurer sur le sentier de l'oppression, voire de la servilité.

La pénultième épreuve de Hanzo s'offrait à lui. L'adepte des conflits, des traques et des primes se confrontait à une mission digne d'un Nurarihyon. Pour servir les desseins économiques de Nihon, le Kuchiyose était chargé de transformer le petit Nome en un rubis dont la beauté irradiait même à travers des haboobs. Une idée heurta le coin de ses pensées : les deux cofondateurs s'enorgueillissaient de leur apparat luxueux. Le Chacal Embaumeur offrirait cette connaissance à la plèbe.

Comme de nombreux Nomes dans le simili-désert de la Céramique, chaque cité-contrée était, en théorie, autosuffisante. Le quartier des marchands, traditionnellement appelé Souk, agrégeait les marchands itinérants, les forgerons, les tisserands, les teinturiers et bien d'autres prestataires de service. La Palmeraie bénéficiait de plusieurs quartiers séparés, offrant davantage d'espace à l'artisanat, sans pour autant briser les maillons de l'autonomie.

Le vieil homme s'avançait vers une haute et large cuve en pierre, à moitié enterrée dans le sol. Ici, les teinturiers trempaient les vêtements afin de leur offrir la coloration attendue. Ces marmites imposantes constellaient le quartier des tisserands. L'irbis, mains jointes au niveau de ses lombaires, fit le tour du quartier une première fois, après avoir intimé à la foule grouillante de l'attendre. Une phrase l'obsédait : comment reproduire le Pourpre de Tyr.

Cette teinture rouge violacée, dotée d'une exceptionnelle solidité, était extrêmement coûteuse à produire. Les peuples du Continent nommaient cette coloration le pourpre impérial, voire le pourpre royal : seuls les plus fortunés pouvaient se permettre d'obtenir des toiles de cette couleur. Une quantité phénoménale de murex trunculus, nucella lapillus, helix ianthina et murex brandaris était nécessaire pour obtenir ne serait-ce que quelques grammes de poudre colorante.

Cette problématique pouvait être court-circuitée par l'usage du Chakra, et plus précisément du Mōdoku. Nihon réussit, plus tôt, à créer un poison attaquant le textile. Grâce à ce procédé détourné, il colora les deux merveilleux vêtements que le Zénith et l'Aube portaient. Cette formule, la Panthère des Sables la connaissait. A dire vrai, elle participa à équilibrer la concoction grâce à ses compétences en Ninjutsu. Avant de pénétrer la tannerie et d'apercevoir l'aquarelle aux dizaines de bains colorés, un problème le taraudait, celui de la gestion du pourpre par des non éveillés aux arcanes Dokueki. La disposition unique des bains chassait cette interrogation. Une perle de poison quitta la griffe noire de l'Once, une seule goutte suffisait pour chaque pot en terre cuite.

Je vous offre le Pourpre imp-… Le Pourpre de Yashi Chiku, que je nomme le violet éclipse. Trempez vos tissus dans ces bains, ils ressortiront avec la couleur des rois. Ces gouttes de Chakra sont inoffensives, elles dévorent uniquement la couleur du textile. Maintenez toujours un liquide dans vos bassines et la couleur perdurera même après ma mort.

10 travaux de Nisshoku 60/100:


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CONQUÊTE #1



Toi aussi tu comptes beaucoup pour moi, Nihon.

La femme laissa un sourire caresser son propre visage, digne d’une sincérité propre à son véritable elle.

La sensation agréable des rayons du Soleil sur sa peau nourrissaient son ambition, et elle devait de préserver cette prunelle de toute ses forces, pour ne jamais laisser l'ombre prendre le dessus sur la lumière, même si cela impliquait de réduire à néant la vie d'individus.

Au cœur de la pyramide, Sahen se rappela de la signification derrière ces dernières. En dehors d’être des structures énigmatiques et dignes d’un génie architectural, elles étaient surtout dédiées aux morts, à être la dernière demeure d’individus. Mais habituellement, il s’agissait de roi que l’on enfermait, une fois trépassés, et non pas de bandits dont la morale n’égalait pas même celle du diable. Ainsi, elle pesta, leur sépulture n’était pas digne d’eux, mais ils ne méritaient pas pour autant d’en avoir une véritable : la mort les attendait, comme punition pour chaque horreur causée, provoquée. Peut-être qu’ils n’avaient jamais tués autre chose qu’un animal sauvage, mais leurs actes de pillage avaient provoqué indirectement, le malheur de pauvres gens, dont l’innocence était entachée du sang de leurs martyrs.

Sahen, elle, s’entachait du sang des barbares. Du sang dont la couleur virait au violin, au noir, avant de disparaître, effet secondaire d’un poison puissant dont son ami était à l’origine, mais elle n’avait pas de concentration à accorder sur les corps qu’elle tranchait. Seul un pouvait attirer son attention, celui dont la protection était assurée par des sbires depuis le début : mais aucun ici n’était prêt à affronter les adeptes du chakra, ils accomplissaient des méfaits envers ceux qui n’ont pour défense que des faibles murailles. Mais Sahen, s’entachait aussi de son propre sang, sans broncher, elle ne pouvait cependant pas prendre garde aux coups désespérés de ceux dont la mort toquait à leur porte ; les corps tombant restaient armés, et les lames tranchaient avant de se dissoudre. Elle sentit une lame déchirer son bras en longueur, lui offrant une entaille caractéristique et laissant son sang fouler le sol. Pour autant, il ne s’agissait pas là d’une blessure assez significative pour l’empêcher de poursuivre son dessein, mais peut-être était-ce là une cicatrice qu’elle porterait pour se souvenir de ce dernier excès de violence ?

Celui dont les atours et les armes témoignaient de son rang était, par un heureux hasard, le dernier à résister aux nuages empoisonnées, tenace face à la mort, sa toux témoignait de sa douleur, du trépas presque imminent provoqué par le gaz qui avait subit un changement soudain, et Sahen était là pour l’apaiser. Le coup fut net. L’épée osseuse qu’elle tenait, issue de sa propre chair, trancha le cou de l’homme pour lui déloger la tête des épaules, et la faire rouler contre le sol, dans un bruit particulièrement cinglant. Puis, plus aucun son ne fit apparition, Sahen laissa le corps du chef des bandits s’effondrer sur lui-même, se rigidifier, quand sa main à elle s’empara de la tête du chef, caractéristique.

Elle son existence demeurait la preuve tangible de leur contribution, car le cercueil allait devoir faire sans aucun corps pour résider dans ses entrailles froides, dévorés par le poison pour ne laisser aucune trace.

Sahen se libéra de la pyramide, elle rejoignit son ami, la tête d’un homme dont le sang continuait de s’écouler lentement accroché à sa ceinture, avec une certaine horreur. Un tombeau bien digne pour ce genre d'individu. Pensa-t-elle, avec une pointe de sarcasme dans son esprit. Elle n'avait plus rien à faire ici, l'ultime vestige de chair de cet endroit pendait à sa ceinture comme un trophée qu'elle n'osait pas regarder.

⬩ ⬩ ⬩


L’agitation. Mokushi la sentait se rapprocher, peut-être que la présence de sauveur pour ce Nome avait fait parler, mais le crocodile n’en avait rien à faire. Car pour lui, l’objectif devait être atteint, même si une quelconque autorité prétendait les arrêter, ou lutter contre leur présence envahissante, compatissante pour ce pauvre peuple. L’architecte poursuit son chemin au sein des ruelles arrangées par ses soins, ayant pu redonner le sourire aux enfants errants, qui en quête d’amusement s’étaient décidés à le suivre, pour donner un sens à leur existence jusqu’à lors consacrée à la peine et à la misère. Le Nord du Nome n’était pas épargné non plus, la plupart des lieux de résidence étaient en proie à un terrible mal, et nul n’avait jamais essayé d’y remédier avant, faute de moyen.

Petit à petit, la vie regagnait le Nome, les habitants encore en forme coopérait, d’autres préparaient certainement des remerciements pour les deux animaux, Mokushi n’avait pas prêté grande attention à chaque conversation, mais était accueilli favorablement lorsqu'il croisait des regards. Cependant, ses oreilles sifflèrent alors qu’il entendait les bribes d’une conversation entre deux garçons, des adolescents approchant de l’âge adulte. Assis sur la terre cuite qui servaient de sol à une demeure en piteux état, les deux adolescents se penchaient sur du parchemin étalé sur le sol, le rouleau manquait presque d’arriver à terme, stoppé par les marches de terre d’une entrée. Le fusain à la main, l’un dessinait quelque chose, et l’autre pointait du doigt erreur et le conseillait.

Regarde ces arches, tu penses qu’il pourrait faire ça ?
Bien sûr qu’il peut ! J’aimerais tellement savoir faire ça aussi, on ferait des grandes et belles maisons pour Maman.
Hop, hop, hop, et voici des escaliers !

Le crocodile se fit discret, son visage marqua un sourire - un sourire sur la gueule d’un crocodile, avec un peu d’imagination. Absorbé par leurs dessins, les garçons ne le remarquaient pas tout de suite, laissant tout le loisir à Mokushi d’observer ce que faisaient ces deux garçons, contemplant des plans architecturaux divers. Vraisemblablement, ces deux enfants avaient un certain talent pour le dessin, et une inspiration débordante pour aider dans la reconstruction de leur Nome.



Mokushi observa attentivement les dessins avant de se révéler, laissant sa voix éclairer l’esprit du jeune dessinateur.

Une demeure telle pourrait accueillir une dizaine d’individu, deux ou trois familles, sans manquer de place.

D’un sursaut, il manqua de briser sa plume, mais se rattrapa. Il tourne son regard étonné vers le crocodile, tremblant, tandis que son frère tenta de cacher les dessins, mais il était trop tard. Mokushi leur offrit un sourire, un rire puis une tape sur le crâne.

M’sieur le Crocodile, je.. on ne s’attendait pas.. MAIS ! On s’est dit.. Enfin, on… voulait vous aider et… regardez, on pensait faire des maisons comme ça, parce que… c’est joli et..
Ça permet d’optimiser l’espace et d’en faire un lieu de vie agréable. Si vous m’y autorisez, je peux tenter de remanier ces bâtisses pour en faire des demeures plus spacieuses, basés sur vos plans.
Oui, oui… évidemment que vous pouvez, c’est….
Je suis à votre écoute.

Les garçons se relevèrent, sonné mais prêt à aider le crocodile dans son plan de reconstruction. Et après quelques minutes de discussion, d’avis et d’ajout pour perfectionner les plans, la pratique se devait d’être mise en place. À l'unisson, Mokushi élevait la terre pour la moduler, en faire des formes précises et détaillées sous les conseils des deux adolescents dont l’esprit de génie semblait plaire à l’architecte : ils avaient de bonnes idées. Reformer les murs des maisons déjà existantes, fusionner certaines de ces dernières pour agrandir l’espace, en faire des demeures spacieuses pouvant accueillir et faire cohabiter de nombreuses familles sans que l’espace privé de chacun ne soit violé constamment.

L’optimisation de l’espace permettait aussi à Mokushi de faire attention à ses ressources : chaque demeure possédait une forme de patio pour à la fois récupérer les rares gouttes de pluies, mais aussi pour éviter les sur-couches de sable sur les toits en cas de tempêtes. Les cloisons étaient protégées pour éviter de laisser passer le vent, tout comme les tissus colorés ornaient les toits, pour ne pas transformer ces bâtisses en four pour ses habitants.

Pour ce qui est de la décoration, Mokushi laissa tout le loisir aux garçons d’en décider de l’aspect, des couleurs, des meubles qu’ils avaient à leur disposition, tout en se présentant pour créer des structures si besoin. Le Nome gagnait dans ces travaux architecturaux, une toute nouvelle identité tout en préservant la culture à laquelle les habitants étaient tant attachés : les arches courbées, les symboles en tout genre, Mokushi respectait, et montrait au peuple qu’il connaissait cette culture dont il était originaire, par delà toute appartenance nationale, c’était ici la culture qui primait et non pas l’identité du dirigeant en place.

Exarchat ou Empire, les peuples du Nome ne peuvent que subir les restrictions économiques, sociales et politiques, mais ne se formateront jamais pour devenir ceux qu’ils ne sont pas.

10 travaux de Nisshoku : 70%:



CONQUÊTE
Nihon
#6


Nihon
Nihon
Mort
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Nisshoku : Eveil
Conquête #1


Les cinq cercueils de Chakra vitrifiaient la zone. Les vapeurs empoisonnées, une technique interdite du Clan Dokueki, ne laissaient aucune chance à la matière organique. Les millions de microparticules charriées par le vent dévoraient les plantes, les animaux et les humains. Le promontoire, cette pointe de terre s'avançant en saillie dans la mer de sable, se transformait en une dune psychopompe. Aucune vie, à l’exception des Porteurs de l’Éclipse, ne quittait le cocon noir aux reflets violines. Dos à eux, l’icosagone explosait en milliers de particules de Chakra s’évanouissant dans la Nature. Les propriétés protéiformes du poison permettaient au Maître Empoisonneur d’effacer toute trace de leurs exactions - ce qui était, en soi, une preuve de leur passage.

Rentrons Yoake. Apportons la Paix au Nome.

* * *

La pluie salvatrice terminait de neutraliser le poison qui avait condamné l’Oasis. Toute la ville avait été témoin de cette technique de grande ampleur, qui avait consommé une bonne partie des réserves du belluaire. Après le don du violet éclipse aux tanneurs de la cité-contrée, une dernière étape retenait l’Irbis en ces lieux : le quartier des senteurs. De mémoire d’homme, il n’existait aucune cité ayant les capacités de production du pourpre impérial. En outre, la filiale Dokueki de Tetsu no Kuni était davantage intéressée par le lobbying pharmaceutique et l’industrialisation de pilules de combat que par l’artisanat et la création de teintures. Pour l’heure, la Palmeraie profiterait de ses bassins alchimiques pour relancer son économie et devenir, à terme, un phare dans le désert.

Hélas, sans connaissances affûtées, les artisans du Nome se retrouveraient dépassés par les capitaines d’industrie. Le pouce de l’Once massait sa tempe. Il devait réfléchir à une façon de transformer ces bédouins miséreux en requins. Ce n’était pas une tâche aisée, surtout avec les outils à leur disposition. Un éclair de génie zébra la toile de ses pensées. Le Tenno avait obtenu, des semaines plus tôt, un important prêt financier en échange d’une participation dans un projet d’envergure continentale : les centres de commerce mondiaux. L’ancien Nurarihyon avait confié à son double qu’il aspirait à bâtir la première filiale, la TSBC, aux alentours du Souk centenaire, en périphérie de Kusa. Un rictus se dessina dans l’embouchure de ses lèvres ; Hanzo prendrait le contrôle du projet économique.

Le Rubicond pénétra le quartier des senteurs et la stupeur le saisit - la surprise était une réaction si rare pour le chasseur de primes aux mille têtes. Toutes les ruelles du quartier étaient envahies par la population du Nome. Le Rubicond était un centre d’intérêt intense : après ses dragons curatifs devenant une pluie bienfaitrice, tous les habitants de la Palmeraie souhaitaient rencontrer le Chacal Embaumeur. Cet état de fait permettait à Mokushi de se rendre dans le Souk vidé d’âmes et d’opérer sur la muraille sans craindre une quelconque gêne.

Bien. Je vois que tout le monde est sur la même longueur d’onde.

L’ancien Capitaine-Corsaire n’eut pas à jouer des coudes. Hommes, femmes, enfants et vieillards le laissèrent déambuler jusqu’à la place centrale du quartier. Toute la cité s’était arrêtée pour l’écouter. Certaines mains se baladaient sur ses épaules et ses bras ; les miséreux souhaitaient toucher le Chacal Embaumeur.

Je suis Hanzo du Nisshoku.

Yashi Chiku… Désormais, nous veillerons sur vous.

Nous installons notre premier Sekai Bōeki Chūshin sur vos terres et vous profiterez de tous les avantages inhérents à cette institution.

Yashi Chiku sera le phare de l’économie continentale…

... La première étape des Routes de la Soie.

Pour ce faire, vous profiterez de prêts à taux zéro et de conseils en gestion de socié-....

Qui êtes-vous, animal ?!

Plusieurs lanciers intérrompèrent le discours de l’Opalescent. De nombreux gardes armés apparurent aux quatre coins de la place. Le Nomarque, en personne, venait de quitter ses quartiers administratifs pour se confronter au Maître du Poison. De toute évidence, le peuple du Nome se liguerait derrière la Bête protectrice plutôt que le dirigeant passif… Quelque chose s’écrasa entre la position du Kuchiyose et celle des troupes du Nomarque.

Un nuage de sédiments s'éleva dans les airs, couvrant la vue des deux groupes. Les secondes défilaient, ce qui permit de remarquer la présence de deux silhouettes masquées par le rideau de sable. Un projectile quitta le cocon de fumée pour rouler sur le sol jusqu'aux pieds du Nomarque. Une tête, dont la peur s’était figée dans ses traits faciaux, se dévoila aux autorités du Nome. Le chef des bandits, le seul et unique responsable des malédictions de Yashi Chiku.

Un sirocco révéla l’identité des deux pourfendeurs : l’Aube et son Zénith. La Momie intima à son alter ego de se calmer, uniquement en levant sa senestre en sa direction. Le retour des deux Porteurs d’Espoir marquait la fin des tribulations et le retour de la sérénité par l’apparition d’une Éclipse éternelle. Nihon effectua un premier pas vers l’avant, ses iris violines se plongeant, tour à tour, dans le regard du personnel administratif à la solde du gouverneur.

Nomarque, nous sommes Nisshoku, l’éclipse qui précède le retour du Soleil.

Le pied de la Momie se posa sur le trophée charnel.

Je me nomme Nihon, à mes côtés se trouvent Yoake, Hanzo et Mokushi. Nous souhaitons cohabiter avec votre peuple. Voyez dans la rénovation de votre cité un acte de bonne foi, et non une tentative dolosive de s’emparer de votre pouvoir.

Tour à tour, l’index scellé par le tissu anthracite pointa les membres du collectif.

Je peux comprendre ce que représente notre présence, notamment lorsque l’on constate les ravages des bandits. Ils ne vous troubleront plus. Nous nous sommes occupés de leur chef et de leur montagne infestée de criminels. Si vous nous permettez de siéger dans votre territoire, vous serez assurés contre les maux de la vie.

Ce ne sont que des vaines paroles, jadis les brigands proposèrent un marché qui détruisit la vie de mes sujets. Je ne ferai plus cette erreur. Partez mercenaires !

10 travaux de Nisshoku 80/100:


#fin
ft. @Sahen
#906A33
Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
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Nisshoku : éveil


CONQUÊTE #1




Yoake se drapa de nouveau du pourpre dont la valeur était désormais inestimable à ses yeux. Le sang coulant le long de son bras avait cessé sa course, arrêté par un morceau de tissu enroulé, par peur de tâcher l’unique vestige des talents de son ami. Les affres de ces barbares ne toucheront plus jamais les peuples innocents, et cela suffisait pour apaiser la conscience de celle qui remettait en question toute son existence, et ses ambitions passées.

La vie avait quitté cette montagne, et ils se devaient désormais de partir, d’ouvrir le chemin vers le renouveau de ce Nome.

Que le Soleil terrasse l'Ombre, une bonne fois pour toute.

⬩ ⬩ ⬩


Désormais, les bienfaits des actes des deux animaux se voyaient clairement. Les gens, soignés, retrouvaient leurs habitations aménagées. Même si la nouveauté pouvait perturber, elle était bien meilleure que l’ancienne, les familles pouvaient se retrouver, vivre ensemble sans se sacrifier pour le bien-être des autres. Les enfants avaient des terrains de jeux, spécialement dessinés pour eux. Mokushi était fier de son œuvre, et les deux garçons architectes semblaient tout aussi satisfaits.

Ce sont d’ailleurs ces derniers qui mentionnèrent l’existence du trou dans la muraille, au niveau du souk. Une faille créée lors de précédent raid où des valeureux ont tenté de lutter face aux bandits, mais où la supériorité et les armes avaient primés. L’absence des gardes, ou l’ingérence de ces derniers avait causé un manque de vigilance, et la muraille s’était affaissée, augmentant l’intrusion d’animaux sauvages, ou même du sable lors des haboobs. Sans muraille, le village entier serait submergé.

Là était ainsi sa dernière contribution de la journée, bien qu'il s'efforcerait d'entretenir ses oeuvres. D'ailleurs, il savait qu'il allait devoir retourner au sein du mausolée pour enterrer les corps de ceux qui étaient morts durant la journée. Pour l'heure, ses mains se chargèrent de reboucher cette muraille déchirée, utilisant ses dons pour la solidifier, la consolider et la rendre bien plus résistante qu'autrefois.

Le sable se souleva non loin de l’animal, un enfant semblait courir agité par quelque chose qui se passait un peu plus loin, à l’entrée du village. Mokushi, qui avait terminé ses dernières finitions tourna son attention vers la direction que prenait l’enfant, qui visiblement prévenait ses compères que le seigneur était arrivé. Les pas du crocodile le menèrent vers cette entrée, où vraisemblablement son compagnon félin avait été intercepté avant lui, par des gardes vraisemblablement pas satisfait de la présence d’étranger dans le Nome.

Mais le temps était comme parfaitement calculé.

La tête roula contre le sol, reconnaissable par ceux qui l’avaient vu. Le chef des bandits ? Il est mort ? Les visages entrèrent dans une certaine confusion, mais elle fut rapidement balayée par les présentations offertes par la Momie. L’aube elle, resta silencieuse, toisant les individus derrière son fin voile, son accoutrement témoignait de son accoutumance avec la culture locale, même si sa chevelure d’albâtre jurait, et trahissait son sang étranger.

Devant la réticence du seigneur, l’aube s’imposa, s’approchant pour prendre la parole, et dirigeant son regard droit dans celui du Nomarque, laissant son unique pupille percer le voile léger qui couvrait sa chevelure et son visage.

Les mots sont fugaces, les actes le sont moins.

Yoake écarte les bras, montrant les œuvres accomplies par Mokushi et Hanzo, des véritables preuves tangibles de l’aide apportée au Nome. C’était en coeur avec les habitants que le crocodile et le léopard avaient travaillés pour rendre ces murailles plus solides, ces habitations viables, l’eau potable, et le commerce florissant. Bien plus d’actions que le moindre brigand dans sa vie.

Observez votre peuple Nomarque, et l’état du Nome désormais. Est-ce qu’un bandit aurait levé le petit doigt pour œuvrer pour la sécurité et le bien de ces personnes ?  Il se serait contenter de parler, comme vous l’avez dit, de promettre. Nous ne faisons pas de promesse, nous agissons. Là est la preuve de notre bonne foi, Nomarque.

Yoake s’inclina, pour marquer le respect qu’elle avait envers l’individu, et surtout pour lui démontrer sa volonté de ne pas s’imposer à sa place à la tête du Nome. Le NIsshoku se devait, pour l’instant, de rester sujet, pour le bien de l’organisation, aller trop vite en besogne était se tirer une balle dans le pied. La femme vêtue du Pourpre éclipse garda l’échine courbée,

Nous ne demandons que l’hospitalité en retour de nos actes de bontés.

Autour d’eux, le peuple pouvait témoigner, car c’était eux dont l’intégrité avait été menacée par les hommes de celui dont la figure était figée dans le temps, sur ce sol. Personne ne pouvait se plaindre des actes du crocodile et du léopard, eux-même avaient refusés le culte qui leur avait été offert à leur arrivée, ce que n’importe quel mégalomane en quête de pouvoir aurait utilisé comme prétexte pour dominer les pensées, eux avaient préféré prouvé par les actes, qu’ils étaient là pour aider.

Peut-être comprendrait-il à travers ces preuves et ces témoignages, que l'Éclipse visait à apporter le Soleil, et non pas à plonger dans les ténèbres un énième peuple.

10 travaux de Nisshoku : 100%:



CONQUÊTE
Nihon
#FIN


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