Après son excursion sur la pointe de Mizu, Yajiri, l’érection de l’Arbre-Strige, un Rhamnacée, et sa victoire contre le Givrefroid personnifiée par les dattes écarlates, Meiun regagne le Continent. Son choix se justifie par la latence qu’il présuppose entre les premières batailles contre le Mal Blanc et l’exploration de la Nécropole Stygienne. Pour notre bohémien, lui-même grand habitué des voyages aussi exotiques que dangereux, la visite de la Prison-Limbe n’arrivera pas de sitôt, ce qui lui offre une fenêtre temporelle pour venir en aide au Fondateur du Fort Enclavé.  

Une poignée de jours plus tôt, une demande lui a été rapportée. Inuzuka Jotaro, Ambassadeur de Hametsu, Régent de Tsubomi et lige de l’Harmonie l’a convié à revenir, une nouvelle fois, dans le Bourgeon pour une entreprise diablement intéressante. La missive fait état d’une descente dans les profondeurs du Continent pour affronter les dédales des Anciens Architectes. Cette invitation, Meiun ne peut la refuser. Outre sa proximité avec une telle pointure, pénétrer un Calice est synonyme de découvertes historiques comme scientifiques sans précédent.


Dans les profondeurs de la Ruine, proche du cœur palpitant de son Monde, Meiun fait face à la coupe mande-Chakra. Les membres inférieurs tendus, le buste arqué vers l’avant, presque bossu, les pupilles du Kazejin regardent cet autel avec intérêt. Dans son esprit, une kyrielle d’émotions et de sens se livrent une bataille farouche : l’appréhension chasse la joie, qui est supplantée par l’excitation, puis par une cohorte d’autres ressentis contraires. Cette escapade, pour lui, est la première pierre d’un projet plus important.

Sur le parvis, Jotaro et Meiun ne sont pas seuls. Une troisième personne est là, atypique, mystérieuse. Avant de s’adonner au sacrifice rituel qu’impose la précédente génération d’Homme, l’Alchimiste d'État s’arrache de l’attraction du Graal. Sourire amical greffé aux lèvres, mouvements de main de gauche à droite mimant un  « salut », il gagne les courbes du troisième pilier de l’incursion.

— Sekaiju no Meiun, enchanté.

Les présentations faites, les actes de politesse passés, Meiun retourne se visser devant la coupe. Un kunai danse sur l’intérieur de sa main et strie sa paume. Poing comprimé, le liquide vital est extrait de force de l’entaille. Après qu’une quantité suffisante de sang soit offerte en obole, le Kokka Renkinjutsushi laisse sa place à ses deux compagnons de route, qui s’adonnent eux aussi au sacrifice.

— Bien, il est temps de pourfendre du Veilleur. Je maîtrise le Bukijutsu pour ma part. Vous ? Je propose qu’une personne prenne la tête des opérations. Les navires pirates de Mizu n’ont qu’un chef et son équipage lui est fidèle. C’est peut-être la clé du succès, finalement, non ?

Le Donjon vrombit, et à l’instar du Shihō no Tō, la porte monolithique s’ouvre pour accueillir les trois pilleurs de tombes. Le sourire de notre aventurier ne désemplit pas ; il a l’impression de faire corps avec les siècles oubliés, ceux qui ont accueilli cette Humanité en avance sur leurs descendants. Une pensée taraude l’esprit de la crinière carmin : comment une telle civilisation a pu péricliter ?

L’idée de retourner dans le sinistre donjon, fait de murs modulables et de créatures en tout genre, gratter aux portes de l’esprit du Protecteur. Comme un murmure électrisant qui pousse à prendre une décision, incapable de résister à l’appel de l’aventure… Même si les terribles images de sa précédente expérience lui reviennent, la sensation d’avoir frôlé la mort à chaque instant se traduisant par des picotements à la surface de sa peau.

Son frère d’armes Akimichi n’était plus du genre à partir à l’aventure, préférant s’intégrer davantage dans les affaires administratives du Bourgeon. À cela, Jotaro ne pouvait qu’afficher une triste moue, même si dans un sens le nouvel intérêt dans la gestion des affaires de la cité offrait un peu plus de liberté à l’Inuzuka. Liberté qu’il n’hésitera pas à utiliser pour organiser une nouvelle expédition.

Un nouveau groupe voyait le jour alors que l’ambassadeur avait décidé de reprendre contact avec le Magicien, satisfait des résultats de leur ancien entretien et de leur expérience toujours en cours. Néanmoins, descendre à deux était un pari risqué, malgré la présence d’un Kaida fiable, et d’un Mumei motivé mais encore limité dans l’exploitation de son potentiel. C’est en cherchant une personne motivée dans une telle descente que le Nara fit une recommandation à Jotaro : Senju Kanzen.

Comme Meiun, l’Inuzuka découvrait en même temps que lui le visage de la femme, à qui il adressait un hochement de tête en guise de salutation. Mumei, qui avait l’habitude de passer par-dessus sa tête un voile noir lorsqu’il était en public, faisait tomber le tissu et affichait un sourire carnassier.

« Kukuku, un donjon eh ? Pas mal pas mal, j’ai toujours voulu voir à quoi ressemble un cœur de Veilleur… Voyons voir dans quelles ténèbres tu m’emmènes, singe. »

Il y avait une forme d’expectation dans le regard carmin de la créature. Comme si sacrifier un membre n’était pas suffisant, et que chacun des actes du Protecteur n’étaient que des tests à passer sous son regard inquisiteur. Esquissant un sourire en coin, l’Inuzuka sort de sa poche deux kunaïs qu’il marque d’un sceau de déplacement instantané avant de s’approcher et de les offrir à ses nouveaux compagnons. [1]

« Inuzuka Jotaro, pour vous servir ! Je suis un expert en Taijutsu et Fuinjutsu. Mon ami aux écailles blanches est capable de faire des étincelles du bout de ses doigts. Je suis également un adepte de l’Hiraishin, donc si vous voulez que j’arrive à vos côtés dites-le moi ! Ou si vous voulez m’envoyez au front, jetez ces kunaïs. »

Suivant le mouvement de Meiun, Jotaro prenait en main une pointe métallique qu’il utilisait pour s’entailler la paume, versant quelques gouttes de son sang en guise d’obole pour satisfaire la soif du donjon.

« Je propose de servir d’avant-garde à notre groupe, puisque j’aurais besoin de me trouver au contact de la moindre menace nous faisant face. Si ça ne vous dérange pas, je laisse l’un de vous deux le soin de donner des instructions, puisque vous aurez une meilleure vision d’ensemble sur notre formation. »

Enfin, après avoir passé un bandage autour de son entaille sanglante, il serre le poing et le tend à Meiun et Kanzen, les invitant à un check décontracté tout en leur adressant un sourire confiant.

« Et quoiqu’il arrive, je ne vous laisserai pas tomber ! »

Résumé :

Pour percer les secrets du divin, la solution ne réside non pas seulement dans les cieux, mais bel et bien dans les profondeurs du monde, là où les ancêtres ont décidé d’établir les structures antiques chargées d’une énergie toujours aussi endémique à ces environnements. Persuadée de trouver ce qu’elle cherchait dans les profondeurs de la Terre, Kanzen quitta les rayons de son flambeau divin pour rejoindre les territoires désolés de la Ruines, car c’est ici que la missive lui demandait de se rendre : jamais encore les émissaires de l’Harmonie n’étaient venus chercher ses services, et à l’inverse, elle n’avait jamais vraiment offert les siens à ces derniers.

Pour autant, l’éventualité de venir au bout des premiers étages d’un calice enchantait la femme, presque autant que son compagnon invisible qui allait retrouver son habitat naturel. Le reptile se contenta de maintenir son invisibilité en restant fermement attaché à son invocatrice, observateur comme à son habitude, veillant dans l’ombre sans jamais se faire remarquer par le commun des mortels. Kanzen, elle, se présenta en dernière, faisant face aux deux camarades qui s’apprêtaient à descendre. Lorsque ses pupilles hétérochromes croisent le regard du clown, la jeune femme ne peut s’empêcher de sourire alors qu’elle s’approche de lui en premier, avant de lui tendre - de nulle part -, une fleur de magnolia dont les pétales s’écartent pour bourgeonner à même la main de Kanzen. Dans cette même veine, Jotaro reçoit lui une fleur de laurier, elle aussi sortie de nulle part, la vitalité des deux fleurs ne pouvait témoigner que de la création toute récentes de ces dernières.

— Je suis Kanzen, ravie de faire votre rencontre.

Aucune épilogue n’est nécessaire, les présentations se suffisent : du coin de l’oeil, la Senju toise les deux compagnons de l’Inuzuka, le reptile à la langue bien pendu attire le regard de la jeune femme, dans le silence, elle semble reconnaître ici à quel genre appartient la chose. Sa main de bois, confectionnée par les arts du marionnettiste s’attèle à la lourde tâche d’arracher le tribut du sang de sa sœur. Le carmin s’écoule sous le regard curieux de la fille du bois, se déverse dans le vase sacré et fait d’elle une digne exploratrice.

— La nature obéit à mes souhaits. Que ce soit à travers les arts du Ninjutsu, comme ceux des armes. Et si la situation doit arriver, les ténèbres ne sont pas un synonyme de cécité, ma vision dépasse bien le stade de la simple vue.

Dans le dos de l’Alchimiste trônent deux armes, l’une est un simple bâton, qui d’apparence ne paraît être qu’un outil de marche, l’autre, son apparence nivéenne ne peut tromper quiconque ayant déjà de près ou de loin approché un Calice, ou du moins s’y est intéressé. L’épée d’ivoire n’est pas anodine, son apparence presque éthérée traduit sa nature profonde : en outre, soit la jeune femme n’est pas à sa première découverte, soit elle a obtenu cet objet par des moyens plus que douteux. Mais il serait contre-productif de refuser cette aide pour une telle descente.

Elle accepte sans attendre le kunai de l’Inuzuka, le faisant un instant tourner entre ses doigts de bois avant de l’accrocher à sa ceinture. Son regard se perd instantanément dans ce qui semble être le vide, juste à ses pieds alors que son regard se plisse, comme si elle cherchait à comprendre quelque chose, et après quelques longues secondes d’errance, elle tourne son minois vers les deux hommes.

— Si le meneur doit être celui dont la vision est la plus complète, je peux m’en charger.

Bien des aventuriers semblent vouloir fouler les couloirs du dédale légendaire de Kusa no Kuni. Mental d'acier, ou obsession idiote, l'Inuzuka offre une nouvelle fois son sang à l'autel. La dernière exploration s'était soldé par une défaite cuisante, une fuite pure et simple, laissant derrière eux bons nombres d'explorateurs leur suppliant de l'aide.

Cette fois, le comité était restreint, composé de ses compagnons à quatre pattes, d'un mystérieux explorateur à l'allure clownesque, et d'une exploratrice à la chevelure ébène, possédant dans son dos le graal de tout explorateur s'élançant dans les profondeurs de la création des Anciens. Les différents liquides carmins se rejoignirent au centre de la petite cuve de pierre. Les portes se mirent à trembler, se dévoilant face aux aventuriers, avant de se refermer instantanément dans leur dos.

La lame nivéenne se mit à s'éclairer de reflets azurés, elle semblait retrouver ses contours d'origines, sa véritable force. Une forme muselée, de la même essence, vint apparaitre dans les mains du chef de Tsubomi. Cependant, la couleur restait fade, sans réel puissance. Les trois aventuriers, fort de leur stratégie pré-aventure, venait adopter une posture bien établie. En tête de file, Jotaro menait la barque, tandis que les deux nouveaux explorateurs restaient en retrait.

Les ténèbres et le silence accueillaient avec joie les damnés, de légères petites torches s'allumant sur leur chemin. Un rire aigue, malin, semblant sortir du plafond. Perché dans les ténèbres, une créature protéiforme vint bondir sur l'explorateur en tête de ligne. Sa main droite s'était transformée en véritable lame, aiguisée, aux reflets carmins, signe d'avoir déjà goûté à d'anciens courageux. La lame tendait à s'abattre sur le crâne du héros d'Hametsu, cherchant à trancher la nuque d'un coup net.

Finalement, il n'y avait aucun monde où le Donjon accueillait ses membres avec bonté et calme. L'homme-tortue s'en rendait une nouvelle fois compte, peu importe le nombre de fois qu'on descendait dans les profondeurs du dédale, les dangers étaient toujours présents, en nombre.

« .... Pr-o-ie... »

Un léger souffle, provenant de l'entrée qu'ils venaient de quitter, vint murmurer à l'oreille de Meiun. Les ténèbres venaient quitter la pièce, s'illuminant de plus en plus, le sol venait vrombir sous la puissance émanant de l'Obscur qui venait les chasser. Un cheval, d'une grande envergure, recouvert de lave en fusion, lui donnant cette aspect de destrier des enfers, vint sacrifier l'usage de sa patte avant droite. De sa bouche s'extirpa un véritable tsunami enflammé, transformant le couloir en une véritable réplique du Shéol Exhumé. Une véritable fournaise, la chaleur grandissant à vitesse folle au sein du futur tombeau.

Le Donjon-Calice avale ses Templonautes. Un ballet de phalange implose le cocon qui agrège les trois pantins. Les satellites mécaniques, autour de Melun, fusionnent en une entité remarquable, une marionnette tricomposite ; un apex prédateur parmi les prédateurs. L'humanoïde est doté de six bras, deux ailes et une queue [1]. Les deux bras inférieurs sont munis d’un katana et d’un bouclier de manufacture Tetsujin. Les deux bras supérieurs accueillent une arbalète greffée aux ulnas.

Shihō no Tō a formé l'explorateur aux assauts inopinés. Lorsque qu’un rire surprend le trinôme d’aventuriers, un artefact vermillon s’insère dans l'omoplate de sa création, qui s’ouvre pour accueillir le fruit [2]. Un crépitement retentit : plusieurs micro-arcs électriques se propagent sur le derme inconnu de Numéro 0. De façon quasi concomitante, une engeance Yang bondit sur l’avant-garde. Mouvement d’auriculaire ascendant. Paume médiane tendue et chargée en feu céleste, la ruée de la monstruosité métallique s’efface au profit d’une attraction inconditionnelle [3].  


Le second poing médian percute sa cage thoracique, ce qui déploie un arc électrique rouge sang. Le faisceau électrique profite de l’attraction pour mordre la chair métallisée de la Créature de Chakra. Du fait de sa prépondérance naturelle, le métal attire naturellement la foudre, qui se propage en lui avec une puissance décuplée [4]. Mouvement d’annulaire ascendant. Numéro 0 s’ouvre en deux, telle une vierge de fer, pour emprisonner dans un cocon indestructible l’animosité bestiale [5].

Une nouvelle salve de crépitements. La marionnette ultime s'électrifie en un trait de temps, comme frappée par un éclair surpuissant. L’otage potentiel, dans les entrailles de sa prison purificatrice, subit la fulguration qui l'assaille de tous les côtés et ronge peu à peu sa vitalité amputée de ses capacités régénératrices [6].

L'œil de la créature invisible perçoit, alors que ses mains fébriles avaient décidé de s’unir dès l’entrée dans le donjon. Son verdict était clair, ils n’étaient pas seuls et ce constat, il l’avait glissé à l’oreille de sa partenaire, dans une discrétion qui lui était propre.

— Derrière et en haut.

Les assauts visant l’Inuzuka n’eurent le temps de l’atteindre que l'enfant de l’arbre-monde s’en chargeait, ne restait que la menace qui s’échauffait derrière eux. Le signe du cheval conclut la valse de Kanzen, et du sol naît un embranchement sylvestre qui s’élève pour faire face à la vague, l’ensemble des ramures s’allient avec l’Inuzuka pour se renforcer, et retenir le plus de temps possible la déferlante.

Cette première naissance offre du temps pour en créer d’autres, pour offrir à la structure un moyen de ralentir l’avancée terrible de la roche en fusion, au fur et à mesure, la structure de bois se renforce, après un premier, un deuxième et un troisième mur apparaît pour couvrir les potentielles destructions engendrées par la nuée. L’alliance de la faune et la flore se concrétise pour former une barrière face à la destruction.

Cette protection permet aux aventuriers de lutter contre la créature. L’Inuzuka initie l’assaut envers l’équidé, et utilise ses dons pour revenir aussi vite. Après son retour, Kanzen lie à nouveau ses mains et fait naître depuis le sol sous le canasson, un ensemble de pieux sylvestres, aux pointes affûtées qui se chargent de transpercer la silhouette chevaline depuis son ventre. Les épines cherchent à s’enfoncer dans la chair et à disséminer de nombreuses échardes tirées du bois, pour débuter une implantation du bois dans la créature.

Spoiler:

Décidément, quelque chose cloche avec l’aléatoire de ce donjon. N’adressant pas le moindre regard à l’insecte qui avait attenté à sa vie, le Protecteur fixe l’incarnation obscure, plusieurs idées lui traversant l’esprit. La réaction de la Sylvestre était appréciable, alors que le Shinobi s’empresse de suivre de près la végétation pour y plaquer à plusieurs reprises ses mains, ses doigts déployés pour propager la malédiction de la tortue protectrice et transformer l’écorce en véritable carapace solide. [1]

Les 3 murs subissant le baptême du feu du Calice, Jotaro attrapait entre ses doigts de sa prothèse une bille qui s’échappait du compartiment secret, qu’il marquait d’un sceau Hiraishin avant de la laisser aux pieds de ses compagnons [2] et d’attendre une opportunité. Lorsqu’une ouverture assez grande pour lui s’offre à lui, le Président puise dans ses réserves de chakra pour se déplacer quasi-instantanément auprès du cheval de lave, la silhouette du Protecteur ayant changé du tout au tout alors qu’un reptile humanoïde aux écailles sombres se trouvait face au Kuchiyose.

De sa main recouverte d’une épaisse couche d’écailles, l’Inuzuka projette son poing droit destructeur en direction de la cage thoracique de la bête [3] visant à réduire en morceaux son armure faites de lave refroidie, blesser son vis-à-vis, et offrir une fenêtre de tir pour sa camarade. De sa main restante, encore valide, il réalise un signe incantatoire qui le fait disparaître du périmètre du canasson, le Président réapparaissant aux côtés des templonautes en se servant de la bille déposée précédemment. [4]

« Vous pouvez tuer votre prisonnier, Meiun, tout comme vous pouvez tenter le pari de conclure un pacte avec lui. Sachez simplement qu’ils ne respectent que la force… et le courage d’offrir son cœur en tribut. »

Résumé :

L'entité invisible, dissimulé le long des murs, animal totémique de la sylvestre permettait au groupe d'échapper à la surprise. Celle qui s'était placé en tant que meneuse de l'exploration offrait un troisième-œil à ses comparses. Fort de ce nouveau sens, l'effet de surprise est annihilé, la réaction du trinôme est quasi-immédiate. Le Clown fusionne ses pantins, laissant place à l'automate numéro 0, création parfaite armée jusqu'au dent. Le fruit de l'élixir de cinabre se greffe à l'hécatonchire, attirant à lui la créature métallique de par son nouveau pouvoir. Les arcs électriques fusent, frappant de plein fouet la monstruosité prise au dépourvue. Inlassablement attirée par l'automate, la créature tente une ultime défense, profitant de l'inertie offerte par l'attraction pour se matérialiser en véritable oursin métallique, prêt à transpercer l'intérieur du pantin. Une fois enfermée, la prépondérance naturelle de l'électricité annihile toute ses chances de s'en sortir.

Le duo de la faune et de la flore dirige leurs efforts face à la coulée de lave recouvrant l'entièreté du corridor. Symbole de cette guerre continentale, le Pays de la Roche contre celui du Feu, la forêt se place en égide du groupe sous la forme de plusieurs remparts. Le feu se propage, crépitant à chaque fois qu'il rencontre l'écorce. L'homme-tortue consolide un peu plus leur rempart en proie à la faiblesse naturelle du bois face au feu. De nombreuses écailles apparaissent le longs des troncs, formant de véritables carapaces gigantesques. La chaleur extrême rend le couloir quasiment irrespirable, la fumée dû à l'impact commence à se propager dans le corridor. Les efforts combinés viennent à bout du tsunami de magma. Une fenêtre de tir est ouverte, se ruant à travers les débris enflammés à une vitesse prodigieuse, le reptile ébènes vient défier le destrier des enfers. Un hennissement sourd vint résonner sur le champs de bataille, l'armure magmatique vrombit avant de libérer un halo protecteur enflammé autour de son maître. Le poing écailleurs traverse le voile, la peau mordu par les flammes, avant de s'abattre sur l'invocation obscure. La frappe est lourde, explosant la protection de sa puissance. La liquide carmin coule sur le sol, les pieux sylvestre ayant profité de l'occasion pour s'engouffrer également dans la chair de la bête.

« Mou...ri...r... »

Un ultime râle d'agonie, un léger silence. Un cri, sorti du fond des âges transperce les cieux et galvanise le destrier des enfers. Son corps se teinte d'un rouge vif, sa peau se déchirant sous la puissance de ses veines magmatiques. De nombreux geysers jaillissent de tous les pores de sa peau, telle une bombe à retardement. Ses yeux se font transpercés de l'intérieur, des orbites jaillissent de petits volcans crachant de la lave en fusion tout autour de lui. Son coirps se cabre, sa bouche s'ouvre pour vomir du magma en fusion, sa crinière s'embrase de tout son long, le canasson ne ressemble plus qu'à une représentation du Soleil, augmentant d'une centaine de plus d'une cinquantaine de degrés la température du corridor.

Son ultime patte avant prend la direction du sol, de son sabot gorgé de toute son énergie vitale et chakratique, il abat sa dernière volonté. Une explosion gigantesque balaie les débris dans toute la zone, le sol entier se recouvre de lave en fusion. Une explosion gigantesque, donnant naissance à une petite réplique du Shéol Exhumé fracasse l'entièreté des murs. Le sol s'affaisse, les parois s'effondrent, l'entièreté même du Donjon Calice semble vaciller sous l'impact enflammé.


Un véritable chaos magmatique, rappelant à l'Inuzuka l'importance de la décision qu'il avait à prendre. Car si le destrier avait donné sa vie pour atomiser les étages du dédale, que faudrait-il à Kazan Sai pour réduire en cendre Tsubomi ? Mais la question allait restée en suspend pour le moment, l'Homme-tortue en proie à des problèmes bien plus directs. Le trio est emporté dans une énorme chute, de plusieurs mètres. Le sol se dévoile sous-eux, tandis qu'au-dessus, le déferlement volcanique continue son entreprise de destruction. En plus de la chaleur, le groupe d'explorateur se retrouve pris en chasse par la chute des débris et la coulée de lave s'engouffrant dans le gigantesque trou créé par l'animal.

D'un des débris surgissent deux créatures de la dimension Yang, prenant en chasse le clown et l'homme-tortue à l'aide d'excroissances osseuses prêt à les traverser de part en part. Mais, toutes les entités prisent au piège ne peuvent échapper au courroux volcanique. Un pan du sol, transformé en véritable météorite, vient atomiser les deux bestioles, tapissant le visage de l'homme-tortue de leur sang.

Un rictus nerveux se dessine sur le visage de l’Inuzuka, qui est en première ligne pour observer la démence incarnée prendre forme, tel un saut dévastateur vers l’inconnu. La bête menace l’entiéreté du groupe, et Jotaro se doit de réfléchir vite pour garantir la survie de ses camarades. C’est dans ce genre de situation qu’un homme se doit de prendre ses responsabilités, et d’assumer son rôle jusqu’au bout. De sa main gauche, prothèse offerte par Meiun, le Shinobi passe ses doigts sur son poing droit ensanglanté, trempant le bout de ses phalanges factices avant de faire exploser ses circuits de chakra et de se tenir à l’avant du groupe.



Un vent de chaleur balaye l’entiéreté de l’étage alors que l’Obscur se prépare à exploser, Jotaro sait qu’il a très peu de temps pour compléter ses préparatifs. Rapidement, son sang devient le vecteur de sa Volonté, cette même force qui brûle son énergie pour donner naissance à un art ultime, digne d’un véritable Maître des Sceaux. Kanzen et Meiun vont comprendre pourquoi Inuzuka Jotaro porte le titre de Protecteur.


Les camarades de l’Inuzuka se retrouvent entourés des parois de l’estomac d’une tortue gigantesque, alors qu’à l’extérieur de leur protection l’explosion retentit. Pourtant, Jotaro ne s’arrête pas là et repousse les limites des parois, qui s’étendent de plus en plus quitte à ravager les murs du Calice et les débris qui les menacent… avant que la prothèse n’éclate en mille morceaux. Jotaro se tourne vers ses compagnons, un sourire innocent sur le visage, avant que ses yeux ne roulent vers l’arrière de son crâne et qu’il ne perte connaissance…

Résumé :

Sauvés de l’explosion par la bravoure et le courage du Protecteur, les templonautes doivent désormais composer sans lui pour la suite des évènements. Lorsque l’explosion réagit, les talents de la faunes de dévoilent pour protéger tous les êtres de l’étage, à l’exception de l’animal de lave, les protégeants à la fois de la lave et du souffle, mais ne les protégeant pas de la chute prête d’arriver, lorsque l’esprit de Jotaro s’éteignit une fois sa technique achevée.

Relâchés, c’est Kanzen qui prend le relais alors que ses mains se lient presque immédiatement lorsqu’elle voit le regard de Jotaro vaciller. Pour rattraper leurs chutes et leur éviter de confronter le sol de l’étage inférieur déjà ravagé, un tapis de racines naît, de solides racines de bois qui créent un nouveau sol pour accueillir les aventuriers. Le sol se couvre alors des ramifications semblables à celle d’un arbre, cependant, elle ne s’arrête pas en si bon chemin et poursuit sa série de signes : au dessus d’eux, du bois s’assemble pour former une protection céleste des potentiels débris ayant échappés à la défense spectaculaire de l’ambassadeur. Kanzen tourne son regard vers le grimé :

— Récupère son corps s’il te plait.

Une fois les protections faites, Kanzen reprend la marche pour pouvoir poursuivre sa route de racines tout au long du couloir et offrir un chemin plus sécurisé que le sol abîmé de l’endroit. Dans l’ombre, Mahou s’attèle à nouveau à une série de signe pour tenter de percer l’obscurité, sondant le chakra pour prévenir à nouveau de la suite du donjon.

Spoiler:

L’équidé volcanique sacrifie son dernier souffle de vie pour emporter les Templonautes dans sa chute. C’est la première fois que Meiun assiste à un tel déchaînement de puissance. Le Chakra est palpable tant il est concentré dans les milliards de particules incinératrices. Sans attendre, Le Champion de l’Harmonie, le Protecteur, atomise son bras prothétique pour enfermer tout le Calice dans un estomac poisseux, similaire au colon d’une tortue. La manifestation visqueuse dévore les chairs et les deux actions titanesques s’annulent simplement.  

Mouvement d’index, Numéro 0 déploie ses ailes répliquant une main géante palmée. Mouvement d’auriculaire, les bras, composés dans un rameau d’Arbre-Monde, s’allongent à mesure que les articulations cachées se décompartimentent. Mouvement de pouce, une main griffue saisit l’Inuzuka par sa tunique [I]. Notre aventurier laisse le soin à l’adepte du Mokuton de prendre le contrôle de cette ascension inversée ; les propos de l'inconscient ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd.

Mouvement d’annulaire, Numéro 0 effectue une vrille aérienne qui le propulse vers les deux Créatures de Chakra atomisées [II]. Fort d’une malice qui le caractérise, Meiun entend récolter les éventuels résidus de Bijū, ceux qui ont survécu au déluge rouge. Lorsque son pantin ultime revient à lui, une seconde décharge est envoyée à son captif [III]. Meiun ne sait pas communiquer dans la langue des manieurs du Chakra Yang. Cependant, il sait parler un langage universel : celui de la force.

L’Alchimiste d’Etat se doute que l’otage est dans un état pitoyable, après autant d’offensives électrisantes. Dans ce cocon prohibant la régénération, ployer le genou servilement n’est plus qu’une question de secondes pour la Chose...

La puissance du Shéol Exhumé s'heurte à la création du Protecteur. Certains pourraient y voir les prémices de la guerre qui attends l'homme-tortue et ses hommes, face à la folie guerrière et incinératrice des forces du Pays de la Roche. L'invocation obscure poussait son dernier cri, avant de littéralement explosée par la puissance emmagasinée dans son corps. Les mus du Donjon Calice s'effritent puis s'effondrent, le sol se dérobe, des centaines de débris s'entrechoquent. Le trio d'aventurier subit des secousses, des pertes de sensations par le souffle de l'impact, mais le sacrifice de l'Ultime rempart de Tsubomi les empêchent de se faire happer par la violence quasi-divine.

Les deux déferlements de chakra entre en collision, déformant les frontières de la réalité. Le paysage semble se rompre, se tordre, s'étirer, avant de revenir à la normal dans un fracas tonitruant. Des veines magmatiques naissent des parois, crachant leur venin enflammé de toute part. Et pourtant, aucune blessure ne venait scarifier le corps du trio. L'estomac avait englouti ses compagnons, les protégeant d'une mort certaines, la prothèse avait explosée sous l'amas de chakra se formant en son cœur, avant que ce ne soit l'esprit de Jotaro qui s'évapore sous la puissance relâchée.

Le trinôme à survécu au pire, mais le sol en contrebas et les débris de l'entièreté du Donjon reste un danger majeur. La sylvestre se charge de combler le vide, les ramifications naissent du chaos environnant, comme un nid accueillant ses oisillons. Un dôme est créé au-dessus de la tête du trio, l'Inuzuka revenu aux côtés du groupe grâce à l'automate. Malheureusement, la défense est bien fine face à la marée magmatique qui s'engouffre et les débris enflammés qui fracasse la toiture boisée. De nombreux débris sont évités, mais la puissance du feu parvient à fracasser complètement la protection, avant de s'abattre comme une violente pluie sur l'ensemble du groupe, venant marqué leur corps de toute part.


Les corps chutent de plus belle, accueilli par le nid qui évite une mort certaine. Les deux créatures oblitérées par la puissance des débris donnent naissance à une pluie fine alliant sang et morceaux de chair. Le Clown profite de cet instant figé pour récupérer les restes, ressources utiles pour de nombreuses expérimentations. Tout en s'adonnant à sa récolte, le pantin ultime envoie une nouvelle décharge au prisonnier métallique. La force brute est utilisée, aucun dialogue n'est établi entre les deux entités. Pourtant, ils se comprennent, la créature chakratique reconnaît la puissance de l'humain. Un halo de chakra violine vient entouré le pantin et son maitre, avant que le cœur encore frais du grimé ne s'offre à son nouveau-maitre. Une faille s'ouvre, la créature quitte cette réalité pour rejoindre sa dimension.


Malgré les brûlures qui gangrènent maintenant leurs peaux, les aventuriers trouvent une porte de sortie, partiellement brisée. Ils s'engouffrent entre les débris, résistent aux légers tremblements. La Caméléon le ressent, face à eux, rien de dangereux ne les attends, si n'est le résultat des deux techniques surpuissantes ayant déformés l'entièreté de la création des Anciens Architectes. Face à eux s'ouvre une salle, où les veines magmatiques arrachent le sol, sans pour autant être un danger potentiel. Des flèches contre les murs, des cadavres d'aventuriers complètement carbonisés et la quasi totalité du sol complètement déchiré leur murmure que pièges, dangers et aventuriers se sont inclinés sous la puissance. Un temps leur est offert. De l'autre côté de la salle, une porte encore debout, est l'unique issue.

De ce qu’il reste des premiers étages du vestige des Anciens, le groupe arrive à s’en sortir, en un seul morceau. Les deux reptiles, compagnons de l’Inuzuka, récupèrent des mains de l’automate tortionnaire de Bijuu le Protecteur inconscient. C’est Mumei qui porte le pactisé jusqu’à la prochaine salle, la manipulatrice de bois affirmant qu’aucun danger ne les attend. Un peu de répit s’offre à eux, et le Komodo immaculé dépose délicatement Jotaro au sol, ses perles sanguines se posant sur le Magicien avec un demi sourire, mettant en évidence une partie de ses crocs acérés.

« Je pense qu’on est tous d’accord pour dire que sans le manchot, on serait tous mort. Que dirais-tu de faire fonctionner tes doigts de fée, Pivert ? Avec un peu de bois de la Botaniste, ça devrait le faire. »

De son côté, Kaida reste aux côtés de l’Inuzuka inconscient et lui met de temps en temps des petits coups de pattes à la joue pour tenter de le réveiller. Le duo connaissait les risques d’utiliser des techniques aussi puissantes, mais le plus dangereux restait la perte de conscience. Avec Jotaro dans un tel état, même la tortue ne peut pas faire grand chose, devenant un véritable poids mort. Heureusement qu’ils étaient en sécurité… pour l’instant.

Résumé :

Le Suzerain reconnaît en Meiun un adepte du dialogue mélien. Une colonne de Chakra violin, l’essence même de l’énergie Yang, enrobe sa marionnette. La gueule abdominale s’ouvre, et à défaut qu’une ressource ne soit générée, c’est le bras de la créature captive qui sort. La dextre de la Chose se pose contre le thorax de son vassal et s’approprie son myocarde. La subtilisation entraîne une conséquence ésotérique : les veines bleues de sa peau laiteuse doublent de volume, puis deviennent aussi sombres que la suie.

Le pacte hérésiarque permet au corps de notre explorateur d’assimiler, sans mal, l’énergie vile qui se déverse dans son organisme. A mi-chemin entre l’humain et le monstre, le Kazejin profite d’une nouvelle perception pour sonder les prochains étages du Calice [I]. Son initiative est égoïste : si son esprit découvre d’autres porteurs de l'énergie corruptrice, il fera en sorte d’essayer de diriger - naturellement - le groupe vers ces chemins. Qu’est-ce que la difficulté face à la possibilité de récolter des ressources rares ?

— Profitons de ce temps d’arrêt pour nous remettre de nos émotions. Il me faut du lierre et de l’acacia. Kanzen, propage tes spores dans les prochains conduits. On s’occupera de veiller sur toi. Cela sera plus simple d’éliminer les menaces futures, qui je pense ont été affaibli par la lave. On agira au cas par cas, selon que ce soit un aventurier en détresse ou un danger à éliminer.

Les ingrédients générés [II] sont aussitôt utilisés par Meiun. Marionnettiste et pantin œuvrent de concert pour réhabiliter la condition physique de l’homme-tronc : un bras artificiel et une attelle sont confectionnés, puis mis en place sur Jotaro[III].

Spoiler:

Accalmie. Dans les profondeurs des ténèbres, la douce lueur de paix se présente, pour apaiser le mal qui fut le terrible accueil des aventuriers. Le Protecteur a perdu un bras, mais a sauvé six vies. Le clown interpelle l’historienne, son regard hétérochrome observe les faits et gestes du troubadour tandis que son minois acquiesce. De l’union des doigts de la femme, le chakra fait naître les bois désirés, dans la quantité requise pour aider le marionnettiste.

Son attention se tourne ensuite vers ce qui semble être la suite du donjon, dans un premier temps, c’est le reptile invisible qui entre en jeu, toujours dans l’ombre, il utilise encore ses dons pour tenter de percevoir dans un premier temps les sources de chakra à venir, puis les sources de chaleur. L’oeil vif, il prévient son invocatrice et veille sur elle dans l’ombre alors qu’elle met en place elle aussi, sa préparation.

Ceci fait, Kanzen exécute les conseils de l’enfant du désert. Les étages suivants ne doivent pas être de nouvelles surprises : puisant dans le coeur de ses forces, après avoir ouvert la porte vers la suite du donjon, le Mokuton se manifeste sous une forme différente et l’essaim de spore qui nait depuis la femme s’engouffre soudainement dans les étages inférieurs, devancant les aventuriers. L’essaim de par la puissance, se propage dans l’ensemble des étages supérieurs, traversant chacune des parois à venir pour envahir les étages et s’infester dans le corps des êtres y attendant ou s’y reposant, à leur instar, sans, pour l'heure, porter atteinte à leur vie. Kanzen elle, retourne aux ténèbres un instant.

Spoiler:

Le trinôme d'explorateurs profite de cet instant si précieux pour refermer ses plaies, soigner les bras de leur protecteur et reprendre son souffle. Le déferlement de puissance ayant ravagé les étages supérieurs du donjon avait permis au groupe de s'accorder un temps de répit, un moment touché par la grâce pour l'Inuzuka, qui savait au combien c'était important pour la suite des évènements. Celui-ci émergea des ténèbres, reprenant peu à peu ses esprits suite à la quantité de chakra astronomique qu'il venait de dépenser. Il avait encore de la réserve, si tenté que les prochaines surprises du dédale ne soit pas du même acabit.

L'animal totémique exécuta les ordres de son âme-liée, scannant la zone de ses capacités. Dans la salle suivante, une seule source chaleur doué de chakra se fit ressentir, semblant dévorer une autre source de chaleur qui n'était bientôt plus qu'une simple flammèche. Puis ce fut au tour de Kanzen, de libérer son nuage jaunâtre, les spores se rassemblant sous cette forme immense. Les petites particules de pollen vinrent s'immiscer dans tous les étages toutes les parois. La présence de lave en fusion, de veines magmatiques et de débris enflammés sur l'ensemble des étages vint réduire quelque peu l'efficacité de cette technique si maline. Le pollen s'heurta aux pierres chaudes, aux flammes, à la lave, réduisant puissance sans pour autant annihiler les efforts déployés par la sylvestre.

Le temps était maintenant compté, et reprenant leur souffle malgré les brûlures gangrénant petit à petit leurs échines, les aventuriers reprirent la route d'un pas assez lent, évitant de dépasser le nuage infectieux. Transportant le corps de la sylvestre avec eux, le groupe passe la première salle, connaissant l'emplacement de leur futur adversaire, ou allié. Face à eux, au centre de la pièce, une créature chakratique tourne rapidement le regard, interrompu dans son festin d'un aventurier dévoré par les flammes, offrant ce goût si unique à sa chair. La créature ne perd aucun instant, et se tourne en direction de l'Inuzuka, se rapprochant de lui afin de lui asséner un coup de talon cherchant le côté droit. La frappe parait banale, presque dénué de force ou de pouvoirs. Cependant, si la frappe parvenait à ne serait-ce que caresser l'échine de sa cible, ce serait ses souvenirs qui seraient affectés, et notamment, celui que ses alliés lui veulent du bien.


Tapis dans l'ombre, deux entités scannent la zone, rien ne leur échappent, signatures chakratique, mouvements, sources de chaleur, sentiments de rage. Malgré les yeux voilés de l'une des créatures, il voit tout, ressent tout, mais reste pour le moment en retrait. Cependant, une vague de chaleur augmente peu à peu la température de la salle, réduisant le souffle, augmentant la transpiration, la difficulté de se concentrer et d'enchainer les actions devient de plus en plus durs. Les parois abritent les deux invocations obscurs, qui ne trahissent aucune présence. La vague de chaleur est couplé aux veines magmatiques et à la lave en fusion déchirant les nombreuses allées du dédale. Vous êtes observés.

Résumé Invocation:

Réveil difficile pour l’Inuzuka qui voit son bras droit inactif, bien calé contre lui grâce à l’atèle du Magicien, tandis qu’il sent des doigts bouger de l’autre côté. Une nouvelle prothèse, parfait. Mumei récupère sur son dos la Senju inconsciente, un rapide résumé de la situation permettant à Jotaro de rapidement se remettre dans le bain, avant de poursuivre leur descente.

Prévenu à l’avance par les dons de sensorialité de la Fleuriste, Jotaro se met en avant du groupe avant de recevoir de Meiun une dague sortant de l’ordinaire. En prenant l’arme en main, l’Inuzuka se sentait confiant face à la créature féroce qui se rapprochait dangereusement. Expert en taijutsu, le Protecteur ne ressent pas de puissance particulière se dégager des mouvements du monstre, et c’est pourquoi en réponse à son coup de talon il levait son genou qui se recouvre d’une carapace de tortue, stoppant net l’attaque du Bijuu. [1]

Un picotement vient frapper l’esprit entraîné du combattant, qui a senti son adversaire tenter une manœuvre subtile, mais qui est contestée par la résistance du Protecteur [2] qui n’hésite pas dans la seconde qui suit sa défense de pénétrer à l’intérieur de la garde de son adversaire et de manipuler son bras armé, ayant changé de forme pour gagner en puissance, pour approcher dangereusement la pointe de la lame dans les côtes à gauche de l'ennemi [3] et de rapidement enchainer dans un brusque mouvement horizontal pour tenter de trancher profondément la gorge du Bijuu et de le décapiter. [4]

Face à la forte chaleur des lieux, et en accord avec ses partenaires, Jotaro guide le groupe davantage dans les profondeurs. Avec la Senju inconsciente, il valait mieux temporiser la situation et jouer ses cartes uniquement quand tout le monde sera disponible.

Résumé :

A son réveil, le Protecteur est accueilli par une main ferme ; Meiun l’aide à se relever et, après un mouvement d’index inhérent à sa pratique du Kugutsu, la jambe gauche de Numéro 3 est projetée contre le sol dallé du Calice. Le membre inférieur, inutile pour Numéro 0, révèle une fonction secrète : l’extrémité enfoncée au niveau de la hanche est un tokkosho - une dague rituelle - qui est décrochable [I]. Index pointé en direction du largage tactique, notre explorateur invite l’Ambassadeur à se saisir de l’arme nivéenne. Le poison des créatures qui pullulent dans les temples des Anciens Architectes.

— Je veille sur eux.

L’immixtion du trinôme dans le quatrième étage rompt la tranquillité des lieux. Face à eux, une Chose dévore un templonaute braisé. Le propos du Kazejin vise l’inconsciente et le lézard albinos ; Jotaro peut ainsi relâcher sa pleine puissance, sans craindre qu’une menace extérieure ne prenne en tenaille le groupe. Quelques secondes après l’assaut du Bijū, une chaleur étrange s’empare de la pièce capitonnée. Un énième piège est activé et intime à l’escouade de s’enfoncer, encore plus profondément, vers l’autel du Veilleur.

Mouvement de dextre et ballet de phalanges ordonnent à Numéro 0, si tant est que Jotaro réussit à pourfendre la monstruosité comme ses offensives laissent le présager, de récolter, comme précédemment le foyer Yang [II]. Cette fois-ci, plutôt que de simplement se contenter d’une chair corrompue, le Clown aspire à un met plus précieux : un myocarde encore turgescent de vitalité, le Bijūseiki. De toute évidence, son statut hybride, à cheval entre Humanité et Dimension Yang, lui permet de détenir ce type de ressource, sans craindre une résurgence de la menace.

Dans ses songes, Kanzen profite d'un court instant de repos alors qu'elle avait sacrifié l'usage de l'un de ses membres inférieurs afin d'obtenir le contrôle sur l'ensemble du Calice à son réveil. Mais les hostilités n'allaient pas attendre la fin de son repos, l'étage suivant accueille les aventuriers et la créature de chakra s'en prend directement au tout juste remis sur pied. Mahou, toujours invisible observe et ne se révèle toujours pas, mais son vecteur ne peut transmettre les informations. Pourtant, son regard voit, difficilement dans un premier temps, quelqu'un tapi dans l'ombre.

L'animal invisible se rapproche du groupe d'homme, avant de confirmer ce qu'il venait de voir : une autre source thermique se trouve en ces lieux, mais leurs yeux ne peuvent les voir. Mahou se faufile alors jusqu'aux deux aventuriers debout, alors que sa présence se révèle un instant, par une brève apparence et une voix presque imperceptible, mais il est clair : il y a quelque chose de tapi dans l'ombre qui les observe. A son apparence, et sa proximité avec Kanzen lorsqu'il fait sa brève apparition, la nature de l'animal se fait comprendre : alliée.

Mahou retourne immédiatement dans l'ombre une fois la mise en garde faites. Sa teinte mi-violette, mi-similaire au sol disparu pour ne laisser plus que le vide. Il veille sur le groupe, mais si sa présence est si reculée, c'est qu'il ne peut pas faire grand chose de plus que voir ce que les autres ne voient pas. Son regard ne cesse alors de chercher les autres menaces, ou de suivre les mouvements de la présence invisible, si jamais elle en vient à s'approcher.

Spoiler:

La frappe heurte la carapace du Protecteur, le palais mental de l'Inuzuka oblitère complètement le pouvoir de la créature, qui pris d'un mouvement de panique ne peut défendre correctement l'enchaînement meurtrier qui viens la trancher en deux. La dague éthérée empêche la régénération du Bijuu, qui se confronte à la puissance de l'Humanité. La dague lèche ses côtes tandis que sa tête se voit séparée de son thorax, la gorge complètement arrachée par la puissance de l'impact. Son corps disparait petit à petit, le Kiyome no Sobi ayant eu raison de son existence. Derrière lui ne reste qu'un cœur encore turgescent, directement récupéré par le Collecteur qui ne laisse aucune chance à ses partenaires de disposer de mettre la main sur de précieuses ressources.


La petite apparition brève de l'animal totem de la sylvestre met les deux camps sur un pied d'égalité, malgré la danse dans les ombres, chacun reconnait une présence cachée à la vue de tous. Malgré ses yeux voilés par les ténèbres, la présence totalement invisible est capable de connaître la position de chaque aventurier où âme-liée, de par la communication chakratique avec sa copie conforme. La vague de chaleur continue d'augmenter la température globale de la salle, puis celle de la suivante, lorsque le trinôme y pénètre. Toujours tapis dans l'ombre, les caméléons suivent leurs proies, patiemment.

La prétendue salle n'est qu'un long corridor, où le toit semble s'être affaissé sous la puissance magmatique. Des geysers de flammes surgissent çà et là, augmentant encore un peu plus la chaleur. L'entièreté du Donjon semble être devenu une véritable fournaise. De nombreux débris jalonnent le parcours, parfois enflammés, parfois complètement calcinés. Puis au loin, Mahou peut l'apercevoir, coincé entre deux blocs de pierre, un aventurier blessé interpelle le groupe.

« Au secours, je suis coincé sous cette foutue pierre ! Je peux vous être utile ! J'ai une femme et un petit enfant à l'extérieur... Je vous en supplie me laissez pas tomber. »


L'attention est attirée par la voix de l'homme, le pied droit écrasé par une partie du toit écroulé. Les débris camouflent bien des surprises et surprend le groupe, lorsque ce cliquetis si caractéristique de mauvaise augure retentit sous la patte droite de Mumei, alors en possession de la sylvestre évanouie. Une trappe s'ouvre et se referme à une vitesse prodigieuse, sans même que le Collecteur et le Protecteur n'eurent le temps de comprendre ce qu'il se passe.

Un trou avale littéralement le lézard et son colis. Une légère chute, sans trop de dégâts les faits rejoindre une nouvelle salle. Dans celle-ci, il n'y a rien, du moins, rien n'est perceptible. L'ensemble de la pièce est plongé dans le noir. Un léger courant chaud accompagne les deux aventuriers perdus, leur indiquant la direction du nord sans plus d'indication. Le trinôme se voit séparé en deux groupes distincts.

Résumé Invocation:

La téléportation du Champion de l’Harmonie arrache Meiun, Numéro 0 et l’explorateur des griffes de la fournaise. La distorsion spatiale générée par l’Hiraishin permet de les projeter dans cet univers obscur, aux côtés de son âme-liée. La chape de plomb volcanique ne pèse plus sur les épaules du groupe diminué. Guidé par les manifestations électrisantes du Sans-Nom, notre Kazejin récupère du lierre et de l’acacia auprès de la Sylvestre pour former une attelle et une canne, afin de soulager sa jambe.

— La chaleur ne nous assaille plus. J’y ai réfléchi. Cela ne peut être un piège, car cela masque son Chakra. Cela ne peut être une Créature, car mon nouveau don ne permet pas de ressentir la corruption en lui. C’est forcément un humain ou un Kuchiyose. Les recherches sur les Calices nous ont appris que des explorateurs peuvent rencontrer des versions monstrueuses de leur alter ego. Avec l’apparition de ton caméléon, Kanze, nous savons que ton animal peut se rendre invisible et détecter les menaces à venir, comme la chaleur des lieux.

Léger blanc.

— Soit c’est un explorateur, soit c’est le double maléfique de ton Kuchiyose qui nous joue des tours. On a gagné du temps sur la fournaise. Si cette chaleur anormale réapparait, déploie ton Mokuton. Si cette menace a été infestée, son identité se saura bien assez tôt.

Une fois son raisonnement établi, notre Alchimiste s’intéresse à l’explorateur qui les a rejoint. Quelles sont ses capacités ? Pourquoi est-il dans le Calice ? Comment s’est-il retrouvé piégé ? Enfin, le Collecteur signale à cet invité qu’il pourra compter sur eux pour survivre et qu’il retrouvera sa famille s’il ne commet aucun impair.

Étage 5:

Rencontrer une nouvelle âme en peine n’éveillait pas les meilleurs souvenirs au Protecteur, qui l’espace d’un instant se remémore les images des différents individus qu’il avait pu croiser dans ces mêmes tréfonds. Cependant, après la disparition de Mumei et de la Sylvestre, ils ne pouvaient perdre davantage de temps alors que la chaleur devenait de plus en plus insupportable, l’origine de ces vagues asséchantes ne les lâchant pas.

Se transformant en homme-tortue, Jotaro utilise son bras ainsi que la force de ses jambes pour dégager des débris l’explorateur blessé [1], avant de faire signe à Meiun de se rapprocher pour que tous les alliés présents dans la pièce - Kaida inclus - puissent se téléporter auprès du kunaï confié à Kanzen. [2]

Au même moment, c’est le saurien immaculé qui après avoir délicatement relâché Kanzen, utiliser l’art des signes incantatoires pour créer un courant électrique entre ses doigts et relâcher des anneaux d’énergie de taille modérée, qu’il dispersait à moyenne distance d’eux pour observer le décor immédiat autour d’eux [3] et qu’il s’efforçait de garder le contrôle en utilisant son chakra comme tribut. [4]

Ainsi, Jotaro et les autres téléportés se retrouvent auprès du Sans-nom et de Kanzen. Laissant soin à Meiun de colmater aussi bien qu’il le pouvait les plaies des alliés, Jotaro pose une main amicale sur l’épaule de l’explorateur et l’enjoint à répondre aux questions du Magicien.

« Est-ce que vous avez en votre possession des outils qui pourraient nous être utiles ? On ne dira pas non à tout ce qui peut nous donner un avantage dans les étages à venir… On a eu un départ assez compliqué. »

De la même manière, une fois que le groupe était prêt à repartir, le Protecteur assurait une nouvelle fois son rôle de gardien en se mettant à l’avant et en guidant le groupe.

Résumé :

La séparation est de courte durée, le trinôme rejoint maintenant par un nouvel aventurier déboussolés et à la jambe invalide, rejoint la sylvestre grâce au capacité légendaire du Protecteur. Une décision pertinente, tant l'importance d'un groupe soudé est primordiale au sein des Donjons. Cette technique permet de s'extirper de la salle, où la chaleur était devenu presque insupportable. Le caméléon obscur voit ses proies lui échappé, se repliant dans les profondeurs du calice, tout en gardant sa capacité de détection thermique active. Qui sait. Peut-être que leurs chemins allaient se recroiser.

L'entièreté de la bande se retrouvait maintenant dans cette salle obscure, les ténèbres chassés par les arcs électriques s'échappant du dragon de komodo afin d'y voir plus clair. Désolation et débris composent l'entièreté de cet étage, sans aucune présence nécessairement dangereuse. L'explorateur profite de cet instant calme pour remercier ses sauveurs, se munir de sa canne et donner ses capacités à ses nouveaux camarades tout en s'adressant à Jotaro en réponse à ses questions.

« Désolé, je ne suis qu'un explorateur pris au piège, je n'ai aucune marchandise à vous fournir. »


La petite troupe reprend son périple, le Protecteur en première ligne comme depuis le début de l'exploration, malheureusement, le passage dévoilé par les décharges électriques à peine dépassé, que le pied de l'Inuzuka s'enfonce légèrement dans une dalle. Le cliquetis résonne un instant, avant que l'entièreté des issues de ne se referment instantanément. Des vibrations jaillissent du sol, du plafond mais également des murs, qui semblent s'attirer les uns et les autres. Le nombre, voilà ce qui allait porter préjudice au groupe. Bien qu'étant une force, dans cette situation, où l'espace se restreint inlassablement jusqu'à écraser les piégés, le poids du nombre allait avoir son importance.


Et comme un malheur n'arrive jamais seule, une créature chakratique avait suivi la position du groupe, terré dans les ombres pour ne pas se faire remarquer. Il avait pu également profité du moment d'inattention du caméléon invisible pour s'immiscer derrière le groupe, tapis dans les ténèbres afin d'attendre le meilleur moment pour profiter d'un festin succulent et gigantesque. Profitant de l'obscurité ambiante et des légères torches pour se déplacer le long des parois, il profite de cette occasion en or pour faire apparaitre un pieu ténébreux depuis le sol afin de transpercer la sylvestre.

Le rodéo ne s’arrête jamais alors qu’à peine réunis les aventuriers se retrouvent pris au piège : murs et plafond souhaitent bénéficier d’une nouvelle proximité, sans prendre en considération qui ils écraseraient sur le chemin. Le Protecteur a senti son pied enclencher le mécanisme, il se sait donc responsable du danger actuel du groupe, et décide donc de prendre les responsabilités.

« Je nous ouvre une voie ! Couvrez nos arrières ! »

Message partagé, c’est au tour de Kaida de s’élancer en direction du mur qui bloquait la sortie de l’étage. Le lien d’énergie entre l’homme et l’animal se sublime, multipliant la taille du tétrapode qui de sa patte massive réduisait en miettes la barrière solide qui barrait leur route, au prix des sensations dans la jambe gauche de l’Inuzuka. [1]

Dans son dos, Mumei est témoin du pieu ombreux qui s’échappe du sol pour menacer la Botaniste, et utilise donc ses anneaux électriques pour les faire tourner dans la pièce qui avait déjà rapidement rétrécie et donc repérer la menace [2], ce qui laisse une occasion à l’explorateur de réaliser des mudras meurtriers pour envoyer une lame de vent qui cherche à supprimer la bête. [3]

Le Protecteur tend sa prothèse à l’attention de ses collègues, pour qu’ils puissent monter sur l’animal devenu assez grand pour pouvoir tous les supporter et devenir le moyen de locomotion idéal pour un groupe quasi-parfait d’estropiés, et entamer leur fuite dans une charge vers les profondeurs. [4]

Résumé :

Pris au piège dans la lente accolade des quatre faces de la pièce immergée d’ombres, le Sans-Nom déploie ses arceaux électrisants et apporte une lumière salvatrice aux Templonautes. Des ténèbres jaillit une Créature de Chakra qui a profité de sa dissimulation pour asservir la jambe de la Senju. L’explorateur dont la vie a été sauvée déploie un ballet de signes incantatoires pour projeter une lame d’air.

Meiun saisit l’occasion qui se présente à lui. Il devance leur nouveau camarade d’un signe d’index ; Numéro 0 s’anime et se projette en direction du concentré de Chakra Yang. Le golem nivéen profite de cette ruée pour se charger d’une électricité crépitante. Au dernier moment, il se dresse sur la trajectoire de la lame venteuse. Non pas pour protéger l’Inférieur, mais pour dupliquer la puissance de son assaut.

Mouvement de majeur, la marionnette ultime tente de perforer la cage thoracique de la cible et de calciner l'entièreté de son être. Les arcs électriques fustigent la Chose de toute part, à l’exception de son cœur turgescent de vitalité. Une énième relique qui s'ajoutera à la collection de l’avant-gardiste collectionneur.