An 76 — Nakago nait d’une union « pragmatique » dont la mère a développé une obsession pour l’immortalité. Sa fille est alors considérée comme un vecteur raté vers son idéal à cause de son albinisme. Considérée comme une curiosité, la petite esclave est traitée comme un animal de compagnie et trainée dans les diners mondains pour y être exposée tandis que sa mère poursuit son travail d’esclave à tout faire dans une famille d’embaumeur.

An 87 — Celle qu’on appelle la « chienne » cesse de simplement répéter les conversations des nobles qu’elle voit pour découvrir la dissection sous la houlette exigeante d’une mère qui souhaite que son prochain corps débute son entrainement. Nakago démarre alors son modelage physique et mental au profit de la floraison de ses talents claniques.

An 92 — Nakago perd sa virginité contre son gré, vendue par sa mère comme étant un remède puissant contre la vieillesse. Cette dernière reste présente pendant l’acte pour s’assurer du bon déroulement de la transaction et humilie un peu plus sa fille, qui promet de lui rendre l’attention quand elle pourra se le permettre. En d’autre temps, elle aide sa mère dans sa recherche d'immortalité lorsque les propriétaires de la morgue ont le dos tourné. Elle y fera naitre celle qu’elle appelle sa « première ombre ».

An 103 — La première révolte éclate et Nakago rejoint vite les rangs de la Révolution, assoiffée par les rêves de liberté qui se propagent dans les rangs des esclaves de Kaze. Elle devient petit à petit, avec d’autre Fujimi, un visage récurrent des attaques qui deviennent un met de choix pour la collecte des cœurs si cher à leur art. En compagnie des autres esclaves, elle admire et encourage les exploits de Monzaemon Chikamatsu. Elle se fait une mission, en parallèle de son utilisation comme objet de curiosité, d'informer et de soigner les rebelles.

An 115 — Nakago met la main sur un ouvrage médical d’origine inconnue. Après des mois passé à le déchiffrer, elle tente de première expérience. Elle rejette la théorie des équilibres Ying et Yang créateurs du KI et du Chakra et, guidée par les résultats satisfaisants de ses expérimentations sur des volontaires, commence à promouvoir ses découvertes. L’alimentation et la mobilité organique deviennent alors centraux à toute chose et la libre circulation – ou non – du chakra est alors vectrice de multiples affections. Sa doctrine lui vaut beaucoup de scepticisme parmi ses pairs mais la frilosité des autres ne saurait arrêter les ambitions transhumaniste de Nakago.

An 118 — La famine se propage sur le continent. Nakago fait le choix de profiter de la période de trouble semée par la Révolte pour briser un tabou : elle se livre au cannibalisme lorsque la nourriture vient à manquer. Ce choix jette l’opprobre sur son nom, d’autant plus renforcé par l'identité de sa première victime : la mère succombe, dévorée vivante par une fille qui attendait son heure.
La rumeur se répand et la légende d’Aka no Ona nait de la chair consumée des morts et sert d’instrument à la propagande anti-Révolution. Nakago profite de cette image sanguinaire pour semer le trouble dans les rangs ennemis en faisant de multiples apparitions, imbibée de sang jusqu'à difficilement voir sa peau blanche.

An 131 — Nakago n’assiste qu’en retrait à l’accession du clan Fujimi à une terre d’accueil, ostracisé depuis l’assassinat de sa génitrice. Elle y déplace malgré tout son laboratoire vers cette promesse de paix pour y préserver ses recherches.

An 134 — Nakago offre son concours à l’armée naissante de Monzaemon Eiichiro en offrant son art médical et la promesse scellée de ne plus consommer de chair humaine comme cadeau. Elle commence à former ceux qui ne craigne pas sa réputation à ses recherches et rend obligatoire le nettoyage des mains et la désinfection du matériel par le feu dans son unité. En parallèle, elle milite de son mieux pour se voir autoriser l’expérimentation à des fins militaires sur des volontaires choisis pour leur affinité avec le chakra et mettre à profit ses découverte le plus légalement possible.

An 139 — Lassée par la décroissance de l’apport en cadavre d’un conflit qui s’essouffle, Nakago quitte la Révolution pour ouvrir des orphelinats de guerre : les Héritiers du Progrés sont fondés. Officiellement lieux choyés et développés pour offrir une deuxième chance à des enfants dont personne ne veut, ils servent de repère à l’élevage de parfait petit sujet d’expérimentations pour le marché illégal de la science et, surtout, la consommation personnelle de Nakago pour ses recherches.

An 141 — Un sujet s’évade d’un des laboratoires de Nakago. S’il est bien incapable d’identifier formellement la responsable de son calvaire, il mène malgré tout les autorités jusqu’à un laboratoire illégal déserté en catastrophe par ses occupants. Une décennie de recherche disparait sous scellé derrière les murs de la résidence de l’Exarque et la suspicion générale tombe sur la gérante de l’orphelinat d’où provient l’enfant. Nakago, contrainte de coopérer pour conserver la face, démantèle une partie de son réseau pour ne conserver qu’un seul laboratoire dont elle renforce la sécurité.

An 143 — Nakago choisit de simuler sa propre mort pour échapper à la surveillance de Tomoe Guren : Elle offre la direction de l’orphelinat à l’un de ses plus fidèles disciples et monte de toute pièce son assassinat lors d’un voyage d’affaire. Désormais dépouillée de son identité, la vieille dame s'observe être inhumée avec les remerciement mitigés du Pays de la Céramique avant de disparaitre de la surface du monde.

An 150 — Aujourd’hui, Nakago émerge de son cercueil après avoir passé sept années recluses dans son dernier bastion. Sept années perdues pour entrainer son nouveau corps et perfectionner sa nouvelle apparence avant de se présenter une fois de plus au monde.
La nouvellement appelée Naka Fujimi offre aujourd’hui son expertise médicale aux plus offrants et développe, tranquillement mais surement, sa nouvelle notoriété sur le marché des mercenaires tout en perpétrant sa soif inassouvie d’expérimentation humaine.