L’île paisible n’est plus. Balayée par l’ego des hommes, celle-ci se mue en calamité. Les innocents observent, impuissants, et désespèrent. Face à eux, l’incarnation de la mort s’élève et déploie ses membres destructeurs. La Bête côtoie les cieux, et les soumet dans l’instant. Maîtresse des éléments, Idō-shima retrouve sa splendeur d’antan. L’Apocalypse s’annonce.

Ceux qui osent l’observer, sont envahis par d’intenses frissons. Leur chair se souvient, leurs âmes résonnent avec des souvenirs oubliés, un temps perdu leur revient en mémoire. Incapable de comprendre ces signes, ils cèdent à la terreur et finissent à genoux. Certains comme pour conjurer le sort se mettent à prier, d’autres veulent défier le regard rubis du Fléau. Ses inconscients le regrettent immédiatement. Contempler la mort n’est pas sans conséquence.

Les rafales célestes sont les premières à punir les hommes. S’armant de pierres et de tuiles, elles frappent les corps immobiles. Suivant cet exemple, la mer se jette sur les murs et tente d’arracher des enfants au rivage. Même la foudre s’y met, détruisant les plus grands édifices. Confrontés à un tel chaos, les civils brisent leur chaîne et tentent de fuir. Malheureusement, les mauvaises décisions s’enchaînent. Une partie se réfugie dans les bâtiments les plus solides, une autre pille les maisons entrouvertes pour s’assurer un avenir prospère, et une dernière court vers les vallées voisines.

Tous s’imaginent survivre, pourtant leur destin est scellé. L’Humanité doit se soumettre et verser son tribut. Telle est la volonté d’Idō-shima. Pour lui rappeler sa dette, la Créature émit un sinistre hurlement. Sa simple écoute entraîne des tremblements inouïs, comme si les corps entrent en résonnance avec ce son venu des enfers. Une nouvelle fois, le village entier s’arrête, saisi par une peur insurmontable. C’est à cet instant que la présence de la Shiroi Ehei (白い衛兵, la Garde Blanche) se révèle capitale. Bien qu’en sous-nombre, ses soldats vont à la rencontrer des villageois, leur rappellent l’urgence et les guide pour leur assurer une retraite sûre.

Malheureusement, depuis l’émergence de la Créature, une rumeur tenace s’est emparée du cœur des civils. Ce poison nommé discorde s’est infiltré en chacun, suggérant à tous que cette catastrophe était du fait des autorités. La méfiance est une conseillère perfide, et empêche la Garde de déployer son plein potentiel. Désarmée face au soupçon de trahison, elle peine à convaincre et en cédant parfois à la violence, elle déclenche des passions destructrices. La situation empire de minute en minute. Cet échec explique pourquoi la priorité des soldats est devenue le maintien de la barricade. Les querelles humaines ont anéanti toute solidarité.

Alors que les tensions se multiplient, et que des combats sauvages émergent, la Bête balaye la baie d’un souffle. Ne faisant aucune distinction, elle avale animaux, soldats, civils, maisons, barricades sans sourciller une seule fois. La scène est cruelle. Tous sont soumis à sa volonté. Ceux qui échappent à l’envol, sont confrontés à un spectacle mortifère, la baie jadis immaculée est aujourd’hui aussi rouge que les yeux d’Idō-shima.

Isolés sur cette baie cramoisie, @Sarutobi Shin, @Nara Elin, @Nurarihyon Nihon, @Fujimi Tenma, @Seika, vous faites face à l’horreur. Les civils cèdent à la violence, s’entre-déchirent, frappent leurs anciens voisins et hurlent sur leur proche. La discorde est totale et personne ne semble apercevoir les débris chutant du ciel. Pourtant, leur ombre menace bel et bien ces trois groupes d'idiot au verbe haut. Le duo de pilleurs quant à lui, aveuglé par l’appât du gain, s’engouffre dans deux bâtisses aux fondations fragilisées. Il est urgent de les sauver de leur propre bêtise, surtout que les éléments ne semblent pas s’apaiser. Une bourrasque, un éclair et le nombre de morts pourrait encore s’élever.

GROUPE 2 - TOUR 1 :

Dans les plus sombres récits, des démons envahissaient les terres des hommes. Tombant des cieux, parcourant le monde, leurs passages n’étaient que destruction et chaos. Les vallées, les failles, les gouffres que le sol avaient, n’étaient que les cicatrices de leurs ravages. Et voici qu’aujourd’hui un nouveau compte se créait devant moi.

Une malchance dira certains, une bonne fortune d’après moi. Peu de monde pouvait se vanter d’avoir en face de lui une créature aussi haute que les montagnes de Kaminari et aussi violente que les flammes des feux de Hi. Et pourtant, c'était ce qui se trouvait devant moi. Une bête recouverte d’écailles semble aussi dure que les pierres précieuses, des yeux pourpres dont la folie vous prenaient si vous osiez les regardez.

« C’est donc ça, un Kaiju… »

Alors que je me trouvais sur les hauteurs des toitures environnantes, la terre tombait du ciel. Des blocs de roche de taille de maison fracassaient le sol et les piètres habitaient qui y vivaient. Dans le chaos, les fiers soldats se distinguaient dans les tenues flamboyants pendant que les péons et les vermines se déchiraient leur piètre temps de vie entre eux. Quelques autres individus se trouvaient d’ailleurs dans mes alentours. Certaines têtes se distinguaient des autres, dont notamment deux qui me revenaient à l’esprit. Leurs noms ne mettaient pas encore remontés, mais leurs visages me parlaient fortement. De mémoire, ces deux hommes étaient des assassins recherchés et possédaient une belle prime dans le bingo book, tout comme moi d’ailleurs… Quant aux deux autres qui semblaient encore maintenir une once d’esprit dans cet enfer, rien ne me venait.

Tandis que les cieux s'obscurcissaient de seconde en seconde, je remerciais le monstre pour ces nuages noirs qu’il tourmentait et qui apportaient la noirceur sur les bâtisses de la baie. Le noir était mon être, mon allié dans ce monde et plus le temps s’écoulait, plus celui-ci m’entourait au fur à mesure que le Kaiju s’avançait de la baie.

Me préparant à entrer en action, je regardais autour de moi qui je pouvais rejoindre dans les quatre individus qui réussissaient à garder sain leur esprit. Ma tête se tournait d’ailleurs vers celui qui possédait des cheveux en bols de ramen, avec une marque noire sur le visage.

Sautant à travers les décombres et la poussière, je ramenais ma pomme à côté de lui.

« Tu n’as pas l’air de paniquer comme la populace, tu veux une aide pour quoi que ce soit ? »

Résumé :

Je rejoins @Fujimi Tenma et lui propose mon aide.

Le corps du Nurarihyon n’est qu’une brindille qui a été charriée par les zéphyrs. Le manchot peine à s’extirper de la bâtisse dans laquelle il est encastré. Sous l’empire d’acouphènes en tout genre et d'ecchymoses en tout lieu, l’instigateur du prochain Bakufu reprend peu à peu ses esprits. Sonné, la scène qui se dépeint face à lui est encore sujette aux tremblements. Pas assez loin pour être tiré d’affaires, pas assez proche pour gagner la Vallée des Morts, la crinière fauve apprécie - à moitié - son sort.

Excentré de la manifestation boréale de cette créature antédiluvienne, l’artisan-marionnettiste n’est pas happé par l’inspiration chthonienne. Muselé par sa propre incompétence, il ne figure ni parmi les voltigeurs suicidaires, ni parmi les mercenaires renforçant la barrière côtière. Nihon stationne aux côtés des peuples de l’Harmonie, ce qui lui offre une place de choix pour assister à l’Après.

La baie partagée par les trois pays septentrionaux n’existe plus. Par la simple force de sa respiration, la créature réussit une pratique rare du droit international : la fusion d’État. Sous l’ombrage d’un imposant nuage de fumée opaque, composé d’une kyrielle de sédiments, les pagodes moniales croisent les ateliers métallurgiques. Face à ce coup du sort, cet aléa, le gérant de N.G.K. parvient à se remettre d’aplomb et erre, tel un fantôme décharné, entre les résidus de corps, de fer et de pierre. Les chevilles du réfugié pataugent dans une rivière carmin.

Le rescapé accède à un promontoire duquel il a une vue imprenable sur la baie cramoisie, la barricade et l’ombre titanesque. Ses iris céruléens assistent au soubresaut de l’humanité tentant de se préparer à la collision. Cette avant-garde, composée de mercenaires et de membres de la Shiroi Ehei s’affaire à protéger l’arrière-garde… En proie à la vilénie des hommes. Les gardiens de la paix, dépassés par la tournure des événements, ignorent volontairement la rébellion de quelques foyers du mal.

Une œillade cerne les événements incongrus : plusieurs flux humains fusent dans tous les sens, pris par la panique, rongés par la discorde. Face à l’événement apocalyptique, l’humain se complait dans le tohu-bohu ; les premiers pillages s’annoncent, puis les premiers affrontements éclatent et enfin les premières victimes se dévoilent. L’attention du manchot se reporte sur le roc mobile. Sa figure impériale, longue de plusieurs centaines de mètres, avance inlassablement vers eux. Les deux billes incandescentes rongent la santé mentale de l’enveloppe charnelle soumise au Chakra neutre.

— C’est… C’est donc ça un Biju. Je comprends mieux la destruction de Kusa… Il m’en faut un.

La pensée, générée par le Chakra obscur environnant, est chassée de son esprit. Il ne doit pas regarder cette chose, sinon il serait séduit par elle : l’ambition du Nurarihyon est sa meilleure alliée, comme sa pire ennemie. En tout état de cause, le fragment d’identité partagé avec son animal totemique ne l’aide pas à garder les pieds sur terre. L’alliance de son index et de son majeur stimule sa tempe : il essaye de réfléchir et de tempérer les maux de tête qui le ceignent.

— PEUPLE DE CHOWA, FUYEZ !!!

Plus qu’un hurlement, les vibrations de ses cordes vocales offrent un véritable cri de désespoir.

— LAISSEZ LES AFFINS AU CHAKRA VOUS FAIRE GAGNER DU TEMPS. FUYEZ !!!!!!!!

Alors qu’il cherche à hurler de tous ses poumons, sa voix se brise sous l’effort. Il est fort probable que l’appel de cet homme, dénué de bras droit, ayant subi l’offensive indirecte du Kaiju, ne trouve aucun écho. Le Nurarihyon n’est pas connu des locaux de l’Harmonie, et son apparence ne laisse pas transparaître les traces de sa puissance. Les animaux ne reconnaissent que la loi du plus fort : les pilleurs n’échappent pas à cette vérité générale.


Le grondement du tonnerre tonitrue. Une colonne de chakra noir frappe le sol à un, voire deux mètres de l’estropié - sans lui causer de blessures. La manifestation verticale, un éclair large de plusieurs mètres, aspire à captiver l’attention des serfs. Le halo de Chakra Raiton disparaît et laisse place à une panthère des neiges bipèdes, qui rallie la position de son versant neutre. À chaque pas, la friction entre l’air et le chakra de l’urbis génère une série d’éclairs miniatures, tout autour de lui. Contrairement à la crinière fauve, Hanzō est dangereux : cet état de fait se lit sur ses traits.

▬ Humains… Fuyez ou mourrez. Je ne me répéterai pas.

Le pelage du Kuchiyose se gorge d'électricité noire, prêt à confronter les humains zélés. Il tend sa patte, paume pointant vers le ciel. Plusieurs arcs électriques obscurs s’élancent contre le sol et heurtent des positions non occupées. Cette frappe, seconde sommation, est parfaitement calibrée : ni trop proche d’un bâtiment, ni trop loin des vandales. Contrairement au pays de l'Érudition, le pays de la Justice n’est pas connu pour ses locaux éveillés à l’énergie invasive. Le belluaire joue la carte de l’ascendance, bien que ses actes prouvent le contraire : il a choisi délibérément de leur offrir une seconde chance.

— ON NE VOUS VEUT AUCUN MAL ! FUYEZ BON SANG. POURQUOI VOLER DES MAISONS ALORS QUE D’AUTRES OFFENSIVES PEUVENT LES ATOMISER ???

Le Rubicond lâche un soupir…

▬ Tu es si… Empathique. Aïe, aïe, aïe… J’aurai pu transformer cette zone en cristal avant. Là…

— Le Kuro Raiton fera l’affaire ! Ils t’ont vu descendre : ils savent qu’un utilisateur du Chakra n’est pas loin, qui sait, certains vont peut-être se rallier à nous, dans l’espoir d’assurer leur défense !

▬ Tu veux vraiment faire ça, Nihon ?

— On va empêcher l’Harmonie de tomber ! Il faut vider et pacifier cette baie. Des hommes et des femmes luttent, au large, pour nous offrir quelques instants de répit. Ne trahissons pas cette confiance en restant inerte.

La vision de l’Ambitieux gagne l’horizon.

— ATTENTION ! Là-bas ! LES DÉBRIS ! LE CIEEEEEEEEEEEEEEEEL

La vigie mercantiliste est hélas trop loin pour rejoindre le cœur de l’action. Elle constate, puis alerte en vidant ses poumons.

Résumé T1:

Pourquoi avait-il décider de quitter l’Abondance pour l’Harmonie ? Il avait tellement à faire, mais ériger la paix était sa mission principale. Enfin. Tuer Kobayashi, reprendre les rennes de son clan, contrôler le pays des Monastères et étendre sa puissance et sa vision de paix sur tout le Yuusei. Bref… il était dans la panade. Ce monstre… c’était incroyable. Et du coup, il repensait à ses souvenir presque oubliés des Soryō : ces-derniers pouvaient créer des masses de chakra parfois prenant la forme de monstre. Sauf que la, il avait un véritable monstre devant lui.

Ah ouais… t’es encore plus moche que moi… déclara l’élémentaire en constatant le Kaiju. Va falloir y aller. Le Sarutobi s’approchait un peu plus de la baie, remarquant la panique sur celle-ci. Dans le chaos, il y avait toujours les pillards. Méritaient-ils de vivre ? L’élémentaire ne serait pas leur sauveur. Aux alentours, Shin constata que d’autres n’étaient pas pris par la panique.

L’un d’eux avait invoqué une panthère au pelage de neige et lâchait une technique de foudre noire. Interessant… Le Sarutobi aurait des alliés intéressant dans cette bataille. Jusqu’à ce que l’invocateur se mette à hurler à plein poumon. Ah lala… je m’en occupe. Avec une célérité peu commune, il effectua ses signes incantatoires et cracha un souffle de vent destructeur afin d’anéantir le plus de débris leur tombant dessus. Tout aussi rapidement, le masqué ne s’arrêta pas la pour continuer ses mûdras et, cette fois-ci, profitait de la terre environnante pour modeler une carapace de terre assez solide notamment vers les civils en danger pour les protéger. Fiou, ça m’a fatigué…

Resumé T1:

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“Catastrophe.”

Un terme utilisé pour désigner les effets dommageables d'un phénomène brutal, durable ou intense, d'origine naturelle ou humaine. L’apparition de cette calamité en était une pour le peuple vivant ces lieux paisibles, mais pour tout l’écosystème qui coexiste avec l’Homme. Pouvait-on néanmoins appeler cet événement comme étant une catastrophe naturelle ? Son ampleur était d’une tout autre mesure, à telle point que l’on se devait d’appeler cet amalgame comme étant une catastrophe surnaturelle.

Face à cela, des fous s'essaient à combattre ce qui ressemblait plus à l’une des progéniture d’une divinité mécontente qu’une simple créature de chakra. Mais c’était certainement futile. À quoi bon ? Quand Seika observait cette monstruosité que l’on nommait couramment Idō-shima, il n’y avait que désespoir et désastre. Peu importe ce que les humains feront, ce que l’imaginaire pouvait laisser entendre - le capturer en était une - et croire, le résultat ne sera autre que la destruction. Ces démons sont nés pour détruire, elle en était persuadée. Se replier loin de cette calamité devait être l’objectif de tous.

Pourtant, quand l’argentée observe ce peuple, elle ne voit que des fous, insouciant du danger qui fait face au pays. L’envie de leur hurler venait à l’esprit, mais cet acte ne servirait de toute façon à rien. L’idée de simplement abandonner ces individus à leur bêtise germe, mais sa requête impose à la demoiselle de faire de son mieux pour sauver ces énergumènes. D’autres afin que le chakra tente de leur mieux pour détruire ces éléments provenant du ciel.

- Je m’occupe de virer ces deux idiots. Essayez d’aider la Shiroi Eihei.

Communiquant sommairement aux plus proches afin, c'est elle qui se dirigera directement dans cette demeure délabrée. On pouvait notamment la voir faire ses premiers mouvements incantatoires dans l’optique d’user du Ninjutsu. Peu importe ce que faisait ce duo d'opportunistes - son regard ne les cherchait pas dans un premier temps - car le plus important était de s’assurer que le toit ne s’effondre pas sur eux.

- Mokuton - Ki de hokyō suru.

La bâtisse s’agite quand sa technique s’active. Elle se restructure, se compacte, s’adapte à l’interférence dans le bois que la manieuse ajoutait par dessus cette maison bien endommagé - au point de créer une frayeur au départ quand certains meubles tremblent - sa propre expertise dans le domaine de la construction afin de combler les faiblesses de la demeure.

- Des débris vont bientôt détruire ces lieux alors partez de suite de cet endroit si vous tenez à votre vie.

Tour 1 :

En débarquant sur les lieux, Tenma comprit immédiatement la situation dans laquelle il s’engageait. C’était la curiosité qui l’avait d’abord attiré sur place. Avant d’arriver, il en savait très peu sur la situation, et les quelques informations qu’il possédait avaient suffis à attiser son intérêt. Il devait venir sur place pour voir ce qu’il se passait. Ce fut bien pire que ce qu’il imaginait.

Depuis le village du pays de l’Harmonie, il pouvait observer le chaos et la destruction. Au loin, l’Apocalypse semblait se déchainer tandis que des hommes et des femmes semblaient luter contre une créature immense. Elle était si grande qu’il était impossible de la manquer à des kilomètres à la ronde. Il était presqu’impossible de la décrire, si ce n’est qu’elle déclenchait une terreur incompréhensible chez ceux qui la regardait. Le seul détail qui marqua le Fujimi fut les yeux rouge rubis du Fléau. Deux pupilles carmin comme le sang qu’elle faisait couler.
Toutefois la situation dans le hameau où s’était arrêté le jeune homme n’était pas plus avantageuse. Le chaos y régnait tout autant que sur le front, et les habitants semblaient complètement perdu. D’autant plus que l’absence de cohésion et l’horreur des évènements amplifiaient le désordre. Certains s’enfuyaient alors que d’autres profitaient de la cohue pour piller ceux qui étaient leurs voisins quelques heures plus tôt.

Tenma fut alors tenté d’intervenir, aider ceux qui ne le méritait pas ou ressembler ceux qui étaient perdu, mais il n’était pas certain que sa place soit là. Il aurait voulu être sur le front, voir à quoi ressemblait la créature de plus près… C’était pour elle qu’il était venu, et le manipulateur de fils ne s’en rendait compte que maintenant.

S’il hésitait à foncer vers la crique, la réalité le rappela rapidement. D’autres manipulateurs du chakra s’affairaient autour de lui pour essayer d’aider les civiles. Certains tentaient même de sauver les pilleurs… Tenma lâcha alors un soupir exaspéré tandis qu’une jeune femme débarquait près de lui. Il allait devoir y mettre aussi du sien.

—Si tu pouvais m’aider à calmer la populace, comme tu dis, ce serait déjà pas mal…

Le Fujimi observa rapidement la scène qui s’ouvrait à lui. Il n’y avait pas beaucoup d’endroits stratégiques où se poster, l’excroissance rocheuse la plus intéressante était déjà occupée par un blond auquel il manquait un bras. D’un autre côté, plusieurs personnes s’occupaient déjà des imbéciles qui ne voyaient pas que le ciel leur tombait littéralement sur la tête. Ainsi, il ne lui restait qu’une seule option : se plonger dans la foule. Il s’agissait principalement d’une cohue où tout le monde était plus occupé à sauver son postérieur que d’aider ceux qui en avaient besoin. Enfin pour la plupart car certains profitent du chaos pour menacer d’autres civiles ou même pour les détrousser.
Sans plus hésiter face à autant de bêtise, le manipulateur de fils s’élança dans la foule. Il repéra un homme armé qui s’apprêtait à attaquer une jeune mère qui protégeait son enfant. D’un mouvement souple, Tenma fit sortir des fils des jointures entre les phalanges de sa main et para le coup qui visait l’épaule de la dame.

—Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez vous ? Vous êtes tous devenu fou ou quoi ? Alors qu’il affichait un regard à mi-chemin entre le dégout et l’incompréhension, il reprit en criant. Vous, ou plutôt nous sommes tous dans la même situation ! Arrêtez de jouer aux cons et rassembler vos esprits. Il est temps d’agir tous ensemble si on veut s’en sortir car si vous continuez à vous tirer dans les pattes, on finira tous par mourir. Et ça peu importe que vous ayez récupéré des ryos ou des objets de valeurs.

Sa dernière phrase était particulièrement destinée aux pilleurs. Il détestait ce genre de personnes opportunistes qui profitait du chaos ou d’un moment de faiblesse pour s’en prendre aux autres.

Tour 1:

Surgissant des ténèbres, un éclair déchire les cieux. Ses lueurs écarlates s’abattent sur le village, arrachant les derniers murs de la plus haute maison. Le fracas surprend hommes et femmes, tous sont saisis par la violence de la nature courroucée. Et grâce à cette lumière céleste, tous ont un aperçu de la mort. Sur leur corps épuisé, sang et viscère sont éparpillées. Au sol, des mains gisent sans propriétaires, des visages sont remplacés par de la pierre, et les enfants demeurent le cœur ouvert. L’horreur du drame empêche les innocents de parler, de crier, de tomber. Ils sont tous esclaves d’une paralysie innommable. Comment cela avait-il bien pu arriver ?

Pendant quelques instants, les Chōwajin s’observent, comme pour s’assurer que tout ceci est vrai. Ses tristes témoins ont l’âme en deuil et pourtant, il se refuse à sombrer. Tout ceci, n’est pas juste. Tout ceci, n’est pas de leur responsabilité. Tout ceci, est la faute de ses étrangers. Meurtri au plus profond d’eux-mêmes ses pécheurs s’abandonnent aux pires pensées. Ils réclament vengeance. Qui est à blâmer si ce ne sont ces inconnus ? Ils ont laissé un père aimant, fouillant pour trouver de la nourriture, se faire écraser par une maison en ruine. Ils ont préféré parler, gesticuler, plutôt que d’arrêter les débris qui menaçaient des gens simples. Qui sont-ils pour juger nos vies, nos intentions ?

Doucement, la rumeur enfle et le climat se détériore. C’est comme si ses ordinaires laissent les ténèbres ambiantes souiller leur cœur. À l’image des éléments devenus fous, ils cherchent à se défouler sur les premiers obstacles venus. Un sang nouveau doit couler, la balance doit être équilibré. Est-ce que le Chakra obscur pervertit leur âme ?

Les premiers à pâtir de ce climat sont @Nurarihyon Nihon, l’infirme au physique peu inquiétant, et @Nara Elin, celle qui observe en silence. Ce qui commence par de simples jets de pierres, devient peu à peu des insultes, des reproches, des accusations et surtout un appel au départ. Tous préfèrent la mort à votre présence. @Fujimi Tenma, tu sens que la foule qui t’entoure désire te faire subir le même sort. Heureusement, la femme que tu as sauvée, prend ta défense et appelle à la raison. Il n’est pas sûr que sa voix soit entendue très longtemps. Quant à toi @Seika, tu es coincé avec le pilleur. La bâtisse s’est effondrée à cause d’une vague à la puissance démesurée. Par chance, ta technique t’a sauvée de toute blessure et tu entends au loin les griefs des villageois en colère. Enfin, @Sarutobi Shin, tu sors satisfait de ta coquille de terre. Toi et ton groupe de civils, vous n’arrivez pas à comprendre comment tout ceci a pu s’aggraver à ce point. Un homme à côté de toi se décide à aller chercher la Garde Blanche, selon lui, ce sont les seuls à pouvoir résoudre pareil chaos. Si toute cette violence plane au-dessus de vos têtes, pour Hanzo, la situation est plus complexe. Des civils et des troupes de Chōwa l’entourent, le menace tout en reculant au moindre souffle. La panthère est trop effrayante, trop brutale pour attirer les faveurs des désespérés. Toutefois, personne ne semble vouloir la combattre : la peur les anime et non le courage.

À nouveau, la foudre s’abat et déclenche de nouvelles passions. Si des groupuscules vous attaquent, d’autres cherchent un abri, aussi précaire soit-il. Prenant des risques inconsidérés, cinq familles pleurent leur disparus sous des voûtes fissurées. La menace de l’orage perdure et ses constructions ne sont qu’éphémères face à sa violence. D’autres se faufilent dans leurs maisons et s’arment en prévision d’un combat perdu d’avance. Au nom de leurs proches décédés, ils vont lutter en leur honneur. Car désormais, en face de vous, il ne s’agit plus seulement d’une foule désordonnée, une armée se prépare, prête à tout pour se défendre. Même la Garde Blanche vous lance des regards inquiets, la bataille de l’opinion commence.

GROUPE 2 - TOUR 2 : Résumé:

Sortant de sa protection terreuse, en compagnie des quelques villageois civils qu'il venait de sauver, Shin constatait l'étendue des dégâts fait par la vague d'eau. Les maisons s'étaient effondrées, des villageois étaient morts, leurs corps jonchant le sol démembrées pour la majorité d'entre eux. L'image était horrible. Il y avait des cris, des pleurs, c'en était presque insoutenable mais l'insensibilité de Shin ne lui permettait pas de compatir.

C'en était triste, néanmoins Shin avait vu tant de choses… La mort de son feu paternel l'avait privé de tout sentiment de son être. L'un des civils qu'il venait de sauver se décida à aller voir la Garde Blanche afin d'obtenir leur soutien pour régler le chaos ambiant qui régnait ici bas. Va donc, se contenta d'acquiescer le Sarutobi. Eloignez-vous d'ici le plus possible, dépêchez-vous si vous ne voulez pas mourir ! ordonna-t-il aux autres villageois encore présents autour de lui.

Le tonnerre grondait. Les éclairs allaient fuser, le masqué sentit ses poils s'hérisser sous sa combinaison rouge. Et merde... Il ne manquait plus que ça, ouais. Rapidement, l'élémentaire esquissait ses signes incantatoires, l'éclair tombait sur lui mais Shin eut le temps de lâcher sa technique venteuse. La foudre fut tranchée, l'homme avait réussi son geste Ninjutsu - Futon - B.

Rapidement s'étant rapproché des autres étrangers des terres chowajines, le Sarutobi effectua rapidement ses signes puis vint à surélever la terre devant lui Ninjutsu - Doton - B. Pas bête le lynx, il lança ses deux épées sur le bout de terre surélevé. Tenter de mettre le maximum là-dessus pour attirer la foudre, vite! hurla-t-il à ceux encore présents ici. Il fallait se dépêcher avant que les éclairs ne frappent de nouveau.

Resumé T1:

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Alors que la vague reprenait son cours au large, je retrouvais les vestiges des hommes. Chowa, un pays où la paix est omniprésente, où elle se propage à travers les terres et les rivages. Je me mettais à rire tout seul dans mes pensées intérieures. Lorsque mon père et moi sommes partis de ce pays, je me souviens très bien des mots de ce crétin d'Hideki. Ce Nara qui se prenait pour le maître absolu du pardon et de la miséricorde. Et voilà qu’en ce jour de chaos, je regardais son peuple, ses disciples en train de jeter la pierre et de s'armer contre des inconnus venus les sauver de la bête démoniaque qui était en train d'avancer sur la mer et leur terre. De simple humain qui retrouvait son état naturel de prédateur et son âme bestiale.

Peu importe ce que ses compagnons de fortune disaient pour les convaincre, chacun d'entre eux se faisaient haïrs par une espèce de singe à peine plus avancée que leurs cousins. La garde blanche, qui est un symbole de fierté pour ce pays, commençait à se joindre aux citoyens contre nous.

« Ah… enfin je retrouve ce que j'aime. »

Encore une fois, cela me montrait clairement que parmi ma propre espèce, seuls quelques privilégiés méritaient de vivre et les quatre-vingt-dix-huit pour cent restants devaient tout simplement disparaître de ce monde.

Tandis que les cailloux s'envolaient sur mon corps sans me causer de véritable dommage, je me tordais de rire. Je riais très fort et j'observais. Je m'écartais également de l’homme à la coupe ramen et de l'énergumène en combinaison sadomasochiste rouge qui venait de nous rejoindre pour emmener une partie de la foule de civil et de la Garde Blanche avec moi. A peine quelques mètres, mais des mètres bien choisis pour la suite du programme.

Une vingtaine de mètres nous séparait maintenant de l'orage qui balayait le sol avec ses éclairs écarlate, transformant le sable en verre.

En face de moi, quelques individus de la Garde Blanche et un certain nombre de civils me scrutaient. En observant leur regard, je pouvais anticiper ce qui allait se passer dans les minutes suivantes.

L'odeur de l'air ambiant autour de moi était en train de changer. Une sensation de pesanteur se faisait ressentir, les poils de ma cape se soulevaient légèrement par une force invisible.

« Ok… Ok… Je dépose les armes. La force de persuasion des Chowajins est bien trop grande pour mon faible esprit. Voici tout ce que je possède ! »

Je prenais en main tout ce que je possédais d'armes shinobi, ma dizaine de shuriken, ma dizaine de kunai et mes câbles d'acier. Je lançais tout mon attirail à une dizaine de mètres de moi, au pied de cette Garde Blanche armée de quelques épées pour certains et entourée de civils.

« Vous ! Le peuple de Chowa. Votre force de persuasion m'a convaincue. Récupérez mes outils, je me rends à votre jugement. »

Alors que mes compagnons de fortune, les seuls à conserver leur lucidité dans de telles circonstances, espéraient toujours pouvoir venir en aide à ces imbéciles. Je me délectais de leurs vaines actions pour en garder quelques-uns vivants, car cet orage était très loin d'être naturel.

Je sentais en celui-ci la force de la nature, celle-là même qui se déchaînait pour repousser le sombre chakra que dégageait le Bijû marchant sur la ville et ce que j'aimais avec dame nature, c'était qu'elle ne différenciait pas les êtres de cette terre.

Contre toute attente, pour une fois dans ma vie, je me laissais guider par le hasard. Hasard peut être provoqué, mais un hasard dont j'attendais avec impatience le résultat.

Mon petit cœur était en plein extase, je découvrais la puissance des émotions que pouvaient provoquer les jeux de chance et moi qui était sûrement la plus grande joueuse de Shogi, je frétillais de joie en attendant que les dés s'arrêtent de tourner sur le plateau de Chowa.

Résumé :

Santé : 100%
Chakra : 100%
Résultat dé : 2 (la foudre tombe à quelques mètres de moi)

• Elin s'écarte un peu de Tenma et de Shin, qui vient de les rejoindre avec son paratonnerre.
  
• Elle essaie de prendre avec elle en talk no jutsu une partie des civils et de la Garde Blanche.
  
• Elle "surrender" et lance toutes ses armes métalliques aux pieds de la Garde Blanche et des civils. (objet de la fiche à supprimer à la fin)
  

A l’instar d’un métronome, les pupilles céruléennes du Diminué oscillent entre sa paume tremblante et les charniers. Face au danger, la jeune âme fut dévorée par l’inaction. Ce manque de réaction causa la mort de pères, de mères et d’enfants. Là, face à lui, sous les décombres desquels sortent des moitiés de corps - voire des moitiés d’organes -, il voit ses victimes. Les spasmes s'accroissent, ses poumons sont flagellés par une dyspnée soudaine. Il ne comprend pas. Pourquoi lui ? Pourquoi eux ? L’image de son massacre martèle son cervelet. Le Nurarihyon ne s’est jamais confronté à la mort ; le commerçant n’est pas un combattant, il n’a jamais pris d’âme.

Le cataclysme naturel, qu’il n’a su arrêter, lui offre un dernier présent. La main d’un enfant, emporté par le déchaînement des éléments, percute son visage. La dextre glisse le long de ses joues, asperge ses atours et rencontre le sol. Le membre abandonné laisse dans son sillage une traînée d’hémoglobine qui glace le sang de Nihon. L’adepte du Kugutsu n’est pas un shinobi ; il se contente de construire des marionnettes et de dresser des sourires. Effaré, le faciès du mercantiliste cherche du réconfort parmi les âmes épargnées. La panique ronge sa santé mentale, atomisée aux frontières de sa psyché. Sa vision ne trouve pas l’Irbis, son versant naturel.

A défaut, le regard implacable, froid et colérique de la foule cueille son attention. L’interface protéiforme de la Faucheuse marche vers lui, recueille des morceaux de pierre, des fragments de bois, et l’encercle. Les éclats de voix le condamnent, les index le vilipendent. L’occlusion auditive, conséquence de sa confusion, lui épargne une nuée de nouveaux maux. Les iris ciel plongent dans les régions vallonnées de sa sénestre et explorent des sillons charnels inconnus jusqu’alors. Une première pierre lui fend la lèvre supérieure en deux. Hors de son corps, le présupposé héros ne réagit pas. Le peuple frappé par l’alexithymie lapide son porte-voix.

La destinée de l’artisan-marionnettiste ne s’arrête pas là. Malgré un corps rachitique, un bras droit en moins, une figure émaillée par les contusions dues à l’inspiration, le corps de la crinière fauve tient bon. Ses genoux embrassent le sol. Sa main gauche s’enfonce dans le terre pour supporter son échine voûtée. Les dévots zélés de Tisiphone arment une seconde fois leurs armes, prêts à déverser leur courroux sur l’apatride. Un flash rutilant subjugue la vue des vengeurs. Un faisceau zèbre le ciel et s’écrase contre la position du gérant de N.G.K. La foudre happe sa conscience. Son corps rejoint le sol, léthargique. Portée par les particules de foudre, l’énergie invasive obscure se fraie un chemin dans l’épiderme de Morphée.


L’hémisphère droit du Nurarihyon est immergé dans un liquide poisseux. Ses paupières se dressent comme des herses. Il plonge son coude dans la marée de sang partageant les propriétés pâteuses du pétrole. Avec difficulté, il s’arrache de la torpeur. Est-ce les Limbes ? Face à lui, sur une montagne de crânes composés de cristaux grenat, un être humain le contemple avec dédain. La conscience de Nihon se personnifie sous les traits de son alter ego naturel. Ces tatouages tribaux, cette chevelure ébène, ces iris ne connaissant pas la peur, Hanzo lui fait face.


▬ Tu es si… Pathétique. Le Bakuhan Taisei m’a plu… Mais tu es incapable de porter tes idéaux. Regarde-toi. C’est ta faiblesse qui a causé la mort de tous ces gens. Un sourire satisfait défigure son faciès ; les décombres et leurs prisonniers apparaissent aux pieds du trône de cristal. Te voir en état de choc pour si peu d’âmes… Tu es si faible… Cette poignée de civils a eu raison de toi. Si faible que tu te retrouves à communiquer avec ta propre conscience. Abandonne-toi, ô Nihon ! Cesse de lutter contre moi… Laisse parler ta sourde colère. Toi, l’orphelin abandonné par ses géniteurs. Rejoins-moi, ô Nihon ! Toi, le commerçant conspué par ses pairs. Embrase ce Continent qui ne se soumet qu’à la destruction…

Depuis le pacte avec la panthère des neiges, un fragment de l’identité de Kokuto no Hanzō s’était accaparé une partie de son esprit. Le contrat était un cadeau empoisonné : il a gagné en force, notamment par la présence de l’Once, mais a perdu en Humanité. Le Rubis ne partage pas la philanthropie de sa moitié. La sombre facette du sbire de Bo Takeshi a eu raison d’un fragment de son anima ; elle réussit à corrompre ses pensées, de sorte à faire germer une poly-personnalité dans un même corps. Cet état de fait n’est pas unilatéral : dans les contreforts du palais mental du belluaire se terre un fragment de Nihon qui, tel un astre solaire, adoucit l’ire de la Bête.

Le feu céleste, en dévorant son épiderme, a imprégné la faible carcasse de Chakra Obscur. Les sirènes de la folie, des plus sombres tourments, consolident l’hégémonie du fragment d’âme dans ces terres reculées du cortex. Le bras rachitique du Rubicond s’arque. Les phalanges de la perdition se présentent à l’homonculus. De son unique main, il scelle son futur en embrassant l’invitation hérésiarque.


Le Kuchiyose constate l’état de choc de son alter ego, mais n’intervient pas. Il connaît le type d’émotion et de pensées qui peuvent saisir une âme, lorsqu’elle commet l’irréparable. Par ces morts, le Nurarihyon fait face à la Réalité : le Continent est un monde en proie aux guerres fratricides, s’il ne se blinde pas, alors la sélection naturelle triera le bon grain de l’ivraie. Le belluaire ne reste pas dans l’expectative, pas plus qu’il ne se soucie de la mort d’une poignée de civils. Le futur Unificateur du Continent l’a chargé d’une mission, et il compte bien la mener à son terme.

▬ Vous vous retournez contre votre chair alors qu’une menace continentale est sur le point de marcher sur votre pays ? Vous avez bien de la chance que ce type se soit ligué derrière vous… Il pointe son versant neutre. Chowa n’est qu’un ramassis d’incapables qui, lorsque la loi ne peut plus les protéger, tombent dans le tribalisme. Bahahahahaha Il se tient l’abdomen Au final, vous êtes ce que vous combattez… Non ! Pire. Jamais l’Abondance ne se serait retournée contre ses propres tentacules.

Les poils de la panthère des neiges s’animent dans une danse caractéristique : le pelage tacheté se gorge une seconde fois de foudre noire. L’uncia uncia profite de cette sommation pour fuser telle une balle vers les membres de la Garde Blanche. Il profite de ses compétences pugilistiques pour tenter de les prendre de vitesse et les empêcher de se lancer dans un ballet de signes incantatoires. Alors qu’il fait face aux deux éveillés, il effectue un bond par-dessus eux, à la dernière seconde - manquant presque de les percuter.

Légère œillade en arrière, la créature affiche un sourire sardonique : il n’a jamais voulu les combattre. À défaut de pouvoir compter sur les troupes de Naruhito Isshin, le Rubicond doit trouver un moyen de geler la situation, voire de la rétablir. Il s’élance en hâte vers les débris d’une maison, laissant dans son sillage des micro-arcs électriques obscurs - il ne souhaite pas être pourchassé. Ses pattes griffues récupèrent deux longues barres de fer, servant autrefois de châssis pour une partie de la bâtisse.

▬ Suffisant.

Sans être hors de portée de la crinière fauve, la Panthera uncia s’élance de toits en toits - ou plutôt d’ersatz de chaumières en ersatz de chaumières. Cinq familles endeuillées se sont engouffrées dans des arches friables ; le reste, à savoir la plèbe qui s’arme, ne l’intéresse pas. Les pas agiles de l’ancien combattant de l’Underground lui permettent de prendre des appuis sur les édifices, sans davantage les fragiliser, ou pire, les détruire. L’ancien traqueur du Marché Noir sursollicite ses muscles inférieurs, et sa capacité à manipuler la foudre, de sorte à parvenir à réaliser un tour du quartier. Chaque nouvelle série de bonds et de ruées est ponctuée par une phrase claire et expéditive :

« Réunissez-vous au centre ! Formez un groupe de survivants. »

De manière concomitante, les barres de fer se percutent l’une contre l’autre à dix reprises. L’affin au Kuro Raiton n’est pas dupe : il sait que les propriétés conductrices du fer vont héler le feu céleste. Il souhaite profiter de son ascendance sur la foudre pour devenir un paratonnerre mobile, ce qui lui permettra de dévorer la foudre qui le prend en chasse, et donc de gagner en célérité. Dans le meilleur des mondes, il aurait rejoint Nihon avant qu’il ne reprenne conscience…

Résumé T2:

Rien ne tient malgré sa tentative, mais dans son malheur Seika aura tout de même la chance de ne pas avoir subi de blessures. Poussant les débris qui la gène, elle se relève tant bien que mal avec une quinte de toux, alors que ses yeux cherchent du regard l’opportuniste. Lui aussi semble aller bien, contrairement à ce barrage qui ne semble pas prêt à retenir les prochaines vagues.

- Dépê-...

Un éclair tombe, manque de peu de toucher la demoiselle qui aurait pu avoir la malchance de finir électrocutée sur place avec toute cette eau accrochée à ses habits. Cela ne restera que peu apprécié par son corps qui ressentira comme un coup de fouet à la moelle épinière. Pendant ce temps-là, le village déplore déjà de nombreuses victimes. Pas le temps de s’attarder sur cela pour le moment, surtout en voyant l’accalmie auprès des locaux qui sont décidés à en découdre avec les étrangers qu’ils étaient.

- Partez le plus loin de ce village par tous les moyens. Ce n’est qu’une question de temps avant que la barrière ne cède et que la marée emporte le village.

D’un constat pessimiste, elle ne mâche pas ses mots. Rester ici devenait trop dangereux pour l’argentée. Laissant temporairement l’individu à la merci du Destin, sa course a pour destination le centre, où la troupe d’homme s'était agglutinée autour de certains éveillés. Seika ne s’attardait cependant pas vers ses coéquipiers ou les locaux - bien que se préparant à quelconque riposte - mais s'adressa directement au membre de la Garde Blanche le plus proche.

- Il n’est plus question de rester ici, ceux qui protègent le barrage ne pourront peut-être plus accomplir leur fonction ! Si on veut tous survivre, il va falloir que l’on coopère et qu’on quitte au plus vite les lieux !

Une fois ces choses dites dans la foulé, elle s’éloigne quelque peu du monde, préférant s’attarder sur les maisons. Elle ne voulait pas vraiment laisser le temps aux autres de prendre en considération sa présence et finir lapider par des cailloux.  

- Je vais essayer de trouver des blessés et de les ramener vers vous, pendant ce temps là préparez l'exfiltration avec les autres éveillés ! Il faut sauver ceux qu’il reste !

Pour ça, elle compte quelque peu sur les autres. Il y avait ce maître des éléments qui semblaient doués et la bête du Tetsujin par exemple, même si la cote qu’ils ont - et qu’elle a - n’est pas forcément des plus hautes. Difficile de sauver des personnes qui ne veulent pas être aidées.

- Kanchi no Jutsu.

Même si sa maîtrise dans ce domaine est loin d’être des plus grands, elle comptait l’utiliser pour s’aider dans la recherche en complément à ses yeux.

Tour 2 :

La population de Chowa exaspérait Tenma, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Comment pouvait-on se montrer si stupide dans une situation si critique ? Un combat contre un Biju se déroulait non loin du village, et les habitants arrivaient tout de même à se retourner les uns contre les autres. Quant à la Garde Blanche, ou du moins les quelques soldats présents, elle était complètement inutile à part pour menacer le Fujimi et ses compagnons d’infortune qui tentaient de régler la situation.
Heureusement, la jeune femme qu’il venait de protéger d’une agression semblait avoir un peu de jugeote. Elle le défendit auprès de ceux qui pouvaient l’entendre. L’attaquant dont il venait de parer le coup semblait même hésiter. Toutefois, il savait que ça ne durerait pas très longtemps. La moindre étincelle pourrait enflammer à nouveau l’ardeur des villageois.

— Put… Quand est-ce que vous comprendrez qu’on est tous dans la même galère ? On essaye de vous aider, pas de vous berner ou de vous voler quoi que ce soit !

Depuis le début des évènements, le temps avait complètement changé. Le ciel s’était obscurcit, et l’air s’était chargé en électricité. Pourtant Tenma sentait bien que ce n’était pas naturel. Ce n’était pas une tempête comme les autres. En fait, il ne lui fallut pas très longtemps pour comprendre que les épisodes météorologiques étaient liés au combat de titans qui se déroulait plus loin. Il ne pouvait donc rien y faire sinon espérer y survivre.

Cependant, la foudre tomba. À plusieurs reprises. D’abord ce fut assez loin, mais les points d’impacts se rapprochaient de plus en plus. Le manipulateur de fils noirs sut immédiatement qu’un seul éclair suffirait à occasionner d’immense pertes dans la foule rassemblée sur la place du village. Il devait agir vu que personne d’autre n’avait l’air d’avoir envie de se bouger.
Le jeune homme attrapa alors deux kunais dans sa sacoche et les lia tous les deux par un long fil noir. Il planta alors une des deux armes avant de lancer l’autre le plus haut et le plus loin possible. De cette façon, si un éclair devait s’abattre tout près, il serait naturellement attiré par la paratonnerre improvisé… Ce qui fut le cas ! Moins d’une seconde plus tard, la foudre frappa le kunai volant avant de rejoindre la terre par l’intermédiaire du cable. Tenma attendit quelques secondes supplémentaires avant d’attirer le couteau à lui et de le planter également dans le sol.

— Vous voyez ce qui vous attend si on ne coopère pas ? Ce n’était pas le premier coup de foudre, et ce ne sera pas le dernier. Nous devons TOUS évacuer dans un minimum de calme et d’organisation. Vous devez vous éloigner le plus possible du barrage, qui tient toujours pour l’instant, pour vous mettre en sécurité. Vous n’avez peut-être pas envie de voir vos familles et vos amis en sécurité ? Si j’étais à votre place, ce serait ma priorité ! Enfin, je suis humain moi…

Tour 2:

Un dernier tambour se fait entendre, et son écho transcende les dimensions. Les batailles éparses laissent la place à la Guerre. La Grande Ancienne, celle qui déforme les terres et remodelle le monde. Montagnes, mers et déserts sont esclaves de ses caprices, quant aux hommes l’ont-ils déjà connu ? L’appel rugit dans les cieux, colore les nuages et engendre la destruction. Face à l’invasion obscure, la Nature se défend et fait danser ses créations. Aucune vie n’a d’importance, pour les éléments, ils ne sont que des dommages collatéraux.

Alors quand la foudre s’abat sur le Continent, elle se montre aveugle et frappe sans distinction. Les premiers à pâtir sont les constructions Chōwajin. Jamais, elles n’ont connu pareil déluge. Incapable de résister aux assauts, les maisons cèdent, implosent, chutent et enterrent les corps abandonnés en leur sein. Ces nouvelles tombes se lamentent, pleurent leur passé heureux et libèrent la poussière qu’elles scellaient. L’atmosphère s’en nourrit lentement, et la garde prisonnière grâce aux vents esclaves. Toutefois, ce ne sont pas les seules victimes de l’orage. @Nurarihyon Nihon, martyr malgré lui, est mis à terre. Déjà malmené par la colère populaire et les conséquences de son orgueil, le commerçant perd pied. Si la douleur est atténuée par le choc, ses errances mentales témoignent de ses faiblesses. Misérable, il l’est. Cependant, n’est-ce pas le lot de tout humain ? Chasser cette identité n’est pas sans conséquence, même s’il ignore encore. Peu à peu, l’obscur chakra se mêle à son esprit, à son corps, corrompt son âme. Sans aide, il ne doit compter que sur sa volonté. Est-ce suffisant ? A-t-il les ressources nécessaires pour se relever ? Son compagnon d’infortune, Hanzo, le pense.

Néanmoins, certains chanceux ont réussi à éviter le courroux céleste. Par exemple, le libertarien @Fujimi Tenma, a pris en pitié les civils à l’esprit embrumé et leur a offert un abri précaire. Sans perdre l’occasion de les sermonner, le collectionneur de cœur met en place une stratégie simple, mais efficace. Usant de deux conducteurs robustes, il tend un fil au-dessus de la foule. Malheureusement, cet appendice noirâtre ne peut résister à la violence des éclairs. Il s’agit d’une protection à usage unique. Désormais, tous sont menacés. Surgis alors, le héros masqué, l’homme qui par sa force brise la foudre en deux, @Sarutobi Shin. Sans perdre une seule seconde, ses mains exécutent une chorégraphie inédite. Obéissant à sa volonté, la terre tremble, se dresse et forme une montagne à taille humaine. Il ne manque plus que les armes du Sarutobi. Le paratonnerre est complet et protège les innocents. Les deux acolytes font alors face à une masse reconnaissante, mais quelque peu étrange. Leur joie était excessive, leur acclamation un peu trop frénétique, quelque chose modifie leur comportement. Cette émulation arrive aux oreilles de @Seika, qui porté par cet élan positif, se met en quête d’âme à sauver. Elle trouve aisément des Gardes débordés par les événements, et tente de les avertir du danger. Toutefois, tel ne fut pas sa surprise quand une femme dédiée à la cause Chowajin la plaque contre un mur. Ce geste l’offusque profondément et pourtant, l’inconnue vient de la protéger de la foudre. Profitant de cette nouvelle intimité, la membre de la Shiroi Hehei lui avoue sa torpeur. Tous sont convaincus d’une retraite, mais seuls ils n’arrivent pas à résonner les civils. Elle lui confesse alors que le chakra obscur pervertit les esprits, qu’il plane sur cette baie et qu’il complique tout sauvetage. Sa détresse est palpable.

Si ses camarades ont fait le choix de la coopération, @Nara Elin privilégie le chaos. Son verbe attire, séduit quelque enragés, et ils se laissent entraîner loin de la protection salvatrice de Shin. Dubitatifs, deux gardes jusqu’alors occupés à tempérer la foule, décident de suivre la Nara. Le centre du village s’apaisant, leur devoir reste de surveiller les élans tumultueux des villageois. Durant tous le discours de la Dame aux ombres, les deux soldats échangent des regards. Leur instinct leur dicte la méfiance. Cependant, leur réflexe n’est pas à la hauteur de la situation. Tout se passe si vite, que l’aîné n’a que le temps de sauter sur le monticule de métal et d’activer son affinité. En un fracas, sa chair se met à fondre et ses cris s’étouffent dans son propre sang. Sa mort est si violente qu’un sursaut de lucidité parcourt les civils présents. Chacun se rue vers la précédente protection, persuadé que celle-ci leur assurera une survie. Devant la criminelle, l’autre garde demeure. Est-il abattu ou résolut à combattre, cela reste un mystère.

Tous s’attroupent autour de l’obélisque de terre, et à mesure que les éclairs fondent sur lui, il s’affaisse. Sans renfort, le destin de tous ces innocents va basculer dans l’horreur. C’est à ce moment précis que la voix d’Hanzo se fait entendre. Si la crainte générée par ses précédentes actions, laisse les Hommes et les Femmes dubitatifs, ses actions futures ont nourri une admiration certaine. Grâce à son agilité et ses dons, l’animal débute une parade à mi-chemin entre séduction et combat. Ses ordres résonnent, dépassent même les échos du tonnerre. Il impose sa présence et brusque les consciences. À chaque fois que la foudre caresse son corps, il semble enorgueilli. Ses mots gagnent en force et son image triomphante s’inscrit dans les mémoires. Défiant les cieux et ses engeances, il donne à son nom une gloire tant méritée. Et quand les nuages ont enfin terminé leur ouvrage, la panthère demeure debout. Sa fierté est palpable et les gens commencent à nourrir du respect pour la Créature. Toutefois, tout exploit à un coût et derrière son incroyable endurance se cache une corruption profonde. La foudre absorbée était polluée par le Chakra d’ido-shima.

Pris par votre nécessaire survie, vos yeux se sont détournés de la mer et de ses dangers. Même le vent se ligue contre vous et soulève un épais nuage. Ce dernier est composé, de terre, de pierre, de cendres et chair calcinée. Au départ, ce sont des hurlements qui vous alertent. Puis, des silhouettes étranges, volant avec une agilité inhumaine, semble enchaîner des allée et venue entre la terre et le ciel. Ce n’est qu’au détour d’une bourrasque que vous percevait la menace. Ido-shima avait donné naissance à des doubles miniatures. Dotés d’ailes puissantes et de serres acérées, elles se ruent sur les cadavres, mais aussi les vivants. Leur faim insatiable leur impose cette chasse. Et c’est là, assaillit par une menace à peine visible que vous ressentez le doute. Non, ce n’est pas le mot exact, plutôt la confusion. Les précédents événements ont parsemé les lieux de chakra obscur, et cela commence à faire effet sur vous. La folie est douce, prend de multiples visages et vous appelle à la violence. Vous comprenez alors pourquoi les villageois étaient si agités, si enclin à céder à la cupidité et à la force. Cette énergie, venue des enfers, sait séduire l’âme des mortels.

GROUPE 2 - TOUR 3 : Résumé:

Un petit comité de la Garde Blanche semble en difficulté. Elle en avertit du danger et prévient au mieux ce groupuscule réticent de rejoindre le groupe principal au centre du village. Néanmoins, une masse la pousse contre un mur et l’immobilise. Si dans un premier temps Seika débattra, l’orage s'abattant quelques instant après laisse entendre la bienfaisance de cette action. Dans le même instant, la situation lui est finalement communiquée. Tout ça était dû au chakra obscur, cette face noir de la source dont chaque Eveillé tirait leurs capacités.

– Je comprends mieux la situation.

Avec une telle information, le comportement incohérent et agressif du peuple local paraissait beaucoup plus raisonnable désormais. C’était certainement à cause de la présence du démon que de telles choses se produisaient. Néanmoins comment s’en débarrasser ? Elle n’avait pour le moment aucune idée. Mais plus important encore, l’apparition des progénitures du démon étaient là une nouvelle problématique. Cela, et cette manifestation de l’essence du mal dans sa psychée qui cause une migraine, la fait grincer des dents et serrer du poing. Elle lui clame d’en finir avec cette mascarade.

- Tch… Dites-leur dans tous les cas de se rassembler au village au plus vite. S’ils tiennent un tant soit peu leur vie, ils finiront par obéir.

Sans développer, elle se détache de la Chowa en détresse en se montrant plus brusque que dans l’habituel - la graine est plantée. Qu’adviendra pour eux. La menace principale était ces créatures. Alors qu’elle rejoindra les éveillés au chakra, leur appétence pour la chair et la profanation des morts ne pouvaient rester impunies.

- Eh le type masqué, balance une de tes techniques futons dans leur direction ! Faut empêcher cette vermine de faire comme bon leur semble.

Alors qu’elle avait jeté des graines non loin de ces bêtes, ses quelques incantations provoquent la poussée subite d’un vaste champ de fleurs. Un champ de ruine gorgée de sang et de débris, la nature prend forme pour offrir un tout autre aperçu avec cette végétation coloré, composée de fleurs en tout genre mais surtout d'un agent au nom de pollen. Elle comptait alors sur le maître des éléments pour propager ces choses, qui bien d'inoffensif, pouvaient devenir sources d’irritation et distraction à grand flots.

Tour  3:

Il avait réussi mais à quel prix ? Longuement, le Sarutobi regardait ses katanas où la foudre frappait sans relâche. Allaient-ils tenir le coup ? C'était les objets qu'il avait de plus précieux sur lui, un souvenir de sa défaite mais également une offrande faite par les tetsujins. La foudre et les éclairs étaient passés, la créature d'un des partenaires de fortune du masqué avait fait son travail à la perfection. Une fois fait, il constatait que les civils autour de lui n'avaient rien. C'était le principal, dira-t-on. Les yeux du shinobi se tournèrent sur ses katanas. Ils étaient là, encore.

Enfin, ce qu'il en restait. Malheureusement, les pommeaux des deux lames n'avaient pas supporté la chaleur et le choc des éclairs. Il ne restait plus que deux lames, mais suffisant pour être contrôler par l'élémentaire. Ce dernier se saisissait de ses lames qu'il rangea dans son dos, pour le moment, elle ne lui était pas très utile.

Le vent soufflait, un nuage épais s'était formé à la suite des eclairs. Quelque chose allait leur tomber dessus, ce n'était pas possible autrement. Encore une fois, le Sarutobi se demandait ce qu'il fichait ici. Il aurait pu déguerpir le plus loin possible. Et il sentit cette tristesse en lui, augmenté de fil en aiguille. Elle était grandissante.


Son esprit s'absentait quelques instants, revivant une situation qu'il n'aurait pas pensé revoir. Les derniers mots de son père, comme si ce dernier sentait que son heure était venue. Le lendemain, il perdait la vie face à Soryo Kobayashi. Et, il avait mis tout ses espoirs en son fils pour la suite. Les mots se répétaient continuellement dans la tête de l'élémentaire : "mon fils", "bibliothèque-vivante", "devoir", "Sarutobi". Il savait ce qu'il devait faire et il était impossible pour lui de sombrer maintenant.


Reprenant alors ses esprits, il fut appelé par une de ses partenaires. Des monstres arrivaient, ressemblant fortement au kaijuu qui se dirigeait incontestablement sur le pays de l'Harmonie. Ils arrivaient : une petite bête et une grosse. Le combat allait devoir commencer, alors que de là où il était positionné, les monstres commençaient à manger la chair humaine de cadavres. ET MERDE! lâcha le Sarutobi, tournant son regard vers les civils qui défendaient les étrangers. Vite! Dégagez d'ici au plus vite, c'est trop dangereux pour vous ! Amenez le plus de monde loin d'ici, de gré ou de force! ordonna-t-il, prenant cette fois ci un air plus sérieux.

Comme si c'était fait! lâcha l'élémentaire, exécutant une série de signes incantatoires, et soufflant le vent pour qu'il puisse pousser le pollen au plus proche des bêtes (Ninjutsu - Futon - C). Shin le savait, il ne devait pas laisser faire ces bestioles. S'approchant légèrement, profitant des déstabilisions que ses coéquipiers d'inforune lui avait offert,  il exécuta une nouvelle fois des signes et de sa bouche sortait un golem fait de terre pour écraser ces pauvres moucherons (Ninjutsu - Doton- B).

Resumé T3:

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Les yeux dans les nuages, la foudre écarlate semblait assagir son humeur. Les grondements des impacts sur le sol laissaient place aux cris de panique des survivants. Des hurlements qui n'avaient d'ailleurs jamais disparu, mais qui résonnaient plus violemment au fond de mon cœur. Plus je passais de temps sur ce champ de bataille et plus mon âme semblait aimer le son du chaos et l'odeur de la mort. Ne pouvant expliquer cette sensation, je me laissais distraire par ces nouveaux sentiments qui m’ouvraient leurs bras, après tout, je n'étais pas venu sur les terres de Chowa pour une visite de courtoisie, bien au contraire. Il était temps de faire parler la puissance des ombres et de faire connaître la vengeance d'un clan.

Les yeux dans les nuages, je ressentais l'extase des enfers parcourant le continent et traversant les frontières. En haut, venant de l'ouest, de magnifique sphère volait à travers le ciel. Sifflant et résonnant dans toute la ville, le son aigu de leurs passages transperçait ma chair et mes os juste avant leur ultime destination. Dans un grondement sourd et puissant, celles-ci qui avaient du temps voyagé, finissaient leurs courses effrénées sur le corps de la bête. Une explosion de flammes et de dévastations en résultait, projetant sur tout le terrain une onde de choc qui soulevait une nouvelle fois la poussière des résidences en ruines.

« C'est… magnifique. »

Alors que cette brume de débris tombait lentement au sol, deux nouvelles formes apparaissent à travers. Des silhouettes qui n'étaient pas celles des civils ou même de la Garde Blanche. Deux êtres semblant venir des plus profonds cercles infernaux, portant chacun d'entre eux une paire d'ailleurs fait écaille.

Me retournant vers le seul humain qu'il y avait en face de moi, un sourire vient crisper mon doux visage.

« Ne reste pas planté là, il est temps pour toi d'honorer ton ordre. »

Sur ces mots, mon ombre avait déjà pris le contrôle de son corps. L'obscurité qui s'entendait de mon être n'avait d'ailleurs pas que pris le dernier survivant de la foudre, mais était allé chercher deux autres personnels de la Garde qui avait joué un rôle formidable depuis le début de la bataille… Non je rigole, ils avaient juste survécu grâce à ces camarades de fortune qui me servaient de prétexte et s'étaient empressés de sauver leur vie sous les techniques de ce mec en tenue masochiste.

« Messieurs, c'est l'heure de jouer votre rôle ! »




Contrôlant les mouvements, je les envoyais affronter ces monstres démoniaques en première ligne, mais avant qu'il ne puisse les atteindre, mes compagnons avaient pris l'initiative de perturber mes plans.

« Tâchez d'être enfin utile à cette planète ! »

Alors même qu'un nuage de poudre s'envolait vers ces créatures, je repérais la volonté d'en finir avec ces magnifiques minis biju de mes camarades et avant que le maso ne puisse continuer ses actions, je plaçais mes fidèles pions entre la bourrasque futon qu'il envoyait et ses splendides démons ailes.

Si cela ne suffisait pas à les blesser sévèrement, la fin de vie de mes jouets était quand même fixée. Rejoignant le combat au corps à corps alors que les créatures se nourrissaient, je leur envoyais trois frais pâturages pour se repaitre allègrement, car je ne comptais pas le moindre du monde faire en sorte que ces soldats aussi inutiles que lâches ne lèvent le petit doigt face à ces monstres.

Résumé :

Malheureusement, les paroles de Tenma semblèrent résonner dans le vide. La population amassée autour de lui et de l’homme masqué ne réagissait pas à ses injonctions, ni même au danger ambiant. Enfin si, il y avait bien une réaction mais ce n’était celle à laquelle il s’attendait. Une joie exubérante et excessive s’était répandue comme une trainée de poudre dans la foule. Le manipulateur de fils noirs se rendait bien compte que le sentiment partagé n’était pas naturel. Il y avait quelque chose dans l’air qui modifiait le comportement des gens, quelque chose d’étrange et de surnaturel… Pourtant, il ne se sentait pas particulièrement différent si ce n’est qu’il était légèrement excédé par l’attitude de la population. Ses idées restaient relativement claires. Du moins pour l’instant.

Tandis que son esprit tournait à vive allure, protégé par l’obélisque de terre créé par le nouveau venu, le Fujimi eut l’impression que quelque chose clochait. L’air semblait plus épais, plus dense. Comme s’il était chargé d’une énergie familière mais différente. Peu à peu ses pensées dérivèrent vers un état d’extase. Il fut pris d’une euphorie étrange, comme les émotions de la foule avaient percolées dans son esprit Par chance son instinct, à moins que ce ne soit son envie de vivre, reprit rapidement le dessus.
Il fut tiré hors de ses pensées par l’arrivée de nouveaux adversaires. Loin dans le ciel, deux silhouettes apparurent derrière les nuages. Il fallut quelques instants à Tenma pour les distinguer correctement, mais il comprit rapidement ce dont il retournait. L’allure étrange des deux créatures volantes lui rappelèrent sans équivoque l’ombre géante qu’il pouvait distinguer derrière le barrage. Il s’agissait de copies miniatures du Bijuu, et elles se dirigeaient directement vers le village !

— Je ne pense pas que raisonner fonctionnera sur les civils, cria-t-il à l’homme masqué pour couvrir le bruit ambiant. Ils sont complètement perdus, on dirait même qu’ils sont comme drogués. Il va falloir qu’on les défende ici-même…

Ensuite, les choses s’enchainèrent rapidement. Une jeune apparut derrière eux et fit pousser un immense champ de fleurs dont le pollen commençait déjà à se répandre. Sur un ordre de cette dernière, le maître des éléments leva un vent contraire pour faire voler le pollen vers les deux créatures. Le Fujimi comprit rapidement qu’il s’agissait d’une diversion pour perturber les rejetons du Bijuu. D’autant plus que l’homme vêtu de rouge fit sortir un golem de la terre, certainement pour les attaquer. Il ne manquait plus qu’un appât pour les attirer dans le piège…

— Je m’en occupe, déclara-t-il plus pour lui-même que pour prévenir ses compagnons d’infortune.

Tenma tendit alors le poing gauche, de la même façon qu’il l’aurait fait pour tenir un arc, et l’arme se forma à partir de fils noirs. De la même droite, il forma un « V » avec deux doigts qu’il encocha pour former deux flèches distinctes. Il visa au mieux les deux créatures, et relâcha les flèches. Celles-ci restèrent liées à ses doigts, ce qui lui permettaient de les guider au mieux. Son objectif n’étant pas de toucher ses adversaires, mais de les pourchasser pour les amener vers le golem. D’où il était positionné, il se rendait bien compte que cela ne suffirait pas pour les toucher. Pas sans l’aide d’alliés.
Toutefois, tout ne semblait pas jouer en leur faveur… Alors qu’il restait concentré sur son objectif, il remarqua que des membres de la garde étaient venu se placer devant le golem comme s’ils voulaient également servir d’appâts. Sauf qu’ils ne paressaient pas avoir envie d’être là. Au contraire, leur posture indiquait clairement qu’on les forçait mais Tenma n’en avait pas la moindre idée pour l’instant. Il prit tout de même note de leur position pour adapter la trajectoire des ses flèches, et pour leur faire prendre un autre chemin.

Tour 3:

L'Irbis parcourt les tuiles détruites, saute de toits en toits, avale les mètres pour ceindre la position centrale. La manœuvre du belluaire porte ses fruits : il hèle le feu céleste chargé par l’existence d’Ido-shima. Un à un, les météores électriques tentent de l’électriser - voire de l’électrocuter. La voûte céleste décharge son courroux sur le versant naturel, en vain. Les yeux s’écarquillent, les mâchoires se décrochent, rien n’y fait. Le Kuchiyose au pelage gris domine la Nature ; chaque frappe subjuguant la vision des civils le renforce. La Bête s’arrache des colonnes de lumière indemne. Médusé, la foule ne le perd pas du regard, d’aucun prient pour sa survie, d’autres attendent de le voir choir.

Les premières billes de métal fusent à travers l’horizon, aussitôt suivies par les premières détonations. Le corps du saurien titanesque vacille, l’espace d’un instant. L’Humanité ne reste pas mutique - contrairement à cette escouade esseulée. Le Shogunat mercantiliste déploie une nouvelle invention de son cru : les canons. Cette image, apportant son lot d’espoir, est aussitôt chassée par l’immixtion de cris d’outre-tombe. Les rapaces-reptiles déchirent le smog opaque de sédiments - généré suite aux explosions Tetsujin - et se dévoilent à la masse grouillante d’hommes, de femmes et d’enfants désœuvrés. Aussitôt, les versions miniatures du Titan se réfugient dans le smog. Douées de raison, elles captent l’attention pour plonger dans l’effroi le peuple - et à fortiori stimuler les effets du Chakra Obscur.

La gueule de Hanzo se tourne en direction de l’Unificateur du Continent. Il craint pour lui. Cette pensée l’électrocute. Lui ? Avoir peur ? Craindre une menace ? Protéger un autre être que lui-même ? Un sourire anime sa lèvre. Il doit tuer Nihon. S’émanciper de son contrôle indirect. Vivre sa vie de Kokuto no Hanzo. Prendre la tête de Nara Hideki. Rejoindre Bo Takeshi. Détruire la Banque Shugyoku. Devenir le chef des cristallins. Asseoir son hégémonie dans l’Underground. Tuer tous les civils. Tuer tous les civils… Tuer… tous… les… civils… Le palais mental de l’opalescent est fragilisé : la série de frappes foudroyantes l’a gorgé d’un sentiment de toute-puissance. Une profonde douleur naît dans la cage thoracique du félin : le Chakra naturel et le Chakra obscur ne se marient pas, ils luttent.

Paralysée, la panthère des neiges assiste impuissante aux exactions des éveillés au Chakra. Son corps ne réagit plus. Il voit les créatures se repaître de leurs premiers cadavres, le nuage de spores dressé par la femme, la brise suivie du golem de l’homme masqué, puis les flèches de l’enfant tentant d’esquiver des humains, malgré le rideau de poussière. Esquiver des humains ? Dans une telle situation ? Sous leurs yeux ? Quelqu'un joue contre eux. Un éveillé profite de la situation pour embraser la folie des rescapés. Les iris rubiconds de l’Once basculent sur Nihon, puis sur Elin, une demi-douzaine de fois. Les secondes défilent et le Kuchiyose, pris dans une spirale de murmures hérétiques, doute : protéger le Tennō ou abattre la parjure…

Une main se pose sur son épaule. Personne n’est là. Il ressent la chaleur de son versant neutre. Cette présence virtuelle l'apaise. Le fragment du Nurarihyon, résidant dans les contreforts de sa psyché, lutte pour chasser le Chakra obscur. À l’instar d’un soleil irradiant, cette fraction de Nihon (日本, « là où naît le soleil ») parvient à repousser les assauts mentaux, les murmures et les idées noires qui assiégeaient l’esprit de son âme-liée. Les chaînes éthérées se brisent, conduisant à une ruée phénoménale : les pattes de l’animal libèrent une onde électromagnétique repoussant la corniche de métal. L’ancien Capitaine-Corsaire se sert de cette impulsion, qui détruit littéralement la bâtisse derrière lui, pour rejoindre, au plus vite, la position de la terroriste. Toutefois, l’ancien combattant de l’Underground n’est pas dupe : il a assisté à la scène se déroulant sous les yeux de tous, la Nara a montré sa capacité à pouvoir contrôler des corps étrangers [1].

Le Rubis condense tout le Chakra obscur accumulé dans ses deux poings. Les bras du Kuchiyose tremblent sous la puissance qu’il génère. Les mains se noient dans un déluge de micro-éclairs sombres qui se propagent à quelques centimètres de lui. Bientôt, tout le corps du félin est lové par un halo de Kuro Raiton. L’apparition de chaque étincelle de foudre libère un cri, si bien que le chat se mue en une cohorte de mille oiseaux. Avant d'atterrir, les paumes poilues se heurtent l’une contre l’autre, générant deux arcs de Foudre Sombre. Le premier fuse dans l’air en direction de la bâtisse la plus proche du Nara, pour tenter de réduire ses chances de fuite, et perturber sa concentration [2]. Le second, vise directement l’engeance de Chowa et n’a qu’un but : la paralyser, la punir… En somme, lui montrer toute l’hégémonie de son attirail [3].

Dès lors que son pied s’écrase dans le sol pour atterrir, il profite de la seconde foulée pour changer tout de suite d’axe, de sorte à ne pas s’engouffrer, tête baissée, dans l’ombre de la traîtresse. Une série d’éclairs est projetée à chaque déplacement, laissant derrière lui un sillage de résidus noirâtres. De façon quasi-orchestrale, il bondit tout autour du félon : il se réceptionne une première fois contre le monticule de terre, puis contre le sol, puis contre une bâtisse, et répète ce mouvement plusieurs fois [4]. Tout en continuant son manège, cette danse de séduction martiale, les cordes vocales de la Panthera uncia libèrent un hurlement bestial, qui n’envisage aucune réponse autre que l'abdication.

▬ Retiens les créatures. Shin est visé. Escortez tous les habitants loin d’ici. Tenma et Seika cette fois-ci.



L’artisan-marionnettiste quitte les horizons contaminés de sa conscience. Détonations, hurlements et rires machiavéliques… Paysage drapé d’un voile violin… La désolation qui s’offre à son regard est pire qu’une blessure psychique. Cette vision horrifique, quasi-cataclysmique, heurte directement son âme. Victime d’une hallucination due aux conséquences de l’ingestion par voie cutanée de Chakra obscur, le Nurarihyon voit la porte d’un monde chtonien.

La terre fertile de l’Harmonie est remplacée par une succession de plaques de magma desquelles s’échappent des âmes en peine frappées par la combustion spontanée. Les cieux, violets, jurent avec ce sol couleur ocre rouge. Devant lui, sous lui, au-dessus de lui, tout autour de lui, des ongles s’arrachent des pans entiers de faciès pour espérer quitter ce lieu maudit. Le myocarde du commerçant se contracte, une douleur irradiante s’étend jusqu’aux frontières reculées de son corps. Une douce mélopée l'enivre, le porte, le fortifie. Ce murmure agréable l’attire, le revigore, le met sur pieds et le conduit vers sa destinée :




Nihon s’extirpe de la nasse humaine, qui voulut le lapider quelques minutes - ou secondes plus tôt -, trop obnubilée par les exploits de son Protecteur Bestial. Sa main gauche se referme sur la première arme qu’il trouve : un morceau de tôle en fer aux rebords tranchants. Sous l’empire du Chakra obscur, les humains qui lui font face, dos à lui, sont des goules d’Ido-shima, la représentation parfaite du saurien marchant vers lui. Un membre fantomatique se pose sur sa main armée, puis un autre, puis une succession de mains fantômes lui intiment de porter le premier coup, de faire couler le sang, de se venger.




Les âmes en peine lui facilitent chaque pas, l’aident à arquer son bras, à resserrer sa prise sur l’objet métallique tranchant, quitte à s’ouvrir la paume à moitié. L’arme s’abat en direction de la nuque de la première goule qu’il voit : un enfant à la crinière fauve.


Un homme à la peau cuivrée, aux pupilles céruléennes, dont le visage est terré derrière un chèche, aux atours de bédouins, pose sa main sur le ventre gonflé d’une femme à la chevelure blé, couverte par l’ombrage d’une tente de piètre qualité, à moitié allongée sur le sable chaud du désert.




L’anamnèse cesse. La main armée s’est enfoncée dans la chair. Le sang coule. La vision d’outre-tombe se brise, libérant le mercantiliste de cette torpeur maudite. L’objet métallique n’a pas blessé l’enfant face à lui, mais se trouve dans son propre corps, au niveau de ses muscles abdominaux. Cette vision datant d’une époque révolue a sauvé cette jeune fille à la chevelure de jais - l’enfant qu’il visait initialement, à savoir lui-même, n'était plus là. Sa conscience a fait barrage à son corps : il n’a pas tué.

— PEUPLE DE CHOWA. MOI. NURA…RIHYON NIHON VOUS DEMANDE DE VOUS SOUMETTRE.

Le hurlement capte l’attention des lapideurs, qui se retournent tous vers le Diminué à la peau fondue.

— SOUMETTEZ-VOUS A L’ESPOIR DE JOURS HEUREUX. SOUMETTEZ-VOUS À L’ESPOIR DE VAINCRE LA BETE. NE VOUS LAISSEZ…

Des rainures violines strient sa peau et tentent de museler les propos du Porteur d’Espoir. La danse hypnotique du Chakra obscur reprend de plus belle : le monde s’embrase à nouveau, le renvoyant vers la zone mortifère. Le Bakuhan Taisei se construira brique par brique, dans le feu, le sang et les larmes. Pour accéder au statut d’Unificateur du Continent, Nihon doit se battre. La lame enfoncée dans son estomac quitte son corps pour se planter au niveau de son épaule droite. Il reprend conscience.

— ... PAS SOMBRER DANS LE DÉSESPOIR. PEUPLE DE CHOWA LUTTONS.

Une gerbe de sang noir explose au niveau de cette même épaule : un bras de Chakra obscur apparaît. L’excroissance hérésiarque se saisit de sa gorge et tente de l’étrangler. La foule assiste à une bataille contre soi, le parfait exemple de la résilience et du sacrifice.


La lame s’enfonce une nouvelle fois dans son épaule.


Puis une nouvelle fois…


Puis une nouvelle fois…


Puis une nouvelle fois…


Puis une nouvelle fois…


Puis une nouvelle fois…


Le nouveau bras chute au sol, tranché en deux. Les genoux du martyr le percutent à leur tour. Sa main gauche attrape la partie d’épaule sanguinolente. L’homme souffre, mais le Tennō ne le montre pas.

Résumé T3:

Tandis que la Bête éructe sa haine, provoque la rage de Mère Nature, et affronte les efforts communs de quelques mercenaires et des artificiers du pays du Fer, les survivants luttent pour préserver leur humanité. Soumis à ce marasme obscur, les âmes en peine n’arrivent plus à discerner la réalité des cauchemars, la lumière se confond avec les ténèbres. Sur ces terres gorgées de sang, où règne désormais la désolation et les cendres, chacun cherche un secours qui tarde à arriver. Bien sûr, les actions des éveillés téméraires les ont secoués, interrogé. Sont-ils dignes de confiance ? Après tout, à plusieurs reprises, ils ont réussi à sauver quelques innocents. Pas tous, certes, mais la Garde Blanche n’a pas su faire mieux. Est-ce là le destin de ce lieu ? Être morcelé, piétiné, oublié…  

Au cœur de l’ancien village, les derniers Chōwajin s’amassent. Par crainte ou par admiration, la foule semble se calmer. Parfois, la violence ressurgit, mais elle ne dure pas. L’influence nauséabonde s’attaque désormais à leur identité profonde, se lie à leur culpabilité, les ronge de l’intérieur. Ainsi, un œil crédule peut se laisser convaincre que tout va mieux, alors que la tempête est simplement muette. Tel un troupeau docile, la population attend des directives, incapable de penser par elle-même. Quand le vent soulève la poussière et l’empêche de discerner leurs voisins, tous l’accueillent avec soulagement. Ne plus voir le sang, les morts et les larmes des veuves est une véritable libération. Quelques individus expriment même leur joie face à un tel spectacle. Puis, vient les cris. La terreur se fait de nouveau sentir, tous craignent le pire et essaient de comprendre pourquoi leurs proches hurlent de douleur. Les mastications se font de plus en plus présentes, si bien que les villageois s’animent de nouveaux et tendent à céder à leurs pires instincts.

La voix de masqué perce le voile occultant, implorant les Hommes et les Femmes de quitter leur position. Cependant, l’écho du Félin demeure dans les esprits, ne sont-ils pas en sécurité ici ? Pourquoi partir ? Qu’est-ce qui se passe ? Confus, ils s’agglutinent contre le premier mur venu, marchant à tâtons et bousculant les autres. L’Atmosphère se charge d’une nouvelle animosité : sans guide clair, personne n’ose défier les ordres reçus. Surtout que dans les rangs des villageois certains dénonce la volonté d’une femme, elle avait tué un Garde et avait essayé de tous les éradiquer. Qui peut assurer que ce n’est pas la volonté de cet autre étranger ?

Profitant que le troupeau est parqué contre un bâtiment, @Sarutobi Shin et @Seika déploie leurs talents héréditaires. Surgissant du sol écarlate, une dizaine de fleurs au pistil carmin s’épanouit. Avec grâce et volupté, elles libèrent leurs enfants et les mêlent à la poussière. Quelque peu alourdies, elles craignent leur mort précoce. Heureusement, le maître des éléments guette au loin et leur apporte un souffle nouveau. La bourrasque chasse la poussière, dévoilant plusieurs cadavres aux entrailles éviscérées, et permet au substrat végétal d’atteindre les Bêtes. Dans un même temps, avec une justesse incroyable, @Fujimi Tenma tend un arc inédit et tente sa chance. Ses projectiles se faufilent, se créent un chemin sur la place abandonnée afin d’atteindre les créatures affaiblies. Malheureusement, les doubles d’Ido-Shima ne se fient pas à leur vue pour attaquer. Guidés par des sens plus obscurs, ils cherchent l’énergie nécessaire à leur survie. C’est pourquoi, face au pollen et au vent, ils se contentent d’inspirer, d’avaler toutes les particules de chakra disséminé dans l’air. Libres de leur mouvement, ils évitent sans peine les flèches du collectionneur de cœur. Quant au Golem qui surgit de terre, ses bras ne sont pas assez longs pour atteindre ses cibles.

Non loin de là, @Nara Elin succombe au chaos. Ses désirs se teintent d’une profonde noirceur, la mort de ce Garde n’est pas suffisante. Il faut plus de contrôle, plus de pouvoir, plus de malheurs. Cependant, le chakra obscur peut se montrer vil et trompeur. Aveuglée par ses ambitions, la manieuse d’ombre pense pouvoir manipuler les gardes, mais ce n’est que chimère. Si cette offensive n’a pas lieu, la riposte, elle, ne se fait pas attendre. Le garde qui pleurait son collègue, s’élève et interpelle la criminelle. Elle est coupable d’avoir attenté à la vie de nombreux Chōwajin, ce crime ne peut être ignoré. Usant de ses dons, maniant les signes incantatoires avec une précision chirurgicale, il modifie la structure du sol sous l’ennemi et donne naissance à un marécage servant d’entrave. Après un vif appel, deux compères le rejoignent, l’un d’eux déploie des flammes autour de ses poings. Si leur conscience leur ordonne d’aider les civils, leur devoir est ailleurs. Un tel individu représente une pire menace, un danger permanent. Son emprisonnement est une nécessité.

Soudain, un rugissement bestial retentit : Hanzo cède à la tentation obscure et vient assouvir ses pulsions destructrices. Mais a-t-il le choix ? Sa nature est en parfaite opposition avec le chakra issu d’Ido-shima, le préserver en lui représente un poison mortel. Néanmoins, pourquoi avoir choisi de se déchaîner sur la Nara ? Un sens aigu de la justice ? Ce serait étonnant venant de l’ancien Shugyoku, mais peut-être est-ce sa rédemption ? Ou bien, la morale de @Nurarihyon Nihon s’est infusée dans la panthère, la rattachant un peu plus à l’humanité. Dans tous les cas, la charge est d’une grande vivacité et laisse peu de place à la riposte. Comme pour s’assurer de cela, un éclair aux teintes sombres s’écrase autour d’Elin, masquant son environnement dans un flash ardent. Puis, l’ultime coup libérateur se veut plus direct. En lui, se trouvent toutes les ténèbres qui embrument le cœur d’Hanzo. Le ballet qui suit l’offensive, porte en lui une certaine grâce. Certains villageois y voient même un écho de ses anciennes actions et commencent à propager la rumeur que la panthère les a une nouvelle fois sauvés. De quoi ? Ils l’ignorent, mais une partie d’eux veut croire en cet animal. Même ses quelques ordres ont eu un effet rassurant, comble quand on se souvient de son arrivée fracassante. C’était donc cela la force d’un leader.

Ce sentiment se diffuse dans la masse et vient se percuter à un autre discours mobilisateur. Toutefois, il était plus étrange. L’infirme à la peau brûlée, se met à vociférer des injonctions patriotiques, des propos plein d’espoir. Noyé dans la brume de sable, l’effort est salué. Certains y voient le signe d’un renouveau, peut-être que les civils peuvent eux aussi agir, rejoindre la lutte. D’autres, y perçoivent une pointe d’humour, qui était-ce pour prononcer un tel slogan, quand même pas celui qui s’est laissé foudroyé ? Enfin, une autre partie, y projette un symbole. S’il s’agit bien du jeune garçon qu’ils avaient malmené, qui avait tenté de les aider, alors peut-être méritait-il un autre sort ? Avaient-ils eu tort ? La violence, les avait-il aveuglés au point de frapper un compatriote ?

Sourdes à ses réflexions, les deux créatures comprennent que ce rivage leur est hostile. Incapable d’accepter une telle résistance, elle débute une métamorphose infernale. Se muant en une multitude de sphères obscures, elles se scindent, se divisent, se répandent. Peu à peu, elles prennent la place de la poussière, se nourrissent du chakra projeté par la foudre, deviennent plus fortes que jamais. Cette nuée se jette alors sur tous les humains présents, leur objectif est de tous vous dévorer. Tel un essaim, elle vous harcèle, ne vous laisse aucune seconde de répit, leur faim est insondable et vous êtes au menu. Sans réaction de votre part, les civils ne seront pas les seuls à avoir leurs os à nu. Et dans cet ouragan saurien, trois masses se forment, bien au-dessus de la place centrale. Encore dénuées de forme, elles grossissent à mesure que les fléaux œuvrent. Vous ne savez pas ce qui vous attend et pourtant, votre instinct vous dicte d’agir. Même prendre la fuite vous parait impossible. Résonne alors un râle agonisant, le monstre originel aurait-il été blessé ? La victoire, est-elle à portée ? Impossible de le savoir, mais désormais l’orage gronde à nouveau.

GROUPE 2 - TOUR 4 : Résumé:

A travers le champ de bataille, un endroit bien spécifique marquait la dissociation entre l'égoïsme et la coopération. Alors que chaque élu combattait main dans la main, l’intérieur de la baie ne suivait pas ce chemin. Dans les airs, un être que la nature avait élevé par rapport aux hommes. Un félin, doté de paroles et surtout de chakra, me fonçait dessus en utilisant ses pouvoirs natifs. En face de moi, des hommes, simples, mais combatifs me fixaient d’un regard noir. Autour, d'innombrables civils, ravagés par la douleur, la peur et la tristesse. Et au milieu de tout cela, j’étais le centre du monde. Laissant découvrir à chacune et chacun le véritable visage de l’espèce humaine.

A la lueur des premières lueurs d’éclair que provoque ce fauve, le chakra contre nature s'estomper de mon âme. Cette menace qui m’était clairement destinée provoquait en moi une décharge qui m’extirpa de ma folie sanguinaire, tout du moins de celle que je ne contrôlais pas. Car mes sentiments pour le peuple et l’humanité ne changeaient pas. La plupart de ceux présents sur ce champ de bataille méritaient de mourir et cela, qu'importe la façon. Que mes mains prennent des vies ou que des êtres venus des profondeurs des ténèbres s’en occupent, je n’en avais guère à faire.

Alors que ce premier ennemi chargeait en ma direction, le regard meurtrier, l’ombre que je portais s’animait devant moi. Des sortes de lianes d’ombre virevoltaient et attrapaient des débris de mur pour les mettre entre le félin et moi.



Les foudres s'abattaient une seconde après contre les blocs de pierre et de métaux entre nos chemins. S’en m’arrêter sur cette simple défense, j’invoquais à la suite une sombre créature issue de mon pouvoir apparaissait dans le chaos de la bataille.



Je m’aggripais alors rapidement sur ce volatile sans forme et à travers la fumée qu'avait provoquée le fracas foudroyant, des ailes noires s'échappaient rapidement vers les cieux et des possibles conséquences que la Garde blanche pouvait effectuer.



« Garde blanche… Vous êtes pathétique… »

Depuis le ciel, mon âme s’élevait. Je ne marchais plus sur la terre ferme et le simple fait de voir ces soldats, dont celui porteur de flamme, me regarder d’un sentiment de vengeance, exultait mon esprit. Je me tenais là, à la même hauteur que ces bijûs insectoïdes, au même rang des dieux et des démons.

Tout comme eux, la vie que portait ce monde était ma proie et je comptais bien profiter de ce désastre naturel pour en être un aussi. Les vies, toutes les vies mortelles, expirent.

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Parcourant les vents sur mon destrier, je m’éloignais des ruches qui se formaient lentement en l’air. Sur mon passage, je pouvais voir de nombreux civils dont ceux qui m'accompagnaient dans l'exercice de leur bravoure. Néanmoins, l’impression qu’ils m’avaient donnée, n’était pas à mon goût, surtout cette fameuse et fière Garde Blanche. Mais avant cela, je devais m’assurer de pouvoir rester en vie le temps de prendre mon envol.

Depuis les hauteurs, je me recouvrais d’un filet fait à partir de mon ombre dont les mailles étaient assez fines pour ne pas laisser ces proto-bijû-insectoïdes traverser.



L’ombre de mon volatile et la mienne arrivaient sur les premières êtres encore vivants, celles des soldats qui me faisaient face et qui voulaient ma mort. C’était d’ailleurs à mon tour de leur apporter. A travers la noirceur qui se déplaçait sur le sol, je malaxais mon chakra pour générer d’imposants pieux d’ombre que je générais avec ma propre ombre depuis les cieux.



Ces pilots, de taille humaine, sortaient littéralement du sol et venaient transpercer tous ceux qui se trouvaient au-dessus d’eux. Et bien sûr, je ne me laissais pas la simplicité de partir de cette baie infernale en ligne droite. Virevoltant de toute part, je passais au-dessus d’une majorité de ces pauvres civils perdus dans la folie de voir arriver leurs morts via mes ombres et les insectes de chakra obscur, ainsi tout en m’éloignant de ce carnage pour me mettre, je me mettais hors de danger des nourrissons du titan tout en restant à portée de l'événement. Ici, des amis étaient encore présents, un groupe soudé combattait encore et sûrement proche de la bête. Je ne pouvais donc pas partir sans les retrouver.

D’ici, la ville n’était plus. Chowa n’était plus. Les bâtisses n’étaient que ruines et désolation, la mer recouvrant une vaste partie des décombres. Au loin, les barrières protégeant le peuple n'étaient quasiment plus. Le monstre portait d’ailleurs une énorme entaille sur son ventre, mais voyant que celle-ci se refermait à vue d'œil, je pouvais attendre à encore plus de destruction venant de lui. Observant depuis les hauteurs, j’admirais la destruction qu’il avait réussie à provoquer et j'espérais un jour atteindre ce niveau.

Résumé :

Nihon ne réussit point à mobiliser les troupes comme il l’espérait. Il pensait qu’une seule parole empreinte d'héroïsme suffirait à éveiller le pouvoir latent de cette communauté d’hommes et de femmes. Quelle candeur. Ce n'était point suffisant : les réactions se fracturèrent en une mosaïque de pensées hétéroclites. D’aucuns se moquaient du pauvre homme, d’autres se laissaient inspirer par ses propos et enfin, une poignée d'élus se laissait dévorer par le doute : venaient-ils de se retourner contre un enfant de l’Harmonie ?

La main du Nurarihyon quitte son épaule blessée pour gagner ce sol de terre et de sang. Non. Il ne vient pas d’ici. Il n’est pas un pupille de la Nation. Il le sait, il le sent, il l’a vu… Sa lignée se rattache à l’Extrême-Occident, dans les contrées où le Soleil assoit son hégémonie et ne meurt jamais. Le fils du Désert inspire ; la douleur est un mal de chaque instant. Il doit agir différemment. Il doit montrer au peuple qu’il a l’étoffe d’unifier le Continent. Comment pourrait-il se targuer d’une telle tâche, s’il n’était pas en mesure de montrer la voie vers une félicité lointaine ?

L’artisan-marionnettiste tente de se relever. Son corps, fragilisé par les événements, peine à le soutenir. Un arc de chair l’empêche de chuter : l’enfant qu’il a sauvé, quelques secondes plus tôt, le retient. En elle brillent les flammes de la révolte. Elle pose la première pierre de ce qui sera connu, plus tard, comme la Conquête Nippone. Ce regard, empli de défi à l’encontre d’Ido-Shima, suffit à alimenter la verve de l’Unificateur. L’orphelin ne se battra pas pour un État, mais pour un peuple, son futur peuple.

Le Rubicond cesse sa ronde autour de la Nara : un danger encore plus important vient de poindre. Les créatures de Chakra se brisent en une infinité de versions inférieures, puis tentent d’encercler leurs proies, en plus d’incanter une prochaine technique cataclysmique. L’irbis comprend que s’entêter avec une banale humaine n’est pas la solution la plus optimale. Ce hors-d'oeuvre est gardé pour plus tard. De manière concomitante, les deux versants se rejoignent au centre de la masse humaine, alors que la nuée commence à étaler sa furie. Hanzo attire les regards de tous les civils, il marche tel le Héros de Chowa. Face à lui, Nihon peine à déambuler, joue des coudes pour rejoindre son Kuchiyose.

L’ancien Capitaine-Corsaire plonge ses yeux dans ceux de l’Unificateur du Continent. Un frisson parcourt l’échine de la Bête. Son corps réagit de façon quasi-automatique. Il plie le genou devant le Nurarihyon. Cette action choque la foule, qui voit son protecteur, la puissante panthère des neiges, accepter la dominance d’un tiers. Personne ne peut ce geste comprendre en dehors des principaux concernés. Nihon n’est plus le même. Son regard n’est plus celui du mouton candide ou du mercantiliste véreux. Il est profondément différent : la mort danse dans le creux de ses prunelles céruléennes. Comme le chasseur de prime l'espérait, les affres de cette Anarchie l’ont profondément bousculé. Il est devenu digne, digne du Continent. La senestre de l’ancien artisan-marionnettiste se pose sur l’épaule de son Champion.

— Merci… Hanzo. Merci de les avoir protégés. Redresse-toi.

— Détruis-les, ô Nihon… Prends ces vies.

▬ Tu me l’as ordonné, Nihon.

— Nous ne nous connaissons pas et n’avons pas spécialement envie de respecter les ordres venant d'inconnus. Toujours est-il que si nous ne faisons pas front commun, nous mourrons aujourd’hui.

— Laisse la destruction et l’anarchie se répandre…

Le regard de l’ancien artisan-marionnettiste se noie dans l’horizon. Le groupe est pris en tenaille, les cieux et leurs flancs seront bientôt ravagés. Son faciès regagne le groupe qui l’entoure, pour finalement s’arrêter sur les quelques membres de la Shiroi Ehei.

— Les premières lignes de civils se font dévorer. Vous n’avez pas le temps de réfléchir sur le bien-fondé de mes intentions, ni sur ma compétence. Écoutez-moi, et nous survivrons. Soldats de la Garde Blanche, je ne vous ferai pas l’affront de rappeler votre serment. Merci pour votre présence. Vous serez la première barrière entre les civils, nous serons la seconde.

— Ils mourront tous par ta faute ! Tu auras du sang sur les mains hahahahahaha

La crinière fauve se tourne vers l’homme masqué.

— Tu maîtrises le Futon et le Doton. Creuse le sol sous nous, de sorte à former un cratère profond, nous ne pourrons être assaillis que par le haut. Ensuite, donne vie aux tornades et concentre la menace en direction des cieux, nous ne devons abandonner aucun civil. Ne t’arrête pas, quitte à en mourir.

— Ils se retourneront contre toi pour t’embrocher…

Puis vers les deux autres éveillés au Chakra.

— Pour être honnête, je ne sais pas ce que vous êtes capable de faire. Alors protégez-nous. Une fois dans la crevasse, mettez sur pied une protection, mais laissez de l’espace à Hanzo et au Masqué, ils seront notre glaive. Faites des pics, des dents, quelque chose qui ne soit pas hermétique et qui puisse être emporté par la tornade pour lapider les créatures de Chakra dans le pire des cas.

— As-tu oublié qu’ils voulaient ta mort il y a quelques minutes de cela ?

Pour finalement s’arrêter sur le Monstre de la Brume.

— Hanzo…

— Ordonne-moi de tout massacrer, venge-toi ô Nihon ! Venge-toi !

— Déploie le Kuro Raiton et vitrifie-moi les tornades, les nuées et ces deux masses.

Dans le secret le plus total, le simili-chef de guerre lutte contre ses démons. Quoi qu’il advienne, l’Once écoutera son maître. Il chargeait d’ores et déjà l’équivalent de trois arcs électriques de foudre sombres. Toute manifestation venteuse sera pulvérisée sous les cris de ses mille oiseaux noirs. Une fois le plan adopté et les tornades du Masqué projetées, Hanzo attendra une poignée de secondes.

Il compte profiter du pouvoir d’attraction jusqu’à la dernière seconde avant de déployer ses arcs électriques en direction de la tornade - idéalement le pied. Un halo de chakra sombre enveloppera l’Uncia uncia et trois faisceaux électriques s’échapperont de son corps pour électriser les vortex venteux. La manifestation de Futon sera sous l’empire du Kuro Raiton et deviendra noire : signe de l’ascendance du feu céleste sur la masse cyclonique. Le reste… Le reste appartient à l’Histoire.

Résumé T4:

Les choses ne se passaient clairement pas comme le Sarutobi le souhaitait. Malheureusement, les techniques combinées entre le manipulateur de fils, la spécialiste du bois et l’élémentaire n’avaient pas porté ses fruits. Bien trop loin, le golem avait claqué ses mains sans faire de dégâts. Shin pesta dans son masque de ce manque de crédibilité de sa part, il avait très mal joué. Puis, il y avait cette femme. Elin jouait contre eux, usant des soldats de la Garde Blanche pour protéger les minis-kaijus de l’offensive combinées des shinobis. Néanmoins, la créature invoquée par l’un des cinq shinobis avait tenté quelque chose contre cette personne.

Désormais, le temps jouait contre eux. L’invocateur avait décidé de prendre le leadership, et même si Shin, qui s’était rapproché du groupe en son centre, n’était clairement pas d’humeur à écouter et surtout à obéir à quelqu’un d’autre, ce-dernier avait donné des consignes qui convenaient à chaque capacités des bonhommes présents. « Bien reçu, c’est même parfait. Et si tu penses que je ne contrôle que ces deux éléments, tu te fourvoie totalement… » repondit l’élémentaire. « Faites attention à vous, ne dansez pas trop fort et restez bien ancrés au sol !» dicta Shin.

« Un Sarutobi n’abandonne jamais!! » lâchait le maître des éléments, dévoilant une partie de son identité, notamment son affiliation au clan Sarutobi, reconnu à un pays allié de celui de l’Harmonie, ceux ayant le sang sacré, prenant alors une grande inspiration, le Sarutobi effectuait ses signes incantatoires à une célérité plus ou moins élevée. Ses mains se posèrent sur le sol, ce-dernier s’affaissa sur toute la zone où se trouvait dès lors la garde blanche, les civils et les éveillés au chakra (Ninjutsu - Doton - B). Dans la même foulée, Shin ne s’arrêta pas la, les mudras continuèrent d’être effectué d’une main de maître, captant l’air environnement et le sien. Lâchant tout l’air qu’il possédait dans ses poumons, profitant de celui ambiant, Shin formait alors trois tornades plus dévastatrices les une que les autres (Ninjutsu - Futon - B). « Après moi, le déluge… » lâchait Shin.

Puissantes, elles l’étaient totalement. La direction était le ciel où les masses et la menace se formaient grandement. Le groupe espérait faire d’une pierre et deux coups en défiant cette menace mais également blessée voir tuer l’essaim qui les harcelait. Le vent s’était rapidement levée, conséquence des trois tornades qui désormais ne formait plus qu’une. « Je déteste les cafards! Mourrez… » La stratégie était lancée, il restait encore une infime chance de sauver les civils de ces attaques.

Resumé T4:

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Pendant un court instant, excessivement court, Tenma cru que leurs efforts combinés suffiraient à venir à bout des deux créatures. Entre le pollen qui perturbait la vue des deux entités, du vent et des flèches à leur poursuite comment aurait-il pu en être autrement ? Malgré les faibles probabilités, ce fut cette seule option qui se réalisa. Celle où toutes les techniques échouèrent. Comme si leurs adversaires se déplaçaient avec d’autres sens que celui de la vue…

Tandis que son cerveau tournait à vive allure, le manipulateur de fils fut ramené de force à la réalité par un rugissement qui recouvrait toutes ses pensées. C’était la panthère géante. Jusqu’à maintenant, il n’y avait pas réellement prêté attention comme l’immense félin ne semblait pas vouloir s’en prendre à eux. À présent, il ne pouvait plus l’ignorer. S’il ne s’en prenait pas directement à lui, il s’était retourné contre la jeune femme qui manipulait des soldats de la Garde Blanche. Pendant un instant, il fut tenté de l’aider mais il se ravisa très vite. Déjà elle n’avait pas fait grand-chose dans leur lutte contre les éléments, et le collectionneur de cœurs ne voulait certainement pas s’interposer entre elle et la panthère.

Malheureusement, les évènements évoluaient encore plus vites qu’ils ne réglaient de problèmes. Ou du moins, ils empiraient plus vites qu’ils n’émettaient des plans car jusqu’à présent aucun d’entre eux n’avaient réellement fonctionnés. Tenma se concéda qu’il avait principalement agit par réflexe et sans réfléchir à une stratégie.
Tandis que les deux créatures, qu’ils n’avaient pas tuées, se transformaient en autre chose, le Fujimi remarqua qu’autre chose se préparait. C’était encore flou et à bonne distance de la population, mais il ne douta pas une seconde qu’il s’agirait bientôt d’une nouvelle menace. Il ne fallait donc plus tarder à ce débarrasser de la nuée.

Une fois encore un plan se mettait en place. Il était plus coordonné cette fois-ci. Quelqu’un, celui avait invoqué l’animal de foudre, prit la tête du groupe et suggéra un plan qui permettait de se défendre et d’attaquer en même temps. Une lance et un bouclier. Tenma ne put qu’hocher la tête face aux arguments du jeune homme. Il tendit alors les mains vers le meneur et l’homme masqué, et forma un symbole avec des fils collants qu’il apposa sur leur paume.

— Je scellerai au mieux la crevasse. Vous n’aurez qu’à poser la main sur les fils noirs, et injecter un peu de chakra, pour créer une ouverture qui se refermera derrière Hanzo et vous. Par contre, ça ne fonctionnera qu’une seule fois. Ne la gaspillez pas !

Il eut à peine fini de parler que tout le monde se mit en œuvre. Dans un premier temps, le sol trembla de plus en plus fort avant de se mettre en mouvement. La place entière, où se trouvait la majorité de la population, descendit jusqu’à ce que des parois de plusieurs mètres de hauts n’encerclent les lieux.
Ensuite, ce fut la jeune fille qui fit émerger des racines du sol. Elles étaient épaisses comme des bras et semblaient bien plus solides. Tenma choisit alors ce moment-là pour passer à l’action. Il attrapa un kunai dans sa sacoche auquel il attacha un de ses fils noirs. Son rôle était d’assurer la sécurité de la population, et surtout d’empêcher quiconque de s’envoler. En se concentrant, il modifia la texture de ses fils pour les rendre plus collants et élastiques. Comme le saule, ils allaient plier face à la pression mais ne se briseront pas. Il modifia également leur forme pour former un filet le plus grand possible. S’il pouvait s’en servir pour capturer des adversaires, ils pouvaient également être utiles pour retenir des alliés au sol. Une fois que ce fut fait, il lança le kunai pour qu’il se plante dans la paroi. Le filet recouvrit une bonne moitié de la surface, s’accrochant aux racines et comblant les trous. Toutefois, ce n’était pas suffisants. Il dû recommencer une seconde fois l’opération pour couvrir toute la surface. Pour protéger tout le monde.

Pour le collectionneur de cœurs, la liberté ne se limitait pas seulement au désir de voyager ou de faire ce que l’on veut. C’est aussi l’envie de vivre. Celle de survivre pour expérimenter de nouvelles sensations. Et ils voulaient que ces pauvres gens, qui habitaient au mauvais endroit, puissent également connaitre ces joies-là.

C’était maintenant le moment délicat. Il devait trouver un stratagème pour protéger et attaquer en même temps… Il devait trouver la combinaison parfaite entre les deux. Sans y réfléchir à deux fois, Tenma concentra tout son chakra dans ses mains avant de tendre les bras vers le haut. Ses deux membres semblèrent vomir une marée de fils noirs en continu. Dans un premier temps, cela ne ressembla à rien mais rapidement on put distinguer une forme. Celle d’un bouclier géant. Ses bords étaient tranchants comme des rasoirs et son centre était bombé pour lui donner une forme plus aérodynamique. Bien que solides, les fils noirs étaient assez légers. Il pourra être emporté par le vent. Quant à sa forme particulière, elle lui permettra certainement de tourner sur elle-même à la manière d’un disque.
Cependant, la création gigantesque pompa énormément d’énergie au manipulateur de fils. Le bouclier fut à peine formé qu’il s’écroula au sol. Vidé de son énergie. Heureusement, il était plutôt bien entouré car son esprit était complètement embrumé par la fatigue et son corps ne semblait plus vouloir réagir.

Tour 4:

La dernière bataille s’annonce. Nature et Créatures dévoilent leurs plus puissants atouts, brisent tous les tabous et soumettent l’environnement à leur volonté destructrice. Les chakras antagonistes n’ont que faire des mortels, cette lutte les dépasse et leur vie n’est que détail. La baie devenue cramoisi, hurle sa détresse et supplie les éléments de stopper leurs assauts aveugles. Pourtant, rien n’y fait. Les cieux continuent de faire pleuvoir la foudre, détruisant bâtisses et cétacé. Les vents portent la houle et transforment de simples tourbillons, en trombes vengeresses. Quant à la mer carmin, ses flots s’écrasent sur l’humble barricade de la Garde, arrachant inlassablement pierre et terre. Pourtant, la chute de la Bête est proche, coupée en deux, elle ne peut plus nuire à cette dimension. L’Humanité va enfin pouvoir se reposer, après, c’est tout ce qu’elle demande.

Mais avant cela, au large, plusieurs menaces se dessinent. La plus évidente, et sûrement la plus effrayante, s’incarne dans de larges courants ascendants. Ces derniers aspirent les eaux rougies par le sang, les faisant voler jusqu’à la voûte orageuse et donnant naissance à une pluie quelque peu morbide. Alignées avec une rigueur presque militaire, ces créations aqueuses enflent à mesure qu’elles glissent sur la mer. Toutefois, trois d’entre elles vont rencontrer une résistance inattendue. La fière Pyramide de @Gekimetsu Higure se tient droite, solide et défie les trois filles de la Nature. Elle ne les craint pas, car en elle demeure la volonté inébranlable du Akasuna no Nesshii (赤砂のサソリ ネッシー Monstre au Sable Rouge). Quant à la masse bouillonnante, à la chair informe et au process proche du cannibalisme, elle semble ignorer ses proies. Ou plutôt, elle les considère bien trop faibles, bien trop insignifiants. Pour les abattre, il suffit d’absorber un peu plus de ce mets obscur. Encore quelques instants, et un souffle porteur de mort emportera ses sots.

Conscients du danger, les membres de la Shiroi Ehei (白い衛兵, la Garde Blanche) n’ont plus le choix. Si jusqu’alors leurs actions ont été oublié de tous, décrié, prétendu invisibles, le péril imminent les pousse à changer de méthode. L’ordre parcourt la digue, tel un frisson sur l’échine. L’heure du sacrifice à sonner. Dans un élan commun, ses hommes et ses femmes embrasent leurs âmes et leurs corps, faisant de la barricade une muraille à la hauteur des enjeux. Cependant, tous n’en sont pas capables. C’est pourquoi, le reste des troupes se mobilise autour des héros du jour. Il faut repousser les écailles maudites, les empêcher d’embrumer l’esprit de ce groupe salvateur. C’est tout ce que peut offrir les anonymes, un peu de clarté d’esprit et un soutien sans faille.


Tandis que la solidarité se propage, @Sahen et Mokushi s’effondrent. L’attaque désespérée des deux répliques d’Ido-shima a eu raison de leur corps usé. Vagues après vagues, le duo a certes arraché de nombreuses victoires au destin, mais pas sans contrepartie. Heureusement, la fin approche et leur salut aussi. Se réveillant de sa transe mouvementée, @Uhen se cherche. Ou du moins, il essaie de fuir sa solitude, guettant des voix familières. C’est un autre individu, lui aussi pourvut d’un masque impassible, qui a répondu à son appel. @Aburame Masaaki, bien habitué à ne posséder qu’une main valide, s’empresse d’aider son partenaire. Nait alors un duo improbable, à la puissance décuplée. Les quelques témoins jurent que leur union défie la réalité, elle-même. Comment des inconnus peuvent déployer un tel arsenal, avec une si grande dextérité. Os et insectes se découvrent, s’apprivoisent et initient un ballet aérien plus qu’inhabituel. Si les contractions saccadées du squelette magnifiaient l’horreur, expurgeant des masses qui n’auraient jamais du voir la couleur du ciel, les lucioles aux lueurs féeriques sublimaient chaque aspérité, chaque fragilité que l’ossature désire tant cacher. Les deux armes, morte et vivant à la fois, fendent l’air avec vigueur. Le caillot disgracieux doit retrouver sa dualité. Ainsi, les lumineuses éphémères guident leur compagne décharnée et leur permettent d’atteindre le cœur de leur cible. Aucun son n’émerge de la substance, pourtant tous prétendent entendre un hurlement sourd. Comment ne pas souffrir lorsque des os vous arrachent votre moitié, vous dévorent, vous transpercent.

Profitant de cette opportunité, @Sahen se sacrifie une nouvelle fois et se jette dans la bataille. Bien déterminé à rendre le coup qu’on lui avait porté, la jeune femme convoque son pouvoir et transforme son corps. Les crocs prennent la place de la chair et la guide dans un assaut presque suicidaire. La scène terrifie les rares curieux, ils assistent à une véritable démonstration du clan Kaguya. Peu à peu, l’enveloppe des deux sauriens se déchire, se brise. Ce qui constituait deux corps similaires, est devenu deux agglomérats indigestes. L’un possédait deux bras en trop et un œil vitreux pour visage, l’autre avait l’épiderme renversé, la chair à l’extérieur et les écailles comme entrailles. Surprises, les deux entités sont esclaves de la puissance Mizujin et se mettent à chuter misérablement. C’est là, que les poings amers de Mokushi et de @Chinoike Issei, ont joué un rôle essentiel. Bien qu’il n’ait qu’une force limitée, les deux pugilistes ont su briller par leur instinct infaillible. Frapper les deux boulets obscurs pour les éloigner, est sûrement la meilleure tactique et elle sauve la vie de bons nombres d’innocents. Car peu après le choc, elles explosent en plein vol. Par chance, imparfaite comme elles sont, la violence de leur destruction ne pesait rien en comparaison avec le déchaînement de la Nature. S’en suit des actes pleins de sagesse, Issei fort de son expérience stabilise sa sœur, sans connaître réellement leur lien. Mokushi fut une nouvelle fois preuve d’Humanité en prenant avec lui, le grand rêveur @Gekimetsu Higure. Quant au duo d’infirme, il conclut cet élan héroïque en insufflant au rempart, une part de leur identité. Les os retrouvent leur frère, tout comme les lucioles redécouvrent le travail chitineux de leur ancêtre.

Malheureusement, tout ceci risque d’être balayé par les trombes. Bien que ralentit par la sculpture de sable, les trois filles de la mer ne veulent pas abandonner leur mission. Elles mutent, changent l’eau en sable et se ruent avec lenteur vers la muraille. Pour finir, elles fusionnent pour ne devenir qu’une. Les deux autres créations marines la guident et accélèrent leur propre rotation, cette digue doit se briser. Les Héros sont pourtant incapables de faire plus. Le trio destructeur aura donc raison des mortels. Les flots ensanglantés se répandront sur le village, sur les innocents, les condamnant à une mort atroce. Les vents emporteront les corps des valeureux combattants, ceux ayant mis en jeu leur vie et leur honneur. La baie disparaîtra, tandis que les sacrifiés pousseront leur ultime soupir : souvenez-vous de nous.


Cette voix, @Sahen, tu la reconnais. Sur la barricade, les derniers membres de la Garde Blanche, ceux qui avaient juré de chasser le chakra obscur, se dressent comme ultime défense. Leurs mains dansent, l’âme en peine. Les signes incantatoires se multiplient à mesure que les bourrasques deviennent ouragan. Pourtant, aucun ne bouge. Lorsqu’un éclair s’abat à leur pied, aucun ne tremble. Quand la mort les appelle, ils lui font face. Tous incantent leur plus belle technique, brûlent leur essence sans le moindre remord et affrontent les lames affûtées des tourbillons célestes. Tandis que leur chair se fait lacérer, que leurs yeux explosent, que leur os s’effondre, les dragons élémentaires remontent le courant, ralentissent l’ennemi, foudroient les débris esseulés. Ne pouvant plus renoncer, les dix Gardes poussent leur dernier cri. Noyé dans leur propre sang, ils convoquent la volonté de leur patrie, hurle leur amour pour l’Harmonie et se laissent emporter par les vents triomphants.

Vous êtes tous témoin de cet ultime dévouement. En mourant de la sorte, ces inconnus ont réussi à tempérer les tornades. Bien entendu, ils étaient trop faibles pour les arrêter, mais ils les ont affaiblis. Ainsi, lorsque les trois déluges se sont confrontés à votre rempart, ils sont trop usés pour lui infliger de réels dommages. Il restera bien sûr la marque de leur passage, mais votre travail n’est pas vain. Vous pouvez laisser le soulagement vous emporter, vous avez sauvé le rivage.


Néanmoins, reste-t-il quelque chose à sauver ? La plage n’est plus que sang et débris. Partout, des bouts de chair semblent chercher leur propriétaire. Un silence macabre s’est installé et il n’y a plus aucune vie pour le chasser. À mesure que vous enfoncez dans les décombres, vous contemplez l’horreur. Mais combien de survivants restent ? Ils étaient si nombreux, si prospères. Sur l’ancienne place centrale, les derniers représentants du village s’effondrent de douleur. Leur peau se fait lentement arracher par une nuée sans visage. Cet essaim obscur les dévore avec une joie macabre. Pourtant, des défenseurs à l’âme pure sont présents. Les Gardes Blancs usent et abusent de leur dons, brûlant, électrifiant et coupant autant d’abominations que possibles. Cependant, il est difficile d’éliminer un tel nuage nauséabond avec si peu de moyens. Quand la voix de la raison leur rappelle leur mission, les trois Chōwajin s’avancent. D’un seul regard, ils partagent une dernière fois leur ferveur commune. Pour permettre aux civils de survivre, et aux héros d’user de leur don librement, le trio s’abandonne aux affamés. Tout le chakra est alors concentré en un voile élémentaire, protégeant tous les êtres se trouvant dans leur dos. Et à mesure que cette barrière œuvre, les soldats se meurent. Peut-être, n’avaient-ils pas réussi à préserver la paix sur ce rivage. Peut-être, n’avaient-ils pas été suffisamment sages pour calmer l’ardeur populaire. Peut-être, étaient-ils trop faibles pour se confronter à pareil cataclysme ? Mais au moins, leur mort aura un sens.

Ce qu’il a commencé par un simple appel à la bravoure, @Nurarihyon Nihon, l’a continué avec des mots bien avisés. Mû par une nouvelle aura, ou plutôt volonté, l’infirme s’impose comme le leader naturel. Toutefois, cela n’est pas une évidence pour tous. Les témoins se souviennent, le véritable héros demeure l’animal charismatique. Alors quand ce dernier pose genoux à terre, présente son épaule à l’infirme, tous sont privés de leur souffle. Leur sauveur n’était qu’un serviteur ? Malgré leur colère, leur violence, leur injure, l’inconnu les a sauvés. Partagés entre le regret, la culpabilité et la reconnaissance, les civils partagent un mot sourd. Incapable de prononcer un mot, ils se promettent de se souvenir de son visage. À cet instant, le cœur de la foule s’ordonne et leurs battements résonnent tel un tambour. Ils suivront ses paroles, ils lui doivent. Malheureusement, le bouclier ardent qui permettait à l’Humanité de se coordonner s’estompe. Les derniers regards se croisent et la contre-offensive se lance. L’Héritier de la volonté perdue rejoint ses pairs, il sait sa force réside dans ses mots, pas ses dons. Les dernières emprises de l’obscur s’étoile, derrière leur guide les villageois renoncent à leur crainte et à leurs vices.

Par la suite, tout se déroule avec une précision quasi-divine. Certains peuvent y voir la main du destin, les rouages du temps ou bien les fils tissant la destinée, d’autres affirment qu’il s’agit de l’essence même de l’Humanité. Aux heures les plus sombres, lorsque les ténèbres dévorent tout espoir, les Hommes et les Femmes sont capable du meilleur. Sans dire mot, avec un simple désir commun, ils arrivent à sublimer leur art et à rentrer en résonnance. C’est encore une fois le cas. Tous ferment les yeux sur les différences, oublient les querelles, effacent les coups maladroits, pour ne se concentrer que sur une chose : la survie. @Sarutobi Shin est le premier à se mettre en mouvement, c’est lui qui amorce la révolte. Tandis que les corps des trois gardes tombent, il se dresse fièrement et clame son appartenance au Clan Sarutobi. Ce son est doux aux oreilles des Chōwajin : cet homme masqué est un allié de confiance. Ainsi, Garan l’aurait envoyé ? Après un murmure inaudible, la terre se met à frémir, comme si elle tente de lui répondre. Puis, elle s’affaisse, se change en fosse protectrice. L’épéiste offre ainsi aux villageois une place-forte. Ne s’arrêtant pas là, il invoque des vents lointains, leur conjure d’emporter les viles créatures, de donner vie à un tourbillon défiant ceux ravageant les mers. À mesure qu’il provoque les éléments, la puissance de son attaque se renforce. Toutefois, ce faisant, elle menace les civils.

C’est à ce moment que @Fujimi Tenma et @Seika entrent en jeu. Chacun et chacune se met à brusquer la réalité elle-même, afin de construire un filet de sécurité bien étrange, mais efficace. Les racines de la Senju s’enroulent autour des désarmés et les ancrent au sol. Les embranchements sont dociles, s’entrelacent autour des vivants et les caressent parfois de sa tendre mousse. Les fils devenus collants forment une maille solide et réconfortante. Ils retiennent les corps, tout en les préservant de la violence des bourrasques. Dans ce terrier de fortune, la population admire les éveillés, les observe se débattre contre les forces des ténèbres. De la reconnaissance se lit sur leurs visages meurtris. Insatisfaits de leur action, les deux apatrides se livrent à un ultime effort. La première donne naissance à un arbre solide, au tronc imposant. Trouvant son chemin dans la pierre et épousant les ruines, le nouveau-né s’entend et devient un toit rassurant. Sur terre, le collectionneur de cœur dépasse ses limites et offre à ses congénères un bouclier géant. Désormais, le groupe semble à l’abri.

L’Humanité épuise ses forces et s’abandonne en toute confiance. Hanzo est sur le point de délivrer sa toute-puissance. Domptant des éclairs aussi noirs que les cieux, la panthère guette son heure. Docile, patiente, réfléchie, elle s’apprête à détruire l’engeance du Mal. Enfin, c’est la vision que partagent ses admirateurs. En réalité, l’âme prisonnière n’attend qu’une chose : libérer son ire. Fidèle à son ancienne vie, elle veut succomber à la passion. C’est pourquoi, un hurlement terrible s’échappe de sa gorge quand elle affranchit ses créations de sa volonté. La tornade diluvienne du Sarutobi se colore instantanément, comme consumé par la foudre elle-même. Les éclairs dévorent les vents, amplifient leurs élans destructeurs, les transforment en une colonne obsidienne. Tout se met à se concentrer, réduisant le diamètre de la tempête tout en augmentant sa puissance. Et à c’est l’instant même où l’attaque combinée fut la plus intense, qu’une violente secousse retentie et vous repousse avec force. Vous perdez tous l’équilibre et ressentez un vide. Le chakra obscur n’est plus, mais il a emporté avec lui vos dernières forces. Vos esprits s’apaisent, et votre corps réclame un peu de repos. Vous pouvez vous l’accordez, aucune menace ne semble se profiler à l’horizon.

Non loin de là se trouve une femme soumise au chaos. Vraie nature ou corruption, depuis qu’elle foule cette terre, son désir n’est tourné que vers la destruction. C’est pourquoi, la Garde Blanche lutte contre elle. L’enchaînement fut si parfait, qu’on pourrait croire que c’était sa destinée. Tout d’abord fut un marécage vengeur, né de la colère d’un Garde ayant vu son frère d’armes mourir. Puis, vint le Héros de l’histoire, Hanzo, qui part son poing scelle le destin de la criminelle. Incapable d’échapper à cet assaut, malgré le jet de quelques débris au visage de son bourreau, @Nara Elin se fait frapper par la foudre obscure. L’éclair divin s’abat sur elle, la paralyse et la prive de toute échappatoire. Sans réelle concertation, le sculpteur de terre s’empresse de brûler toute son énergie pour entraver la manieuse d’ombre. Dans son sillage, les deux autres serviteurs de Chōwa se mobilisent pour priver la renégate de toute initiative. Ses crimes devaient être jugé, tel est la loi de l’Harmonie.

GROUPE 2 - TOUR 5 : Résumé: