— Hahaha, elle est bien bonne celle-là ! T’es vraiment un génie de l’humour !
— Ssssi sssseulement tu parlais le sssserpent… Cccc’est encore plus drôle…

Kiribukai, accroché aux épaules de son hôte, de son air typiquement nonchalant, goûtait l’air sec de Tôji de sa longue langue fourchue. En pleine économie d’énergie, du fait de sa nature reptilienne, il volait un maximum de chaleur à l’astre solaire, comme au jeune garçon qui lui servait de monture.


Leur rencontre avait été magistrale. Une anecdote à raconter sur tous les toits ; un événement à marquer d’une pierre blanche ; vraiment, Uhen riait aux éclats lorsqu’il avait l’occasion de le raconter à autrui, au détour d’un feu de camp. Mais cette histoire devait être racontée une autre fois. Ce jour-là, il y avait plus important à accomplir ! Par chance – car tout hasard apporte son lot de coïncidences – sa sœur Sanguinaire avait fait la rencontre d’un compagnon tout aussi atypique, quelques jours plus tôt, du nom de Mokushi. Une sorte de Crocodile, avait Uhen en tête, bien qu’il n’avait encore jamais pu le rencontrer en tête à tête.

Le balafré fit de grands signes à sa sœur lorsqu’il la retrouva.

— Oh, SAHEN ! J’ai une blague excellente à te raconter ! Tu sais c’est quoi le mois préféré des serpents ? [...] Le Serpentaire ! Ah non, ce n’était pas ça la chute…
— Tu as… fourché…
— Haha ! Elle était technique, celle-ci ! J’aime beaucoup !
— Mais tu y vois toujours très clair…
— Hahahaha ! C’est top !

Le « visage » de Kiribukai se tordit de malice. Sa fierté était palpable. Une vraie boule de joie ayant trouvé un être humain bon public, heureux et enfantin, digne de ses blagues à répétition.

— Libérez-moi de ce fardeau.
— Ssss–… Cccc’était quoi, cccce vent froid… ?
— C’est encore Le Vestige ! Il est jaloux de notre complicité.
— Çccca ne me rasssssure toujours pas…
— J’ai compris. Amusez-vous, les jeunes.

Tout sourire, les cheveux balayés au vent, Uhen laissa poindre son œil gauche complètement pâle, sacrifié pour l'intégrité de son Pacte avec Kiribukai. Un acte fait à la va-vite, par impulsivité, parce que : « le serpent qui parle est trop marrant ». Du Uhen tout craché. C'était, peu ou prou, le coup de foudre entre les deux.

— Alors c'est toi, le croco ? Wow, mais t'as l'air si méchant !
— Après le coup de froid du Vesssstige, çççça écaille...

Le balafré pouffa de rire, les deux mains sur sa bouche, en pleine tentative de se restreindre. La première impression était très importante. Il ne voulait pas paraître irrespectueux face à Mokushi – pas tout de suite.

Le « visage » monstrueux de Kiribukai se déforma de plus bel. Sahen avait déclenché son sujet préféré : faire des blagues. Il déglutit un moment, échangea un bref regard avec son compagnon humain, puis se mit en scène en faisant siffler sa longue langue fourchue – toujours sur les épaules du garçon.

— Quel est le comble du Baron ?
— De… de… d’allumer la lumière !
— Cccc’est çccca. Ausssssi, cccc’est quand même drôle que les hommes d’Ame ssssoient aussi matérialistes…
— Ah oui ! Hahaha.
— On peut dire que je ssssuis tombé sur un ossss avec vous deux.
— Parce qu’on est des Kaguya ! Oui ! C’est très bien !

Le balafré était la meilleure offrande que l’on pouvait apporter au serpent. Mis en confiance, Kiribukai s’installa avec plus de prise sur les épaules du Mizujin, et dévisagea le très cher Mokushi des pieds à la taille – examinant chaque écaille sablonneuse. Il y avait clairement un schisme entre la personnalité des deux Kuchiyose.

— Cccc’est donc, toi, la terreur du ssssable. J’ai déjà entendu parler de toi et de ton peuple. Çccca me rappelle une chansssson que l’on m’avait ssssussssurré……


— ♫ Un crocodile, ssss'en allant à la guerre, disait au revoir à sssses petits enfants ; trainant sssses pieds, sssses pieds dans la pousssssière, il ssss'en allait combattre les éléphants. ♫
— J’aime beaucoup l’air, ça vient d’où ?
— ♫ AH LES CROCROCRO, LES CROCROCRO, LES CROCRODILES ! ♫
— ♫ LES CROCROCRO ! LES CROCROCRO ! LES CROCRODILES ! ♫

Uhen tapa des mains en cœur pour soutenir l'œuvre de son compagnon animal.

— ♫ Sur les bords de Tôji, ils ssssont partis n'en parlons plus ! ♫
— Ça parle de toi, Mokussshi !
— ♫Il fredonnait une marche militaire, dont il mâchait les mots à grossssses dents ; quand il ouvrait la gueule tout entière, on croyait voir sssses ennemis dedans... ♫
— ♫ AH LES CROCROCRO ! LES CROCROCRO ! LES CROCRODILES ! ♫

Kiribukai avait trouvé, sous les écailles du crocodile, l’âme d’un éternel rival. Leurs deux personnalités s’opposaient ; premier et second degré ne faisaient pas bon mélange, comme huile et eau. Alors, Mokushi décida d’engager les hostilités, menaçant le serpent d’une prise directement au niveau du cou. Ce qu’il fit.

— Que tu as de grandes dents ! Par contre, pour l’haleine…

La brume blanche, saisi par la poigne titanesque du roi des sables, prolongea tout son corps pour s’enrouler autour de sa cible (Rang C — Taijutsu). Les deux entités se tinrent ainsi mutuellement, dans un duel débile, mais drôle, où la force faisait loi – et foi. Hélas, les deux énergumènes semblaient disposer de la même puissance. D’un point de vue extérieur, les deux Kaguya assistaient ainsi à un câlin intime, équilibré.

— Je n’aime pas le ssssable. Il est grosssssier, agresssssif, irritant et ssss'inssssinue partout.

Les écailles de Kiribukai se hérissèrent soudain. À l’instar de son compagnon humain, le serpent maîtrisait naturellement l’ostéogénèse – un don inné que lui avait transmis Uhen au travers de leur Pacte. De nombreuses épines parsèment ainsi le corps de l’albinos, menaçant le crocodile sur toute sa surface entravée, à savoir les environs du cou, des épaules et des bras (Rang C — Taijutsu + Kaguya). Et il ne comptait pas le lâcher.

— Je ne ssssavais pas faire çççça, il y a encore une ssssemaine !
— C'est génial, Kiribukai ! Wou-hou !

Résumé et état :

La danse commençait. Le crocodile jouait des gros bras ; le serpent misait sur sa souplesse. Mais les deux redoublaient de dangerosité en essayant de l’emporter sur l’autre. Les épines hérissées de Kiribukai, couplées à son entrave corporelle, avaient fait saigner Mokushi ; en représailles, le Roi des Sables se jeta de tout son corps en avant pour faire lâcher prise à son rival. Dommage pour lui, ce dernier ne lâcha pas, ce qui obligea le compagnon de Sahen à revêtir ses griffes d’une couche tranchante de chakra Doton.

Cette fois-ci, l’attaque fit mouche. Une entaille parjura la robe blanche de l’albinos ; du sang en sortit aussitôt. Les deux animaux s’entretuaient sans vergogne, mais semblaient heureux pour autant. Y avait-il un intérêt tacite des Kuchiyose pour l’utilisation soutenue de chakra ? Dès que Mokushi brisa l’entrave de Kiribukai en le menaçant de le trancher en deux, il conforta sa liberté en s’enfonçant dans le sol, « loin » de son adversaire, le temps de réfléchir à la suite des opérations.

— Cccc’est ssssuper !

La brume blanche tourna sur elle-même un instant, formant des cercles concentriques dans le sable – tout en gardant son Némésis en vue. Son long corps n’attendait qu’une seule chose : agir ; foncer ; se ruer sur sa cible ?

Après une brève transe qui parut s’éterniser, Kiribukai mit sa queue en avant ; son squelette se fit projeter de son organisme sous la forme d’un harpon (Rang C — Taijutsu + Shikotsumyaku — Attaque prolongée). [Conditionnel] Dès que l’assaut toucha, des pics se dressèrent le long de l’excroissance osseuse encore rattachée au serpent (Rang C — Taijutsu + Shikotsumyaku — Entrave) afin d’empêcher sa proie de se libérer, tout en conservant une distance de sécurité appréciable. Ensuite, le serpent se rua vers le haut de la carte pour utiliser l’inertie de sa charge comme une arme (Rang C — Taijutsu — Charge : courte distance) ; ainsi, il espérait projeter le crocodile sur le décor.

— Ils vont faire d'excellents alliés, je le sens ! Moi, je pense qu'ils vont tous les deux s'entretuer, et qu'on devra les arrêter, sous peine de les perdre à tout jamais. Hihihi. Je te parie 10% de la prochaine prime ~

Résumé et état :

— 20% ? Haha, pourquoi pas ! Ce n’est pas comme s’ils pouvaient nous surprendre ~

La danse des deux compagnons chakratiques semblait redondante, mais brillait tout de même de par une ingéniosité. Malgré leur faible champ d’action, du fait d’un répertoire brutal et soumis aux règles de la mêlée, crocodile comme serpent essayaient de jouer de leurs avantages naturels pour l’emporter sur l’autre. Alors que Kiribukai envoya son squelette, tel un harpon, en direction de son ennemi, celui-ci le décala tout juste, avant de vouloir se servir du lien pour se rapprocher – ou rapprocher l’autre de lui. Ce qui, hélas, entraîna une charge commune chaotique, les deux se rentrant dedans, subissant un heurt de passage (dégât de rang C).

— Tu en as, de la poigne ! Mais ne crois pas que je ssssuis faible au contact !

1. Kiribukai, à portée d’écailles, fit pousser son ossature par-delà son épiderme ; l’armure intégrale vint l’habiller aussitôt, doublant sa taille et son ampleur. L’animal semblait possédé, héritant du savoir séculaire de tout un clan d’enfants de l’os. Même s’il n’avait jamais mis la « queue » sur ces techniques morbides, l’expérience avait infiltré son cortex de manière invasive peu après son Pacte signé avec le jeune Uhen.

2. Dès lors, le serpent blagueur revêtit son armure d’un certain nombre d’épines sur tout le long de son corps, d’une dizaine de centimètres chacune. Par cette technique, sans aucun signe incantatoire, il cumula défense et attaque, obligeant son adversaire à répondre rapidement pour ne pas se laisser saigner.

3. L’animal prit appui sur le sable, et vint pivoter dans le sens horaire ; il exécutait le déhanché caractéristique de la Danse du Mélèze (Karamatsu no Mai – 唐松の舞), que Sahen avait apprise dès son plus jeune âge. Usant de ces épines osseuses, le serpent désirait forcer la lacération sur son alter ego reptilien, tournant sur lui-même pour que chaque épine puisse trouver un morceau de chair, d’os et de sang.

— Wow... je n'ai rien dit... Promis, je ne lui ai rien appris !

Résumé et état :

— Imagine quand on combattra tous les quatre ! J’ai TROP hâte. Je m’imagine déjà en train de grimper sur Kiribukai quand il sera grand ! Je vais surfer sur le champ de bataille !

Mokushi utilisait son don tellurique pour remodeler le terrain à son avantage. Abandonnant le revêtement de roche tranchant, il s’enquit à mettre de la boue partout, dans laquelle le serpent commençait à doucement s’embourber. En somme : il lui fallait fuir de toute urgence, sous peine que le piège ne se referme sur lui.

— Ich bin Sssschnappi, dassss kleine Krokodil.

1. Toujours protégé par son armure intégrale, Kiribukai s’habilla de nombreux pics, à l’image d’un oursin. Ces épines, de taille conséquente, lui permirent de passer outre la boue, celle-ci ayant une certaine profondeur. Il se mit alors à rouler sur le côté pour échapper à la nappe de fange, jusqu’à retrouver un sol neutre. Il abandonna alors ces pics.

— Hab sssscharfe Zähne, und Davon ganz sssschön viel.

2. Une fois à bon port, le compagnon animal se retourna vers le crocodile en plein bain naturel, et décida de lui faire regretter sa salissure. Pendant cette démonstration de sa maîtrise du chant, qui avait de quoi énerver bien des animaux à sang chaud, Kiribukai balada sa longue queue osseuse, qu’il allongea en secret. À nouveau, la colonne vertébrale tenta d’entraver Mokushi en lui saisissant ses pattes arrière, pour l’empêcher de fuir.

— Ich sssschnapp mir was ich sssschnappen kann.

3. Kiribukai fit apparaître davantage d'épines depuis sa longue queue pour blesser le crocodile. L'entrave ayant connectée son ennemi, il était plus facile de frapper à semi-distance. (modifié le 24/02)

— Sssschni Sssschna Sssschnappi Sssschnappi Sssschnappi Sssschnapp.
— Il doit parler en serpent !

Résumé et état :

— Bon, on s’ennuie un peu… Tu veux manger quoi ce soir ? On pourrait faire un tour au Bazar pour acheter des dattes ! J’ai a-do-ré.

1. Kiribukai l’emportait de plus en plus sur son alter ego reptilien. À chaque action, le serpent parvenait à écorcher les écailles du crocodile, tout en restant à bonne distance de sécurité. Là encore, tandis que Mokushi empoignait la « queue » de son adversaire, ce dernier se contenta de l’abandonner hors de son corps, remplaçant sa colonne vertébrale.

— Ou peut-être du poulet. J’ai senti tout un tas d’épices enivrantes tout à l’heure… Ça m’a vraiment donné l’eau à la bouche. Et peut-être que Kiribukai aura d’autres comptines à nous ssssouffler !

2. Sa toute nouvelle queue tout juste apparue, Kiribukai, toujours sur un sol dur et non boueux, fit un vif tour sur lui-même ; l’inertie provoquée permit à son fouet osseux de surprendre et frapper le crocodile au niveau de sa gueule, bien qu’une couche tellurique le protégeait désormais.

— ♫ Un éléphant qui se balançait, sur une toile, toile, toile – toile d’araignée ! ♫
— Cccce jeu a asssssez duré…
— VAS-Y, KIRIBUKAI ! TU ES LE MEILLEUR !

3. Une lueur brûla soudainement dans les yeux de saurien du serpent albinos. Une explosion caractéristique de chakra s’imposa sur le champ de bataille ; les deux « Jumeaux » purent sentir sans mal le parfum (ou relent ?) d’un système chakratique en surcharge. Peu après le coup de fouet opéré sur la gueule de Mokushi, Kiribukai aiguisa le bout de sa queue-harpon, légèrement redressée en hauteur, tel le dard d’un scorpion, prête à fuser. Le crocodile put assister sans aucun problème à la modification de cette queue, qui allait sans doute l’attaquer – ainsi, il pouvait s’y préparer. Alors, l’assaut fut déclenché : un véritable coup d’estoc ayant foi de pénétrer cette nouvelle chitine de roche pour vaincre son Némésis.

— Euh… Ils vont finir par s’entretuer, non ?

Résumé et état :

La surchauffe du serpent dura un petit moment, qui lui parut une éternité. Au sein de son psyché, quelque chose s’était débloqué – comme si ce moment était destiné depuis sa naissance ; depuis sa sortie de l'œuf. Tandis que les deux Jumeaux et leur compagnon crocodile déblatéraient sur le repas à venir – parlant de viande, épices et dattes – et soignaient également les plaies du reptile vaincu, Kiribukai, quant à lui, se plongeait dans un tout autre monde, la conscience happée par l'instinct de survie.


Mokusssshi ? Ssssahen ? Uhen ?

Autour de lui, un désert éternel à perte de vue. Un continent de sable, à l’horizon infini, sans aucun nuage souillant le firmament, sans aucun repère tellurique, ni dune, ni creux, ni mont, ni vallée. Seulement du sable – encore et encore, sur des lieues et des lieues, formant le Royaume de l’Aridité.

Qu’esssst-cccce que cccc’est…

Kiribukai venait de promener son regard aux alentours, avant de tomber sur une mue étrange, blanche, aux teintes caractéristiques d’un albinisme rare mais familier. La peau dévoilait toutefois une taille démesurée, géante, bien loin de la sienne telle qu’il se souvenait. Il l’analysa un moment, rôdant autour, explorant ce dédale d’écailles, tentant de s’y faufiler…

Soudain, une remarque vint l’aiguillonner. Lui aussi était bien plus gros. Cette peau ; cette mue ; était-elle la sienne ? Mais alors, avait-il grandi encore un peu depuis la perte de ce cuir usé ? Combien d’années s’étaient écoulées ? Kiribukai n’avait jamais connu sa famille, les siens, ni ne connaissait ses origines. Venait-il d’un clan de serpents géants ? Face à l’exploit, face à la découverte, le serpent albinos resta bouche bée. Aucune chanson, aucune blague, aucune comptine ne fit siffler sa longue langue fourchue. Il accusait tout simplement la chose ; acceptait sa nouvelle condition ; avant de se rendre compte que tout ceci n’était, sans doute, qu’un rêve…

— Kiribukai… c’est toi ?

Uhen papillonna des yeux. Devant lui, une monstruosité avait pris possession du corps de son nouveau compagnon. Exit le serpent de taille standard pouvant tenir sur ses épaules, chérissant la chaleur dégagée par son corps d’adolescent. Il ne pouvait plus porter ce serpent là. Au contraire ; ce serpent pouvait le porter lui.

— ... fatigué…

Le Kuchiyose ouvrit doucement ses yeux de saurien. Écrasé par une chape de plomb, le corps encore endolori par sa surchauffe datant d’une heure, il ne remarqua pas aussitôt que son organisme tout entier avait bel et bien changé. Pendant sa transe, son repos, son comas, les deux Jumeaux et Mokushi avaient été témoins de la métamorphose contre-nature de l’animal. Une opération morbide, ses os se déchiquetant, changeant de forme, de place, de taille, et prenant davantage d’ampleur, jusqu’à forcer l’organisme tout entier de l’animal à une nouvelle condition. Une avalanche de douleur lovait ses muscles, ses tissus, ses organes, son ossature, mais, par chance, Kiribukai sommeillait dans un état second. Il avait besoin de beaucoup de repos.

— C’est… GÉANT !!!! JE T’AIME ENCORE PLUS, KIRIBUKAI !

Uhen vint lui faire un grand câlin de ses petits bras frêles – en comparaison. La magie des Pactes était nimbée de mystères, mais vrombissait néanmoins de l’énergie de la vie. Cette croissance drastique, au final, n’était qu’une ligne de plus du Serment Vital. Mais Kiribukai avait dû sacrifier de précieuses années pour cela.