Il est clair que le décor du Pays en Ruine n'est vraiment pas propice à trouver de la bonne nourriture et encore moins à y faire pousser des végétaux, des fruits ou des légumes. La faim commençait à me gagner et je n'avais pas vu venir le manque de nourriture dont disposait ces terres. Malgré tout ce qui s'était passé, le trouble de la personnalité, la visite d'une dimension parallèle, la traversée d'une mer de monstres sanguinaires, la destruction de l'intérieur d'un Bijuu et la défense ultime de l'Humanité, il y avait de quoi devenir fou. Cependant, même si les murmures rocailleux dans mes oreilles accapraient l'entièreté de mes nuits, il y avait bien une chose qui n'avait pas changé : mon appétit débordant.

Le village de Tsubomi dont Jotaro était le protecteur avait su m'accueillir avec beaucoup de générosité, mais malgré tout, la nourriture restait une denrée trop rare pour que je tape dans leurs réserves comme un goujat. J'avais donc pris du recul sur la construction de l'Ambassade et toute la mise en place du chantier pour parcourir un peu les terres à la recherche de gibier ou même de plantes. En vrai, je vais pas faire le difficile mais ça m'arrangerait de pouvoir manger autre chose que des cailloux, j'ai déjà essayé et ça a vraiment pas bon goût.

« Lâche-moi sale enfoirée ! Au secouuuuuuurs ! »

Alors que nous nous étions séparé de quelques mètres avec mon champignonnesque acolyte afin de râtisser plus large, j'entendais sa voix résonnait au loin. Ni une ni deux, je me précipitais dans sa direction. Il n'était pas du genre à crier au loup pour rien, et on va pas se mentir, j'avais pas assez d'ami pour risquer d'en perdre un. Arrivé à hauteur des cris, je pouvais apercevoir Banado dans le creux de la paume d'une inconnue.

« Hey la grognasse, c'est mon ami que tu tiens entre tes mains ! Lâche-le tout  de suite où je t'arrache la mâchoire. »

Oui oui. J'étais peut-être un homme souriant, benêt, naïf et parfois complètement débile, il y avait une chose qui m'horripilait au plus haut point : on ne touche pas à mes amis. Mon compagnon végétal me suivait depuis bien trop longtemps pour que je ne puisse dire que je n'y tenais pas. Malgré mes différentes rencontres et son caractère de vieux monsieur aigri, il restait mon meilleur ami.  

La surface de ce pays n’était pas toujours très intéressante, mais nécessaire à traverser pour rejoindre certains lieux ou quitter la contrée pour une autre. Sahen marchait seule, visiblement agacée par le paysage terrible à ses côtés.

Un aïe tiqua l’intérêt de la femme, qui remarqua la présence de ce qui ressemblait à un champignon, non loin de son pieds, sa main se saisit de l’étrange créature, l’empoignant fermement alors qu’elle souhaite observer de plus près. Ce dernier se mit soudainement à beugler, l’insulter et lui ordonner de le lâcher.

— Un champignon qui parle, j’hallucine.

Perplexe, Sahen entend et observe au loin l’apparition du mastodonte visiblement en quête de son repas - ou de son ami, elle ne savait pas très bien. Elle l’observe, fronce les sourcils

— C’est bon, c’est qu’un champignon, je l’avais pas vu. Et t’avises pas de me traiter de grognasse le ventripotent !

Il n’était pas si enveloppé, tout comme Sahen n’était pas si laide, mais qu’importe la légitimité des injures, tant qu’elles frappent où ça fait mal. Sahen souffle, elle montre Banado, le tenant entre deux doigts alors que son visage affiche un sourire mi neutre, mi amusé. La femme ne semble pas réellement saisir l’ampleur de l’importance de cet acolyte, mais n’avait pas apprécié pour autant qu’il la traite ainsi. Elle laisse retomber Banado derrière elle, pose ses mains contre ses hanches et incline son visage, face à l’individu.

— Par contre, j’accepte pas qu’on me traite comme ça. J’ai pas fait exprès. Mais si t’es tant prêt à venger l’honneur de ton ami, je t’attend mon pote.



Téméraire. Intrépide. Sahen savait être calme et réfléchie, mais son côté adolescent la rendait aussi totalement impulsive dans certaines situations : notamment celles où elle s’ennuyait, ou voulait s’amuser. La guerrière Kaguya toise de haut en bas l’individu, elle attend clairement qu’il vienne mettre sa menace à exécution.

Qu'un champignon. Qu'un champignon. Qu'un champignon. Mais qui elle est celle-là ? C'est un putain de champignon qui parle, créature de chakra provenant des profondeurs des abysses du Donjon Calice du Pays du Riz, fidèle acolyte d'Akimichi Watanabe Dodoro, figure de proue de son génie créatif, véritable mascotte de son pouvoir infini, assistant ingénieur et meilleur ami de moi-même ! Non mais c'est fou de traiter les gens comme ça, ok, c'est un minuscule végétal qui parle et qui marche sur deux pattes, mais on est encore à ce stade de discrimination à notre époque ?

Ma machoîre commençait à se serrer, tandis que les muscles de mes mollets ancrèrent mes appuis dans le sol. Pas de retour en arrière, ça allait devoir venger mon ami qu'elle venait de balancer en arrière la couplant à une insulte. Donc maintenant elle me juge sur le physique ? Mais c'est incroyable d'être à ce point fermé d'esprit ! Surtout que je n'avais mangé que quatre repas sur mes douzes journalier, en plus d'avoir une musculature à en faire pâlir le clan Yaban. Des preuves. Je venais arracher mon haut d'un geste vif de la main, dévoilant ma musculature, que je m'empressais de m'être en action dans une série de pose plus honteuse les unes que les autres.


Non mais. Qu'est-ce que je suis en train de faire là ? C'est clairement pas le sujet, je m'égare ! Je reprenais mon air sérieux et ma grise mine visant à intimider la blonde. Visiblement, elle n'avait pas peur de l'affrontement.

« C'est une grossière erreur que de me provoquer, moi : Akimichi Watanabe Dodoro, fier défenseur de l'Humanité contre la Calamité ! Créateur du dernier rempart de chair et véritable pilier humain... Au côté du petit homme trop mignon ! »

Bah quoi. Il fallait bien que je profites du moment où Banado était sonné pour me la raconter un peu sur mes exploits non ? Après tout, j'avais participé à la déroute d'un Bijuu ! Qui ne s'en vanterait pas sur l'ensemble du Continent ? Bon, fini de rire. J'avais des comptes à régler, et ils se trouvaient juste en face de moi. Mes mains se mirent à danser, prouvant à la jeune aigrie que le combat allait commencer. Les signes vinrent faire naître une copie de moi-même devant moi. [1]

« Dodoro Junior, en avant !!!!!! »

Une feinte verbale, le clone mimant un mouvement vers l'avant tandis que son bras droit grossissait à vu d'œil, dépassant les limites même imposées par Mère Nature. Le colossal membre entama sa course horizontal, dans une gifle couvrant le paysage sur la gauche de mon adversaire. La poussière vint se soulever, la terre se fissurant sur le passage de la titanesque calotte. Cette offensive de combat rapproché à longue distance était une des prouesses du clan des bâtisseurs, pouvant ainsi user de son corps malgré la distance qui nous séparait [A]. Je profitais de la technique de mon deuxième moi pour continuer mon ballet de signes. De nombreux bras, jambes, mandibules vinrent prendre naissance au niveau de mon estomac, se démultipliant en une infinité de membre formant une masse informe, rattaché à mes abdomens. La masse s'étendait et se multipliait à profusion, formant une masse informe et grotesque dévorant le paysage sur son passage, contournant ma copie pour attaquer de front l'impudente. La masse grossissait encore et toujours, formant maintenant une gigantesque masse protéiforme couvrant ma position par sa hauteur et prête à assimiler en son sein mon opposante. [2]

Tour 1:

— Il vient de se mettre torse nu là ?

Comme en réponse à sa série de poses de mannequin, Sahen se penche légèrement en avant, mettant elle aussi en avant son corps sculptés : certes, Dodoro était plus âgé, et bien plus costaud qu'elle, mais elle restait bonne compétitrice dans sa catégorie. Un sourire toujours placardé sur son visage, la Kaguya observe attentivement son adversaire reprendre ses esprits, elle lui offre même un clin d'oeil, poussant au summum la provocation qu'elle avait elle même engagée en piétinant son ami.

— Tu m'excuses, je vais pas retirer mon haut.

Naturellement. Sahen se redresse, une main posée sur sa hanche alors qu'elle toise l'homme reprendre son air sérieux, grave. Mais il semblait tout aussi sanguin qu'elle, et si elle n'était pas fondamentalement méchante, elle aimait tout de même s'amuser avec ceux qu'elle trouve drôle, et Dodoro en fait partie.

— Ah c'était toi qui pleurait sur le rivage ? Je me disais bien que ta tête me disait un truc.

Lance-t-elle, décrédibilisant volontairement sa présentation avec ce ton légèrement hautain, et dévoilant sa présence à elle aussi sur le rivage, face à Ido-shima.

Mais trève de blabla, puisque l'Akimichi engagea les hostilités.

— Alors, paraît qu'on a la niaque ?

Son bras gauche se déforme – du moins c’est ce que l’on peut observer – et libère une aile osseuse qui couvre son flanc, un véritable bouclier sortit de son corps, déchirant sa peau sans même faire perler la moindre goutte de sang. Mais cette protection parvint à parer le coup qui vint l’atteindre sur le côté, repoussant l’assaut et lui évitant certainement une première blessure. C’était désormais à elle de riposter, après cette tentative de l’atteindre ingénieuse. Qu’avaient-ils tous à faire des clones ? [1]

— Sahen utilise... Coupe ! - attend, quoi ?

Elle, elle ne pouvait pas en faire.

Le bruit caractéristique d’une ossature se brisant se fait entendre, dans un vacarme impressionnant. C’est ainsi que le long de son bras, ce qui ressemble à une colonne vertébrale se dessine, se laissant glisser pour prendre, un bon mètre après avoir atteint la paume de la guerrière. Sahen resserre ses phalanges sur son arme et n’attend pas plus de temps pour l’utiliser avec violence contre la masse qui fonce vers elle — les vertèbres acérées de l’arme tranchent la chair pour libérer le chemin vers la cible originelle. En outre, un combat où le corps humain serait exploité dans tous les sens du terme, forçant  ceux dont l’esprit est sensible à s’abstenir de la vision de ce dernier. [2]

Les amalgames organiques de chair et d’os s’échappant dans les airs, Sahen en profite pour rejoindre la position de son adversaire au corps à corps, si ce dernier lui en laisse l’occasion. Ses talons s’arment d’os qui lui permettent de rendre son saut plus efficace, plus rapide. [3] Dans sa main, l’ensemble de vertèbre se rejoint pour former un amas d’os solide et contondant : Sahen frappe, visant le visage de son adversaire avec son poing renforcé par les dizaines de vertèbres fusionnées. [4]

Résumé:

Si mon champignonnesque acolyte avait été conscient de la scène qui se déroulait sous ses yeux, il serais sûrement retombé une nouvelle fois dans les pommes. Bien que j'avais été le seul à avoir arraché mon t-shirt pour mettre en avant ma musculature, je n'étais pas le seul à jouer des muscles pour essayer de prouver je ne sais quoi à mon adversaire du jour. Visiblement, la grognasse me ressemblait peut-être un peu plus que je l'avais imaginé.

« Pleurer sur le rivage ? Non mais ça va p... Bon. Oui peut-être ok ! Mais je suis émotif ! Et c'était des larmes de joie figure-toi ! »

Non mais après le physique elle attaque mes sentiments et mon émotivité ? Vivre avec des œillères comme ça, c'est vraiment pas du tout dans l'ère du temps. Mais, attendez, ça voudrait dire qu'elle était également présente face au déferlement de chakra ? Elle était inconnue au bataillon pourtant.

« Désolé, je me rappel pas de ta tête sur le rivage, tu devais bien être camouflé derrière nous pendant qu'on sauvais le monde avec mon petit pote Issei. »

Et oui, les sauveurs de l'Humanité, Dodoro et Issei, l'enfant et la brute, le colosse et l'enfant, le benêt et l'enfant, l'enfant et le géant. Oui, bon j'avais pas trop d'autres adjectifs pour décrire mon partenaire haut comme trois pommes.


Les hostilités avaient démarrés et ma double offensive fut vite contrecarrée par l'apparition des excroissances osseuses de la blonde. Je connaissais ce pouvoir clanique, l'ayant quelque fois côtoyé lors de mes années maritimes.

« Kaguya hein. Tu passeras le bonjour à tonton Ojin quand tu le verras, ça fait longtemps que je lui ai pas donner de nouvelles, j'espère qu'il m'en veut pas trop. »

Bref. Je n'avais pas vraiment le temps de discuter de mon passé et encore moins de vouloir échanger plus d'amabilités, la manieuse d'os terrassant la formation de chair avant de foncer en ma direction d'un saut appuyé par la formation calcique. Visiblement elle était également une adepte du corps-à-corps, ou peut-être avait-elle plusieurs cordes à son arc, il me restait à le découvrir. Je commençais une série de signes incantatoires, dansant avec légèreté au creux de mes immenses paumes. Le timing allait être bien trop réduit pour que je puisse en terminer le ballet. Heureusement, mon clone se mit en action, sans quitter sa position, son senestre vint grandir une nouvelle fois, les veines sur le dos de sa main ressemblant à de véritables dunes, chaque doigt dépassant allègrement nos tailles respectives. La paume vint se placer entre moi et la colonne vertébrale remodeler en arme de poing assez solide pour fracasser mon visage. [A]

La défense placée, mes signes touchaient à leur fin sans que je n'ai à reprendre de la distance. A la fin de la danse, dix nouvelles copies de moi venaient faire leurs apparitions, encerclant la jeune femme qui avait sauté dans le piège en s'approchant au corps à corps. Les copies se mirent à attaquer de toute part, dans le dos, sur les deux flancs, comme dans les airs, l'idée était de l'ensevelir sous le poids du nombre. [1/B] Mes deux mollets vinrent s'étendre de tout leur long vers l'arrière, avant de réduire de nouveau et de profiter de l'inertie pour reprendre de la distance [2]. Quelques légers signes vinrent terminer la partition pour faire apparaitre deux nouveaux bras au niveau de mes épaules, arborant maintenant une allure s'éloignant des créations de la nature.[3]

Tour 2:

Pourquoi se battaient-ils déjà ? Pour une histoire de champignons. Sahen semblait blasée, son adversaire, tout comme elle, brûlaient d’une flamme ardente pour le combat, mais il n’y avait ici pas de véritable but, mis à part l’honneur d’un champignon dont le sommeil n’avait jamais été aussi bénéfique : il n’avait pas à observer ce ridicule concours entre les deux individus. D’autant plus que finalement, Dodoro et Sahen se ressemblaient plus qu’ils ne pouvaient l’imaginer, et cette idée semblait agacer la Kaguya, son égo touché par une ressemblance si flagrante.

Elle grogna presque lorsqu’il mentionna Issei. Je rêve ?!!! Issei c’est mon petit frère et il se permet de… Elle grimaça, Dodoro aurait pu être un si bon allié, si ils ne se disputaient pas pour des... pour un champignon.

— Je te permet pas ! J’étais aussi avec Issei !

Elle souffle, vraisemblablement très saoulée par tout ce cinéma.

— Tonton ? Comment ça tonton ?!

Mais elle n’avait pas le temps de s’étaler sur tout cela, Sahen combattait et devait lutter contre les assauts de Dodoro, tout autant que lui devait lutter contre elle. La manieuse d’os vit son coup se faire parer par cette masse de chair, vraisemblablement les clones étaient bien trop agaçant, mais quelque chose semblait lui dire qu’au contraire de son frère, Dodoro avait plus d’un tour dans son sac. Lorsqu’elle vit soudainement apparaître des dizaines de clones. Son bras se couvre d’une couche d’os conséquente pour parer un premier coup, mais elle n’allait pas pouvoir se défendre indéfiniment, il fallait faire un sacrifice. [1] Sahen en vient soudainement à tourner sur elle-même. De son corps, sortaient des dizaines d’épines osseuses, qui bien que rattachée à son corps, faisait d’elle un véritable porc-épic humain, qui en se déplaçant en vrille sur le terrain, cherchait à terrasser les clones de Dodoro. Elle ne s’épargne pas certains coups, mais essaie de venir à bout de plusieurs clones par cette torpille qu’elle représentait. [2]

Après avoir pu toucher quelques clones, elle se replace au centre du terrain - selon elle -, tandis qu’elle adopte une position étrange, presque animale. À l’instar de son adversaire, la femme adopte une apparence différence, grace à son pouvoir héréditaire. Sa colonne vertébrale se libère à nouveau, formant la queue d’un scorpion, quand ses mains se couvrent de deux couches d’os qui prennent la forme de pince, autour de sa chair. Elle profite de cette forme pour balayer les clones restant avec sa colonne vertébrale-fouet, autour d’elle. [3]

Cependant, elle ne semble pas provoquer un autre assaut, son sourire sur le visage nargue Dodoro alors qu’elle met soudainement en évidence l’un de ses bras, pour provoquer directement l’homme, et l’achève d’une seule phrase.

— Je suis plus musclée que toi, toute façon.

Et pour finir, un clin d'oeil, pour pousser au plus loin la provocation.

Résumé:

Alors, je suis pas sûr de tout comprendre ce qui est en train de se passer. Alors que l'on se rendait coup pour coup en l'honneur de mon cher Banado encore sonné un peu plus loin, la discussion s'orientait et plus elle avançait, plus je commençais à croire qu'on était les mêmes personnes. Elle connait aussi Issei ? Et forcément elle a l'air de bien connaitre monsieur Tachibana en vu de sa tête déconfite. Bon après, vu son ouverture d'esprit aussi étriqué que la serrure d'une porte, il était clair qu'elle n'était pas comme moi. Fiou. Me voilà rassurer.

« Menteuse ! Issei il soutenait le mur avec moi et son copain aux lucioles ! Toi je t'ai pas vu ! »

Non mais oh, ça va pas de mentir sur ce sujet alors que certains ont risqués leurs vies pour détruire la menace. Quel toupet. Magré toute ses paroles, le combat enchainait, les excroissances osseuses vinrent balayer la formation de mes clones, qui purent lui porter quelques coups mais rien d'assez conséquent pour la faire vaciller. C'était une sacrée technique à laquelle je venais d'assister, une défense aussi perforante que flippante. Avec un pouvoir comme celui des Kaguya, la défense était un sacré avantage, qui oserais s'approcher d'un oursin comme celui-ci.

« Mon père et moi on était sur le même bateau que monsieur Tachibana avant qu'il parte vers Mizu ! C'est un peu comme mon tonton, tu vois. Mais toi tu devais encore pas être née, t'as l'air d'être trop minus pour avoir connu ça. »

La blondasse repris de la distance grâce à une vrille agile et magnifique. Hey oh. Je suis en train d'admirer son style de combat où je rêve là ? Merde alors c'est vrai que c'est beau tout ça. Mais ça reste quand même une adversaire qui as intenté à la vie de mon champignonnesque ami. Je venais me remettre en position alors que les excroissances venaient se positionner sur mes épaules. Visiblement, pas de contre, ni d'offensive en vu, elle se contentait de rester à distance...

« Plus... Musclée... Que.. MOI ?! »

Alors là, elle sait vraiment pas à qui elle parle celle-là. Elle croit intimider qui avec son biceps là ? Je suis pas six fois champion du concours de culturisme du clan Akimichi pour rien. Mes quatre bras venaient taper la pose, penchant mon buste vers l'avant en forçant sur chacun de mes muscles pour former une sorte de masse gainée où ma tête semblait s'être enveloppée. Mais il fallait lui montrer véritablement ce qu'était la puissance d'un corps musclé.

La regardant droit dans les yeux, tenant la position, je venais grandir, encore et encore, dépassant bientôt la prétentieuse d'un mètre, puis de deux, puis de trois avant de culminer à plus de quatre mètres de différences avec elle. Sourire ravageur illuminant l'entièreté de mon visage, chaque muscle faisait la taille de la petite. [1]

« Tu crois vraiment pouvoir rivaliser, minus ? »

Tour 3:

L’unique pupille de Sahen se braque, elle fixe Dodoro avec un air totalement perdu. Il connaît vraiment papa ? Beaucoup de personnes connaissait Tachibana Ōjin, il restait le Despote de Mizu. Mais de là à rencontrer quelqu’un ayant vécu sur son navire, à ses côtés. Sa mâchoire se serra, si Issei était là, il pourrait témoigner que Sahen aussi était là, et avait tout autant aidé que Dodoro. Son égo était mis à mal, parce que face à des inconnus, elle avait tout à prouver, surtout dans ce contexte.

Mais au diable les sentiments, les souvenirs. Cet homme était beaucoup trop confiant, pensait-elle - quelle ironie. Sahen l’observa, un sourire aux lèvres alors qu’elle ne put s'empêcher de poursuivre ses provocations, elle voulait voir ce dont ce garçon était capable, même si elle s’offrait ouvertement au danger. Mais peut-être pourraient-ils s’arranger après ? Pour l’heure, elle contempla soudainement l’ascension de l’homme, une réponse des plus belles à la provocation qu’elle avait lancé : évidemment qu’il était plus musclé, mais même là, Sahen n'assumera pas. Mais s’il voulait jouer à cela, Sahen n’allait pas se laisser intimider, pas même face à un gigantesque individu de son acabit.

— T’es un vieillard en fait.

Le sol semble se détériorer sous son passage, la Kaguya est rapide, et la solidité de ses os l’explique, puisqu’elle avait de nouveau utilisé son don clanique pour venir le plus rapidement possible auprès de son adversaire, malgré sa taille. Elle cherche à resserrer la distance, non pas pour s’attaquer à ses pieds - ce serait s’exposer à ces gigantesques palmes. [1] Sahen se rattrape dans sa ruée, freinant aux pieds de Dodoro en posant sa main contre le sol. Soudainement, elle referme ses phalanges entre elles, et forme un unique signe dans ce mouvement, laissant l’inscription figurée d’un sceau apparaître et libérer son contenu aussitôt : une colonne osseuse naît sous les pieds de la jeune femme, l’envoyant des les airs pour reussir au moins à toucher l’un des genoux de son adversaire, ou ses hanches. [2]

La peau de son bras s’arrache, elle se déchire pour en laisser les os s’expulser, sortir et s’entortiller entre eux pour former une unique lame qui se rejoint dans la paume de la guerrière, formant une véritable épée que la femme vient abbatre contre le flanc du géant. Sahen voulait être ce moustique : petite, mais tellement agaçante. À piquer et sans cesse bouger pour ne pas se faire attraper son prédateur... [3]

Résumé:

Berné. Totalement berné. Elle m'avait eu à mon propre jeu. Alors oui, je venais de lui montrer la puissance, les muscles et toute l'étendue ma force. Mais cette taille gigantesque et d'une puissance destructrice avait un contrecoup : celui d'une trop grande masse. Bouger tout cet imposant tas de muscles demandait une force gargantuesque, mais le principal défaut était sa lenteur. Troquer la mobilité pour la force, voilà qu'elle avait été mon erreur. J'avais été trop naïf, répondant à ses provocations comme un débutant.

Un premier mouvement de l'un de mes bras droit venait essayer de contrer une attaque au niveau de mes jambes, mais visiblement maline et pleine de fourberie, elle vint décoller du sol. Le temps était bien trop court, malgré mes quatre bras, pour que je puisse contrer quoi que que ce soit, sa simili-lame de corsaire, formé par ses excroissances osseuses vint s'enfoncer dans ma hanche. La peau fut tranchée et la chair mise à nue.

« Aie. Bordel de merde ça fait... MAAAAAAAAL ! »

Le liquide carmin venait rejoindre le sol en une immense flaque, en parallèle à ma taille démesurée. Deux légers pas en arrière, titubant sur le contrecoup de l'impact firent trembler le sol. Ok. Le combat venait de prendre un nouveau tournant. Si précédemment il ne s'agissait que de quelques échanges de coups entre deux personnes ayant un contentieux, en plus d'une compétition de culturisme, maintenant, le premier sang venait d'être versé.

Ma mâchoire se serra, la douleur était bel et bien réelle en plus d'être particulièrement dérangeante. Mon estime de moi avait également été mise à mal de m'être fait avoir comme un débutant, mois qui avait affronter de nombreux dangers bien plus grand en l'espace de quelques mois.

Mes appuis vinrent s'ancrer dans le sol, retenant mon corps de tomber à la renverse. Le regard noir posé sur l'insolente. Elle pensait m'avoir à cause de cette trop grande taille ? Elle aurait dû m'achever sur le coup, car j'allais pouvoir lui montrer la puissance destructrice de cette arcane clanique.

Mon genou droit vint se mettre en action, élevant mon pied d'un mètre avantde l'abattre avec violence sur le sol, fracturant la zone avec pour mission de provoquer un véritable tremblement de terre. [1] Dans le même temps, mes quatre bras se mirent en mouvement, la paume de ma main gauche vint balayer une grande partie du paysage de gauche à droite, le but était de capturer la capricieuse dans son cœur. [2] Les trois autres mains armées allaient servir de dissuasion, de véritables attaques aériennes pour pilonner l'entièreté de la zone. Le trio de poings vint frapper le sol de toute part, autant sur la position de la jeune femme que derrière elle et sur le côté opposé à la paume qui tentait de la capturer. J'allais démolir le paysage, certes, mais la réflexion n'était pas au programme maintenant. [3]

Tour 4:

La guerrière s'était laissée retombée après son assaut, peut-être surprise par la réaction du géant. Il a jamais prit un coup ou quoi ? Pour autant, elle savait qu'elle venait de réveiller là un tout autre individu que l'homme un peu simplet qu'elle avait rencontré, Sahen afficha un énième sourire à l'encontre de l'homme avant de voir sa rage s'exprimer, faisant rapidement disparaître la mesquinerie de son visage.

Le coup porté par Goliath fit soulever le sol d'un étage, envoyant la silhouette de Sahen vers le ciel aussitôt le poing touchant le sol. La femme pesta - même si elle n'était pas un oiseau pour profiter du ciel comme elle le désirait - le géant était bien trop occupé avec le sol alors qu'elle tira de son dos sa propre colonne vertébrale, l'allongeant alors qu'elle caresse le long de son bras et sa paume pour en faire un véritable harpon toujours rattaché à son coccyx. La pointe se plante dans l'épaule - du bras le plus proche et le plus haut - du titan alors qu'elle se tracte avec une certaine vitesse pour rejoindre sa position et s'éviter le courroux de ses poings. En se tractant sur le bras de son adversaire, elle ancre son appui en enfonçant la pointe de son harpon plus profondément dans la chair de l'Akimichi, pour pouvoir s'éviter une chute si il s'amusait à de nouveau s'agiter.

— Roh désolée, c'était pour tester ta résistance.

Lui scande-t-elle pour se faire entendre, tout portait à croire que la femme prenait tout cela avec un semi-sérieux, quand l'homme comptait véritablement faire d'elle l'exemple de sa justice pour son ami. D'ailleurs, le champignon avait du lui aussi se réveiller à cause de tout ce boucan, après tout il était tout autant sur le terrain que les deux guerriers.

— Eh ! J'veux bien que t'ai envie de me casser la gueule, mais fais gaffe à ton champipote, ce serait con de vouloir le venger de d'empirer son état !

Résumé: