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Chinoike Issei
Chinoike Issei
Shinobi
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Une lumière dans la nuit ( Flashback 149 - Pv Masaaki) 100
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Une lumière dans la nuit


Rencontre - Masaaki

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"Quel est cet endroit ?"

Le jeune garçon avançait avec précaution entre les arbres tordus des Bois Maudits, ses yeux écarquillés devant le mystère oppressant qui enveloppait chaque recoin de cette forêt maudite. Les branches desséchées semblaient tendre leurs membres squelettiques vers le ciel, comme des mains avides cherchant à capturer une proie imprudente. La brume dense et âcre accrochait ses vêtements, ajoutant une dimension surnaturelle à son périple. Chaque pas résonnait sinistrement, se mêlant aux murmures fugaces qui semblaient émaner des troncs déformés. Les ombres dansaient, se déplaçant furtivement entre les arbres, évoquant la présence inquiétante de clandestins et d'esprits égarés. Il avait entendu des histoires, lors de son périple du pays du Riz jusqu'à la frontière de cette zone sinistre. Depuis sa libération et les conséquences sur les soldats de Kome, il nageait entre rêves et réalité. Il était seul dans le Continent et il ne connaissait rien des endroits qu'il traversait, la tête basse par peur qu'on le reconnaisse. Issei était un Chinoike et il avait entendu suffisamment d'histoires sur son clan et le sort que le monde leur avait réservé pour taire à jamais son nom devant les civils ou les forces d'autres états. C'était la conséquence de la Marée Rouge, mais jamais sa mère n'avait apporté la moindre nuance sur ce point. Les vampires de son clan étaient les martyrs d'un monde injuste et il avait grandi avec cette idée.

Le garçon, enveloppé par la lourdeur oppressante de l'air et la faim qui le tenait depuis des jours, ressentait la terreur glaciale qui flottait comme un voile invisible. Son cœur battait au rythme des légendes lugubres qui imprégnaient les Bois Maudits, renforçant la crainte lancinante d'être observé par des entités insaisissables. Les civils qui habitaient proche de cette région de Hi n'aimaient guère s'appesantir dessus, mais le garçon aux cheveux blancs avaient entendu les murmures de parents qui disaient à leurs enfants d'être sage, ou bien...
Soudain, une branche craqua derrière lui, faisant tourner sa tête avec un sursaut. Ses yeux écarquillés cherchaient dans l'obscurité, mais seuls les troncs déformés et la brume opaque répondaient à son regard inquiet. Les bruits intermittents de pas étouffés et les chuchotements indistincts semblaient l'entourer, alimentant son angoisse croissante. Perdu dans cette forêt pleine de mystères, le garçon était vulnérable aux dangers qui se tapissaient dans l'ombre. Les groupes de brigands embusqués et les sectes d'assassins, habitués à tirer avantage de la confusion des Bois Maudits, pouvaient observer silencieusement, prêts à saisir toute opportunité. Dans l'esprit du bambin, c'était le cas. Il serra le poing, se rappelant ses entraînements et cherchant en lui la force d'étouffer la crainte pour aller en avant du danger. Son cœur battait plus fort, et il pressa le pas, cherchant désespérément une issue à cette terre oubliée. Les Bois Maudits, avec leur aura de mystère et de danger, paraissaient se refermer sur le jeune garçon, l'entraînant plus profondément dans leur toile sinistre. Il était un Chinoike, il était un mizujin, il n'allait pas laisser la forêt le bouffer...

Pourtant, il avait peur.

Un enfant. Il restait un enfant malgré la vie, malgré les combats, malgré les supplices et la mort qui l'entourait, semblant tâcher de sang son teint cireux et ses cheveux de neige. Il croyait aux histoires sinistres car il savait que certains monstres existaient et que ce type d'endroit était le refuge idéal pour eux. Fermant les yeux, il chercha à calmer sa respiration encore une fois et à trouver un semblant de courage. Ouvrant enfin ses paupières, il ne trouva pas l'optimisme recherché, mais bien la lumière.  
Des lucioles, petites lanternes vivantes, émergeaient des ténèbres, dansant dans l'air chargé de brume. Leurs éclats intermittents semblaient former un chemin lumineux à travers l'obscurité, comme des étoiles égarées guidant le garçon à travers le labyrinthe de cette forêt maudite. Intrigué et reconnaissant ce signe inattendu, le garçon suivit les lucioles qui tissaient une trajectoire à travers les arbres décharnés. Leurs lueurs éthérées projetaient des reflets argentés sur les feuilles mortes et la brume persistante, créant une ambiance presque magique au cœur des Bois Maudits. Les murmures fugaces et les ombres menaçantes paraissaient s'estomper alors que les lucioles le guidaient avec grâce à travers les recoins sombres de la forêt. Issei sentait une énergie réconfortante émanant de ces petites créatures lumineuses, comme si elles étaient des gardiennes bienveillantes veillant sur lui dans ce royaume mystérieux. Après les jours passés dans un semblant d'enfer, il voyait quelque chose de majestueux, de beau, de... réconfortant ? Chaque pas du petit était maintenant accompagné par le scintillement paisible des lucioles, formant une piste étincelante à travers le paysage lugubre. Leurs lumières dansaient en harmonie avec le mouvement du garçon, comme s'il suivait une symphonie secrète écrite par la nature elle-même.

Guidé par ces émissaires de la lueur, le garçon avança avec une confiance renouvelée. Les Bois Maudits, bien que toujours empreints de mystère, semblaient moins menaçants en présence de ces lucioles bienveillantes. Il ne pensait pas un instant à un piège, il voulait croire en la magie... La bonne étoile...

La chance ?


Sphinx. Yukio 021

Aburame Masaaki
Aburame Masaaki
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Une lumière dans la nuit ( Flashback 149 - Pv Masaaki) U74u
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N° 2548 vole entre les arbres. Elle a repéré une chenille qui tente de grimper à un lierre.

Le végétal, qui infeste l’un des immenses arbres décharnés, offre une protection bien rare pour la chenille en ces bois. Malheureusement pour elle, il est déjà trop tard. N° 2548 est une soldate et éclaireuse accomplie. Ouvrant ses élytres protégeant les ailes en dentelles qui lui permettent de voler avec tant de vélocité, elle s’élance, en prenant bien soin de rester éteinte jusqu’au dernier moment.

Les petites griffes chitineuses se détachent de l’écorce, les ailes s’activent à des centaines de battements par seconde, le corps de l’insecte est suspendu une seconde en l’air, semblant défier le monde et ses règles, puis s'élance. Une petite rafale de vent fait dévier la soldate qui parvient à redresser son orientation de vol au dernier moment. La chenille, elle, vient de comprendre ce qui lui arrive à cause des vibrations. La pauvre à plusieurs pairs d’yeux, mais reste presque aveugle. Sensible à la luminosité, elle est surprise par un flash lumineux qui apparaît soudain juste derrière des mandibules acérés. Le coup est net. La chenille est littéralement coupée en deux par la violence de l’impact couplé aux cisailles de la luciole. N°2548 est satisfaite. Non seulement sa ronde se passe à merveille, mais en plus, elle va pouvoir se remplir la panse.

Le premier croc dans la chaire tendre de la limace est un délice. La pauvre n’est pas encore tout à fait morte et les deux parties de son corps bougent encore, mais la luciole n’est pas du genre à éprouver une quelconque empathie pour son repas. Elle savoure sa deuxième bouchée quand une vibration attire son attention. C’est vraiment pas le moment, alors N°22548 ignore royalement ces signes. Pourtant les vibrations se rapprochent, toujours plus. Contrainte et forcée, l'insecte déploie ses ailes pour aller voir ce qu’il se passe. Une attaque ? Un soldat de Minamoto Hideyoshi perdue ? Un groupe de bandits qui fait sa ronde dans l’obscurité de la nuit ?

Non. Un enfant.

N°2548 ne s’allume pas et reste à distance pour observer ce petit être. Est-il perdu ? Est-ce un piège ? Peu importe. L’insecte file à toute vitesse vers sa ruche. En quelques minutes, elle est dans le tronc creux qui abrite sa famille. Se posant sur le masque blanc de la ruche, elle s’illumine par intermitance, semblant suivre un rythme précis. Les deux trou du masque, éclairé de l'intérieur d’une lueur éblouissante, se mettent à clignoter aussi, comme pour y répondre.

N°2548 redécolle aussitôt en direction de l’enfant, suivie par des milliers de ses sœurs. C’est un enfant, il faut faire vite, a demandé la ruche.


******


Masaaki attendait patiemment son hôte. Conscient de son apparence quelque peu inhabituelle, surtout la nuit où son masque semblait luire de l’intérieur avec plus de force encore, il ne voulait pas surprendre l’enfant en sortant de sa tanière au dernier moment. Le jeune homme attendait donc, avec deux tasses de bois grossièrement taillées dans chaque main. Autour de lui, une belle quantité de lucioles éclairait sa personne et les alentours. De par sa condition, Masaaki n’avait ni lampe à huile, ni besoin de feu pour s’éclairer la nuit.

Une dizaine de minutes passèrent quand, enfin, l’escorte fut visible, éclairant une petite silhouette qui marchait d’un bon pas. Masaaki tenta de réajuster son masque pour ne pas laisser une partie de son visage apparaître et s’éclaircit la gorge de façon bruyante afin de signaler sa présence.

Quand il fut certain que la petite silhouette pouvait le voir, il laissa une autre partie de la riche sortir pour l’éclairer complètement.

-  Bienvenue notre bon ami ! Tu es sans doute perdue ! Il ne fait pas bon traîner dans les Bois Maudits en pleine nuit ! Heureusement que N°22548 t’as trouvé ! Nous avons une boisson pour te désaltérer et même quelques fruits !

Réalisant que son approche pouvait être perçue comme un piège, il reprit d’un air un peu embarrassé.

- Désolé si nous t’avons fait peur. Tu peux aussi ne pas boire et manger si tu préfères. Tu peux dormir dedans, et nous dormirons dehors si cela peut te rassurer. Nous pouvons même attendre à l'intérieur du tronc si tu veux faire un tour du campement pour t’assurer que ce n’est pas un piège. Les lucioles te suivront ! Heu, voilà, du coup nous allons attendre à l’intérieur. Si tu veux entrer, tu es le bienvenue ! Si tu veux repartir, attends au moins demain matin, nous te ramènerons aux abords du bois. Voilà, nous allons attendre maintenant. Salut ! Dit Masaaki en faisant un signe d’au revoir qui lui fit lâcher une des tasses. Ah mince ! Pas de tisane pour nous! Ou pour toi ! Y a pas de poison dedans ! On a pas fait exprès ! Même si cela aurait été une feinte astucieuse de notre part...Enfin Salut, pour le moment, nous t'avons dit que tu pouvais entrer. Enfin, bon, tu as compris non ? Nous espérons !  Allez, on y va ! On parle trop ? Oui, sûrement. Allez, on y va pour de bon. Et, sois le bienvenu ! Ah oui, nous l’avons déjà dit…Désolé, nous mettons les gens mal à laise, du coup on tente  de contrer cela en étant sympa mais ça nous rend encore plus louches, non ? Allez, on arrête ! Tu connais le protocole à suivre. Dit-il en riant de bon cœur !

Masaaki refit quelques signes de la main avant de rentrer dans le tronc creux qui lui servait de refuge pour dormir.

Son campement était rudimentaire, certes, mais c’était assurément l'un des endroits les plus confortables et cosy des Bois Maudits.
Chinoike Issei
Chinoike Issei
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Une lumière dans la nuit


Rencontre - Masaaki

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Clignant des yeux, le pauvre Issei fut noyé par les paroles de l'homme masqué aussi bien que l'île de l'Underground.


Il avait suivis quelques minutes le convois de lucioles, croyant que c'était une voie tout à fait jouable dans cette forêt lugubre. Dans le doute, toujours suivre la lumiére ? Il l'avait pensé, alors il l'avait fait. La peur avait laissé la place à un espoir de repos aprés des jours, peut-être des semaines, il ne savait plus, d'errance pour rejoindre l'Est. Le garçon ne savait pourtant toujours pas s'il voulait rentrer tout de suite à Mizu no Kuni, ou s'il voulait profiter enfin d'un peu de calme au milieu de la tempête de l'existence. S'il avait eu faim, il avait surtout eu plus de liberté qu'il n'en avait jamais révé... Adieu le sang, matin et soir, c'était surtout ça qui le faisait hésiter. Le fluide vital qui parcourait nos corps n'étaient pas digérables facilement et le pauvre bambin avait connu trés tôt des désordres gastriques suite à la "tradition" des Chinoike. Il n'avait jamais aimé ça, mais devait se retenir de vomir devant sa mére qui semblait en consommer aussi, sans ce type de soucis... C'était juste lui, alors ? Quelle goule ne pouvait pas avaler du sang ? C'était ridicule. Le petit n'était pas mécontent de ne plus à subir ceci et son estomac, retourné par le kidnapping et les abus, se trouvaient étrangement mieux depuis ce jour. Il préférait même la peur que provoquait cette forêt que de boire du sang, étrange paralléle mais sans doute légitime.

La nuée de lucioles dansaient dans l'air, créant un ballet scintillant autour du petit garçon aux cheveux blancs. Les minuscules lumières vacillaient délicatement, éclairant doucement le chemin qui s'étendait devant lui. Les insectes émettaient une lueur apaisante, créant une atmosphère magique autour du jeune aventurier. À chaque pas qu'il faisait, la nuée de lucioles l'accompagnait fidèlement, telle une constellation vivante guidant son chemin à travers l'obscurité naissante. Leurs lueurs intermittentes formaient une traînée lumineuse, évoquant un sentier enchanteur dans la pénombre. Le petit garçon, émerveillé par ce spectacle naturel, contemplait avec des yeux brillants l'éclat doux des lucioles. Leurs éclairs intermittents semblaient harmoniser avec le battement régulier de son cœur, créant une symphonie silencieuse entre l'enfant et la nature qui l'entourait. C'était vivant, c'était beau. Issei ne sut pas s'il fallait marcher ou s'immobiliser pour contempler et marquer dans son esprit ce moment bénis par les kamis. La faim et le sommeil fit le choix à sa place, trés vite.
Un raclement de gorge et le Chinoike dut se détourner du spectacle, les sens en éveil et le coeur qui partait à une vitesse accélérée pour tenir un choc, un combat ou la doulleur d'une attaque. Rien pourtant ne vint heurter le bambin. Un homm était là. Son visage dissimulé derrière un masque énigmatique, il portait une aura mystérieuse qui se fondait parfaitement dans la pénombre de la forêt. Dans chaque main, le nouveau venu tenait délicatement une tasse en bois, Autour de lui, une nuée de lucioles dansaient dans l'air, créant une toile lumineuse qui éclairait son chemin. Les lueurs intermittentes des insectes conféraient à l'homme masqué une aura magique, transformant la scène en une sorte de rituel nocturne. Il n'avait pas besoin de lampe, les insectes servaient pour lui à éclairer le chemin... Les tasses en bois dans ses mains semblaient être emplies de breuvages fumants, émettant une douce vapeur dans l'air nocturne. Le parfum de l'inconnu flottait autour de lui, mêlé à l'odeur naturelle de la forêt. Issei avait soif, et il avait froid. Il s'en rendait compte maintenant, devant l'opportunité. Pour autant, l'idée d'un piége vint l'effleurer... L'espoir pouvait se fâner rapidement. Une nouvelle nuée arriva autour de l'homme pour mieux éclairer sa silhouette, donnant à cette apparition une connotation positive, en tout cas moins mystérieuse et terrifiante.

Puis, il parla.

La terreur disparu, ne laissant place qu'à une forme de surprise et de ... Consternation ? Trés prévenant, le masque éclairé se perdait dans ses explications, voulant à tout prix rassurer le petit garçon mais n'arrivant pas à définir une phrase claire. Le Chinoike ouvrit grand les yeux, passant outre le fameux numéro 22548 dont il parlait au départ, qui fut bien vite noyé par un flot de parole digne de la plus grande mer du monde. Il avait peur de paraitre louche, de présenter un piége, alors avec ses lucioles éclairant la scéne comme un mirage, le nouveau venu donna plusieurs options pour mettre à l'aise ce qu'il voulait être son invité. Clôturant la chose par un signe d'au revoir, il fit tomber une des tasses... Une maladresse qui fit ouvrir plus grands les yeux du garçon aux cheveux blancs, alors que le liquide chaud s'étalait au sol avec de la vapeur et que l'accidenté reprenait la parole comme une vague qui s'abattait encore sur le rivage, mené par le courant. Finissant enfin son monologue, il rentra dans le tronc non loin qui lui servait de maison alors que Issei restait là, mutique, à refaire les liens de la situation qui venait d'arriver devant lui. La lumiére des lucioles qui accompagnaient l'homme disparu, laissant une vive pénombre, et le bambin se mit à rire.

Un rire fort, comme une éruption au milieu d'un paysage enneigé.

C'était incertain, c'était surprenant et pourtant c'était vivifiant. Le chaos des pensées du petit garçon venait de se tarir face au mur vocal de l'habitant des bois. Se refaisant la scéne dans sa tête, il se rendit compte d'une chose... La tasse restante était rentrée avec l'homme, dans le tronc. Issei avait soif et le nouveau venu semblait beaucoup moins dangereux aprés tout ça. Une nouvelle maladresse. Approchant lentement du petit campement, le Chinoike décida de la marche à suivre : Boire, manger, dormir et aviser demain. C'était un original qu'il avait devant lui, pas un danger du tout. Soupirant pour exorciser la tension qu'il avait connu depuis des jours, il se sentit las mais néammoins content. La joie de l'homme était communicative et même s'il avait eu du mal à dispenser une pensée claire, la prestation avait tiré le bambin d'une forme de désespoir. C'était sans doute ce qu'il fallait.

- Tu parles beaucoup ! Une entrée en matiére moins agréable que la comédie proposait tantôt, mais Issei n'était pas un grand parleur. S'arrangeant pour parler assez fort, histoire que de l'intérieur du tronc son interlocuteur l'entende, il continua.  T'es maladroit aussi... Mais tu es gentil. Pouffant, le garçonnet déboucha sur le campement, aménagé avec goût si on aimait la vie forestiére. Observant un temps le tout, il reprit ensuite. Tu vis là ? Toute l'année ? Ou tu as une maison à toi ? Clignant des yeux, le petit habituait ses yeux aux lucioles qui perlaient partout dans le lieu, comme des petites lampes amicales. Les lucioles sont tes amis ? Elles ont été gentilles, elles m'ont guidé !

Epuisé, Issei s'assit enfin... Il manquait un feu pour le réchauffer, mais il ne pouvait pas faire la fine bouche. Baillant un peu, dénoué par la situation incongrue mais positive, La forêt lui semblait maintenant moins hostile avec ce point de chute. Soulagé, le garçon se massa la nuque. Oubliant un peu la politesse, préalable, il corrigea le tour trés vite.

- Merci pour le campement, promis je ne mangerai pas tous les fruits ! je ne suis pas méchant ! Pourtant, il mourrait de faim, littéralement. S'il un jour il avait pensé que c'était empoisonné, toutes craintes avaient disparu. Tu fais quoi là, dans cette forêt ? Une curiosité mal placée face à son hôte, mais on ne pouvait pas faire autrement quand on avait huit ans...

Sphinx. Yukio 021

Aburame Masaaki
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Assis sur une excroissance interne du tronc aménagé, Masaaki aperçut l’enfant aux cheveux blancs. Après une minute d’hésitation, il semblait enfin vouloir entrer. Le temps humide et froid des Bois Maudits à cette période de l’année ne devait pas en être étranger.

Le foyer des lumières laissa son invité regarder autour de lui. Les parois de cet arbre, autrefois majestueux, montaient à plusieurs dizaines de mètres. Si les lucioles éclairaient les alentours direct du campement intérieur, l’obscurité était son seul plafond.
L’intérieur était rustre mais cosy. En bon Aburame, Masaaki savait tailler un bout de bois, fabriquer un matelas en tissant des fibres séchées, ou encore reconnaître les plantes sauvages comestibles. L'intérieur du campement reflétait donc cette aisance avec la nature.

Contre la parois droite du tronc arrondi, une couchette de plantes séchées et de mousse étaient recouvertes par un matelas en fibre tressée. En guise de couverture, une large peau de loup était posée à plat. Au-dessus, un large nœud de l’ancien arbre servait de socle pour la seconde couchette, en hauteur. Au centre du campement, une petite table de pierre avait été taillée grossièrement pour qu’elle soit plate. Au vu de tout ce qui recouvrait le meuble naturel, elle devait aussi bien servir d'établi, que de cuisine et de salle à manger.

Masaaki invita son jeune ami à s’asseoir et profiter des victuailles. Pendant qu’il croquait de avec avidité dans une pomme, l’Aburame répondit avec joie à ses questions, même s’il en avait déjà oublié la moitié.

- Ce qu’on fait ? Dit-il en tendant un bol de bois brut qui contenait des baies sauvages bien juteuses à l'enfant qui avait déjà la bouche pleine. On tente de guider les égarés hors des Bois Maudits pardi ! Cela fait des années que nous sommes ici. C’est ici que notre clan, les Aburame, se sont installés il y a plus d’un siècle. Nous, on aime bien. Bon l’ambiance n’est pas extraordinaire, mais on est là pour y apporter un peu de lumière ! S’exclama-t-il en laissant une centaine de lucioles sortir des orifices de son masque pour éclairer encore plus la pièce.

- Tu vois ? C’est 2548, Nous t’avons trouvé et nous avons prévenu le foyer des lumières. Dit l’Aburame en pointant du doigt une luciole qui tournait autour du nez de l’enfant. Les lucioles ne sont pas nos amis, nous sommes un tout. Pas de Masaaki sans le foyer des lumières, pas de foyer des lumières sans Masaaki. Tu comprends ? Interrogea l’Aburame en tapotant sur le crâne du jeune garçon. Regarde ! Dit-il en pointant du doigt une nuée de lucioles particulièrement concentrées.

Les insectes s’illuminèrent plus intensément encore avant de se changer en une bâtisse de quelques dizaines de centimètres de haut entourée de grands pins sombres. En quelques secondes, un paysage venait de se former, avec les lucioles comme matière à sculpter.

- Nous te présentons le Pin Arrosé  ! Ou plutôt, l’auberge comme on l’imagine. Nos ancêtres tenaient le dernier point de ravitaillement avant Seirei pour le clan Aburame. Nous avons toujours été ici, ce n’est pas les ténèbres qui vont pouvoir nous chasser ! Dit-il avec un grand sourire.

Les lucioles se changèrent en une mer végétale, la sculpture de lumière s'étendait sur plusieurs mètres devant l’enfant, scintillant de mille feux.

- - Seirei est un endroit aussi sacré que dangereux pour notre famille. Nous en sommes les gardiens depuis des générations.

Les lucioles reprirent leur bal pour former un groupe de bandits, comme une dizaine de petites statuettes immobiles.  

- Les bandits ne sont pas rares dans ces contrées, comme les hommes de Minamoto Hideyoshi. Tu aurais pu finir dans une cage, vendu dans une ruelle du pays de la Pluie !

Dans leur danse, les insectes dessinèrent enfin le tableau d’un enfant perdu dans une forêt sombre, avec des points lumineux qui formaient un chemin au travers de la sylve.

- Mais nous t’avons trouvé !

D’un simple geste de la main, Masaaki détruisit le dernier tableau qui explosa en des centaines d’insectes.

L’illusion estompée, le jeune homme eut un rire amusé et se replaça assis, en face de son invité.

- Allez, mange ! Dit-il.

Aucune question ne fut posée ce soir-là par l’Aburame. Il avait l’habitude de recueillir des étrangers. Il les aidait par tradition, et écoutait si jamais ils voulaient parler, se confier, ou bien même raconter des balivernes pour couvrir leur fuite.

Une fois le repas terminé. Masaaki indiqua à Issei la couchette située en hauteur.

- Tu seras plus en sécurité là-haut. Si tu sens quelque chose bouger sur toi, ne t’inquiètes pas ! L’araignée et ses petits qui ont élu domicile au sommet de ce tronc viennent parfois nous voir. Avec quelques kilos de moins, elle aurait peut-être tenté de t’attirer dans sa toile, mais un solide gaillard comme toi n'a rien à craindre ! Dit-il d’un ton joyeux.

Après une petite tape sur la tête de l’enfant, l’Aburame se jeta dans la couchette près du trou qui menait à l’extérieur.

- Une bonne nuit en perspective ! Allez on éteint les lumières ! Dit-il en riant alors que toutes les lucioles disparaissaient soudain dans une obscurité presque totale.

Au milieu de cet océan noir, une seule petite lumière traversa le néant. Lentement, elle tourna légèrement autour d’Issei, comme pour le rassurer. Puis, portée par la volonté du foyer des lumières, elle s'élança pour virevolter à l’entrée du tronc. Pour 2548, c’était nuit de garde.
Chinoike Issei
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Rencontre - Masaaki

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L'homme masqué était un gardien de la forêt, un phare dans l'ombre.

Clignant des yeux, le petit garçon incorporait dans son cerveau les informations... Qu'est-ce qui était bien dans l'idée de rester toute sa vie à guider les gens ? Ce n'était pas ennuyant ? Dans sa courte vie, le Chinoike avait toujours été en action, en activité, en mission pour devenir plus fort et prouver son utilité : Entraînement, combat, étude... Et rebelote. Le lumineux était du clan Aburame et même si le nom ne disait rien à Issei, il semblait que c'était important. Pour affirmer son rôle, l'interlocuteur sortit de son masque des lucioles... "Son corps est fait entièrement d'insecte ?" Regardant fixement le "visage" de l'homme, le petit écouta l'explication de qui, exactement, avait trouvé son errance dans la forêt maudite.

- Deux milles... Cinq cent quatre huit. Il n'avait jamais eu à compter jusqu'à autant et le nombre lui racla la gorge comme un objet étranger. Ce qui eut du mal à passer, également, fut l'idée que les lucioles étaient Masaaki. Le nom de l'homme, qui n'en était pas un, finalement ? Clignant des yeux comme un idiot, le garçon aux cheveux blancs prit du temps pour incorporer l'idée.

L'Aburame était un esprit de la forêt ? Il n'était pas humain... C'était juste un nid d'insecte, portant une cape et un masque ? Pourtant, il avait l'air si gentil. L'index dur de l'hôte vint tapoter le crâne du clanique de sang, cela ne ressemblait pas à une agglomération de lucioles... Alors quoi ?

- Pas vraiment. Mais l'affaire était déjà passée, dirigeant le regard de Issei, Masaaki créa une image étrange. Des souvenirs ?

Ouvrant grand les yeux, le garçon resta mutique devant le récit. Une auberge, longtemps devenu un souvenir pour l'ancien propriétaire. À la frontière avait Seirei, quelque chose était arrivé pour que l'Aburame soit dans un tronc, et non entre les murs de ce qui apparaissait être son foyer. L'image était claire, même s'il ne s'expliquait pas comment c'était possible. Le Continent était bien spécial, étrange et mystérieux. Ce tableau devint une mer végétale : Le pays des Esprits. Dans ses études, dans les histoires de sa mère, il y avait la neige de Shimo et la végétation de Seirei. Des étoiles dans les pupilles, Issei découvrit l'image derrière la légende. Il voulait explorer cet endroit, voir réellement le lieu... Un souvenir ne saurait être assez beau. Le clan de Masaaki était le gardien de cette terre ? Alors ils étaient importants...  

- Trooooop claaaaaasse. La bouche ouverte, quasiment bavant, Le Chinoike ne brillait pas par son intelligence, mais il avait huit ans et le monde lui paraissait aussi terrifiant que merveilleux. Sauf que bientôt, la première facette revint à sa mémoire.

En présentant les dangers de la forêt maudite, le nid d'insecte humain parla des bandits et des hommes du roi de Hi no Kuni. Des méchants, tout simplement, qui pouvaient être terribles avec les enfants... L'image utilisée pour le danger fut une cage de Ame. C'était saisissant pour le garçon. Il ferma la cavité buccale, soudainement plus sombre. Les coups, les crachats et la pisse lui revenaient en mémoire... Un nouveau dessin, joyeux, mais Issei ne l'était pas. Les lucioles l'avaient trouvé pour le guider, il était en sécurité, car il fallait des abris dans cet univers si dangereux. Alors que l'image éclatait, on lui proposa de manger pour reprendre des forces. Pour autant, il n'avait plus faim. Le Chinoike se força malgré tout, conscient qu'il fallait reprendre des forces. Des jours qu'il marchait, qu'il était tendu et qu'il brûlait ses ressources dans une avancée pénible, pour revenir à Mizu...

Tout était si sombre.

Les arbres immenses étiraient leurs branches au-dessus du campement, formant une canopée dense qui semblait protéger les voyageurs de la noirceur de la nuit. Les murmures doux du vent à travers les feuilles créaient une symphonie naturelle, soulignant la tranquillité qui régnait dans cet écrin forestier. Un feu de camp crépitait, diffusant une lueur chaleureuse qui contrastait avec l'obscurité environnante. Cependant, ce n'était pas la seule source de lumière. Des lucioles dansaient au-dessus des tentes, émettant des éclairs intermittents qui semblaient guider les pas des voyageurs dans cette obscurité enchantée. Les lumières des lucioles formaient une constellation vivante, éparpillant des étincelles d'émeraude et d'or dans l'air nocturne. Leurs éclats doux éclairaient les visages des personnes assises autour des feux, créant une atmosphère magique. Le sommeil pouvait venir, dans des conditions normales, mais Issei avait vécu des choses dures et quand Masaaki lui proposa d'aller fermer les yeux, il se leva docilement pour monter et prendre gentiment ses quartiers sans plus parler.

Il ne dormit pas, toutefois.

Les yeux sur le plafond sylvain, le petit vit les lumières doucement s'éteindre et ses pensées se fondre dans la nuit... Perdu dans les cauchemars de la réalité, la journée vint pointre son nez bien trop tôt pour que le garçon puisse trouver un semblant de vrais repos. Grognant, le soldat précoce descendit pour prendre place près des cendres fumante du feu qui, lui, avait trouvé le sommeil. La tête entre les mains, il se frottait les yeux pleins de fatigues. "Quel idiot." Quelques lucioles vivotaient, des sentinelles sérieuses... Avaient-elles vu que Issei n'avait pas réussi à fermer l'œil ? Qui savait ?

- Qu'est-ce que je fais, maintenant ? Le Chinoike était faible, dans sa tête, il le sentait. En lui palpitait la douleur de l'échec et le traumatisme du vice des autres. Soupirant, le projet de rentrer à Mizu pour redevenir ce qu'il était avant. Un soldat ne devait pas douter, et lui, il était en pleine mer du doute.

Où était la lumière ?

Sphinx. Yukio 021

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