Alors qu’elle s’était mise en direction de l’est, elle repense à ce qu’elle tenait autour de son cou, observe ce bijou accroché à ce dernier depuis que celle-ci avait fini par quitter son hameau. Ses diverses recherches l’ont jusque-là nul part si ce n’est à des bandits, et beaucoup malgré leur expertise ont eu du mal à trouver son origine. Mais tous en ont conclu qu’elle aura certainement plus de chance d’en savoir plus à la capitale.

Pour la première fois, son nez se porte vers la capitale écarlate du Pays du Feu. Non désireuse de rencontrer par hasard un membre du clan Senju pour diverses raisons - le déni, Seika s’était toujours trouvée une excuse pour s’éloigner de la capitale du Feu, loin de l’existence de ce clan. Mais l’argentée savait qu’elle devait un jour se présenter à la capitale, car ce lieu était un point névralgique.

Aujourd’hui sera sa première incursion dans la Réminiscence Ecarlate.

Tant d’appréhensions qui disparaissent une fois sur place au profit d’une certaine fascination. Malgré la présence inhérente de l’Homme en abondance et de ses habitations, la demoiselle ne semblait guère dépaysée. Elle marchait sur les dalles grises similaires à du calcaire, tandis que son œil se tournait de temps à autres sur le décor harmonisant à brio avec la végétation. Elle aurait juré quelques mois plus tôt que les grands villages devaient plier la nature à leur volonté pour se bâtir. Aujourd’hui, Seika dira désormais que la capitale n’est autre qu’un exemple de son adaptation à l’environnement.

Sa main se porte à l’entrée d’un logis au toit flamboyant. La demoiselle pénètre dans les lieux pour se trouver dans une petite salle faisant office d’accueil pour les clients. L’argentée observe un peu la boutique, très figurative. Cela ressemblait bien plus à un atelier de travail qu’un marché où l’on pourrait vendre de la marchandise. Elle perçoit des choses brillées et la curiosité lui somme de s’en approcher mais se voit très vite affublé d’un homme qui l’interpelle avant qu’elle ne s’avance trop.

– Hep hep hep… On ne touche pas avec ses mains ici. S’exclame l’individu, d’une certaine animosité dans un premier temps. Que me voulez-vous ma p’tite dame ?

À cela, Seika laisse dépasser de son cou son collier, ornée de sa pierre d’un rouge vermillon. Elle démarre alors monologue.

- Cette chose que je porte à mon cou, elle m’a été offerte il y a de cela des années par mon père. Néanmoins, je n’arrive guère à donner de nom à cette chose, et je suis venue de l’ouest pour y trouver une signification. Tout en parlant, elle commence à se démunir de sa chaîne et ce afin de le présenter de plus près à l’artisan. Elle m’est promise à bien des choses apparemment, mais encore faut-il que j’en comprenne la raison. Alors je m'en remet à vos mains pour en savoir plus.

Un mystère qu’elle n’a pu pour le moment trouver de réponse, d’indice. Jusqu’à maintenant, la demoiselle ne savait rien de cette pierre et cela commençait à la frustrer de ne rien savoir.