Rise of Shinobi :: Pays belligérants :: Pays de l'Eau
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I.
Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Chinoike Issei
Chinoike Issei
Shinobi
Icône :
L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 100
Messages :
122
Expérience :
370
Mode de jeu :
PvE
Prime :
N/A
Puissance :
B
Réputation :
B
Pays d'origine :
Mizu

L'ère de la piraterie !


Contrat international ! - L'équipage.

0394282001369432396.jpg


C'était un rêve ?

Issei avait cru sortir, cru pouvoir combattre au côté de ses alliés mais... C'était faux. Désormais, autour de lui, de l'eau. Une source infinie qui s'étendait à perte d'horizon et dont les profondeurs, insondables, semblaient appeler le jeune garçon. Pourtant, il le savait, il ne fallait pas plonger : À la surface, entre mort et déchéance, il devait trouver sa voie. Pas comme les autres, ceux qui circulaient sous l'eau. Au loin, un gouffre appelait et le courant amenait le Chinoike et sa barque vers la fosse... "Merde." Scrutant la fin en face, il retourna le regard pour chercher une issue. Déglutissant, l'enfant ressentit une vive anxiété face à cette situation, avant de prendre les choses en main... Enfin, avec sa seule main. Utilisant son bras valide comme une rame, il chercha à fendre l'eau pour gagner du terrain sur le courant qui le tractait ainsi. Ce n'était pas assez...

- Pourquoi ? POURQUOI ?! La respiration vive, les gens patauds éclaboussants plus qu'ils ne produisaient un effet efficace, Issei arrêta vite pour se concentrer. Ce n'est pas réel. Il était dans Kiribukai, en train de se battre, il était avec des camarades pour arrêter une menace spectrale. Il n'était pas seul.
- Tu l'as toujours été. Une voix dans sa tête, fruit d'un contact passé avec le chakra sombre... Le petit commençait à avoir l'habitude des désastres mentaux, mais il n'en avait jamais assez apparemment.
- Ferme-la. Le Chinoike n'était plus le même, pas juste physiquement avec son allure de poisson, mais bien aussi mentalement. Il allait rentrer chez lui. La mort n'était pas une option.

Si l'attraction était trop forte, dans cet antre mental, il fallait alors s'extirper de cet enfer personnel... Produisant des griffes, le Mizujin s'enfonça les expansions de sang dans son torse pour avoir mal et rappeler à son cerveau la douce joie de la réalité où rien n'était tranquille, où tout était douloureux. C'était suffisant ?

Dans une réalité où Issei avait réussi, il se réveilla dans les bras de Uhen, sous sa cape. En sécurité ? Pas vraiment... L'eau et le sang se mêlaient dans un cocktail détonnant. Un maelström tirait le vaisseau reptilien vers le fond, avec eux dedans. L'enfant de l'Os expliqua les grandes lignes à l'héritier du sang, seulement le petit n'avait aucune idée de comment aider... Avec son seul bras, il ne pouvait rien faire."Quoique." Redevenant l'hybride qu'il était en quittant l'habit nivéen, Issei prit les choses en main en portant à moitié Uhen sur son épaule. Il lui manquait une jambe, au fondateur de Kiri, mais son officier avait encore toutes les siennes... Devenant la canne musclée de son ami, l'enfant sortit son compère du serpent et découvrit le vrai chaos où ils s'étaient fourré. Le stratège proposa le plan de la dernière chance : Attaquer les tentacules restants pour en finir avec le Kraken, avant que lui en finisse avec eux.

- On peut pas mieux faire, je prends. Une moue sur le visage, gâché par le disque buccale. Malheureusement, si le petit garçon se jetait à l'eau pour rejoindre une cible, il était soumis aux courants... Ce qui n'était pas le plus malin. Il fallait rester sur Kiribukai, devenu navire à la dérive.

Uhen fit des signes pour frapper à distance au moyen d'un dragon d'os... Mais le Chinoike ne disposait pas du ninjutsu, il fallait alors utiliser autre chose. "Mince mince mince." Il maudit son manque d'entrainement dans la manipulation du sang externe. Avec Kiribukai, il aurait eu une dose incroyable de fluide pour faire des attaques, mais... Il disposait quand même de Kiribukai ! Dans un élan de désespoir, l'innocent gamin commença à arracher une grande dent de la mâchoire du reptile pour s'en servir de projectile, avant que quelque chose ne vienne sauver la situation. Une gigantesque tortue... Non ! Deux ! "Je connais ce chakra."
Ni une ni deux, Issei bondit pour chercher à prendre appui sur les carapaces et s'en servir comme plateforme pour atteindre plus facilement une autre tentacule. Les grandes formes prenaient beaucoup de place dans le tourbillon. La main armée d'une lance improvisée, les muscles bandaient au maximum pour supporter le poids, aidé par le don du Chiton, l'enfant fonça sur le tentacule aux prises avec Jotaro pour enfoncer son arme dans la chair poisseuse avant de lâcher la chose et d'utiliser ses griffes pour tenter de réitérer cette histoire d'implosion sur celle de Kaida au moyen d'un bond vertigineux... Il n'allait pas se laisser faire.

Seulement, était-ce un rêve ? Était-il toujours sur la barque ?

Tour:

Sphinx. Yukio 021

Yuki Seijirô
Yuki Seijirô
Seijika
Icône :
Yuki Seijirô
Messages :
64
Expérience :
285
Mode de jeu :
PvP
Prime :
(155) 80 XP
Puissance :
B
Réputation :
B
Pays d'origine :
Mizu (Eau)
Feat :
Dimitri (Fire Emblem)
https://riseofshinobi.forumactif.com/t349-la-glace-noirehttps://riseofshinobi.forumactif.com/t370-yuki-seijirohttps://riseofshinobi.forumactif.com/t359-yuki-seijiro


Image de fond
Appel de la Mer

L’Ère de la Piraterie
Réveil du Kraken


Aucun trésor n’avait plus de valeur aux yeux d’un capitaine que son équipage. Pourtant, ce jour-là, ils avaient dû braver vents et tempêtes pour dérober richesses et joyaux dorés. Ils traversaient alors une zone hostile, loin des routes maritimes, un véritable triangle des Bermudes. L'El Dorado était à l’horizon.

Matelot, redressez la barre ! Nous allons chavirer !

Il était trop tard, la coque avait été empalée de part en part par les tentacules monstrueux. Le pont était enlacé par les bras de la mer, menaçant de bientôt se sectionner en deux. Le superprédateur avait détruit son nouveau jouet, décimé les soldats de plomb, de glace et d’os qui le peuplaient. Le brave-tempête allait finir mille lieues sous les mers.

[…]


Le Capitaine avait sacrifié son bras pour sauver ses trois équipiers d’une vague titanesque en la gelant, créant un gigantesque iceberg s’imposant sur le paysage comme un vestige de Shimo no Kuni à l’horizon. Pendant son étourdissement, Ryôken avait pris les rennes et détruit l’un des tentacules qui les prenait pour cibles. Cependant, ils avaient été touchés par l’une des excroissances, faisant exploser leur oiseau d’argile et les faisant tomber dans les eaux de la créature.

Tombant dans les profondeurs des eaux tumultueuses, les naufragés tentèrent de garder leur calme. Ils savaient que la bataille était loin d'être terminée. Le requin-marteau et son armée de tentacules ne les laisseraient pas s’échapper aussi facilement. Alors qu'ils luttaient pour remonter à la surface, ils sentaient la présence menaçante de la créature marine rôder autour d’eux.

Leur vision se troubla alors qu’ils luttaient pour rejoindre la surface. Les tentacules du monstre marin semblaient s’étendre à l'infini, créant un gigantesque Maelstrom qui les tirait vers le fond des abysses. Ils luttaient avec acharnement, mais ne contrôlaient plus leurs mouvements, la moitié de leur corps ayant été paralysée dans l’explosion. Du moins, c’était le cas pour Seijirô. On ne pouvait pas en dire autant du Bakushô, qui était complètement pris dans le courant de l’Uzumaki.

Ryôken, reprends-toi ! C’est pas le moment de siester !

Cela ne servait à rien. Il ne répondait pas. S’il ne faisait rien, le Yuki allait lui aussi y passer.

Attrapant le bras du Grand Endormi, Seijirô l’agrippa de toutes ses forces, quitte à le lui arracher. Un équipier, même mort, pouvait toujours être utile. S’il était du devoir d’un capitaine d’assurer la survie de son équipage, il lui incombait surtout de réussir la mission qui lui avait été confiée. Ainsi, il utilisa la main de son acolyte déchu pour composer des mudrâs, ce qui lui permettrait de se sauver de cette situation périlleuse.

Hyôton : Cryogénèse ! — Nin A (Surcharge)

Composant les mudrâs nécessaires avec sa main fonctionnelle et la main empruntée à Ryôken, Seijirô gela littéralement la mer. De quoi rivaliser avec le tourbillon Suiton — une technique de haut niveau, surhumaine. Mais le Yuki était également capable de transcender les limites du corps humain, agissant à l’échelle cosmique pour transformer le paysage marin en environnement polaire. Il avait ainsi stoppé le Maelstrom destructeur et sauvé son équipage de leur descente dans les profondeurs de la mer.

Après avoir perdu les trois quarts de son corps et son équipier, le Capitaine était bien déterminé à en finir. Il était temps d’achever cette bête une bonne fois pour toute, et ses équipiers avaient compris leur mission.

Ils avaient repoussé Idô-shima, abattu Yûmakujira, et enfin pourfendu le grand kraken.

Ainsi naquit la légende… des pourfendeurs des mers.

Résumé:


Contrat
Tour n°11
Mer de Mizu
Narrateur
Narrateur
PNJ
Icône :
L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 I8em
Messages :
180
Expérience :
300
Titre :
Compte narratif
Prime :
N/A
Puissance :
N/A
Réputation :
N/A
Pays d'origine :
N/A
Feat :
Kyūbi


Image de fond
Aléa

L'ére de la piraterie ?
国際連合憲章




Tachibana Issei plonge sa main dans le fleuve stygien. Le contact avec l’eau glacée électrise sa peau. Tous les poils de son corps s’hérissent. Un long frisson parcourt son échine. Une force vile, extérieure, pénètre virtuellement son index, puis remonte jusqu’à la source de son pouvoir : son œil droit. Le Shinobi retire sa main en hâte, mais le mal est fait : il a touché l’eau maudite. La Grande Endormie a pu goûter à son prochain repas ; l’eau calme se transforme, en l’espace d’un trait de temps, en un déluge infernal. Une force surpuissante tracte la barque, elle se brise sous la puissance des vagues, le corps du Chinoike virevolte dans les airs, frappés par les aquilons, et avant même de comprendre, il est au-dessus du vide. En apesanteur, la seconde dure des milliers, il se sent chuter, il se sait au-dessus du Vide, il tente de se griffer, il s’arrache des lambeaux de peau, se déchire les muscles, en vain…

Plongé dans cette mer de ténèbres, sa vitalité le quitte, tout comme sa force physique et son Chakra. Des figures titanesques, que ses sens ne lui permettent pas de décrypter, aspirent son âme. Au loin, il capte un murmure sinistre, un sifflement et… L’Homme se réveille. Emmitouflé dans une cape nivéenne qu’il reconnaît. Issei n’est pas mort ? Issei se palpe, vérifie que son corps est intact, entend tout juste la dernière phrase du Vestige, et comprend qu’il n’est plus le même. Ce Creuset de Chaos à l’état pur l’a changé. Les quelques secondes dans le Trou Noir ont altéré son être à jamais ; le frèle corps s’est effacé au profit d’une musculature robuste, son bras manquant est de nouveau là. La sclérotique de ses globes, noire, porte les stigmates du Chaos Originel, et ses pupilles présentent toutes deux le proto-Ketsuryūgan.

L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 3pdf

Le Vestige, en retournant aux côtés du Vaisseau-Mort s’est sacrifié. Le maléfice de la Grande Endormie croît avec le temps. L’intérieur de Kiribukai est devenu un véritable poumon de la pestilence. Les secondes défilent et la transformation du titanoboa en une créature nouvelle s'opère. Revêtu de son outil forgé par les Anciens Architectes, le Spectre navigue dans le fléau bubonique. Hélas, cette protection salvatrice ne lui permet pas de comprendre la dangerosité de son action : il offre son tissu protecteur au jeune enfant - qui le sauve d’une mort certaine. Le Vestige commande à son adelphe de pourfendre un sixième tentacule et sombre dans l’inconscience.

Lorsque l'homme se réveille, il est assis sur une barque. Elle navigue sur une étendue calme. Au même titre que l’ancien enfant, les fantômes du passé, ces morts tombés en mer, sont tractés vers un gouffre où nulle lumière ne s’échappe. A ses côtés, cette fois-ci, le Roi Jaune n’est pas seul. Le terroriste trublion, Uhen, est là pour l’épauler. Du moins, c’est ce que le second croit. Le Vestige a un avantage : il connaît cet endroit. Il y a des décennies de cela, Kaguya Mun a bravé la Grande Endormie, d’une autre façon, et les deux individualités se sont retrouvées ici. La fois précédente, le Gamin de la Source a sacrifié le Roi Jaune pour quitter cette Bulle Yang. Cette fois-ci, tout porte à croire que le Roi Jaune ne se laissera pas prendre par surprise…  

La face à moitié immergée dans l’eau, l’Amiral s’enquit de son matelot, l’explosif Bakusho. Inconscient, l’homme est encore en vie. Cette nouvelle rassure le Yuki, mais l'heure n'est pas aux câlineries. Une attraction sans précédent le tire, lui ainsi que son équipage, vers les profondeurs de la mer. Par trop de fois, le Kraken et la flotte de Shiki ont insulté sa vision de la Piraterie. Par trop de fois, ils se sont dressés contre lui. Seijirô puise dans les secrets les plus sombres du Hyoton. A l’instar de feu Ichiryu, il s’apprête à utiliser la technique la plus terrifiante du Clan. Classée comme un Kinjutsu, la Cryogénèse ne laisse aucune chance de survie à sa proie. Ce déchaînement de froid gèle la matière à l’échelle subatomique et côtoie dangereusement le zéro absolu. Hélas, faute d’être assez puissant, la version actuelle de l’Amiral est inférieure à celle d’Ichiryuu. Autrement dit, elle ne tuera pas ses camarades.

Seijirô se transforme en Volcan et érupte d’une cryo-éruption dantesque. C’est tout le paysage qui ploie le genoux devant la toute-puissance de son patrimoine génétique. La mer se fige en un trait de temps, comme emprisonnée dans un dédale temporel. En l’espace d’une poignée de seconde, la Cryogénèse transforme le canevas céruléen en île-banquise. Le typhon est battu en brèche et une pellicule givrée recouvre le corps du Kraken. Les tentacules peinent à se déplacer, mais çà et là, des morceaux de glace tombent : l'Émissaire n’est pas mort, bientôt il aura repris le contrôle de son corps. Les quatre pirates du Super Bateau sont au bord de l’épuisement, la plupart son inconscient, et les autres sont trop endommagés pour combattre.

Une ombre se fraie un chemin sur l’île. Tel un éclair, Jotaro et Kaida, les secours, arrivent in-extremis. Le dompteur et son compagnon animal laissent leur bestialité exploser. Deux tortues gigantesques entendent atomiser de par leurs crocs l’Architeuthis Dux. Issei, le Nouvel Homme, profite de cette occasion pour punir la Bête. Il se propulse vers l’avant, prend appui sur la carapace de Jotaro, et fond vers la tête du Kraken qu’il traverse de part en part. Ensemble, grâce à cette technique combinée, les trois Shinobi viennent de pourfendre le Kraken qui, plutôt que de sombrer dans les eaux sans vie, se désagrège dans l’air. Partant, ils empêchent le Lieutenant requin-marteau de pouvoir invoquer sa partie du Kraken. Une avancée notable pour la Junte.

L’Inuzuka reprend forme humaine, récupère les rescapés et se tourne vers Kiribukai, qui n’est mystérieusement plus là. Il sait que si lui, étranger dans les mers de la thalassocratie, a réussi à retrouver leur piste, d’autres doivent être sur leurs traces. Il profite du fuinjutsu pour se téléporter sur le navire grâce à l’Hiraishin. Les pirates reçoivent l’ordre de faire demi-tour et de mettre le cap sur Garan. Les eaux de Mizu ne sont plus sûres, et dans leur état, une nouvelle rencontre fortuite pourrait bien leur être fatale.

Spoiler:

Kaguya Ato
Kaguya Ato
Seijika
Icône :
Uhen-Vestige
Messages :
184
Expérience :
733
Mode de jeu :
PvP
Prime :
(270) 135 XP
Puissance :
B
Réputation :
B
Pays d'origine :
Pays de l'Eau
Feat :
Mahito (JJK)
https://riseofshinobi.forumactif.com/t352-et-uhen-terminehttps://riseofshinobi.forumactif.com/t368-carnet-uhen#1131https://riseofshinobi.forumactif.com/t355-uhen


Image de fond
海賊

L’ÈRE DE LA PIRATERIE
Un dilemme existentiel



Tout lui revenait.

À cet instant précis, à la croisée des destinées, ses souvenirs noyés remontaient à la surface. Le point de non-retour ; le jour où tout avait basculé ; ce moment crucial où les brides du Garçon de la Brume avaient lâché. Le Schisme. La barque avançait, lentement, vers l'impasse immuable. Uhen et Le Vestige partageaient ce vaisseau de fortune, l'un avec des yeux d'admiration, l'autre avec une frayeur nostalgique. L’un revêtait l’habit d’une bête allant gaiement vers l'abattoir, l’autre cachait son fendoir aiguisé derrière son dos.

Pour qui vivons-nous ?

L’immortalité. La captation des âmes. Les Spectres. Des morceaux de vérité s’offraient à nouveau à sa mémoire meurtrie, tandis que l’afflux des morts ne cessait de converger vers le gouffre béant. Le Roi avait déjà emprunté ce chemin. Combien de fois, d’ailleurs ? Ses souvenirs s’ancraient sur la traîtrise du Prodige, ayant poussé l’esprit antédiluvien dans les profondeurs du crève-âme. Le Vestige avait-il, lui aussi, sacrifié des milliers de compagnons pour goûter à la paratemporalité ? Et, au-delà de ça, Mūn avait-il au moins trahi son guide spirituel ? Ou avait-il accepté la proposition de son mécène ?

Pour quoi nous battons-nous ?

Le Trou Noir demandait un tribut, et le statu quo dérangeait ce contrat tacite. Le Vestige savait ; l’un allait devoir sacrifier son âme pour permettre le trajet de l’autre vers le Continent. Mais un goût amer gâchait ce moment. Une énième goutte d’introspection faisant déborder le vase d’espoir du souverain déchu. Une fâcheuse impression de déjà-vu lui soufflait une triste réalité. Ça n’était pas ce qu’il appelait « paratemporalité » ; mais un cycle.

Mille vies d’échec. À quoi bon oeuvrer pour les ténèbres ?
On va mourir, c’est ça ?

Le Vestige tourna sa tête vers son Alter Ego, perplexe. En effet, il était là, à ses côtés, sur la même barque. Ils étaient, après tout, dans la même personne, et ce depuis huit ans. Et pourtant, le vieux Kaguya était surpris de la présence de la jeune bouture.

Que veux-tu dire ?
Les fantômes dans l’eau… ça veut quand même dire quelque chose, non ? Ou alors, on est suffisamment cool pour être accompagnés par des Spectres ! Ouais, ça doit être ça. On est les meilleurs.
Oui, nous sommes morts.
Ah…

Le sourire du garçon s’inversa brusquement. Il n’avait jamais vraiment réfléchi à la mort. Il ne l’avait jamais prise au sérieux. À ses yeux, « laisser la place » à Feffhu n’avait jamais été synonyme de mort, non plus. Il était si jeune. Il avait tant à accomplir. Un véritable prodige, dont l’essence du Vestige n’avait fait que réveiller le potentiel.

Le Roi Déchu pointa du doigt la Grande Endormie.

Voici la porte vers la Nécropole Stygienne. Le Royaume des âmes errantes. La prison éternelle ; ou, d’un autre point de vue, la stase mémorielle. Nous sommes morts, ???. Mais nos deux âmes peuvent nous permettre de tricher en traversant le Purgatoire. Une seule doit rejoindre le Grand Tout. L’endeuillé, quant à lui, devra vivre avec le poids des remords.

Uhen s’enfouit dans son propre corps, ses deux bras frêles l’enserrant avec poigne. Pris d’un frisson polaire, il courba l’échine, et abrita sa tête dans le cocon qu’il forgeait alors.

... qu’est-ce que je dois faire… ?

Nulle rébellion. Ils avaient déjà eu leur discussion. Le balafré savait qu’il était condamné à l’oubli. Le Vestige était bien trop important pour l’archipel, pour le Continent, pour l’Humanité. Lui n’était qu’un hôte ; un vaisseau ; un moyen de s’approcher de leur but. Hélas, sa voix chevrotante trahissait son sang froid, sa détermination, son indifférence. Au final, il n’était qu’un gamin de seize ans ayant toujours tout pris à la rigolade.

... et que vont devenir Issei et Kiribukai… ?
Tout ira bien. Fais-moi confiance.
... je suis désolé, Le Vestige…
Pourquoi dis-tu ça ?
... j’aurais voulu accomplir davantage, mais je n’ai fait que te ralentir…
Il est trop tard pour les regrets. Il ne faut jamais regarder en arrière. Même les souvenirs positifs ne sont que nostalgie. Sois fier du chemin parcouru, et lève la tête.

Timidement, l’adolescent s’exécuta. Le gouffre béant avala son regard, son intérêt, son espoir – mais aussi toutes ses peurs. Il prit une grande inspiration, leva son torse, ferma les yeux, puis recracha l’air vicié de ses poumons. C’en était terminé. Pourquoi lutter contre l’inévitable ? Il n’avait le contrôle que sur son ressenti. Son devoir était de sourire, et laisser ainsi une bonne image de lui, jusqu’au bout. Il n’y avait plus que ça, à la fin.

Le Roi des Spectres agrippa le dos de la tunique d’Uhen, d’une force d’outre-tombe. Les eaux mystiques reflétaient l’assassinat à venir.

Es-tu prêt ?
... c’était top… je me suis bien amusé, à tes côtés… tu ne m’as jamais mis de côté, ni considéré comme un monstre… je… je te remercie pour tout ce que tu m’as apporté, Feffhu… tu m’as offert la vie que je n’aurais jamais eu…
Tu es le seul responsable de ton parcours. Je n’ai fait que te donner les armes pour assouvir ton ambition. Le reste, ça n’a été que toi. Tes choix. Tes rencontres. Tes alliances. Tes prouesses.
... merci… tu es et seras toujours mon super copain
Es-tu prêt à mourir, Uhen ?
... est-ce que… est-ce que tu es fier de moi… ?
Évidemment. Tu es ce qu’aurait dû être Mūn.
... je suis prêt…

Le Vestige resserra sa prise sur la tunique d’Uhen.

Il était trop tard pour retourner en arrière.

Adieu, Uhen.

L’esprit antédiluvien poussa le garçon hors de la barque ; et le suivit aussitôt, le tenant fortement dans ses bras pour l’empêcher de réagir. Malgré les gémissements du jumeau, les deux corps unis se firent entraîner par le courant naturel du Purgatoire jusqu’au Trou Noir. Les deux n’étaient plus.

Résumé :


#12
Issei + Ryōken + Seijirô
Mission
Chinoike Issei
Chinoike Issei
Shinobi
Icône :
L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 100
Messages :
122
Expérience :
370
Mode de jeu :
PvE
Prime :
N/A
Puissance :
B
Réputation :
B
Pays d'origine :
Mizu

L'ère de la piraterie !


Contrat international ! - L'équipage.

0394282001369432396.jpg


Dans l'obscurité infinie, un petit garçon se tenait seul, ses cheveux d'un blanc éclatant contrastant avec l'obscurité environnante.


Les larmes coulaient sur les joues du petit garçon, silencieuses dans le noir infini qui l'entourait. Une panique sourde s'emparait de lui, lui comprimant la poitrine alors qu'il se sentait submergé par l'obscurité oppressante. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'il cherchait désespérément quelque chose, n'importe quoi, pour le rassurer. Chaque respiration était un effort dans cette obscurité, chaque battement de son cœur résonnait comme un écho dans le vide. Il se sentait perdu, seul au milieu de cet océan de noirceur, incapable de trouver un sens à sa situation. Il resta là des heures, sans que rien ne se passe. La panique prit la fuite également, ne laissant qu'un épuisement constant.
Les jours s'écoulaient lentement, sans que le petit garçon ne ressente la faim ni la soif. Dans ce monde, le temps semblait se dilater, s'étirant comme un élastique interminable. Chaque instant était un défi, chaque minute un combat contre le désespoir qui menaçait de l'engloutir. Pourtant, malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules et la faiblesse qui l'envahissait peu à peu, le petit garçon refusait de céder. Son esprit était habité par une détermination farouche, une volonté de survivre qui brûlait comme un feu sacré au fond de son être. Il se concentrait sur ses souvenirs, sur les visages aimés qui peuplaient ses pensées, sur les paroles de réconfort qui résonnaient encore dans son esprit. Ces souvenirs étaient son ancre dans l'obscurité, sa lumière dans cette nuit sans fin.

"Maman, Uhen, Sahen, Masaaki..."

Il devait survivre, pour eux. Seulement, au bout d'un moment, quelque chose céda... C'était tranquille, comme un sifflement, avant que le verre ne se brise. Sauf que ce n'était pas une vitre... Mais autre chose. La solitude oppressante, l'absence de repères, le vide infini finirent par ébranler la santé mentale du petit garçon. Les jours se succédaient, semblables les uns aux autres dans cette obscurité sans fin, et chaque jour qui passait était comme une lame de désespoir enfoncée un peu plus profondément dans son cœur. La tristesse se transforma en une douleur lancinante, une douleur si intense qu'elle semblait déchirer son âme en lambeaux. Il hurlait dans le vide, espérant que quelqu'un, n'importe qui, l'entendrait et viendrait à son secours. Mais ses cris se perdaient dans le néant, étouffés par l'immensité du vide qui l'entourait.
Les larmes coulaient sans relâche sur ses joues, des larmes de désespoir et de souffrance, des larmes qui semblaient ne jamais devoir tarir. Il se laissait submerger par la douleur, incapable de trouver un répit dans cette mer de chagrin. Une nouvelle force naissait en lui... Mais ce n'était pas une bonne chose. Un animal acculé se débattait, Issei était dans cette posture. Impuissant, toutefois, il ne pouvait que faire glisser sa peur sur l'eau qui, comme avec l'huile, ne se mélangeait pas. La folie le guettait au coin de chaque pensée, dans chaque écho de son propre désespoir. Il se sentait glisser lentement dans les abysses de la démence, emporté par le tourbillon de ses propres tourments.

Le Reflet du Vide lui parlait.
Seul interlocuteur.

La petite voix insidieuse dans la tête du petit garçon murmurait des mots empoisonnés, semant le doute et la désolation dans son esprit déjà tourmenté. Elle lui susurrait que sa vie n'avait plus de valeur, qu'il était un fardeau pour ceux qui l'entouraient, qu'il serait mieux s'il disparaissait, comme une ombre s'évanouissant dans l'obscurité infinie qui l'entourait. Ces pensées sombres s'infiltraient dans chaque recoin de son esprit, sapant lentement sa volonté et son courage. Il se sentait piégé dans un tourbillon de désespoir, incapable de se libérer de l'emprise de cette voix malveillante qui résonnait dans sa tête comme un écho sinistre. Il tentait de lutter contre ces pensées toxiques, de les repousser loin de lui, mais plus il luttait, plus elles semblaient se renforcer, comme des lianes entrelacées autour de son cœur déjà meurtri.

Et ainsi, le petit garçon se retrouvait pris au piège entre la douleur de son désespoir et les murmures insidieux de sa propre voix intérieure. En boule, attendant la fin... Sans aucun espoir. Il passa des mois dans un état stoïque à subir le silence et la seule entité qui pouvait le divertir ainsi le détruire. Chinoike Issei n'avait plus aucunes raisons d'exister, et pourtant il était là.

Vint alors la résurrection.

Peu à peu, il apprit à oublier la petite voix malveillante qui lui murmurait des mots de désespoir et de destruction. Il refusa de se laisser submerger par le chagrin et la tristesse, choisissant plutôt de canaliser sa douleur en une source de force et de détermination.
La peur ne pouvait pas le conduire loin, Issei devait se relever et s'en sortir : Toujours en boule, il commença par des gestes stupides comme cligner des yeux ou agiter un auriculaire, avant de démêler les muscles noueux dans le vide absolu. Son corps n'était plus à lui, mais il allait le redevenir. Prisonnier de cette prison, il n'en était pas moins démissionnaire de son enveloppe. Tout devait agir ensemble : L'esprit, le corps, la lumière. Il réussit à rouler, finalement... Le regard dans l'obscurité, il se crut aveugle.

Il ne l'était pas.  
L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 Ken_me10
Où était le ciel ? Où était le soleil ?

Aucune lumière. Des mois entiers à contempler les ténèbres et à accaparer cet espace infernal...  La voix revenait pour le supplicier. Dans un élan mental, il vint rechercher dans les tréfonds de SES ténèbres ce reflet du vide, reliquat d'un temps presque heureux en comparaison, sur une plage, pour entourer le cou de cette copie de lui avec sa main encore intacte et l'étouffer. Depuis deux ans, il n'entendit pas chant aussi beau que les gargouillis imaginaire de ce Issei sombre.

- Crève, saloperie. La voix, rauque, n'avait pas servi depuis... Trop longtemps. Sans cette occupation, il ne restait que le silence, assourdissant.

L'enfant se laissa retomber quelques années dans la léthargie. La mort devenait confortable, en fin de compte. Immobile, son corps semblait fondre dans l'obscurité qui l'entourait, comme si les ténèbres elles-mêmes cherchaient à le consumer lentement. Il se laissait emporter par cette torpeur, ses pensées s'engourdissant peu à peu, tandis que son esprit s'enfonçait dans les abysses de l'oubli. Les ténèbres semblaient s'insinuer en lui, dévorant lentement chaque parcelle de sa chair et de son âme. C'était loin le temps où il était humain, où il croyait dans la paix... À son côté, un bras qui repoussait. Il ne fit pas plus attention à la chose. Le noir était devant, lui, derrière lui. En lui. C'était comme s'il flottait dans un état intermédiaire, suspendu entre la vie et la mort, entre la réalité et le néant. Et malgré la faiblesse de sa conscience, il gardait en lui une lueur sale... Une lampe à huile tâchée, souillée, qui donnait un peu de lumière quand même. Cela lui permit de ne pas faire entièrement corps avec le vide.
Les bruits lointains se faufilaient à travers l'obscurité, rompant le silence oppressant qui enveloppait le petit garçon. Des échos de combats résonnaient dans les profondeurs, le fracas des armes et les cris de bataille réveillant brièvement son esprit engourdi.

L'eau coulait doucement, un murmure apaisant qui semblait lui murmurer des mots de réconfort dans cette mer de désolation. Le son de l'eau qui s'écoulait était comme une symphonie de vie dans ce royaume de mort. Ou l'inverse ? Et puis, parmi les bruits chaotiques, une voix familière résonna, claire et forte malgré la distance. C'était la voix d'un ami, une voix qui portait avec elle des souvenirs d'espoir et de camaraderie. Son nom était comme une bouée de sauvetage dans cet océan de désespoir, une lueur d'espoir dans l'obscurité.

- C'est... C'est moi. Des muscles longtemps oubliés reprirent leur service pour qu'il tende le bras, faisant cliqueter son coude, son épaule et tout son corps alors qu'il se relevait, se décollant aux ténèbres qui suçaient sa peau, son sang, son être comme une lamproie peu amicale.

Le petit garçon se concentra sur cette voix, laissant ses mots résonner dans son esprit comme une bouffée d'air frais. Elle lui insufflait une nouvelle énergie, une nouvelle détermination à survivre et à trouver un moyen de sortir de cet abîme. Il se releva et sorti des ténèbres... Un clignement d'œil et il n'était plus dans le noir, mais il n'était pas sorti de l'enfer pour autant.

Seulement, il n'était plus un garçon.
Et les ténèbres ne s'étaient pas entièrement décollées de lui.

L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I. - Page 2 9a58d547d559e9639cc96db5b3e61f67

Sphinx. Yukio 021

Contenu sponsorisé
L’ÈRE DE LA PIRATERIE — C.I.
Page 2 sur 2 Précédent  1, 2
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum