Rise of Shinobi :: Pays émergents :: Pays de la Céramique
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Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
Seijika
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太陽の前の夜明け




« C'est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort. »

Un sourire caressa son visage, mais il ne témoignait là d’aucune joie. Pas même la lumière des torches ne parvenait à réchauffer les environs froids, mornes.  Son unique pupille trembla, attirant l’attention du Kuchiyose vraisemblablement inquiet de l’état de sa partenaire, dont le corps n’avait plus bougé depuis qu’elle avait reconnu l’identité des deux cadavres.

Alors, tu m’abandonnes.

Les mots sont parfois aussi violents qu’une lame acérée. Mais ici, ils déchiraient le cœur de celle qui les prononçait, devant la réalité qui la terrorisait. Un soupir arrache ses bronches, comme si tout l’oxygène qu’elle avait pu respirer lui avait été soudainement privé, et que cette expiration était la dernière.  L’iris de Sahen se noircit, d’un amalgame entre la haine, la rancœur, et la profonde tristesse alors qu’elle toisait la dépouille gisant sur cet ensemble de sable et de terre. Elle se mit soudainement à rire, témoignant d’une nervosité à en dépasser tous les records, elle porte une main à son visage pour camoufler sa détresse, son corps se déplaçait de façon erratique, ne sachant que faire devant une telle situation.

Mokushi déduisait parfaitement l’état de détresse dans lequel s’était plongé sa partenaire, fronçant son regard en observant l’une de ses mains trembler. Le reptile se saisit de sa partenaire, enroulant ses bras derrière son dos pour venir la ceinturer et coincer ses bras, l’empêchant de se mouvoir alors que la rage s’emparait de la femme. Sahen se débattit, avant d’abandonner, s’effondrant dans les bras de l’animal qui se contenta de maintenir ses bras de toute ses forces pour la faire glisser sur le sol en délicatesse, les genoux ployés.

Je les tuerais tous, Mokushi. Tous ceux qui essaieront de me les arracher.
Calme toi.
Pourquoi faut-il que tout s’effondre ?

Soudain, Sahen cessa ses lamentations, alors que Mokushi l’avait lâché, mais pas pour la laisser tranquille, non. Il lui assena un coup violent au visage, du dos de sa main pour la faire taire, et regagner ses esprits. Figée, la femme ne peut qu’observer la créature en face d’elle, dont les émotions étaient imperceptible, par sa nature animale. Mais Sahen le savait, il n’y avait pas là une véritable volonté de la blesser derrière ce coup, même si sa naturelle impulsivité aurait pu la pousser à provoquer Mokushi en duel. Mais le regard de l’animal semblait teinté d’une certaine sincérité, s’appliquant aux propos qu’il lui dicta :

Gamine. Nihon veut que tu apportes la sérénité, que tu offres un refuge aux tiens, pas que tu sème le chaos. C’est toi-même qui me l’a dit. Ne sois pas lâche face à tes engagements. Tu es la cheffe maintenant.

⬩ ⬩ ⬩

La colère avait fait jurer à Mokushi de garder le silence sur la mort des deux autres collaborateurs du Nisshoku. Sahen avait en elle des idées pour le moins étrange, secrète, et pour éviter de faire s’effondrer l’organisation maintenant, elle ne pouvait se permettre de révéler tout de suite la mort de l’un de ses fondateurs. Alors, elle conserverait dans des sceaux les créatures exsangues, bien que Mokushi trouvait l’idée pour le moins macabre, il ne pouvait vraiment s’y opposer.

Cependant, l’unique tête dirigeante de l’Éclipse, désormais, avait désiré se recueillir, seule. Ayant libéré le cadavre de son ami pour chercher les causes de cette mort soudaine, le moindre indice. Peut-être espérait-elle qu’il se relève de son sommeil éternel, en le laissant ainsi allongé, sur une grande table normalement dédiée à l’écriture. Enfermée, Sahen s’était affalée sur l’un des sièges installés, son regard dirigé sur son ami, alors qu’elle peinait à réaliser l’ampleur de la situation.

Le roi est mort, vive le roi, disait-on. Sahen ne savait pas quoi faire, fallait-il révéler cet évènement et risquer de voir ce qu’elle avait bâtit s’effondrer ? L’angoisse se transforma en perle sanguine lorsque la morsure contre sa main, alors compulsive depuis quelques minutes, laissa sa chair se déchirer sous les crocs, sans même qu’elle ne remarque vraiment qu’elle se blessait seule, dans sa panique. Mokushi prit du temps avant de réellement la laisser seule, l’animal possédait sa propre indépendance, mais le temps avait fait qu’il était devenu le partenaire de Sahen, acceptant de se laisser invoquer lorsqu’elle en avait besoin. Alors d’une certaine façon, il se montrait inquiet pour la seule personne avec qui il pouvait converser sans être pris pour un dieu, ou pour une abomination. Il était avec elle, lorsqu'elle avait trouvé les deux corps exsangues, il était le seul véritable témoin et avait décidé de partager ce secret sans le révéler, de la laisser récupérer les corps, et de les emmener.

La vue du sang terrifia la Kaguya qui s’empressa de ramener sa main vers son abdomen. Elle se leva soudainement, et s’approcha de la table où était disposé le corps de son ami. L’aube pâlit à nouveau, elle jeta un regard sur ses vêtements, ce pourpre éclipse qu’elle portait. Un cadeau. Elle aussi, devait offrir quelque chose de sa confection à son ami, même si elle ne pouvait pas vraiment égaler les présents qu’elle possédait.

Elle ouvrit la paume de sa main, laissant ses phalanges déchirer sa peau, s’entortiller et former un soleil d’ivoire, qu’elle brise de son socle, sa propre main, pour venir le déposer sur le torse de son défunt compagnon.

Mes ses frêles épaules ne purent en supporter plus, et se rompirent sous le poids du silence éternel. Sahen porta ses deux mains contre son visage, pour étouffer un sanglot qu’elle ne pouvait contenir face à une situation qu’elle redoutait tant. Son esprit ne savait pas comment réagir, alors son corps le faisait pour elle, relâchant une pression monstre qu’elle portait depuis sa naissance, car jamais aucune larmes n’avait été aussi pure, aussi chargée.

Son corps la tiraillait, ses entrailles se nouèrent.

Tu ne peux pas me faire ça.

Son corps s’effondre, se disloque dans un fracas alors que ses bras tendus couvrent le corps du zénith, et que son visage, orienté vers le sol, n’ose plus se relever. Ses phalanges se referment, avec une délicatesse remarquable, contre les bandeaux qui composaient le corps de la Momie, s’y attachant, s’y ancrant.

Il était son seul ami. Et avait été sa seule source de renouveau. D’espoir, d’opportunité pour un avenir meilleur. Mais à cet instant précis, les ombres s’étaient emparées de l’esprit de Sahen, pour la torturer, et lui rappeler que sa vie n’était vouée qu’à répandre mort, et désespoir, comme le voulait le but même de son existence. Coincée dans un engrenage qui se dessinait comme une œuvre d’art macabre, terrifiante. L’ancien artisan marionnettiste avait indirectement débuter des réparations dans sa psyché, la confortant sur un avenir de paix, de sérénité, l’éloignant des voix qui la rabaissaient. Elle était prête, à changer, évoluer vers un avenir meilleur, à cesser de répandre le sang inutilement et de causer le chaos, car telles étaient les fondations de leur projet commun.

Son regard se teinta d’une ambition cruellement importunée. Dans un ultime effort, Sahen se releva pour pouvoir observer le visage embaumé de son ami, ses yeux clos, et cet amas de tissu qui le caractérisait tant.

穢土転生

⬩ ⬩ ⬩


Alors que le silence régnait, les crépitements des flammes vinrent briser ce moment de calme. Les flammes s’animaient, éclairant une pièce accueillant alors un petit groupe d'individus, dont le nombre ne devait pas dépasser quatre ou cinq. Voilà quelques heures que Sahen avait récupéré en sa possession, les corps de son ami et du léopard des neiges, refusant de les offrir à la terre, et refusant de les considérer comme ce qu’ils étaient: morts. Assise au fond d’un siège unipersonnel, les mains de la cheffe s’ancrèrent dans le tissu, comme pour contenir ses émotions là où son visage s'efforçait de ne montrer qu’une rigidité certaine, et une réflexion. Deux prêtres, alors encore éveillé à cette heure tardive avaient été emmenés par Mokushi, qui les avait prévenu sur une requête que l’Aube avait à leur demander, immédiatement.

Yoake, êtes-vous certaines que cela ne peut pas attendre…

Les deux iris écarlates de Sahen se tournèrent vers les deux prêtres, Mokushi prenant soin de verrouiller derrière eux, la porte de la pièce. Un grand froid s’imposa, les moines eurent un moment de silence, la femme semblait totalement prise d’une détresse et d’un désespoir qu’ils n’auraient jamais pu imaginer, mais ils ne posèrent aucune question sur les raisons de cet état. La femme se redressa dans son siège, posant son poing fermé contre sa joue.

Que savez vous de Yami ? De la réincarnation des âmes ?

Quelque chose s’était réveillé, dans les limbes de son esprit, et ça, même le temps n’y fera rien.

Plusieurs solutions avaient germé dans son esprit. La finalité était la même : vaincre la mort en contrecarrant ses effets, ramener à la vie. Sahen connaissait l’existence du bijū de Kaze, mais cette idée, bien qu’un objectif dans son esprit, semblait bien trop lointaine, elle souhaitait quelque chose de rapide, d’efficace. Le regard de la femme fuyait finalement ses interlocuteurs, observant le feu qui brulait encore d’une certaine ardeur. Sa main couvrit sa bouche, comme pour marquer sa reflexion tandis que les prêtres eux, prenaient un temps de silence pour s’observer, essayer de se rendre compte de ce qu’avait demandé la femme avant de revenir vers elle, gênés :

Yami te conduirait à la mort, Yoake. Nous… ne pouvons rien pour toi.
Mais…Il y a bien…. Le sorcier du désert. Peut-être qu’il pourrait avoir une solution pour toi, si tu es prête à en payer le prix..
Le prix ?
Un sacrifice.

L'homme se recula, poliment. Il ne comprenait pas vraiment les requêtes de la femme, mais taisait sa curiosité. Sahen semblait pensive, perdue dans des myriades de pensées alors que son visage se camouflait des regards extérieurs. Elle couvrit son visage avec sa main, camouflant un sanglot léger par un rire feint, trahissant sa peine et sa colère. Est-ce que tout ça en valait la peine ? De s'opposer au destin, de revenir sur une décision du Tout-Puissant pour combler sa peine, sa frustration ? La fille de l'Eau savait baigner dans l'altruisme lorsqu'elle en tirait des avantages, mais lorsque son coeur se décomposait à petit feu, l'égocentrisme reprenait le dessus. Cela ne lui avait pas suffit d'être elle-même une abomination de la nature, voilà que ses idéaux se tournaient vers ces idées macabres. Pourtant, la réincarnation des âmes, Sahen aspirait à la maîtriser en tout sincérité, malgré le mythe qui entoure ces prouesses, malgré la dangerosité.

Si cet esprit errant pouvait réaliser des prouesses, il pourrait certainement l'aider dans sa quête. S'il fallait troquer son âme, elle le ferait, car un voile recouvrait son visage, l'aveuglant et l'empêchant d'atteindre la lucidité. Sahen déposa sa main contre l'accoudoir de son siège, et daigna offrir un regard aux prêtres, alors restés figés, dans l'incompréhension.

Et où puis-je le trouver ?

⬩ ⬩ ⬩


C'est une fois la nuit tombée que les pas de l'Aube s'engouffrèrent dans les méandres du sable froid. La lune n'était pas présence en cette nuit, une certaine ironie : le soleil ne brillait plus, pas même la nuit. Pourtant le vent lui, soufflait, soulevant les grains comme pour dissuader la femme de poursuivre sa route, mais Sahen ne reculerait pas. Si elle devait un jour dompter le désert, elle devait pouvoir braver les milles et une tempêtes et se confronter aux esprits hantants ces lieux, car ils étaient désormais sa maison. La destination lui avait été indiquée, et elle avait insister pour s'y rendre seule. Devant elle se dessinait les crocs dorés, les monts qui marquaient cette frontière avec le pays des Ténèbres, une barrière naturelle pour empêcher l'homme se rendre par delà, de le prévenir du danger que ces terres représentaient.

Kaze et Yami se trouvaient si proche. Nihon n'avait pas choisit cet endroit au hasard, elle en était persuadée, un point d'ancrage au sein de la céramique, mais une expansion dans le désert, autour du pays des ténèbres alors si intriguant. Seule, elle devait prendre les décisions désormais, et surtout, trouver des collaborateurs dignes de confiance, prête à la suivre dans ses projets. En s'engouffrant ainsi dans les monts et le désert, elle scellait son avenir : soit il s'arrêtait ici même, soit il se poursuivait avec des objectifs différents, et bien plus sombres qu'imaginés.

Les pas de la femme s'arrêtèrent, tandis qu'elle posa un genou au sol, caressant avec sa main le sable qui couvrait de plus en plus la terre qu'elle foulait. Elle s'approchait, dans son voyage, des frontières, si les monts lui indiquait un bon moyen de se repérer, le sol passant de la terre au sable était un indicateur parfait, elle était sur la bonne piste.

Roi des enfers et juge des âmes. Accepte ma requête.

Susurra-t-elle, laissant les grains de sable glisser le long de ses doigts pour rejoindre le sol. La nuit s'imposait, et le danger s'intensifiait, sans pour autant faire fléchir celle qui ne reculerait pour rien au monde.



#1
#930C26



Chinoike Enma
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Renkinjutsushi
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Les tentacules de la Mère-Nuit dévorent la voûte céleste. La chaleur suffocante de l’astre-roi, le canevas d’azur aux escarres de cotons albâtre et le bourdonnement de prédateurs poïkilothermes, sont chassés par le Silence des ténèbres. Un million de paupières s’ouvrent, déchirant cette trame de noirceur par leurs reflets iridescents. Sélène et ses légions d’étoiles se présentent au Continent. Les reflets lunaires émaillent le nuage d’obscurité et recouvrent les contrées ravinées de Kaze d’un linceul monochrome.

Les intenses siroccos s’effacent au profit des aquilons porteurs d’un froid polaire. L’ombre portée du gel se répand dans les vallées, et se délecte à l’idée d’enfermer dans un sarcophage éternel les aventuriers des dunes insoumises. Aucune âme ne daigne briser l’harmonie mystique des dunes mouvantes de l’océan nacré… Aucune âme à l’exception de celle sous le joug de la déréliction. Sa quête d’une Nouvelle Aube n’est plus. Son chagrin tiraille ses intestins, mais ses pas ne flanchent pas. Les empreintes qu’elle laisse dans son sillage s'effacent à mesure qu’elle pénètre le territoire reculé de Tomaru Mono (留まる者, Celui qui Demeure).

Les iris rubiconds de l’Aube s'arrêtent sur l’horizon mort : l’Impératrice et son armée infinie ne peuplent plus les cieux. Une chape de plomb écrase les épaules de la dernière bille solaire ; la frontière avec Yami no Kuni ne connaît aucun pendant. Le ciel vierge d’astres stellaires est soutenu par une mer spectrale, où la poussière d’os hurle le dernier râle d’agonie d’une faune titanesque disparue. Yoake est seule. Seule avec sa conscience. Seule à porter la culpabilité de son inaction : jamais elle n’aurait dû quitter la Palmeraie. Seule... Avec le poids de sa propre turpitude.

REQUIEM — ENMA Fmu2

L’ancienne Farce est prête à sacrifier sa vie par les deux bouts pour récupérer le Zénith éteint. Ses genoux lâchent. L’hiver nocturne traverse les tissus pour mordre sa chair frigorifiée. Elle immole sa main dans le foyer sédimentaire et susurre aux milliers d’émissaires cloîtrés dans sa dextre une requête. La kyrielle de grains de sable saute du haut de ses phalanges pour s’écraser contre le décor. Un puissant zéphyr emporte les kamikazes, soulève la crinière nivéenne de la Fille des Embruns et se perd dans la nuit sans veilleuse.

Un éclair blanc fêle l’Empyrée. Les spasmes de la terre brisent le Silence. Plusieurs colonnes de particules osseuses s’élèvent dans les airs. La première Kaguya du Soleil a hélé les simouns endormis et fait face au déchaînement d’une nature revivifiée. Les milliers de millions d’atomes de calcium érodés par les éons tournent autour du tribut. Une voix caverneuse, gutturale, porte la réponse à celle qui a tout perdu.

Te voilà...

Deux billes sanguines percent le rideau ivoire. Un corps rachitique, embaumé dans un cocon anthracite, pénètre l'œil du cyclone ; l’apparence de la goule servile calque, traits pour traits, celle du Nurarihyon. Une nouvelle paire de rubis se joint au ballet mortifère, puis une troisième, une quatrième, une cinquième et bientôt, une cohorte entière de simili-Nihon, se dessine sous le regard abscons de la Porteuse d’Espoir. Les corps décharnés, les membres brisés et les pensées obturées de la Katsubou Gun (渇望軍, la Horde Assoiffée) s’avance d’un pas leste.

Nul Roi...

Une guenille aile de corbeau impose sa domination sur la barrière naturelle et pénètre la tour d’ivoire.

Nul Juge...

Les bourrasques sablonneuses ôtent la vision de la Kaguya, lui empêchant de distinguer les traits faciaux de l’Esprit Vengeur des Chinoike. Un pas après l’autre, le bourreau se dirige vers son dû.

Ne t'attendent ici...

Sa crinière lactescente balaye son visage. Un rictus, léger, constelle ses lèvres de gerçures déshydratées.  

Yoake.

REQUIEM — ENMA Zvim

Enma le Sombre, Père du Suprémacisme, fondateur du Conclave Noir, rédacteur des Tentations de la Chair Morte, créateur d’une Armée de Goules, s’immisce dans le paysage déchiré par la course des vortex. Un bras malingre quitte la cape onix, une dextre s’ouvre, les phalanges se tendent en quête de son présent. Vision horrifique. La couleur rosée de l’épiderme est battue en brèche par la noirceur du Chakra obscur qui le contamine. Les galbes de sa silhouette se perdent dans la sorgue. L’avatar de la Nuit Éternelle impose à la damnée son sacrifice.

Embrasse le désespoir et Nihon… Renaîtra.

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太陽の前の夜明け



Le destin de son propre royaume reposait sur elle, tant de responsabilité qu’elle s’attribuait, une culpabilité qu’elle ne pouvait chasser. Sol invictus avait été vaincu et nul ne pouvait y croire. La chaleur et la lumière réconfortante du roi s’étaient tuent. Elle rêvait à une thébaïde policée où elle se réfugierait loin de l'incessant déluge de la condition humaine. Mais son esprit avait cédé à la corruption du vide, qui n’avait cessé de s’étendre dans le réseau si complexe qu’était sa psyché, envahissant chacune des formes de conscience que pouvait adopter sa majesté. L’immaculée s’entachait de l’encre onyx et indélébile de l’infamie, son visage se liserait de ces veines de jais, marque immortelle de ses fautes.

Le voile entre réalité et cauchemar s'affinait, provoquant le mélange des deux mondes, et engloutissant chacune trace de lumière dans la poitrine de l'enfant du désespoir. Là était personnifié le poids accablants de l'hérésie qu'elle portait, ces pupilles rubicondes qui se plaçaient en juge, adoptant une apparence à en faire pâlir la veuve. Seuls ses yeux trahissaient sa terreur, mais son corps lui, restait inerte, au plus près de ce sable qui s'infiltrait dans sa peau. Elle faisait face à la pire des révélations, le fardeau de la responsabilité dans tout ce qui orbitait autour de sa personne. Impuissante pour sauver ami, trop puissante pour épargner les faibles dans sa conception macabre de la justice, rongée par les remords de ses actes, perdue devant ce qu'elle devait accomplir. Les volontés d'un Père confrontées aux sentiments de l'humaine qui se révèle derrière l'automate, l'Eau ne pouvait rester statique, dans le même état éternellement. Elle changeait, se modelait : mais elle ne pouvait que s'adapter au moule dans lequel elle demeurait, une triste vérité.

L’imprécation de l’aube se destinait à elle-même-, se jetant l’opprobre, l’anathème. Les appendices nébuleuses de l’érèbe s’emparèrent du corps de l’étoile qui ne brillait plus. Dans son effondrement, le soleil avait entraîné chacun des astres qui gravitaient autour de lui, les condamnant au destin inéluctable. Le réseau nébuleux de la mort s’était étendu, gagnant l’unique corps qui composait l’espace autour de lui, car nul astre ne peut vivre sans son soleil, l’étoile anime et rythme bien être du système qu’il compose. Pourtant, sa nébuleuse ne pouvait en être que plus belle, s’épanouissant dans l’éther, le rejoignant où sa place se trouvait.

Le tout jeune soleil qu’elle était cherchait encore sa place. Son unique repère arraché. Sa lumière ne brillait pas assez pour rayonner, pour être perçue. Elle n’était encore que ce corps céleste caché dans les méandres du vide. La naine blanche perdait de sa lumière, car plus rien ne pouvait l’alimenter, si ce n'était les affres de la mélancolie.

La terre s’acharnait sur elle, lui imposant les aléas de la nature, l’intimant de fuir loin de ce pacte déraisonné qu’elle comptait passer, sans même un instant réfléchir. Mais même s’il tiraillait sa peau, la lacérant par sa violence, la souveraine ne luttait pas, acceptant ce tribut si seulement cela contribuait en une preuve de sa valeur de sa détermination. Les mots qu’elle oyait, ils ne pouvaient que confirmer ses ambitions, et ses prunelles de carmin, même si elle ne pouvait distinguer correctement son interlocuteur, se confrontaient à ce rideau âpre.

Ses phalanges cherchent à se saisir difficilement de leurs homologues. Une dextre tremblante, dont la peau se présentait parfois à vif, parfois encore tachée de quelques traces de sang. Les grains de sables peinaient à s’échapper de son épiderme, tordant de douleur la femme qui en avait couvert inconsciemment chacune des ses plaies. Mais nulle blessure ne pouvait rivaliser avec l’abjection à laquelle elle faisait face : elle-même.

Mon coeur, mon âme. Ils n’ont plus aucune utilité à présent.

Le visage de la reine se teinte d’un faible sourire, acteur de sa désolation. Rien ne brillait dans ses pupilles, si ce n’est un amalgame d’obsession, de haine et de peine. Sa couronne se déteriorait, disparaissant petit à petit entre ses frêles mains, un fatum implacable.

Désormais, seul l'Enfer s'offrait comme solution, au péril de sa propre âme.


#2
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Les rafales sédimentaires s’amalgament en tornades. Là, dans l’antichambre du Pays des Ténèbres, la Reine rencontre l’Astre Noir. Son esprit étiolé, atomisé en un million de particules de conscience, tente de se réunir pour arpenter le sentier des âmes damnées. Les colonnes d’air, ces grandes dévoreuses de sable blanc, aspirent les dunes environnantes et révèlent une montagne de cadavres embaumés. La Reine Pâle, à genoux, frappée par les plus vils maux, trône sur plus d’une centaine de Nihon. Pas après pas, d’autres pions de la Horde Assoiffée se jettent sous les pieds de leur Maître, et offrent à celui-ci des marches de chair et de tissu pour rejoindre sa nouvelle partisane.

REQUIEM — ENMA Iqh9

L’Avatar de la Nuit Éternelle pose ses pupilles sanguines sur Celle qui a tout perdu. Une lézarde verticale barre son œil droit, réminiscence du festin au Nome de la Palmeraie. Les deux âmes-liées, maîtres des arcanes Dokueki, ont livré la guerre de trop. Nul ne peut pourfendre la Sorgue. Le liquide vermillon, qui transite dans le système sanguin du Chinoike, l'illustre à merveille. La griffe de la Gargouille glisse le long du bras de Sahen pour finir par séparer le derme de sa paume en deux.

Le Comte Dracula accepte la libation. Un filet d’hémoglobine perle depuis l’embouchure des lèvres de Yume Kui no Enma (夢喰の閻魔, Enma le Dévoreur de Rêves). La Reine sans couronne est un livre ouvert, où chaque grain de temps qui tombe est une nouvelle histoire captée par les crocs du vampire. La main rachitique du centenaire se referme sur le menton de la sacrifiée.

Tu fais peine à voir… Kaguya Reimu. Cet état ne te correspond pas. Je ne savais pas le jouet des Tachibana si fragile émotionnellement. Une femme sans repère. Une épée sans lame. Vide. Je ne vois en toi qu’une bataille de sentiments antagonistes. Tu es… Faible. Et ces sentiments pour Nihon…

Il la force à le regarder, alors qu’un sourire démoniaque se dessine entre ses joues.

J’ai ôté la vie de ton Soleil et de son Maître. Savais-tu que, dans les contreforts de son cœur, il ressentait des émotions puériles telles que l’amour ou l’admiration pour toi ? Tu l’aurais vu se défendre alors que son chat venait de tomber au combat. Il ne parlait que de toi. Il était persuadé que tu allais revenir, le protéger, le sauver et l’aider à étendre son domaine.

Le Père du Suprémacisme hurle - littéralement - de rire. Toute tentative de rébellion est oblitérée dans l'instant ; les souvenirs des dernières secondes sont vampirisés dès que la parole s’échappe de ses cordes vocales. L’Esprit Vengeur des Chinoike joue avec son obole. Il répète ce processus six fois de plus, et prend un plaisir fou à jouer avec l’esprit de la Reine Pâle. Dans son infini cruauté, il ne vampirise pas les émotions auto-destructrices, résultante des dernières paroles de feu Nurarihyon Nihon : un nouveau poids leste sa conscience.  

Une vie pour une vie…

Le sociopathe relâche sa prise.

Sahen ne préfère-t-elle pas tout oublier ? Je peux effacer son existence de ton esprit.

Il s’abaisse et tend ses lèvres vers le creux de ses oreilles.

Une griffe onix balaye une mèche albâtre obturant son audition.

Le poison auditif se déverse dans l’écoutille.

Pourquoi te battre pour un fantôme ? Pourquoi devenir une coquille vide ? Pour un mort ? Tu peux céder aux sirènes de la simplicité. Récupérer cette vie que les Tachibana ont ôté. Conquérir les contrées des tellurocraties pour le compte de la Junte. Je peux chasser la mort de ton camarade. Je peux écraser tes différentes personnalités. Quel choix ferait Reimu ? Celle qui a tout perdu… Son histoire… Son identité… Son amie… Et bientôt son esprit. Tu peux redevenir Sahen et continuer à être le chien du Despote. Tu peux être Yoake et bâtir ta propre branche de Kaguya…

Le Maître du Sang se redresse, la main qu'il tend offre le Pacte de Faust et ses tribulations.

Quel choix feras-tu, Reine Pâle ?

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太陽の前の夜明け




Dans la perte d'un être cher, l'humain souffre mille maux, solitude, mélancolie, en ces tourments sans repos. Quand l'amour s'enfuit, en quelconque lien tissé, les yeux rougeoyants témoignent de la peine embrasée. Face au miroir cruel, la reine voit son supplice, son corps sous l'emprise d'un tourment, d'un calice. Sa chair se déchire, dans une douleur sans fin, serrant les dents, subit l'effroi, le destin. Le vampire, insatiable, dévore ses pensées, chaque parcelle de son esprit, en festin imposé.

Mais les dons de l'homme se révélèrent empoisonnés, son esprit, un instant, peina à comprendre, blessé. Une phrase à peine commencée, avant de s'évaporer, comme si rien de tout cela ne devait être arrivé.

Ses mains s'accrochent à sa chevelure, désespérées, comme si elles pouvaient altérer ce rêve insensé. Sa chevelure d'albâtre tâchée de rouge, de sang, la Reine Pâle, si faible, comme un vulnérable flanc. Comme l'avait dit le Diable, il l'attendait, solitaire, elle, absente, aveugle à son amour, à sa lumière.

La torture de son esprit, en boucle se renouvelle, à six reprises, s'épuise, s'enchevêtre, se révèle. Pulsions meurtrières dans cette danse, son esprit erre, traverse tous les stades, s'avance. Puis soudain, le tumulte cesse, tout s'apaise, la laissant presque inerte, sur le sable, en malaise. Destinée à n’être qu'un modèle d'admiration, être aimée ou haïe, en proie à cette tentation ? Dans ce dilemme éternel, entre louange et dédain, son destin se joue, entre éloges et mépris, sans fin.

La main de la reine effleure le tissu enchevêtré, formant le corps de l'astre sombre, démesuré. Ses mots doux, séduisants, évoquent un exil loin des maux, loin de son propre enfer, une tentation, un appel nouveau. Pourtant, fuir devant l'épreuve, était-ce son credo ? Dans ce long silence, une réponse, un écho.

Le comte, par ses mots, ravive ses ambitions enfouies, concrétisant ses désirs, ses rêves, dans l'oubli.

Je ne suis pas une traîtresse qui se laisserait tenter par la facilité de m’éloigner de mon serment, en oubliant son existence. Mais Sahen n’a plus la vocation de vivre, ces ambitions doivent se diffuser autrement.

Mais dans sa voix, réside encore la peur, l'émoi.

La Reine Pâle, sa main levée, fait un geste serein, marquée, son sang coule encore, purpurin. Ses yeux carmins reflètent admiration, vérité. Le feu de ses artères confirme son humanité. Son frère s'efface, laissant place à l’ancestrale divinité. Son ami ? Son corps prisonnier de son éclat, mais son âme, sa vie, en fuite, condamné au trépas. Elle ne peut rien, dans cette lutte perdue, tout en elle pousse à l'oubli, à l'absence retenue. Pourtant, malgré l'appel de la paix et l'oubli. Elle lutte, résiste, contre ce destin assombri.

Son orgueil ne pouvait la laisser succomber, à cette honte, à la lâcheté.

La beauté de la simplicité, ou me condamner à une existence dénuée de sens, de ce qui peut me rendre humaine. Fais de moi la maîtresse de mes ambitions, car elles n’ont jamais été les miennes, et je n’ai jamais eu le contrôle sur elles. Je veux être Reimu. Je veux être Yoake. Être cette Reine, porter la couronne qui me revient. Ce que j’étais et ce que j’aspire à être, et non pas ce que l’on a voulu que je sois. Mais tu le sais, que ma loyauté est si inaliénable qu’elle sera un poids, à un moment donné.

Nul échappatoire à un serment, impossible lien rompu, point besoin de mots pour comprendre, élan reconnu. Ses ambitions, sa quête, tout clair sans dire un mot, en conflit avec son devoir, son destin, son lot. Contrainte de rendre compte, jamais libre de choisir, la sigisbée, consciente, ne peut s'enfuir. À son pygmalion, fidèle, elle reste attachée, sachant que la Lune, menée par son frère, est préparée. Un moyen pour asseoir sa domination, son pouvoir, tout en sachant que l'homme tant admiré finira par choir. Au fond, même si l'admettre serait presque un crime, ce héros n'est point immortel, mais son destin, sublime.

Au diable. Si je devais être ce modèle, autant pousser le vice jusqu’au bout. L’Eau a besoin d’une héritière, le clan Kaguya a besoin d’être réformé. Je veux ma couronne, et asseoir le Continent sous le joug du Soleil. Qu’importe l’étendard. Et la mort ne doit pas être un obstacle, car elle est trop imprévisible et provoque trop de mal. De tous mes ennemis, elle est la première sur ma liste.

Affirmer son droit d'aînesse auto-proclamé, oser confronter son Némésis. Même si cela attise la révolte, le schisme, dans le clan ennemi, son défi. Des moyens nécessaires, pensait-elle, pour unifier le Continent, selon le vœu de son ami, but ultime, engagement. Mais surtout, elle aspirait à vaincre l'ennemi insaisissable, face auquel nul ne résistait, fût-il le plus redouté, le plus indomptable.

La mort, implacable, règne en maître, tenace.

Toi qui est la Nuit, engouffre toi dans les ténèbres de mon royaume. Aide moi dans ma quête. Vaincre la mort pour ne pas terminer comme un élément du passé. On dit qu’il y a un quart de siècle, un homme a failli percer ce secret.



La main ensanglantée de la femme s’empare de celle du diable en personne, en pleine conscience de l'abîme vers lequel elle s’'emprisonne.

Prend ce que tu souhaites en retour.


#3
#930C26



Chinoike Enma
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Renkinjutsushi
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◄ 至高主義者の父、黒会の創設者は、逆錐の頂点の主です ►


Les deux perles sanguines se nourrissent des tribulations qui châtient Celle qui a tout perdu. La dextre du Clair-Obscur enserre son poignet et intime aux hémométéores de cesser leur course hors du cocon de chair, de muscles et d’os. Les Kami, ces transcriptions métaphysiques de la Nature hissées à des rangs supérieurs par les idolâtres, l’ont chassée du sanctuaire de la Félicité. La Nuit fera de cette conspuée sa Championne, la Grande Dévoreuse de tous les astres. A l’instar de l’horizon des événements, elle conquerra la lumière pour lui sommer de ne plus jamais quitter son giron.

Dans les profondeurs de ce Tartare blanc, où aucune végétation ne prospère - la faute aux berges psychopompes de Yami no Kuni -, la Reine Pâle ne s’abandonne pas au trou noir émotionnel qui croit en elle. La Kunoichi choisit de prendre les armes, plutôt que de continuer à écorcher son âme sur l’autel de l’affliction. Reimu est vide, profondément vide. Dès la conception de cette réplique défectueuse, elle n’a poursuivi que des objectifs exogènes : vaincre Orochi ; servir le Despote ; aider son jumeau ; constituer Nisshoku… Sahen était un reflet. Le reflet d’ambitions externes. Sahen était un vaisseau. Un vaisseau sans gouvernail.

Le pacte faustien est une libération pour la sigisbée, qui va pouvoir mener sa propre Odyssée. De ses griffes, le Vampire saisit son Samsara et initie un nouveau tour. Le cycle des réincarnations est hélé : sur les cendres de Monzaemon Nihon, Reimu pourra poursuivre une vie nouvelle, loin des fers de sa condition précédente. L’Esprit-Vengeur libère son pion des ordalies qui secouent sa psyché : les arcanes ésotériques du Chiton fragilisent la relation Mizu - Despote - Reimu, sans couper le mal à la racine, préservant ainsi sa connaissance d’un Serment pernicieux.

REQUIEM — ENMA Amqi
Chinoike Enma scelle son entente et accepte le prix du sang.

Ainsi soit-il.

Ulna relâché, la vampirisation cesse.

Reimu, Sahen, Chaban, Yoake, Sōhaku no Joō.

Le fluide vital se répand dans son organisme, sous l'œil impérieux d’un Juinjutsu.

Je vais t’offrir un peuple.

Les tempêtes de sable se couchent face à l’intonation de l’esprit caverneux.

Une Nation.

L’ongle du Dracula glisse et pénètre la chair colorée par la sorgue.

La Nuit participera à la constitution des Kaguya du Soleil.

Le poignet sanguinolent fend l’éther pour se poster au-dessus de la Reine.

Fonde l’Empire du Soleil Levant.

Le sang du Père du Suprémacisme recouvre son visage, puis son corps.

Arrache toi du joug de ta version originelle, ô toi le Clone.

Reimu reçoit le sacrement et l’onction impériale.

Réclame ce que le Despote t’a subtilisé.

La Horde Assoiffée ploie le genou devant la nouvelle Impératrice.

Marche sur ces États qui pensent pouvoir te contrôler, te dominer, t’utiliser.

A son tour, Yoru ploie le genou en signe d’abdication.

Forge ton propre nom.

REQUIEM — ENMA Tjxg
Une couronne de sang, agrégats de plusieurs ronces vermillon, s’enchaîne à son crâne.
Une cape rubiconde gagne ses galbes et flirte avec l’horizon.

Le Nécromant ne réclame aucune contrepartie : à l’instar du Mouton Noir, il arme la Reine Folle pour que le Chaos se répande dans son sillage. Briser le clan Kaguya sera la première faille dans l’harmonie de l’archipel. Une étincelle qui brisera le Continent en milliers d’éclats.

#3
Kaguya Reimu
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Seijika
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太陽の前の夜明け



Abandonner tout ce que l’on connaît pour mieux renaître. Ô terrible vie dont les tourments ne cessent de s’en prendre au cœur des innocents. Son sang est offert à l’archidiacre démoniaque, et comme si au fond d’elle sa conscience lui hurlait de reprendre ses esprits, son regard se perd dans le vide devant elle, ne laissant pour seule marque de lucidité la marque de sa douleur couler le long de ses joues, mais sans le moindre sanglot, sans la moindre réaction. Mais sa folie allait au delà de ce que son coeur pouvait lui dicter à présent, car personne ne pouvait ici contenir sa démence en l’enfermant, pire, son seul ancrage libérait chacune des chaînes qui l'enlaçait. L’on dit que la viduité libère la veuve de sa condition. Reimu doit accepter cette vérité avec toute la douleur qu’elle entraîne. Peine et chagrin sont remplacés par haine et ambition.

Nul père ne pouvait désormais la ramener à la raison, il n’était que celui qui l’avait enfermé sous la pernicieuse menace d’un serment inviolable. L’amour porté à son aimé n’avait fait qu’aggraver l’état de sa psyché, et la Reine se retrouvait alors désormais aux rênes de son royaume, seule décisionnaire. Elle ne voulait plus être une âme-damnée. Elle voulait retrouver sa propre volonté, et la Nuit lui offrait ces objets tant désirés.

Un fin sourire orna son visage, comme consciente de la descente qu’elle avait entamé, alors que son regard s’était détourné vers la figure de celui qui buvait son sang. En quelques instants, le serment avait été conclu, enfermant les deux individus à travers un lien qu’ils ne pourraient brisés qu’à la mort de l’un d’entre eux.

Ainsi soit-il.

Sahen mourrait, officiellement. Et aucune sépulture, ni requiem ne serait offert à la figure de la servitude qu’elle représentait. Elle rejoignait dans l’oubli la figure de la Farce, dont les lamentations hanteront à jamais l’esprit de la sigisbée. Naissait sur ces cendres l’esprit originel, car comme dans tout couronnement et tout sacre, le monarque se doit de choisir un nom de règne : elle serait ce qu’elle a toujours été, Kaguya Reimu, dites Yoake, l’Aube.

Le vampire l’oignit, de son propre sang , recouvrant la figure immaculée qu’elle était. Et du sang naissait les regalia de son sacre. La couronne de la conquérante naissait sur sa tête, l'aube d'une nouvelle dynastie. La robe rubiconde prenait pour appui ses épaules, autrefois frêles, et désormais solide pour supporter ce poids. Son âme s'était pleinement offerte au diable, et il avait fait d'elle sa Reine, faisant ployer ses sujets devant elle, lui offrant ce qu'elle a toujours souhaité au fond d'elle pour les autres, désormais pour elle même. Sur son visage nait l'étonnement, puis la satisfaction. Que pouvait bien valoir l'humanité face à la promesse du pouvoir après tout ?


Le Roi est mort, vive la Reine

Dans le désert, loin de tous les soupçons, naissait la terrible engeance issue de l'union de la Nuit et du Jour. L'agent du Chaos dont les racines s'enfonceraient dans le coeur du Continent pour le détruire et le soumettre à sa volonté. Car tout cela était nécéssaire.




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