Fiou. J'avais suivi mon cher ami homme-tortue dans son projet d'un avenir radieux et de la renaissance du Pays de la Ruine avec enthousiasme. Notre rencontre avait été de celle que l'on qualifie de coup de foudre amical, comme deux âmes-liées qui étaient nées à deux endroits différents, mais qui n'avait que pour but de se rejoindre. Tout cela nous avait amenés vers ce moment présent, celui où la création de l'Ambassade s'était terminée avec brio. Malgré les remous, chacun de nous avaient su nager à contre-courant pour calmer la tempête. Le matériaux, le financement, les alliés, la main d'œuvre, toute une série de longue vague nous faisant reculer. Bravant les marées et l'œil du cyclone, nous avions réussi à poser la première pierre de cette avenir. Le Bourgeon de Vie était né, et il ne demandait qu'à fleurir.

En l'espace de peu de temps, j'avais été propulsé au rang de Maître Ingénieur d'une ville en construction, d'Emissaire pour le compte des Ambassades du Pays de l'Harmonie et dirigeant officiel du laboratoire de Tsubomi en ma capacité de  国家錬金术师 Kokka Renkinjutsushi. (litt. Alchimistes d'État), tout en ayant combattu pour l'Humanité sur le rivage des mers septentrionales et intégré la brigade 次元狩り Jigen Gari (litt. Les Chasseurs Dimensionnels). Autant vous dire que ça faisait un paquet de trucs à assimiler pour moi en si peu de temps. Il y avait seulement une année que j'avais fui le Pays du Riz pour retrouver une vie paisible et me permettre d'espérer un avenir radieux. Celui-ci posait lentement ses rayons sur moi, pourtant, ce fut le poids des responsabilités qui l'accompagnait qui pesait sur mes épaules.  

Ce fut immergé dans toutes cette paperasse et cette pression que je prenais finalement un peu de temps pour moi, découvrant ma pierre philosophale pour imprégner cette terre hostile d'énergie positive, donnant naissance à un petit buisson fruitier. Elle était là, là solution à tout nos maux. La terre non-fertile du Pays en Ruine restait un énorme frein à l'expansion. Plus la ville grandissait, plus les habitants affluaient, plus la nourriture s'amenuisait. Sans réel solution pour y faire naître l'agriculture et des terres pouvant être cultivés il était clair que l'entreprise courait à sa perte. Dépendre d'un autre pays pour la nourriture était le premier pas vers la soumission.

« T'es où abruti ?! Tu vois pas qu'il y a pleins de monde qui demande à te parler ! Les ouvriers veulent savoir l'avancement du projet des murailles autour de la Capitale. Ils demandent l'aide de tes clones et les plans des structures. Ah et puis t'as des alchimistes qui te cherchent, ils viennent aux nouvelles concernant l'avancée du laboratoire. Il parait qu'ils manquent de matériel et ils voudraient se mettre au travail le plus vite possible. Les charpentiers veulent te soumettre une idée pour le renforcement des habitations qui pourrait permettre de refroidir l'intérieur des maisons. Va falloir que t'aille leur parler mon gros. Je te rappel que je suis qu'un foutu champignon qui parle, si je veux pas finir en soupe miso ou en cobaye pour les scientifiques t'as intérêt de sortir de ta grotte ! »

Banado me rappelait à mes obligations. Elle était bien loin ma vie d'errant sans le sous et encore plus loin celle d'aventurier bravant les mers sur son vaisseau pour découvrir des contrées lointaines et exotiques. Après tout, ce rêve d'être reconnu pour mes capacités d'ingénieur, je l'avais toujours voulu. Me lancer sur les pas de mes aïeux et m'élever au même rang que les Anciens Architectes, voilà ce à quoi j'aspirais. J'avais juste complètement oublié tout les sacrifices et les responsabilités que cela imposait.

« Je vais envoyer des clones pour aider les ouvriers et les charpentiers. Pour les alchimistes dis leur que je suis encore en train de dessiner les plans du laboratoire. Et bordel de merde. Trouve moi de l'aide et à manger. »


Chowa avait répondu à notre appel, la construction de l'Ambassade comme cœur de la renaissance les avaient interpellés. Bien qu'en ces lieux Inuzuka Jotaro était le seul dirigeant, ils nous fournissaient une brigade composé d'affin au chakra ou non pour aider l'administration. Au même titre que la Kabbale qui avait dépêché bons nombres d'émissaires pour étudier les sols et la faune locale avec pour but de faire renaître Kusa no Kuni de ses cendres. Les intentions de l'Ecole de Guerre étaient toujours partiellement teintés de vérité, il fallait constamment penser aux éventualités d'une telle aide et aux attentes sous-jacentes à chacune de leurs actions. Mais bon, après tout, il m'avait hisser au rang de dirigeant officiel du laboratoire. Je devenais ainsi le dicteur d'ordres, une situation peu habituelle pour moi.

Les murmures sifflaient l'arrivée d'un Nara pour aider l'homme-tortue et son ambassade. Ma tête se relevait d'un trait. Mon dieu. Une seule figure me vint en tête et se fut avec cette image en tête que je vins sortir de ma grotte. Attrapant un long manteau vermillon que je vint placer sur mes épaules en guise de haut, je venais affronter la lumière de l'astre solaire. Ma face grimaça un instant tandis que ma main servait de porteur d'ombre pour admirer l'arrivée des soutiens.

« Dites-moi que je rêve. Nara Renpei, c'est toi. Je n'osais même pas l'imaginer. Si tu savais à quel point je suis heureux de te voir, en plus d'avoir besoin de ton aide. »

Mon âme-liée était là, comme symbole de ce serment. De l'aide j'en avais besoin, et comme une force divine, il venait apparaitre face à moi.

Résumé:

Dans les contrées septentrionales, le souvenir d’Ido-Shima demeure. Les rêves des Hommes et des Femmes, innocents ou criminels, se muent en cauchemars. Son cri résonne dans la chair, défiant le temps et l’espace. Son corps dantesque brise les téméraires et leu fait plier le genou. Quant à son regard, il vous revient lorsque vous vous croyez sauf. C’est ainsi que cette tragédie perdure. Elle se fraye un chemin dans vos âmes et y fait germer les ténèbres.

Abandonne…

Le fils de l’Ambassadeur n’échappait pas à cette loi. Impuissant, il succombait peu à peu à l’appel obscur. Sous les traits d’une chimère, les forces de la dimension Yang s’infiltraient en lui et rongeaient sa lucidité. Ce murmure incessant n’était alors qu’une gêne, qu’une source de fatigue, la volonté du Nara étant suffisamment forte pour résister à cette vile corruption. Malheureusement, tout esprit connaît des limites et à mesure que les jours se succédaient, le Thanataute sombrait peu à peu dans le désespoir. Seul face à ses incursions, il faiblit encore et toujours.

Fais moi confiance…

Pour chasser cet ennemi invisible, Renpei se jeta à corps perdu dans l’action. Telle une revanche sur les refus passés, il fit tout son possible afin d’être reconnu par les Ambassades. Son premier acte prétendument désintéressé fut d’aider un serviteur du Despote. Cette escapade avait été périlleuse, mais la Justice s’était imposée. Il s’en était assuré. Puis, il fit la rencontre d’un Inuzuka au cœur noble. Ce Jotaro avait besoin d’aide, alors le savant lui ouvrit les portes d’Hakugaku. Ce soutien indéfectible et si promptement offert devait aider l’écrivain à parfaire sa vision du monde. Plus que la propagation du savoir, il souhaitait profiter de l’occasion pour marquer le Continent. Et pour cela, il misait sur son invention : la Presse. Ce fantasme d’une information libre de tout entrave incarnait à ses yeux son unique salut. Il s’y accrochait de toute son âme.

Les ténèbres approchent…

C’est pourquoi, quelle ne fut pas sa joie lorsque l’Harmonie lui attribua une toute nouvelle mission. L’homme devait se rendre à la fraîchement nommée Tsubomi no Jinsei. Officiellement, c’étaient ses talents d’administrateurs qui étaient requis. Il était toujours bon d’avoir un Nara comme guide lorsqu’on souhaitait se lancer en politique. Officieusement, cependant, il était attendu de lui qu’il garde un œil sur cette terre. Une jeune Ambassade était nécessairement fragile et les ennemis de Chowa ne tarderaient pas à l’attaquer. Bien sûr, Renpei n’était pas un combattant, mais sa vision pouvait faire la différence.

C'est un piège…

Lorsqu’il atteignit la ville, l’éphèbe joua son rôle à la perfection. À chaque pas, il nota sur l’un de ses carnets tous les détails environnants. Visages, murs, plantations, tout était analysé et retranscrit. Plus il accumulait de connaissances, plus il pouvait préparer ce monde à la Guerre. Car c’était ça le réel ennemi de la Ruine, un conflit armé porté par les puissances voisines. Durant tout le trajet, il guettait du coin de l’œil s’il n’était pas là. Ce héros jusqu’alors inconnu qui fit jaillir une cité de terre à la seule force de ses bras. Puis, vint sa voix. Les cernes s’estompèrent alors, tout comme les traits usés par l’insomnie, Renpei rayonnait de nouveau.

Mon ami, te voilà ! Quel succès ! Tu rends fier tes ancêtres, j’en suis sûr. Comme tu t’en doutes, je suis là pour vous aider, toi et Jotaro. Besoin de conseils ou de bras supplémentaires, peut-être ?

Un large sourire effaçait les tourments du jeune, et comme pour s’assurer que ces derniers demeurent cachés, il usa de ses dons pour briser le sceau solitaire qui trônait sur un parchemin géant.

Te connaissant, tu dois être affamé après tant d’effort. Profite donc de ce banquet, tu devrais y trouver ton bonheur.

Puis, toujours empreint de cet enthousiasme éphémère, le Nara fit les présentations avec les autres émissaires de l’Harmonie. Une fois cela fait, il leur assigna des tâches sommaires : recueillir le maximum d’information sur la région et le décor urbain. Sûrement une excuse pour retrouver une certaine intimité avec son camarade.

Alors comment ça se passe ici ? Pas de menace en vue ? Vos investisseurs ne se montrent pas trop gourmand ? J’imagine qu’il est difficile de satisfaire tout le monde. Si tu as besoin d’aide, n’hésite pas. Je suis là pour ça. D’ailleurs, l’Inuzuka t’a-t-il parlé de mon projet ? Apparemment, je pourrais le développer dans votre fabuleux laboratoire.

La joie. La pression sur mes épaules semblait s'envoler petit à petit, tandis que l'androgyne approchait de moi. Son visage me redonnait du baume au cœur, tant car nous avions traversés maintes épreuves nous ayant envoyés aux confins des dimensions, mais également car c'était un sursaut d'espoir dans toutes ses responsabilités qui m'incombe. Je connaissais ses liens avec les alchimistes, son intelligence, sa prise de recul sur bien des évènements et bien que sa présence faisait écho à notre serment, je me doutais qu'un projet comme celui-ci pourrait grandement l'intéressé. D'un sceau sur un parchemin il fit apparaître quelques rations pour que je puisse me nourrir. Il me connaissait trop bien et avait perçu mon appétit débordant à travers les traits de mon visage. Bon, il fallait également dire que j'avais faim environ vingt-deux heures sur vingt-quatre, donc tout ça n'était pas trop compliqué. Prenant un premier croc dans la cuisse de la lapin et les petits fruits fournis par le Nara, j'accordais quelques signes de respect aux hommes à sa suite, qui faisaient également parti des renforts.

« Des bras supplémentaires c'est tout ce dont je rêve depuis quelques nuits. Merci pour le repas, ça va mieux ! »

Profitant du départ des émissaires sous l'ordre de Renpei, je lui montrais la direction de ma petite bâtisse. Au centre y trônait fièrement une table, où des monticules de papiers tous différents débordaient de chaque coins. Les plans du futur laboratoire restait fièrement en évidence au centre de l'établi, car c'était maintenant le plus gros projet sur lequel je devais me pencher. Il était clair que l'École de Guerre attendait fermement mon premier rapport et l'erreur n'était pas permise.

« Tiens, le voilà pour le moment le fabuleux laboratoire. Les menaces, tu sais bien qu'elles sont partout sur ce Continent et sous bien des formes. J'ai de la main d'œuvre, pas vraiment qualifiés et des scientifiques qui attendent de pied ferme un endroit où commencer leurs expérimentations. Cependant, on me demande un laboratoire à la hauteur de l'École de Guerre. Tout ce que je dessine, je planifie, je schématise n'ait pas abouti, j'efface puis je recommence. J'ai besoin d'aide, il me faut des idées, j'ai les hommes et les matériaux. Enfin du moins ceux que l'on veut bien me fournir pour le moment. »

Je faisait un peu de rangement sur le plan de travail, triant les feuilles et les empilant les unes sur les autres pour former quelques tours légèrement hasardeuses. Il ne restait plus que le plan de Tsubomi, la localisation de l'Ambassade et l'orphelinat, le dessin de la future muraille et ceux des futures habitations. Tout était un peu plus lisible maintenant qu'un peu de rangement avait été effectué.

« Tu parlais d'un projet ? Tu peux m'en dire plus, ça fait quelques temps que j'ai pas eu l'occasion de discuter avec Jotaro. »

Résumé:

Tandis que l’Ogre dévorait son offrande, la frêle corneille guettait au loin. Ses yeux admiraient la beauté du fruit, en savouraient les contours et en imaginaient les saveurs. Délice et plaisir se mêlèrent, envoûtant le volatile et guidant sa patte fébrile. Une fois le végétal saisit, la bannie leva son voile. Ses murmures brisèrent le silence et sifflèrent au Nara, de céder à la tentation. Il n’était pas question de goûter à ce mets, mais de le corrompre. Mots après mots, l’incarnée séduit le savant et lui promets bien des mystères. Se détournant par honte, et par lâcheté, Renpei obéit à la voix et mua le rouge en obscur. La pomme perdit tout éclat, et se liquéfia en un marasme putride. Cependant, l’objet du mal n’était pas cette chair purulente. Hécate désirait créer des graines dignes de la Grande Pestilence. Gangréner le monde était son ambition.

Je suis heureux que cela te plaise, mon ami.

Le désordre fit sourire l’homme usé. Tout ceci était à l’image du héros, à la fois simple et confus. Du coin de l’œil, il analysa la moindre information disponible, une habitude revêche qu’il avait héritée de son passage dans l’Académie. Et à voir tous les projets en cours, cette ville sortit du néant, était vouée à un essor sans commune mesure. Ceci était idéal pour développer ses propres idées, songea le savant.

Une carte digne des plus grands urbanistes, c’est un très beau travail. On remarque très vite l’Humanité qui guide vos pas. Vous avez même respecté les constructions antérieures et les besoins des populations locales. Ce sont des considérations rares de nos jours, bien des Hommes auraient ignoré le passé pour forger l’avenir. Je suis admiratif.

Les doigts de l’écrivain parcouraient, avec douceur, les lignes du plan. Ce petit rituel existait pour une seule raison : mémoriser l’information. Patient et méticuleux, l’éphèbe semblait concentré et inatteignable. Loin dans sa forteresse de solitude, il examinait les dimensions, les matériaux nécessaires, les contraintes physiques et le paramètre humain.

Je pense qu’il faudra diviser l’ouvrage en deux parties, tel un iceberg. La zone visible de tous, sera la vitrine du savoir de Tsubomi no Jinsen. Une sorte de musée des sciences, où la population pourra accéder au savoir et en admirer les prouesses. Il suffirait alors d’avoir un hall d’accueil, un lieu de stockage, un espace de restauration, des commodités et une bibliothèque.

Comme pour appuyer sa réflexion, l’auteur à succès arracha une feuille de son repos et transcrit un dessin grossier de l’architecture qu’il imaginait au fil de ses explications. Les annotations qui le complétaient insistaient sur la lumière, la transparence et la place particulière de la nature.

Un tel bâtiment offrira aux puissances étrangères, et aux visiteurs un peu trop curieux, une vitrine inoffensive et séduisante. Alors qu’en dessous, se déploie une étoile invisible. Ces galeries souterraines donneraient alors vie, aux plus grandes innovations. Si nous prenons l’exemple d’un pentacle, il existerait cinq branches de recherches. 1 : améliorer le quotidien de l’Humanité. 2 : Sa relation avec la Nature. 3 : Son antagonisme avec les Bijuu. 4 : La défense du territoire. 5 : Je ne sais pas encore, mais ça ne devrait pas trop tarder.

Un rire franc émana de la gorge du jeune. Cela faisait longtemps.

Mon projet ? Une presse libre et indépendante. Pour faire simple, j’ai réussi à inventer un appareil qui copie des documents à une vitesse inégalable. Malheureusement, il est imparfait et demande de la main d’œuvre. C’est pourquoi, je me demande si je ne pourrais pas l’installer ici et aider cette ville à se développer.

Court silence, suivit d’un soupir.

En vérité, c’est une vieille rengaine chez moi. J’aimerais offrir le savoir au peuple, l’informer des secrets de ce monde et de ses changements. Avec un tel outil, on pourrait renverser des pouvoirs, libérer des peuples et faire tomber des mensonges vieux comme le monde. Et le bonus serait qu’on mette à mal l’Abondance en révélant ses malversations. Mais bon, nous en sommes encore loin…

Charge négative:

Cela faisait longtemps, depuis notre expérimentation sur le Yukikoseki, que nous ne nous étions pas retrouver ainsi tous les deux à théoriser sur l'avenir et la manière de procédé. Mon sourire était revenu sur mon visage, comme si toute la pression du monde s'était envolé. En terme de jours ou de mois, cela ne faisait pas si longtemps, cependant, la suite des évènements que nous avions parcouru tous les deux nous avaient rendu cette expérimentation aussi lointaine que je peinais quelque fois à m'en souvenir. Pourtant, aujourd'hui, elle paraissait comme si proche. Je venais me rapprocher de l'androgyne, lui accordant une légère tape sur l'épaule, signe de ma joie de le voir à mes côtés.

« Super. L'idée du musée est incroyable, je n'avais pas penser à une telle œuvre. Cela permettrait au monde de voir l'avancée de Tsubomi en terme de découverte, tout en gardant secret nous expérimentations. J'ai quelques chefs artisans qui couplé à tes scientifiques et à ceux de l'École de Guerre pourront largement s'occupé de cette partie. Toi et moi avec l'aide mes clones et de tes ombres, nous allons nous concentrer sur la partie immergé. »

Tout en parlant, je reprenais cette vieille plume que j'imbibais d'encre pour dessiner les paroles de la corneille. J'avais ce don, pour schématiser chaque mot, chaque pensée. La construction de l'Ambassade du Bourgeon de Vie avait encore plus amélioré mes capacités. Je voyais plus grand, plus loin, pensant à chaque détail. Dans la vie, et Renpei en était le premier témoin, je n'étais clairement pas le plus organisé et méticuleux. Cependant, lorsque l'on commençait à parler de création et de schématisation, je n'avais que peu d'égal sur ce Continent.

« Une imprimerie ? Bon. Je vais pas te mentir, je sais pas trop écrire, mais ça a l'air d'être ton domaine, alors si tu m'aides, je te promet de te créer le plus bel espace de travail possible pour rependre ton information et développer ton projet. Pour ce qui est de la lutte avec l'Abondance, j'imagines que Jotaro sera ravie et c'est pour cela qu'il t'as proposé ça. Je vous fait confiance les yeux fermés. »

Un énième sourire, d'excitation cette fois, celui d'avoir enfin finalisé les plans. Nous allions pouvoir nous mettre au travail dès le lendemain. Le reste de cette journée sera dédié à la transmission des différentes informations aux scientifiques et artisan, à la préparation des matériaux mais surtout, à la discussion avec mon cher ami.

« Dis moi Renpei. Comment ça va toi ? Depuis la Calamité, depuis le Calice, depuis nos différentes réunions. Cela fait quelque temps que nous n'avons pas eu le temps de discuter. J'espère que tu vas bien, si tu as le moindre problème, n'oublie pas que notre serment sert également à discuter de ce genre de chose. »

Une amitié est précieuse, il faut l'entretenir comme un trésor, comme un bijou sacré pour la cristallisé dans le temps.


Nous nous étions retrouvés aux aurores, moi, Hayato l'âgé responsable des ouvriers et Amado, le maître-charpentier. Sur une table de pierre nous servant de centre de planification, j'exposais tous les plans devant eux. Nous attendions la venu du Nara, qui serait chargé de supervisé les scientifiques pour qu'ils puissent mettre la main à la patte également. Ici, l'Humanité et l'entraide était les maîtres-mots, il était hors de question que les habitants de Tsubomi soit les seuls à travailler pour le confort des autres. Chacun devait y donner du sien, même ceux venu de l'extérieur.

« Bien messieurs, si vous avez compris, mettons nous à l'action. Avec Nara Renpei, nous nous mettrons sur la partie sous-terraine, je vous laisse la totale gestion de la partie visible du laboratoire, qui devra, je vous le rappel être exceptionnelle. Mais j'ai totalement confiance en vous, vu ce que nous avons déjà accompli. Dites aux ouvriers affectés aux remparts protégeant la Capitale de mettre en pause les travaux pour ce concentrer sur ce chantier. Concernant les ouvriers affectés à la construction des habitations, eux, ils continuent de leur côté. J'ai promis de nouvelles maisons, je tiendrais parole. »

Résumé:

À peine s’étaient-ils retrouvés, que déjà, les deux compères travaillèrent de concert. Entre remerciement et fascination, ils se partagèrent les tâches et firent tout leur possible pour compléter l’autre. La confiance gagnée au travers des épreuves révélait alors tout son potentiel. Et à mesure que le projet avançait, le savant et l’architecte dépassaient toutes les espérances. Ils étaient certains d’ériger un édifice digne des Grands Architectes.

Tandis que l’un maniait les mots avec précision, le second faisait danser sa plume avec une légèreté inégalée. Le Clan Akimichi n’était pas seulement un regroupement de forces de la nature, il s’agissait de bâtisseurs hors pair. Des inventeurs à l’esprit vif et aux compétences multiples. C’était d’ailleurs un spectacle étrange de voir un Colosse de muscle, manier un outil avec une telle grâce. Finalement, ils cachaient bien leur jeu. Une pensée traversa l’esprit du Nara, ce contraste était-il aussi fort du temps de leurs illustres ancêtres ? Il aurait aimé les voir travailler, comme le faisait son camarade aujourd’hui.

Je viendrais vers toi quand l’heure sera venue d’établir mon entreprise sur ces terres. Je te fais confiance pour la bâtir au bon endroit et en respectant les populations présentes. Après tout, mon objectif n’est pas d’imposer mes idées ou mes rêves. Je veux d’abord les aider.

Par la suite, Renpei retrouva ses camardes chowajin et leur annonça les progrès du jour. Les échanges furent nombreux, si bien que le nouvel émissaire dû se presser pour tout retranscrire. Son devoir lui imposait de présenter régulièrement des rapports à ses supérieurs. Un moyen pour l’Harmonie de garder sous contrôle cette initiative populaire.

Je le redis, mais je suis heureux de te retrouver, mon ami. Quant à ma santé… Disons qu’Hécate se fait de plus en plus présente. Désormais, elle n’a plus besoin de parler pour influer sur moi. Parfois, lorsque je me montre trop faible, elle parvient même à diriger mon corps. Fort heureusement, tout ceci n’est que temporaire… Mais je crains que la fatigue qui m’étreint, ne disparaisse jamais. Les ténèbres se sont entichées de moi, et je devrais vivre à leur côté désormais. Et toi alors ? Pas trop usé par cette nouvelle vie ? Qui aurait cru que tu te lancerais dans un tel projet ! Tu penses séjourner ici ? Ou bien le monde t’appelle encore et tu devras bientôt répondre à d’autres sollicitations ? D’ailleurs, des nouvelles de ton étrange pierre ?


Aux premières caresses de l’aube, l’éphèbe quitta sa couche. L’esprit encore embrumé par ses songes obscurs, il s’empressa de rassembler les parchemins qu’il avait soigneusement scellés. Puis, avec une démarche confuse, il retrouva l’assemblée dévouée aux travaux. Là, il laissa son compère s’exprimer, le temps de retrouver toute sa vigueur.

Je ne vais pas vous ennuyer avec un long discours, surtout à une heure si matinale. Je souhaite seulement vous offrir ses rouleaux. Chacun contient un golem d’ombre, capable de déplacer des charges lourdes et de vous assister dans vos tâches. Je sais que vous ne maîtrisez pas tous cet art, c’est pourquoi je souhaite que mes camarades chowajin, tous éveillés vous épaulent. Car c’est ensemble, en tant qu’espèce, que nous sommes capables du meilleur. Et c’est cela que vous devez bâtir. Ce musée n’est pas seulement là pour faire joli, il doit témoigner de votre courage, votre détermination et de vos rêves. Il doit incarner l’avenir auquel vous aspirez.

Avec un léger sourire, Renpei tourna son attention vers son partenaire de toujours. Même s’il était évident qu’il luttait contre la fatigue, sa volonté demeurait intacte. Il allait faire tout son possible pour aider l’Akimichi.

Quant à nous, cher Dodoro, nous tracerons le chemin de la connaissance. Mais ne soyons pas naïfs, nous aurons besoin de vous, serviteur de la science. Ces lieux seront le foyer de nos ambitions, le cœur d’une innovation sans limite. Il est donc capital de tous nous impliquer pour le rendre aussi agréable que possible. Il n’y a pas de progrès sans plaisir.

Lorsqu’il fut temps de commencer les hostilités, Renpei créa un double de lui-même. Ainsi, maître et servant pouvaient décupler leurs efforts et modeler le monde selon leur désir. Creuser les galeries était fastidieux, mais grâce au chakra, ils gagnaient énormément de temps. L’optique du Nara était d’agir grossièrement dans un premier temps, et de s’atteler aux détails en dernier. Cette stratégie était mue par une réflexion toute particulière : Magobei n’était pas connu pour sa patience et il fallait montrer des résultats au plus vite, quitte à présenter un travail imparfait.

Ordonne, et je t’obéirais mon ami.

« Et bien, l'entité qui me consume reste plutôt discrète ses derniers temps. Mais, au contraire du tiens, c'est lorsque je me sens en pleine forme, en confiance ou lorsque la colère m'emporte que je sens le magma remplir mes veines, me criant de détruire le monde et d'asseoir ma domination. Heureusement, les différents travaux m'occupent tellement l'esprit que les voix dans ma tête semble s'être perdue dans ce labyrinthe d'idées. Je t'aiderais à te détacher de ses ténèbres, je te donne ma parole. La fatigue me guette autant que toi pour le moment, j'ai eu énormément de choses à faire ses derniers temps et de nombreuses responsabilités me sont apparues sans vraiment m'y attendre, à la base je voulais juste aider et construire des trucs. Mais le projet de Jotaro résonne dans mon esprit. J'aime sa façon de voir l'avenir. Pour l'instant j'imagines que je vais m'installer ici le temps que le plus gros des travaux se termine. Ensuite, j'ai toujours mon frère cadet emprisonné au Pays du Riz que j'aimerais allez sauver. Malheureusement depuis notre dernière expérimentation je n'ai pas eu le temps de me pencher de nouveaux sur ce matériau. Mais je compte bien en la présence de notre future création et des scientifiques présents pour m'aider dans cette quête. Mais j'avais une question qui me reste en tête, c'est vrai que nous avons traverser énormément d'épreuve tous les deux, mais je ne connais pas ton histoire, tu voudrais bien me la raconter ? »

Une longue discussion s'imposait entre moi et mon serment-lié. Cela me redonnais du baume au cœur, tout en cherchant à mieux connaître celui que j'avais décidé d'accompagner jusqu'aux confins des ténèbres s'il le faut. Nos vies avaient été mêlées par le destin et les épreuves, mais nous restions deux personnes qui se connaissent que depuis quelques temps finalement. J'avais envie d'en découvrir plus sur lui, connaître son histoire pour comprendre ses motivations, ses envies, ses joies et ses peines. Nous étions liés par la puissance d'un serment, l'important était maintenant d'en faire une force.  


Cela faisait maintenant deux journées pleines que les travaux avaient commencés. Chacun d'entre nous avait pris la peine d'expliquer chaque partie du plan aux ouvriers, ainsi que leur livrer notre aide de par notre puissance chakratique. Les golems d'ombres s'alliait à mes clones afin de soulever les charges lourdes et multiplier le personnel présent. De notre côté, avec Renpei et quelques scientifiques choisis pour être affin au chakra, nous avions commencés les premières galeries souterraine. Les tatouages sur mon corps avaient donnés naissance à plusieurs copies de moi-même, qui avait fait pousser de nouvelles paire de bras pour être plus efficace en tant que main d'œuvre. Une première zone fut creusée, celle qui nous servirait à établir un établi de travail où seront disposer les plans, ainsi qu'à stocker les matériaux nécessaires. Le Pays de l'Harmonie avait offert à l'homme-tortue le droit de disposer de matériaux supplémentaires, en contrepartie d'une dette de remboursement ainsi que de la création de ce magnifique édifice. Pour une fois, le problème de l'approvisionnement ne serait pas le centre de nos préoccupations.

Alors que chacun s'adonnait à sa tâche, un léger tremblement vint saisir de peur l'ensemble des travailleurs, moi le premier. Visiblement, creuser des galeries de la sorte était une entreprise plus difficile que prévu, surtout lorsque à la surface se déroule un autre chantier. Le risque était le suivant : une erreur ici et c'était tout l'édifice que serait mis en branle et s'écroulerait en plus de faire des victimes. Les pertes n'étaient clairement pas envisageable. J'avais mis un point d'orgue à entretenir la santé et les conditions de travail des ouvriers. La plupart étaient bénévoles et habitants de Tsubomi, bien que l'esclavage était pratique commune sur ce continent, ici c'était tout l'inverse. Chaque parole, chaque corps étaient respectés. Et en tant que chef de ce chantier, c'était de ma responsabilité que chacun puisse travailler dans de bonnes conditions pour ne pas craindre pour sa vie.

« Bon, stoppons l'avancée des galeries pour le moment. Nous devons trouver comment consolider les fondations pour éviter l'éboulement total de la zone. »

Les différents ouvriers ainsi que mon âme-liée et moi étions réuni dans la salle centrale, autour de la table où était disposer de longs et larges parchemins avec les plans de la futur structure. Je venais déployer un nouveau papier, afin d'y noter les diverses idées.

« Je pensais à me servir de gros rondis de bois pour former une charpente intérieure, qui soutiendrait l'édifice de la surface tout en supportant le toit. Le problème c'est sur la longevité, j'ai peur que cela ne s'use un peu trop vite et que la maintenance nous demande bien trop de travail à l'avenir. Si vous avez des idées, je suis preneur. »  

Malgré toutes les épreuves et les voyages, jamais le duo ne s’était autant confié. Profitant d’une parenthèse bienvenue, chacun avouait son fardeau et espérait un soutien franc et sincère. Les ténèbres et leurs engeances avaient beau tourner autour des deux héros, l’esperance demeurait toujours aussi vive. Ensemble, ils partageaient la même conviction : ils sortiront vainqueurs de ce combat silencieux. Sourire aux lèvres, Renpei savourait l’instant, et la sérénité éphémère que lui apportait son ami.

Je suis heureux de constater que tes démons t’abandonnent. Peut-être, est-ce ce qui me fait défaut ? Un projet, une passion qui viendrait étouffer sa voix… En attendant que je trouve ma flamme, prend garde à ne pas te brûler. Repose-toi, fais confiance à tes pairs et je suis que cette Cité connaîtra un essor digne des grands récits de notre Histoire.

L’esprit toujours embrumé, l’éphèbe écoutait avec intérêt chacun des mots de Dodoro. Une pensée fugace le caressa : « Il avait bien mûri depuis leur première rencontre ». La bonhomie de l’Akimichi n’avait pas disparu, mais elle était plus sage, plus lucide.

Emprisonné ? Les Ambassades pourraient intervenir. Je ne sais pas encore comment, mais le monde est vaste. Il doit exister un levier qui pourrait lui rendre sa liberté. Il n’est tout de même pas l’ennemi numéro un du Pays du Riz, si ?

Si un procès était une voie envisageable, l’auteur à succès en connaissait les risques. C’est pourquoi, il préféra taire cette solution. Attaquer Kome serait sûrement plus sûr, qu’une démarche administrative n’ayant jamais aboutie.

Pour ton minerai… Sache que tu peux compter sur moi, même si mes connaissances sont encore bien maigres.

Quand le Colosse de chair laissa exprimer sa curiosité, son partenaire se figea. Non pas qu’il avait honte de son passé, mais plutôt qu’il le considérait bien banal. Il s’agissait seulement de l’histoire d’un privilégié, à l’orgueil mal placé.

Oh, tu sais, il n’y a pas grand-chose à dire. Je suis le fils de Kuroda Shun, Ambassadeur d’Hakugaku. Par ce lien, j’ai toujours bénéficié de la meilleure éducation. Au sein de l’Académie, je suis devenu le rebelle inutile. Je parlais fort, je bousculais les esprits et gênais tout le monde. Puis, est venu une longue quête de reconnaissance. J’ai envoyé à la mort mes camarades, car je voulais à tout prix découvrir les secrets du Calice de Tetsu. J’ai aidé sans cesse le clan Usuzumi, dans l’espoir d’acquérir leur don. Et je me suis lancé dans l’écriture de nouvelles, de pamphlets et de romans pour faire entendre ma voix. Même ma présence dans la Kabbale, n’était qu’une démonstration de mon trop grand ego. J’ai toujours voulu devenir quelqu’un, et à force de le vouloir, je me suis perdu. Mon nom résonne dans le vide désormais… Mais c’est ça aussi la vie, connaître le néant. J’espère que mes futurs lendemains rempliront mon cœur d’une nouvelle joie, un bonheur simple et éternel…


Malheureusement pour les deux compères, la construction de galeries n’était pas une chose aisée. Bien qu’ils possédaient des dons hors du commun, la nature réclamait sans cesse ses droits. Sous la fine couche de terre, la roche peinait à demeurer statique. Sa composition n’était pas en cause, le granit étant idéal pour ce genre tâche. En vérité, c’était l’empressement des deux éveillés qui avait fragilisé le sol. Alerte, Dodoro battit le rappel et suggéra à tous de prendre de nouvelles mesures de sécurité. Sa parole se diffusa rapidement, si bien qu’ils ne tardèrent pas à se retrouver autour d’une même table.

Tel un père attentionné, le chef des lieux tenta de convoquer les esprits présents. Il fallait consolider l’ouvrage, le rendre pérenne. Toutefois, seul un long silence se fit entendre. Pensif, Renpei hésitait à prendre la parole. Il n’était pas un professionnel et son savoir n’était pas infini. Néanmoins, comme poussé par le devoir et l’amitié, il brisa le moment suspendu.

À mon avis, nous n’avons pas le choix. Nos ressources sont limitées, et le bois demeure la meilleure piste. Mais je suis d’accord avec toi Dodoro, en l’état, il reste trop fragile. Nous pourrions, dans un premier temps, déployer des voûtes solides. Ces poutres, taillées à la force de nos outils, pourraient répartir le poids de la roche et éviter tout risque d’éboulement. Cependant, l’humidité et les moisissures ne tarderont pas à les ronger. Je peux, peut-être, mettre au point un vernis ou un traitement spécifique…

Toujours la mine usée par les insomnies, le savant parcourait de ses doigts les plans de son ami. Dans son esprit, plusieurs idées se bousculèrent. Huiles essentielles, peintures ou minerais se succédaient sans cesse, en quête de la solution idéale.

Toutefois, nous pourrions aussi utiliser ce bois de façon temporaire. Le temps de trouver suffisamment matière pour le remplacer par du fer ou du ciment. Une fois sécurisé, il sera facile de récupérer les poutres et de leur donner une autre vie. En les recyclant, nous pourrions avancer sans risque et en limitant nos coûts. Hametsu n’est pas une terre riche, l’exploiter sans vergogne n’est pas un choix acceptable.

Le jour suivant, Renpei s’attela à trouver le parfait revêtement. Usant des biens à sa disposition, il tenta tout au long de son travail d’avoir une vision de long terme. Essai après essai, il jongla avec de nombreux solvants, minéraux et végétaux. Les combinaisons étaient fastidieuses, mais ne manquaient pas de charme. Heureux de voir son esprit ainsi mobilisé, l’éphèbe ne put contenir ses nombreux sourires. Puis, exalté par tous ses efforts, il se tourna vers son partenaire, et lui présenta les résultats de ses recherches.

Ces terres ont connu des heures bien sombres et voilà que leur avenir réside dans le sol corrompu. J’ai utilisé les minéraux présents dans la terre infertile d’Hametsu et en les combinant avec un peu d’huile de lin et du miel, nous arrivons à un agent couvrant extrêmement efficace. Il renforce le bois et l’empêche de pourrir. Parfait pour nos travaux actuels et futurs. De plus, pour le produire, nous n’avons pas besoin des autres nations. À moyen terme, nous pourrions même l’exporter si l’envie nous prend !

Grâce à cette découverte, les travaux allaient pouvoir reprendre en toute quiétude. À la seule différence, que désormais, tous avaient en tête que cette plongée dans les profondeurs du continent demeurait dangereuse. Pour faciliter cette nouvelle étape nécessaire à la construction du laboratoire, le Nara convoqua un être tentaculaire. Un pinceau à chaque extrémité, le monstre remplaçait de nombreux bras et permettait de continuer l'ouvrage sans trop harceler la population locale. La main d'œuvre était rare et difficile à convaincre.