Exploration & Mutation ft. Renji

Akimichi W. Dodoro

Exploration & Mutation
国際連合憲章

Bon, bon, bon. Cela faisait plusieurs semaines maintenant que j'avais décidé de rejoindre le Pays de l'Érudition, halte à mon périple vers le Pays du Fer et son Calice. Avant de descendre dans les profondeurs du Continent et peut-être y laisser quelques plumes, je me devais de m'arrêter dans ce pays où la science semble frôler le paroxysme de la réalité, créant chimères et autres mutations génétiques afin de comprendre la véritable essence de ce monde. Imono Tetsumaru, cheffe du clan manipulateur de métal et figure de proue de Tetsu no Kuni, m'avait confié, à moi, une petite quantité de ce matériau si rare : Yūkikōseki. D'après les dires des premières recherches à ce sujet, cette pierre à la malléabilité étonnante permettait de faire circuler le chakra en son cœur et était dotée d'une étonnante résistance. Ce morceau en ma possession, de la taille d'un doigt, était rangé dans une petite boîte en métal que j'avais confectionnée pour l'occasion, histoire de garder le précieux à l'abri des vautours. Il était bien connu dans le monde scientifique que les avancées étaient une source infaillible de trahison et autres malversations afin de tirer la gloire à son propre nom. Mais en vrai, j'en avais un peu rien à foutre ; la première blouse blanche qui tenterait de me dérober finirait avec le poing de la taille d'une colline enfonçant sa boîte crânienne à l'intérieur de ses épaules.

« Arrête de rêver, on y est, enfoiré de feignant. »

Banado, je te promets sur tout ce que j'ai de plus cher que si tu continues à m'insulter à tout bout de champ, je vais finir par t'écraser moi-même. Bref. Mon champignonnesque compagnon avait raison, j'avais pénétré le territoire d'Hakugaku depuis quelques temps maintenant et j'arrivais enfin à l'endroit que je cherchais, celui que les émissaires de la Kabbale que j'avais croisés lors de mon périple houleux à Ame m'avaient demandé de rejoindre. Bien loin de moi l'idée de vouloir forcément faire partie des Alchimistes d'État, étant plus un ingénieur qu'un savant, mais il était évident que mes seules compétences scientifiques n'allaient pas suffire à comprendre le fonctionnement de ce matériau.

Mes yeux se levèrent, admirant le paysage s'offrant à moi ; le temps semblait s'arrêter un instant. Le monde des esprits et des dieux semblaient se mêler à la réalité de notre monde, les chimères des rêveries déambulant face à moi. Cerfs aux bois entrelacés de glyphes, des grimoires prenant la forme complète d'un arbre, pages absorbées par leurs écorces. Un monde semblant être une illusion captait mon attention avec force.

« Alors moi, j'suis un putain de champignon qui parle ? Mais ce genre de choses ça te choque ? »

Pour une fois, j'étais plutôt d'accord avec lui. Je venais frapper les bords de ma tête avec la paume de mes mains, reprenant mes esprits, tandis qu'un homme semblait s'approcher de moi.

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ft. Renji

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@Akimichi W. Dodoro

Voyage sur les terres de l’Érudition. J’avais pris le plaisir de voyager vers Hakugaku. J’avais entendu tellement de merveilles sur la Forêt des mutations que j’avais eu envie de voir les créations improbables de la Kabbale. Mon voyage avait certes pris plusieurs jours, mais au moins, j’étais parvenu à destination en pensant à autre chose qu’à ma vengeance. En tant que Neuvième, je devais garder cette mission en tête. Mais parfois cela devenait pesant et me changer les idées en découvrant autre chose était un toujours une bonne chose.

J’avais à peine mis les pieds dans cette forêt miraculeuse, que je croisais une voletée de papillons aux ailes étonnantes. Un fin sourire, dissimulé sous mon tengai, se dessina sur mes lèvres fines. C’est rare d’ailleurs que je sourie à ce genre de merveille. J’étais bien trop renfrogné d’habitude. C’est en remarquant ce petit sourire, que je me rendis également compte de mon manque d’amabilité. Mais c’était pour le mieux, cela m’évitait les distractions.

J’avançais doucement dans ce magnifique endroit quand je remarquai un peu plus loin, un homme avec un… Champignon ? Voilà qui était surprenant, mais après avoir vu un endroit comme cette forêt plus rien ne devrait m’étonner. Une fois à hauteur, je saluai d’un signe de main devant mon torse. Une sorte de salut tout simple mais équivoque.
"Bonjour Amis. Que faites-vous dans ce coin ?"
C’était rare, mais je me montrai amical pour ne pas éveiller les soupçons, même si le sabre sur l’épaule montrait que je n’étais pas inoffensif pour autant. Je ne voulais pas me montrer hostile pour autant.

by Didi Farl pour Never-Utopia

Akimichi W. Dodoro

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Étonnant. J'avançais encore un peu plus dans cette forêt si mystérieuse aux brumes mystiques. Des arbres semblaient se tourner sur mon passage, tandis qu'une flopée d'abeilles aux couleurs roses et bleues commençaient un léger ballet autour de leur ruche mauve. Les couleurs, les glyphes et les senteurs s'alliaient pour créer une déconnexion totale avec la réalité. Dans mes légères péripéties, j'avais pu goûter quelques champignons qui m'avaient donné l'impression de voir les mêmes choses. Sauf qu'ici, tout était bien réel, ma main passant dans l'herbe fine à la couleur pourpre, me rappelant que tout ça n'était pas qu'illusion.

C'est vers ce moment précis que l'homme au tengai m'adressa la parole, d'une voix grave et d'un ton monotone. À l'allure plutôt amicale de prime abord, son sabre dans sa main et posé sur son épaule me permettait de déterminer qu'il restait quand même aux aguets quant à ma réaction, et peut-être également à ma venue en ces lieux.

« Oops. Désolé si je dérange les bestioles, j'ai rarement vu ça de ma vie. Tu es le garde-champêtre ? J'ai besoin de signer un papier ou quoi que ce soit ? »

Je ne connaissais pas réellement les us et coutumes du Pays de l'Erudition, et encore moins ceux de la Kabbale et de leur laboratoire à ciel ouvert. Visiblement, il n'avait pas un uniforme particulier pouvant le différencier du mien, mais peut-être était-il juste un mercenaire à la solde des Alchimistes pour protéger les merveilles de cette forêt.

« Ah oui, je te présente Banado, c'est mon compagnon de route, fais pas attention à lui, il est un peu grincheux. »

« Je t'entends, et j'ai aussi entendu quand tu as parlé de bouffer des champignons, enfoiré. »

Je venais attraper Banado dans la paume de ma main, lui intimant de se taire. On ne sait jamais vraiment sur qui on tombe sur ce Continent, souriant de toutes mes dents à l'homme face à moi.

« Vous savez où je peux trouver des alchimistes de la Kabbale ? J'ai quelques questions à leur poser. Et j'aimerais explorer un peu plus ce lieu, en profondeur, pour trouver des réponses à mes questions, si jamais c'est possible. »

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ft. Renji

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@Akimichi W. Dodoro

Je venais de saluer les étranges êtres que je venais de croiser. Je ne m’étais présenté que par respect. Cet endroit dénotait tellement avec ce qu’on pouvait trouver loin d’Hakugaku, que cela ne surprenait personne que les gens vinssent ici pour simplement visiter. Ce qui m’étonna ce fut que l’homme crut que j’étais un des gardiens de ces lieux. En d’autres temps peut-être mais pas maintenant. Je souris amuser.
"Non, je ne suis qu’un visiteur comme vous. L’endroit est très étonnant, je vous l’avoue."
Au moment où je dis ça, un oiseau aux couleurs bigarrées du violet vif et un vert émeraude surprenant passa près de nous. Je m’attardais quelques secondes avant de regarder l’étrange créature que l’homme présenta. Il était vrai qu’un champignon vivant était quelque chose de surprenant, mais visiblement ça ne dénotait pas dans ce paysage.

Calmement, je retirai mon tengai, dévoilant mon visage. Je repris toujours amical, mais présentement, aucun sourire n’apparaissait sur mon visage.
"Je me nomme Renji. Et comme vous, je souhaitais explorer cet endroit. Autrement dit, je ne sais pas du tout où trouver les alchimistes de la Kabbale, sachant que leur poser quelques questions pourraient m’être utile à moi aussi."
J’accrochai mon casque à ma ceinture et je m’approchai toujours paisiblement.
"Comme nos objectifs convergent pour le moment, que diriez-vous de faire cette exploration de concert ?"
Après tout, on pourrait apprendre un peu plus de choses à deux que seul.

by Didi Farl pour Never-Utopia