Nouveau voyage, nouveau pays : la céramique était une nouvelle destination pour le duo d'aventurier. Si la vie les avait parfois pousser à quitter rapidement un lieu pour un autre, ils pouvaient en cet instant profiter d'une taverne ou d'une auberge, dans un pays qui ne les connaissait pas. Se reposer dans un véritable lit ? Ça n'avait pas de prix. Et même s'ils n'étaient pas matérialiste, il est toujours plus satisfaisant de manger un vrai repas et de dormir dans des vrais draps que de se contenter des rations de secours.

Au passage de ce bazar aux milles couleurs, une échoppe était ouverte, une odeur enivrante s'en dégageait, certainement un parfum utilisé pour attirer les clients. Cela avait réussi a attirer les deux jeunes gens en tout cas, camouflés sous ces longs châles qui caractérisaient leur voyage à Kaze.

Quelque chose attira l'oeil de Miyabi, une table, un homme seul, des dés, des gobelets, des sièges. Elle avait déjà vu ça, elle s'y était déjà essayée sans trop de succès ou de tentatives en vérité. Attrapant le bras de son ami contre elle, elle lui désigne l'endroit avec un sourire.

— Un voyage vers l'inconnu... peut-être que si nous jouions avec le destin, l'avenir sera semé de bonnes fortunes.

Rêveuse peut-être, mais elle pouvait se laisser tenter par les jeux du destin : après tout, elle aimait la chance et croire en un avenir plus que bancal. Une table, trois personnes, un croupier prêt à divertir ses joueurs du jour, des voyageurs itinérants en quête d'aventure vers le nord. Des règles expliquées, des dés confiés, et des sommes attendues avant le début de la partie.

Miyabi avance quelques pièces, la somme qu'elle mise - dans la même veine que son ami, leurs regards s'échangent. Signal de départ, l'ambiance embrumée de la pièce enivre l'esprit de ceux qui se laissent tenter : ce n'est que le début, mais il y a-t-il vraiment une fin ? Rigide et neutre, comme le veut son rôle, le croupier met ses dés dans le verre de cuir, il les mélange avec professionnalisme, puis les libère : les dés roulent sur la table avant de s'arrêter net.

Les dés du croupier affichent : 5-3

Le regard de Miyabi se tourne vers son ami, le premier à lancer les dés : elle ne l'avait encore jamais vu à l'oeuvre dans ce genre de jeu, mais connaissant son goût - bien que raffiné - pour l'alcool, elle se doutait au fond d'elle qu'il s'agissait là d'une pratique qu'il apprécierait. L'Uzumaki repose son visage contre son poing, elle observe les premiers pas de son ami qui, dans la continuité du croupier, mélange, libère et observe :

Les dés de Jun'ichiro affichent : 3-1-1

Il relance le premier, insatisfait.

La relance de Jun'ichiro affiche : 3
Ses résultats finaux sont : 5-3-3-1-1
Jun'ichiro fait une double-paire.

Miyabi, emmurée dans le silence, se saisit à son tour du récipient entouré de ce cuir luxueux - elle l'observe un instant, mélange, et libère. Ses yeux avaient observés le résultat de Jun'ichiro avec perplexité, ses mains serrent le gobelet. Il ne s'agit pas de vrai cuir, seulement de la peau. Elle mélange, elle tire, et observe : elle plisse le regard, deux des résultats ne lui vont pas, elle relance.

Les dés de Miyabi affichent : 4-3-2
La relance de Miyabi affiche : 6-3
Ses résultats finaux sont : 5-3-6-3-3
Miyabi fait un brelan.
Miyabi gagne la manche.

La jeune femme tourne son regard vers le croupier, les dés sont récupérés, paré à préparer une autre manche alors que les sommes misées reviennent devant la rousse, qui l'observe avec une satisfaction enfantine. Elle ne tire pas vraiment de malice de cette première victoire, après tout à ses yeux, il ne s'agit que d'un jeu, puisque l'argent qu'elle possède n'est pas si différent de l'argent de Jun.

Miyabi observe Jun avec un léger sourire, plein de compassion et d'empathie : il gagnera à la prochaine, après tout... elle remise le tout.

Très jeune, Jun’ichiro avait considéré les jeux de table comme un exutoire. Si les entraînements avec Ashikase Imari demandaient une grosse partie de son énergie, de son temps et de sa motivation, le balafré se perdaient souvent, le soir, sur la même table de la même taverne, sortant de sa carapace pour lancer des dés.

— Tu m’as piqué à l’ego. C’est acté : je parie mon unique Pierre de Sentan que je serai le premier à toucher un Saikoromeijin, ce soir. Et je touche toujours ce que j'annonce.

Posant sa trouvaille sur la table recouverte de cuir tanné, il jeta un œil complice à sa consœur.


De toute évidence, le jeune homme connaissait les règles par cœur – ainsi que les quelques variantes proposées par ses camarades de l’époque, pour épicer le quotidien. Il n’avait pas spécialement de talent, à ce jeu de chance, s’interdisant toute forme de triche, mais son entrain et sa résilience faisaient de chaque partie une nouvelle anecdote à raconter. Après tout, y avait-il mieux qu'une partie de Poker d'As ?


— Croupier, relance donc les dés !

Le professionnel saisit son gobelet en cuir, dans lequel ses dés avaient déjà plongé, puis couvrit l'ouverture de sa main pour secouer le tout. Le regard du balafré se verrouilla sur l'action, retenant presque son souffle avant l'épée de Damoclès. Alors, les dès sortirent de leur cachette, et roulèrent sur la table, encore et encore, lorgnés sur toute leur trajectoire, jusqu'à se heurter au coin relevé de la table de jeu.


— À moi ! Le secret est de voir les figures là où elles ne sont pas...


L'Ashikase serra le poing. Il avait pris le pari de la sécurité, et sacrifié son 6, en plus de son 5, pour trouver un 3 et aligner ainsi une petite suite. Mais son cœur n'avait d'yeux que pour un 6 ou un 1 de plus.


— HAHAHAHAHA ! UN PARTOUT ! TU AS CRU POUVOIR DÉFIER LE PETIT PRINCE DU SAIKOROMEIJIN ?


Oui. C'était la première fois que la trentenaire (rip.) voyait son ami en plein acte de jeu. Une nouvelle personnalité, qu'il avait tant réussi à cacher depuis leur rencontre. Mais le galop des chevaux. Et cætera.

La corruption mauve. C'était ces lignages obscurs qui parcouraient le pendentif de Miyabi, c'était cette chevelure qu'elle adorait pourtant qui se dressait devant elle : Jun'ichiro. Peut-être étais-ce là le début de l'effet du mauve, l'addiction aux jeux, la rage de perdre, l'envie de retenter pour le battre. Aucune véritable violence, seulement de la hargne mentale qui envahissaient les deux amis.

— Que le destin parle.

L'homme reprit son cher gobelet, il l'agita entre ses mains avant d'en libérer le contenu. Les dés glissant sur la table de jeu, le bruit du bois qui frappe le gobelet, ces bruits constituaient cette atmosphère enivrante, ce qui poussait les deux jeunes gens à rester autour de cette table et à parier. L'idée de gagner était un carburant, Miyabi préférait ça à l'alcool, au moins elle ne risquait pas de s'embrumer l'esprit selon elle : même si la vérité fait qu'elle s'était totalement plongée dans cette table de jeu.

Les dés roulent, et s'arrêtent.

Les dés du croupier affichent : 6-4

À Jun'ichiro désormais, Miyabi l'observe du coin de l'oeil, se concentrer sur son tir, comme s'il y jouait sa vie. Les dés étaient formellement au hasard, pourtant, on espérait toujours que la chance soit clémente, qu'elle nous favorise en transformant le hasard en une suite de coincidence. Pour l'heure, Miyabi avait eu la chance du débutant, et Jun'ichiro la rattrapait de prêt, en se montrant beaucoup plus hargneux qu'elle ne l'a jamais connu.

Les dés de Jun'ichiro affichent : 6-4-2
La relance de Jun'ichiro affiche : 4
Ses résultats finaux sont : 4-4-4-6-6-6
Jun'ichiro fait une main pleine.

À son tour, elle devait le battre, les dés en décidèrent autrement : Miyabi fronça le regard devant ses résultats, insatisfaite, elle relance. Son adversaire avait fait une main pleine, elle ne pouvait pas se contenter d'une petite suite, mais l'adrénaline fit qu'elle ne relança que deux dés, plutôt que trois, et manquer sa chance de faire un carré. Elle pesta, nul ne comprit ce qu'elle dit, mais il fut certain qu'il ne s'agissait pas là de jolie paroles - du moins dans son langage à elle.

Les dés de Miyabi affichent : 5-4-3
La relance de Miyabi affiche : 6-3
Ses résultats finaux sont : 6-6-4-4-3
Miyabi fait une double paire.
Miyabi perd la manche.

Miyabi écarquille les yeux, son regard se tourne avec appréhension vers Jun'ichiro en sachant pertinemment ce qui allait se passer : un énième cri compulsif de victoire. La jeune femme s'enfonce dans son siège, observant la mise rester du coté de Jun'ichiro alors qu'elle semble doucement connaître l'ivresse du jeu : son ton devient un peu plus malicieux, sans quitter sa personnalité propre.

— Prend garde à ta couronne petit prince.

Miyabi replace une mise, elle ne roulait pas sur l'or, mais si elle pouvait continuer à jouer, elle mettrait tout ce qu'elle avait. Un esprit compétitif entrait désormais en jeu : Miyabi n'avait jamais eu l'occasion de montrer cet acharnement puisqu'elle n'avait jamais combattu et montrer sa rage de vaincre, mais désormais Jun'ichiro pouvait la voir. Cela confirmait une chose : ils s'étaient bien trouvés.

— Ne t’en fais pas, tu vas y arriver. L’important, c’est les valeurs.

Jun'ichiro, une fois redescendu de sa pulsion de joueur passionné, afficha un grand sourire sincère à son amie. Un petit jeu innocent s'installait entre les deux, ces derniers jouant de concurrence, mais avec complicité, pour vaincre l'autre. Ce qui contrastait brutalement avec leur cohésion naturelle.


Le croupier déplaça les dés lancés pour les poser sur la partie de « validation » de la table, verrouillant le résultat. Jun'ichiro, un peu déçu, suivi des yeux ce 4 et ce 1 sans grande conviction, assez las.

Une manche comme une autre, pensa-t-il.

— Le croupier ne veut pas que l’on s’amuse, on dirait. Elle arrive quand, la paire initiale ? Plus de passion, je vous en prie ! Il y a des professionnels, ici. Enfin, sans vous manquer de respect, bien sûr.


— Allez… allez… encore un petit 1… s’il-te-plaît…



Le poing du balafré se brisa violemment – de joie – contre le rebord de la table.

— ET BOOOOOUM ! À LA KOMÉÈNNE !

Il s'esclaffa avec passion. Toute la salle se retourna vers l'énergumène, dans un silence de tombe, avant de le juger d'un regard parfois noir, et parfois amusé... puis de retourner à leurs occupations.

— Tu es tombée dans mon piège. Trois à un. Je règne sur ce royaume d’aléatoire comme un bon souverain ! Alors, je t’offre cette possibilité salvatrice, et unique : celle de t’avouer vaincue.

L'écart se creusait largement. L'Uzumaki allait-elle pouvoir renverser le cours du destin ?

Un sourire partagé. Évidemment, ils savaient l'un et l'autres que leurs paris n'étaient pas réellement aussi important que pourraient le croire les spectateurs alentours. Mais rapidement le jeu revint, Jun'ichiro attira l'oeil de tous sur eux ce qui fit un instant frissonner Miyabi, mais cet instant de lucidité chez elle disparu rapidement alors qu'elle fixe son ami.

— La chance te sourit, mais le destin est avec moi, Jun.

Elle en était convaincue, et son instinct ne trompait jamais. Cette compétition continuait de faire frémir leurs coeurs, les dés du croupiers se jetèrent contre le tapis de jeu, et soudainement les deux regards se braquent directement dessus :

Les dés du croupier affichent : 6-3

— Les dés ne vont pas en paire, est-ce un signe ?

Et le tour continue. Jun'ichiro joue.

Les dés de Jun'ichiro affichent : 6-5-4
La relance de Jun'ichiro affiche : 4-1
Ses résultats finaux sont : 6-3-6-4-1
Jun'ichiro fait une Paire.

Une étincelle naquit dans le regard de Miyabi. Une paire, songea-t-elle, elle prit son gobelet et lança à son tour, et le résultat la fit sourire.

Les dés de Miyabi affichent : 6-6-5

Elle avait d'ors et déjà gagné, mais sa soif était plus grande : elle décidait de relancer son unique cinq. Il faisait tâche dans cet ensemble de six, et elle n'espérait qu'une chose :

— Un six.

La tension était palpable, Miyabi n'était plus là dans le but de simplement gagner, elle voulait prouver à Jun'ichiro qu'elle n'était pas vaincue par cette avance, et montrer que la chance et le destin étaient avec elle, plus qu'avec lui. Du moins pour ce jeu. Les dés sont jetés : et le prince perd sa couronne.


— SUPER-MIYA ! YA-HOO !

Hurla-t-elle soudainement, sortant totalement de son comportement habituel avant de soudainement reprendre son attitude routinière, les joues un peu rougie par la gène de ce cri soudain, cependant elle avait gagné et cette victoire était précieuse.

— L'Harmonie doit régner, mon Jun.

Miyabi se lève soudainement avec un sourire en voyant ce dernier six, son regard se tourne vers Jun'ichiro alors qu'elle gagne la manche : elle serrait les scores. La joie se lisait sur son visage, elle s'approche de Jun'ichiro avec un sourire alors que sa main effleure son menton, comme pour lui montrer à la fois une affection certaine et une tentative de le narguer - son sourire était taquin, mais purement innocent.

— Le prince perd sa tiare, la princesse renaît. ! Peut-être deviendront-ils Roi et Reine en suivant le destin. Ou l'un tombera, laissant l'autre hériter de sa gloire.

Elle avait une autre manche pour égaliser, ou laisser Jun creuser l'écart. Pourvu qu'il ne fasse pas de Saikoromejin.

La puissance du karma transcendait toute logique. Il y avait une certaine joie à vaincre les arrogants, les beaux parleurs, les sophistes. Ce soir-là, Jun’ichiro faisait partie de cette caste de personnalités insupportables – et la Fortune l’avait bien compris. Le Komejin allait très vite comprendre qu'il fallait redescendre d'un étage.


— Bah tiens. Surprenant.

À son tour, le balafré saisit le gobelet en cuir, y secoua les trois dés à l'intérieur, puis les balança sur un rebord de la table pour les faire sauter, et continuer leur trajectoire, en espérant – par croyance populaire – que l'inertie allait faire gonfler le résultat. Une foi partagé par bien des piliers de bar.


Le visage de Jun’ichiro s’assombrit. Broyant du noir, il agressa le résultat de ses deux du regard, impuissant, en espérant que les dés pouvaient prendre peur et changer d’eux-mêmes. Mais les principes de la sacro-sainte Physique interdisaient une telle magie. Mais quand bien même – une PAIRE de 6, vraiment ?


— Aller, Jun… Tu ne peux pas perdre après cet écart au score…

La main tremblante, l’Ashikase n’osait pas croiser le regard de sa partenaire. Trois contre deux. Le jeune homme avait toujours l’avantage, pas vrai ? Pas vrai ?

— Ce n'est que partie remise. Sept manches gagnantes, n'est-ce pas ? J'ai toujours le dé de match.

Il suffisait d'un lancer correct. D'une chance correcte dans son camp. Et d'une malchance correcte dans l'autre.

Miyabi observait Jun'ichiro, sa main se recula délicatement alors qu'elle observait la réaction face à cette seconde victoire.

— L'ange a changé d'épaule.

Malice qui se perd, le narguer n'était pas dans son habitude et voir la réaction semblait la brusquer, sans pour autant qu'elle n'abandonne. Tout n'était pas encore fini, il pouvait reprendre la main avec cette manche, pas vrai ? Et puis, peut-être allait-il pouvoir gagner son pari initial, sauf si...

Les dés du croupier affichent : 6-4

Il rigole ? Pas une fois les dés n'avaient permis aux deux amis de faire un Saikoromeijin. Jun'ichiro ne semblait pas non plus surpris de ce résultat. C'était d'ailleurs à lui de jouer, peut-être espérait-il battre Miyabi et l'empêcher d'égaliser ?

Les dés de Jun'ichiro affichent : 6-5-1
La relance de Jun'ichiro affiche : 5-4
Ses résultats finaux sont : 6-6-5-5-4
Jun'ichiro fait une double paire.

La chance allait-elle lui sourire ?

Les dés de Miyabi affichent : 5-3-1
La relance de Miyabi affiche : 3
Ses résultats finaux sont : 6-5-4-3-3
Miyabi fait une petite suite.
Miyabi gagne la manche.

— ... J'ai.... égalisé ?

Voir son ami ainsi à la manche précédente l'avait un peu touchée, alors même la victoire semblait avoir un goût aigre-doux. Son regard observe Jun, elle reprend son gobelet et semble beaucoup plus hésitante sur la suite. Ses dés étaient clairs, elle avait fait mieux que lui et ils étaient à 3-3. La prochaine manche était la dernière et allait définir la suite des évènements :

— La manche gagnante est la prochaine...

Les yeux se tournèrent alors vers le croupier : lui seul avait en main le pouvoir de permettre à l'un des deux de faire un Saikoromeijin, prions pour que sa paire soit identique.

Il n’y avait plus de place pour l’erreur. La moindre marge avait été rognée jusqu’au seuil de la défaite. En cette manche finale – ce double dé de match – les esprits échauffés des deux camarades n’attendaient que le résultat de Damoclès pour exploser de joie – ou serrer le poing et encaisser la triste et honteuse défaite. Alors, en cet ultime élan, le croupier lança sa main d’un geste décisif – et quel geste était-ce.


— C’est l’heure de vérité.

Jun'ichiro subtilisa le gobelet de la main du croupier. Une sombre lueur habillait son regard, empli de détermination. Ses plus houleux affrontements n'étaient rien comparé à cet évènement charnier, ce point de non retour. Il était question d'ego, de fierté, d'amour propre, de respect. L'ultime escarmouche.



La chance lui avait souri ; alors, lui aussi, avait décidé de sourire à la chance. Il saisit, avec soin, le « 5 » parjure, et prit ensuite cette expression faciale caractéristique, solennelle, investie, de quand il concentrait son chakra au maximum, pour réaliser une Surcharge face à un ennemi trop dangereux. Ses poils, alors, se hérissèrent.




La déferlante de ce Carré de 6 annihila toute résistance de la part de l'Uzumaki. La relance ne s'était pas fait attendre ; sa trajectoire fut droite, et son repos à plat de la table, soudain. Un geste d'une maîtrise magistrale, tirant ses racines des nombreuses nuits passées à cette fameuse taverne du Royaume Ambulant.

Jun'ichiro se releva brutalement, faisant basculer sa chaise en arrière. Il passa sa main dans ses cheveux, se recoiffant avant de se présenter correctement au monde de la nuit. Sa partenaire de voyage l'avait bien mérité.

— Je ne t'ai jamais révelé mon nom de scène. Je suis... L'Invaincu. Enchanté.