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Fujimi Tenma
Fujimi Tenma
Seijika
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Expansion vers le désert [ft. Sahen] Me1a
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Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


Peu de temps après avoir reçu une réponse du Nisshoku, Tenma prit la route pour Toji. Plus précisément pour le Nome de la Palmeraie. Le Pays de la Céramique n’était son endroit favori, pour diverses raisons liées à son passé, mais il n’avait pas trop le choix. S’il voulait rencontrer ceux qui deviendraient ses compagnons, il n’avait d’autres choix que de retourner sur sa terre natale.
Bien que sa famille, et son clan, s’étaient installé dans un village dans sa jeunesse, cela ne l’avait pas empêché d’explorer de nombreux recoins du pays. À l’époque, il partait régulièrement pendant plusieurs semaines, voire des mois, avant de revenir au bercail afin de donner des nouvelles. Pendant tout un temps, ce mode de vie lui avait suffis et cela lui avait permis d’explorer Toji. Il connaissait de nombreux coins ainsi que des paysages connus uniquement d’un nombre restreint de personnes. Étrangement, en repensant à cette période de sa vie, il ressentit une vague d’émotions mixtes et de nostalgie qu’il chassa d’un revers de la main. Ce n’était pas le moment d’y penser.

En voyageant seul, et souvent une partie de la nuit, il mit peu de temps avant d’atteindre sa destination. Après son arrivée au Nome, ainsi qu’en ayant prouvé son identité avec le collier, il rencontra aisément différents membres de l’organisation. Après de nombreuses discussions, deux conclusions ressortirent du lot : son nom au sein du groupe et l’épreuve qui l’attendait. On l’appellerait désormais Shiten. Autrement dit, le Solstice. Ce choix n’était pas totalement le sien, mais il était relativement content de celui-ci. Quant à la mission… Avec l’aide de Yoake, ils devaient rallier une région du nord de Kaze à leur cause. Le collectionneur de cœurs n’était pas totalement convaincu de cette expédition, si le but était de créer une route entre Toji et Testu cette région n’était sur le tracé de la voie commerciale, mais il ne dit rien. Il était la nouvelle recrue après tout.

Une fois encore, les préparatifs furent assez courts et le trajet tout aussi rapide. Le Nisshoku avait expressément choisi un village et une région suffisamment proche pour qu’il puisse la surveiller depuis le Nome de la Palmeraie. Toutefois, jusqu’à présent, Tenma n’avait pas eu beaucoup plus d’informations sur la suite des opérations. S’ils avaient un peu de jugeote, ils éviteraient de prendre le pouvoir par la force. Seuls ceux qui manquent de jugeote ou de temps emploient cette méthode. Normalement, ils ne se trouvaient dans aucune de ces deux catégories. Il fallait donc gagner la confiance des habitants, mais de quelle façon ? Alors que le duo s’approchait de leur destination, Shiten se tourna vers sa coéquipière et l’interrogea du regard.

J’imagine que tu as déjà un plan ?


An 150
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Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
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太陽の前の夜明け



Aujourd’hui régnait un goût amer dans la bouche de la feu soldate de Mizu, l’amertume d’une vie sous le joug de tyrans, contrôlant chacun des faits et gestes de chacun de ceux se soumettant à leurs terribles volontés. Le sang maudit de la servitude rongeait ses veines, enfermant son âme entière entre les chaînes du serment qu’elle ne peut briser, qu’elle est obligée de respecter sous peine de s’offrir pleinement à l’enfer. Toute sa vie était peinte d’une teinte de perniciosité tenace, qu’aucune couche ne couvrait totalement, un noir profond qui refaisait surface à chaque occasion, ne laissant point de répit. L’esprit de la cheffe de l’Éclipse était imperceptible, comprendre ce qu’il pouvait se passer au sein de sa psyché relevait du devin, et lorsqu’elle annonça l’idée de conquête du désert, personne ne pouvait vraiment venir à l’encontre de ses pensées.

Aujourd’hui s’élevait une volonté sincère de libérer les peuples soumis à la servitude, car c’est finalement tout ce qu’était l’Éclipse à ses yeux. Sans son Soleil pour la guider, elle le devenait petit à petit pour les autres, contrainte à devoir illuminer pour l’éternité dans l’attente de sa chute. Elle ne pouvait pas se libérer seule de ses démons, ni même terminer l’esquisse qu’avait commencé son ami disparu, mais elle pouvait s’adonner à l’idée utopique de libérer les autres, ceux qui n’ont pas le pouvoir de le faire eux même, ceux qui n’ont pas la force. La nuit son âme-damnée lui avait juré fidélité et fait la promesse d’un peuple, elle s’adonnerait alors à les rassembler, et leur enseigner ses talents d’éveillée.

Aujourd’hui était le jour du Solstice. Le Soleil allait briller encore plus longtemps en ce jour de fête, et le désert allait s’ouvrir à leur désir de conquête. L’Aube avait trouvé en la figure de sa nouvelle recrue une aide inattendue. Cette occasion avait été saisie pour se rendre au sein des dunes infranchissables du pays du vent, par delà le sable et les créatures. Même avec le temps, l’enfant de l’Eau ne supportait toujours pas les rayons du soleil sur sa peau, et s'était cachée sous les tissus brodés au symbole de l’Éclipse qu’elle s’était cachée, progressant le long des montagnes pour rejoindre l’endroit reculé qu’elle avait pu observer quelques temps plus tôt.

Le but est de longer les monts pour rejoindre le Yashi Chiku et consolider nos ancrages. Pour pouvoir étendre notre influence, il est nécessaire d’avoir avec nous la confiance des gens que l’on place sous notre bannière.

Yoake retire le tissu qui couvre son chef, elle tourne ses pupilles vers son partenaire alors que son visage est mitigé, d’une part par l’avenance naturelle dont elle faisait preuve pour chacun de ses membres, de l’autre par le sérieux qui s’était ancré dans ses traits. Un sérieux qui se caractérisait par un mélange de peine et de colère, qui s’expliquait mieux à travers les prochaines paroles qu’elle laissa s’échapper :

Les peuples du désert sont soumis aux jougs des créatures pendant que le reste de la population privilégié du Khaganat se terre dans son arbre monde. Pire encore.

L’immaculée jette un oeil au loin, à travers l’horizon et la mégastructure qui se dessine par delà les dunes.

Ici aussi, les Tyrans règnent en maître et s’en prennent à ceux qui ne peuvent rien faire. L’Éclipse doit libérer les esclaves de leurs chaînes, détruire de l’intérieur les réseaux qui s’en prennent à ceux qui n’ont pas obtenu le droit de traverser le désert.

La femme pousse un long soupir, le sujet semble lui tenir à coeur, alors qu’elle détourne le regard vers les montagnes, désignant du bout de son nez un chemin qui se dessinait, et semblait indiquer une entrée dans le coeur des monts.

Les montagnes sont infestées. Je n’ai pas pu récolter de meilleures informations, mais je sais que des clans de mineurs y vivent et sont en difficultés. Comme à Yashi Chiku, je crains qu’une certaine négligence est faite, je pense qu’il vaut mieux tenter d’entrer sans trop attirer l’attention, et trouver des civils pour savoir ce qu’il se trame. Nous aviserons après sur ce qu'il faudra faire.

Aujourd’hui naissait le Nome de l’Ocre Rouge, car les monts une fois approchés se dévoilait de cette couleur si particulière, les galeries dorées étaient ici d’un vermillon intense, donnant un tout autre aspect à ces montagnes. Discrétion était le maître mot de cette seconde conquête de l’Éclipse, car ici civils comme tyrans se mélangeaient, et il fallait trouver la bonne solution pour coincer l’un sans mettre en péril l’autre…



#1
#930C26



Fujimi Tenma
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Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


La première partie du voyage, depuis le Nome de la Palmeraie, s’était passé sans encombre. Après s’être équipé de vêtements plus larges, pour se protéger de la chaleur du désert, et apposés du symbole du Nisshoku, Tenma avait suivi sa coéquipière. Yoake l’avait guidé jusqu’au nord-ouest du pays de la Céramique avant d’obliquer vers Kaze. Leur destination était un petit village de mineurs au milieu des montagnes. Jusqu’à présent, il n’avait pas eu beaucoup plus d’informations si ce n’est que les habitants étaient en difficultés. Le Solstice avait tenté d’en savoir plus, mais l’Aube s’était montrée aussi mystérieuse que la nuit laissée derrière elle.
Toutefois, alors que leur destination se dessinait à l’horizon, la jeune femme s’arrêta dans une passe à plusieurs kilomètres. Malgré un visage doux et avenant, ses traits paraissaient durs et son regard déterminé. Le Fujimi n’eut plus aucun doute quant à l’importance de cette mission, surtout aux yeux de la jeune femme. S’il était là principalement par curiosité, et pour le gout de l’aventure, il n’était jamais réticent à aider des populations en difficulté. Dans certains cas, cela l’enrageait tout autant. La liberté était une notion extrêmement importante à ses yeux, et ils détestaient voir d’autres personnes en être privés. Presqu’autant que s’il était lui-même emprisonné.

Je suis bien d’accord. Personne ne mérite d’être enchainé pour le simple profit des autres. L’Éclipse libérera les peuples de ces montagnes afin qu’ils puissent contempler la lumière de notre Soleil.

Après tout, elle était l’Aube qui annonce le retour de l’astre et il était le Solstice annonciateur du jour le plus long. Qui d’autre était mieux placé pour libérer le peuple du joug de leurs bourreaux.

La distance avec la capitale du pays du Vent doit jouer un rôle important, il est plus facile de fermer les yeux sur ce qu’il se passe près des frontières que sur les évènements du centre du pays. Toutefois, nous trouverons un moyen d’approcher les locaux sans nous faire repérer. Il le faut.

Le Soleil entamait à peine sa descente lorsque le duo repris la route vers leur destination. La montagne couleur ocre offrait un spectacle magnifique à cette heure-ci de la journée. Elle semblait briller de mille feux tandis que la lumière diffusait depuis son sommet. En fait, la formation rocheuse semblait trôner au milieu de la masse. Elle était la plus grande et la plus massive. Elle était la plus intense. Tenma comprit rapidement pourquoi des populations s’y étaient installées. Non seulement la vue était à couper le souffle, mais les lieux offraient également offraient une certaine protection face à la chaleur. Grâce à l’altitude, l’air y était moins sec et étouffant. Il n’y faisait pas frais pour autant, mais c’était beaucoup plus supportable.  

Cependant, alors qu’ils se rapprochaient, le duo eut une meilleure vue sur la disposition des lieux. Il n’y avait pratiquement aucune construction sur les flancs de la montagne, seuls quelques cabanes trônaient à l’entrée de grottes sombres et impénétrables. À une heure pareille de la journée, il était impossible de voir ce qu’il se cachait dans l’obscurité. Particulièrement à une telle distance. Le Solstice repéra tout de même plusieurs petits groupes à proximité de ces bouches menant vers les entrailles du monstre rouge.
D’un signe de la main, il désigna le plus à l’est et s’engagea sur un sentier escarpé mais à l’abri des regards. S’ils se faisaient repérer maintenant, la mission se corserait largement et deviendrait même pratiquement irréalisable à deux. Ils n’avaient aucune idée des effectifs des tyrans et ne savaient pas non plus si la population était prête à les soutenir. Après tout, ils n’étaient que des étrangers et il n’y avait aucune preuve qu’ils étaient de bonne foi. Bref, Tenma se glissa entre les rochers et la broussaille jusqu’à ce qu’il soit assez près pour distinguer les visages.

Une demi-douzaine de personnes, des esclaves à voir leur accoutrement, étaient reliés par des chaines à leur cheville. Ils maniaient tous des pioches afin d’extraire de la pierre ocre qui recouvrait la montagne. De plus, ils paraissaient tous faibles et amaigris. Leur peau était tannée par le seul Soleil et salie par la crasse et la poussière. Plus loin, près de la cabane, deux hommes contrastaient largement avec les travailleurs. L’un était petit et trapu, et l’autre à peine plus grand mais svelte. Toutefois, ils étaient largement plus propres et semblaient même en très bonne santé. Ces derniers devaient certainement faire partie du groupe de truands qui profitaient et exploitaient les locaux. Tenma en fut convaincu lorsqu’il vit le sourire carnassier gravé sur leur visage.
Le Solstice détourna alors le regard et le posa à nouveau sur le groupe de travailleur. Ils devaient trouver un moyen de les aborder sans les effrayer, ni alerter les deux gardes. Il observa alors la conformation des lieux, et repéra un renfoncement dans la roche, certainement creusé par les locaux, qui permettrait aux deux membres de l’Éclipse de les approcher discrètement. Le manipulateur de fils noirs fit alors un signe à la jeune femme et commença à se déplacer d’ombres en ombres jusqu’à rejoindre la cachette, où il put enfin souffler. Personne ne les avait repérés. Il souffla alors à voix basse.

Nous sommes le Nisshoku. Nous sommes venus pour vous libérer du joug de vos tyrans alors je vous en prie, tentez de ne pas réagir. Et ne répondez que si vous êtes dos à vos deux surveillants.

Au même moment, il posa la main sur la paroi rocheuse pour y apposer un sceau, ou plutôt un symbole, celui de l’Éclipse. Tel un serpent, les fils noirs ondulèrent le long de la roche jusqu’à se reformer devant les travailleurs les plus proches. Ainsi ils savaient qui ils étaient, et connaissaient leurs intentions. S’ils leur accordaient leur confiance bien entendu.


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Feat Sahen
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Kaguya Reimu
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太陽の前の夜明け



S’il était encore un bourgeon en pleine croissance, Shiten se révélait être un parfait annonciateur de l’Éclipse. À tout perdre, Yoake peinait à reconstruire, accueillante et amicale, mais distante et fermée à la fois, elle observait avec attention les faits et gestes de son binôme, il déposait son attention sur chaque objet du décor digne d’intérêt, et les guidait vers un endroit qui se présentait sécure pour s’approcher de la cible repérée par la meneuse. La configuration des rocheuses était parfaite pour ce qui semblait s’y tramer : elle permettait un climat agréable, et était cachée des affres du désert, tout en évitant de se rapprocher de la frontière avec les ténèbres. Une fois la barrière naturelle franchie, les galeries minières étaient clairement plus visible, et étaient reconnaissable aux baraques se tenant devant l’entrée, là où les galeries menant au réseau interne de pièce et d’aménagement, étaient non seulement plus grandes, mais surtout fermées par une gigantesque porte. Mais entrer par la grande porte serait une idée pour le moins suicidaire, les membres de l’Eclipse prirent un chemin différent, permettant de contourner et de rejoindre un groupe d’individus présent.

La souffrance des hommes se ressentait. Femme, viellard, et même enfants, enchainés et forcés à travailler, le corps couvert des horreurs qu’ils subissaient dans ces lieux. Nul doute à avoir sur l’exploitation qui régnait ici. L’inexpressif visage de Yoake, mis à part son sérieux, ne définissait absolument pas l’état de son esprit, alors répugné et enragé face une telle situation. Aussi hideuse avait pu être Yoake durant sa vie, elle n’avait ciblé que des guerriers, des hommes offrant leur vie pour la guerre et pour leurs pays ; mais au grand jamais elle n’avait été cruelle avec des innocents, dont la vie n’est dédié qu’à la simple survie dans un monde de puissant.

Loin de tous les soupçons, les monts paraissent aux yeux de tous comme étant des lieux majestueux renfermant des secrets divers que nul homme ne peut découvrir. Pourtant, tous ceux que la fille de l’Eau avait visité se révélaient être le repaire des pires engeances de l’humanité. Les montagnes par leurs rudesses n'intéressaient pas ou peu, et devenaient facilement le repaire à bandits et autres brigands, comme celles autour du Yashi Chiku. Mais désormais, l’Éclipse se présentait, protecteur de ces peuples en peine : le symbole se marqua à même la montagne alors qu’ils se présentaient aux ouvriers, espérant ne pas provoquer un mouvement de panique.

Deux pupilles d’éther toisent les mande-éclipse, aucun son ne sort de sa petite bouche alors que ce qui ressemble à un enfant est un temps stupéfait, bien que les mots du solstice aient été clairs. Figé, il reprit rapidement ses esprits alors qu’il fit un simple signe de la main, signe qui semblait lui demander un effort considérable, comme si son bras était blessé. Mais il avait réussi à se faire comprendre, Yoake en déduit qu’il s’agissait là d’un signe pour qu’ils attendent, qu’ils ne pouvaient visiblement pas encore discuter avec eux. Dans l’ombre, ils ne pouvaient qu’attendre. À cette distance, les gardes étaient bien trop éloignés pour les entendre, mais l’enfant ne semblait pas idiot - il était retourné à sa tâche, sans les dénoncer, alors qu’il confia quelques mots à l’un de ses camarades. Les gardes, eux, observaient le travail avec ennui, alors qu’ils se mirent à discuter entre eux ; mais de cet échange n'apparaît que la disparition des deux gardes dans le baraquement.

Quoi qu’il en soit, après l’échange, les deux enfants se faufilèrent, rejoignant le renforcement du mur, assez profond pour cacher des individus puisqu’il s’agissait là d’une mine ; mais pas assez pour se cacher de la vue de ceux qui font face. Dans leur retour, Yoake pu apercevoir que les gardes étaient retournés au sein de leur baraquement, n’ayant plus l’oeil sur les ouvriers : étant donné leurs état, il y avait peu de chance que ces derniers tentent de fuir, puisque les chaînes empêchaient cela. Après quelques minutes, les deux silhouettes s’immiscent dans le mini-tunnel d’ombre.

Ils ne viendront pas voir par ici. C’est l’heure de leur repas.

L’un des jeune garçon gardait un œil avisé vers le reste des ouvriers et le baraquement, alors que l’autre s’occupait de discuter avec les deux membres de l’éclipse. La configuration des lieux était assez pratique pour discuter en toute discrétion : les gardes étaient retournés à l’entrée de la mine, et le renforcement était assez éloigné.

Vous avez dites que vous veniez nous libérer ?
Je suis Yoake et voici Shiten, mon ami. Nous avons les moyens de cesser tout cela, mais nous avons besoin d’entrer, et de connaître la situation.

Le garçon plissa le regard, dubitatif un instant face à cet acte de bonté gratuit. Mais la détresse et sa faim semblait visiblement ne pas s’attarder sur de tels détails, il les réglerait après, ou un adulte s’en chargera.

On a toujours vécu ici. Maman disait qu’avant on vendait des jolis cailloux à la capitale. Puis… ils sont arrivés, et nous voilà. On a pas pu lutter, ils avaient des armes et… si on désobéit…

L’autre enfant intervient, glissant quelques mots alors que le garçon en face d’eux semblait manquer de s’effondrer au sol, poussant Yoake à le rattraper avec délicatesse. Dans ce mouvement, elle tire de sa sacoche quelques fruits secs pour tenter d’aider le garçon, alors qu’elle en offre aussi à celui qui monte la garde. Si elle pouvait au moins montrer quelque chose pour les rassurer, c’était bien de les nourrir.

Ils nous forcent à nous battre devant tout le monde, dans l’arène.
Dans l’arène ?
Ça permet à Tarōbō-sama, le… chef, de décider qui est un bon ouvrier ou pas.

En tenant l’enfant dans ses bras, Yoake remarque une marque caractéristique dans le cou de ce dernier, une cicatrice pour être exacte à en juger l’état de la peau. Elle y reconnaît là la forme caractéristique du masque d’un tengu, par ce nez imposant et les crocs saillants qui s’en dégagent. Elle fronce légèrement les sourcils en comprenant qu’ils sont certainement tous marqués et qu’il s’agit là de la marque des esclaves, un symbole d’appartenance.



C’est rare de voir des étrangers ici. Vous avez pas l’air de venir d’ici, surtout vous Madame.

Il désigne Yoake avec sa pioche, alors qu’il jette un œil vers l’extérieur, toujours attentif. L’enfant à l’air un peu plus âgé que celui qui se trouve dans les bras de la cheffe.

Mais je préfère dire que notre cas est désespéré, mais que si vous voulez vraiment tenter de nous sauver, faites-le. Mais la plupart de ceux qui passent par ici finissent dans l’arène si ils ont pas assez de joyaux pour les yeux de Tarōbō-sama.

Et il s’exprimait avec un nihilisme et un pessimisme profond. Il n’allait pas les dénoncer, mais les mettait en garde, faisant comprendre que ceux qui passaient par là étaient rarement bien accueillis. Cependant, il mettait là une idée en tête, Yoake croise le regard de Shiten, alors qu’ils avaient récolté des informations sur notamment l’existence d’une arène et de combat pour déterminer la puissance - mais les ouvriers ne peuvent vraiment lutter dans leurs états. Et les marques sur le cou des enfants témoignent certainement d'une organisation plus structurée que de simples bandits. L'enfant, bien que fatigué et marqué par le travail, finit par pousser un long soupir et celui dans les bras de Yoake la remerciait pour les fruits, se redressant à son tour, il observe tour à tour les individus alors que le guet termine finalement.

On peut pas vous faire entrer. Mais on peut vous dire comment. On a creusé des galeries dans celles déjà existante pour rejoindre nos « chambres », ça permet aux plus petits de sortir pour voler de la nourriture dans les baraques des gardes. Lorsqu'on termine de creuser, plus personne n'inspecte les mines, vous pouvez peut-être passer par là.

Pourquoi ils ne s'étaient pas enfuit si de telle galerie existait ? À en juger par leur état, ceux qui ont tentés sont certainement mort dans le désert au moment de l'atteindre.


#2
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Fujimi Tenma
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Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


Pendant un instant, Tenma crut que la mission allait déjà dérailler avant qu’elle ne commence. Il n’avait aucune vision sur l’autre côté de la paroi rocheuse, mais il entendit clairement plusieurs pioches s’arrêter. Il retint alors sa respiration, croyant que le prochain bruit serait ceux de pas qui s’éloignent. Pourtant ce n’est pas ce qui se produisit. Au contraire, un grognement dû à un effort physique parvint à ses oreilles et le son d’outils martelant la pierre recommença. Aucun mot n’avait été échangé. C’était certainement bon signe.
Après de longues minutes, deux enfants se glissèrent dans l’alcôve rocheuse. Cette dernière était relativement étroite, l’ombre cachait à peine les deux adultes, et pourtant les bambins purent s’y glisser aisément. Le Solstice en profita pour les étudier de plus près. Ils étaient si chétifs et affaiblis que cela tenait du miracle qu’il puisse continuer de travailler dans des conditions pareilles. Pire encore, comment pouvaient-ils encore tenir debout ? Ils avaient la peau sur les os, et les muscles de leurs jambes devaient à peine les soutenir. Le plus jeune des deux avait même un œil tuméfié, des bleus sur les bras et ses mains étaient recouvertes de cloches à cause du frottement avec le manche de la pioche.

Tenma entendit à peine la discussion qui s’en suivit. S’il restait généralement d’un calme pragmatique, les pires décisions se font toujours sous le cout des émotions, il se laissait envahir petit à petit par la rage. Ses oreilles bourdonnaient et son cœur était à deux doigts d’exploser dans sa poitrine. Il ne comprenait pas comment on pouvait enchainer d’autres humains, comment on pouvait les forcer à travailler dans de telles conditions. À ses yeux, tout le monde devait être libre de faire ce qu’il veut sans pour autant empiéter sur la liberté d’autrui. C’était un principe fondamental pour lui.
La vision brouillée par la colère, il posa le regard sur les deux bambins. Au lieu de vivre comme des enfants, ils étaient obligés de travailler comme des adultes. Chaque jour était une nouvelle lutte pour rester en vie. Pourtant, à l’heure actuelle, ils n’étaient que des morts en sursis. Non seulement ils pouvaient succomber à la fatigue, mais ils pouvaient mourir à cause d’une insolation, de malnutrition ou simplement sous les coups d’autres esclaves dans l’arène. En fait, ils avaient si peu de chances de survie qu’ils avaient complètement perdu tout espoir de s’en sortir. Eux-mêmes se voyaient comme des morts ambulants. Cette épiphanie fut la goutte d’eau de trop pour Shiten.

Il s’accroupit alors pour se mettre au niveau des deux jeunes qui avaient eu le courage de parler avec eux. Le manipulateur de fils noirs croisa brièvement le regard de Yoake. Malgré leur infériorité numérique, les malfrats face à eux était certainement un groupe très bien organisé, ils étaient tous les deux déterminés à agir. Il en avait la certitude. Toutefois, ils devaient établir un plan solide avant de passer à l’action s’ils ne voulaient pas se faire tuer. De la main gauche, il se massa les tempes et ferma les yeux pendant quelques secondes. Il avait besoin de réfléchir, et surtout de se calmer. Lorsqu’il ouvrit les paupières, son regard afficha une froide détermination qui contrastait largement avec le sourire qui s’élargissait petit à petit.

C’est très courageux de votre part de venir discuter avec nous, mais nous avons besoin de plus de détails. Comment se déroule précisément les combats dans l’arène ? Comment les lieux sont-ils disposés ?

Tandis que le plus jeune des deux enfouissait sa tête entre les bras de l’Aube, les larmes commencèrent à monter chez le second. Il fit de son mieux pour le cacher, et refouler ses sentiments, mais une larme roula tout de même sur sa joue. Sans un mot, Tenma attendit patiemment que le petit soit prêt à parler sans le presser.

Cela se passe généralement après que le Soleil soit couché, quand il fait trop sombre pour travailler. À la base, les combats dans l’arène servent de punitions mais c’est surtout un divertissement pour eux. Et ils nous forcent à… à…

La fin de sa phrase s’étrangla dans sa gorge tandis qu’il ravalait un sanglot. Le Solstice posa délicatement une main sur le dessus de sa tête afin de lui faire comprendre qu’il avait compris ce qu’il voulait dire. Il avait certainement déjà vu des amis ou des membres de sa famille se faire massacrer dans des combats où chacun luttait pour sa survie. Il avait peut-être même déjà affronté certains de ses proches. Il reprit alors d’une voix tremblante.

C’est un grand cercle creusé dans le sol. D’un côté, il y a les gradins dont une partie est réservée aux méchants qui nous font travailler et l’autre est pour nous. En face, c’est Tarōbō-sama et ses proches qui s’asseyent. Souvent, ils ont même beaucoup de nourriture et ça me donne faim. Dans ces moments-là, je ne pense même plus aux combats tellement j’ai envie de manger. C’est pas plus mal…

Plus il entendait de détails, plus Tenma avait envie de vomir face à autant d’inhumanité. Ce n’était pas que de l’esclavage, mais aussi une torture psychologique. Ils devaient y mettre fin le plus rapidement possible. Toutefois, la force brute ne risquait pas de résoudre les choses aussi facilement. Selon les dires de l’enfant, ils étaient nombreux à l’intérieur des galeries sans pour autant avoir une indication de leur nombre. La peur et le jeune âge des deux témoins devaient certainement déformer leur perception des évènements. Si certains détails devaient être exagérés, d’autres étaient certainement sous-estimés. Le Fujimi se tourna alors vers sa coéquipière, et chuchota pour s’adresser à elle.

Qu’en penses-tu ? On devrait pouvoir s’en sortir à deux si on s’y prend bien… L’un d’entre nous pourrait passer par la grande porte, et l’autre par les tunnels secrets. De cette façon, on agirait sur deux tableaux différents pour augmenter nos chances de réussites. Peut-être même qu’on se complètera ?

Toutefois, ce n’était que l’ébauche d’un plan. Ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendaient à l’intérieur des galeries souterraines. Ils ne savaient pas non plus si les habitants allaient les suivre dans leur révolution, surtout s’ils exprimaient le même nihilisme que les deux enfants, ou même comment ils allaient détrôner ce fameux Tarōbō-sama. Ils n’étaient même pas certains si les brigands allaient se rendre une fois leur chef destitué, ou s’ils allaient se battre jusqu’à la mort. Il y avait tant d’inconnue que le Solstice osait à peine y penser.
Étrangement, comme s’il avait lu dans les pensées du membre du Nisshoku, le petit dans les bras de la cheffe redressa subitement la tête. Ses yeux étaient rougis et gonflés, mais il ne semblait plus pleurer. Au contraire, une lueur d’espoir semblait avoir éclairé son regard.

Si vous voulez, il y a le Shugendō. Le Chemin de la Formation et l’Essai, comme les monsieurs appellent ça. Ce sont des villains qui défient Tarōbō-sama dans l’arène pour prendre sa place je crois. On ne les a plus jamais revus après, mais il n’a jamais refusé les combats.

Grâce à l’intervention du petit, une nouvelle idée commençait à germer dans l’esprit de l’Éveillé. Peut-être tenaient-ils le moyen d’éliminer définitivement la menace.


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太陽の前の夜明け



L’échange entre les enfants et les membres de l’Éclipse fit témoignage de nombreuses informations. Premièrement, les deux garçons s’appelaient Kei et Tori, et ils étaient nés ici sans jamais connaître autre chose que ces montagnes. Si ils devaient toucher la dizaine d’année facilement, ils ne la dépassent pas de beaucoup, et semblaient avoir connu cette situation depuis un bon moment déjà, même si le traumatisme semblait presque les empêcher de donner une date précise. Mais étant donné l’organisation qui règne, il était certain qu’il avait fallu bien plus qu’un mois pour en arriver à ce point. Les récits terrifiants eurent de cesse de tourmenter l’esprit des deux salvateurs, Yoake oscillait entre peine et rage, à l’instar de son coéquipier. Ses bras retenaient l’enfant, lui offrant la chaleur qu’il n’avait pu avoir depuis bien trop longtemps, le laissant aller à ses émotions s’il le désirait, tandis que son regard croisa celui de Shiten : ils partageaient les mêmes émotions.

Shiten prit alors l’initiative de poursuivre les interrogations, malgré la difficulté des enfants à en parler. Elle s’enferma dans le silence, son visage témoignant du dégoût qu’elle ressentait face au récit qu’il décrivait. Un long soupir d’agacement semblait la tirer de son mutisme, alors que ses pensées se tournaient vers quelque chose d’autre, que lui rappelait cette situation, à quelques détails près. Peut-être comprenait-elle mieux Nihon désormais, lorsqu’il disait ne pas vouloir la voir dans « ce futur ». Elle comprenait même clairement ce dont il parlait. Ces enfants affaiblis n’étaient pas si différents des victimes de la brume sanglante chez elle, ceux dont la force n’a pas pu s’élever aussi haut que celles des autres, ces innombrables enfants luttant les uns contre les autres pour mériter leurs places. Yoake ne voulait plus de ça.

Ça attirerait leur attention au sein de l’arène et nous permettrait de récolter les informations nécessaires pour trouver une faille.

Sa voix se délia, chuchotant à son partenaire alors qu’elle avait tourné son regard vers lui. Il fallait les prendre sur deux fronts, les acculer et les surprendre. Comment pourraient-ils se douter que des éveillés s’en prennent à eux ? Cependant, si elle savait se battre et faire preuve de démonstration, elle ne pouvait pas se proposer pour rejoindre l’arène, car si le plan consistait à les surprendre… Une femme du Pays de l’Eau n’a rien à faire ici, elle est bien trop suspecte, bien trop reconnaissable. Mais avant de pouvoir parler de cela - exclusivement -, l’enfant fit part d’un autre concept alors illuminant des idées dans l’esprit des deux salvateurs.

Shiten. Passer par le Shugendō est une excellente idée. Je vais m’infiltrer à travers les passages secrets pour trouver des informations. Je suis une étrangère, il ne leur faudra que quelques secondes pour se rendre compte que je viens de l’Archipel. Mais toi, tu es d’ici, ou du moins, tu n’as rien de suspect.  Je compte sur toi pour triompher de l’arène, nous sommes des Éveillés, c’est notre force.

L’enfant dans ses bras avait prit le temps de les quitter, alors qu’il observait les deux membres du Nisshoku, comme si l’espoir renaissait un peu en voyant la dévotion dans les paroles de la cheffe.

Mais vaincre leur chef ne veut pas dire qu’ils se rendront. Ou qu’ils obéiront si nous le détrônons. Nous devons surtout montrer que nous ne sommes pas de simples guerriers. Je vais libérer les prisonniers, les convaincre de notre entreprise, et neutraliser les gardes qui ne seront pas tournés vers l’arène, et trouver le moyen de forcer la reddition sans provoquer un massacre.

Il serait bien antithétique de prendre le pouvoir à un tyran en se comportant comme eux, mais le monde était malheureusement fait de contradiction. La cheffe de l’Éclipse sous-entend clairement qu’ils ne provoqueraient pas le massacre inutile des hommes de main, voir qu’ils devaient tout faire pour éviter de tuer, mais que si eux refusent cette grâce, alors ils n’auront d’autre choix que de se battre malgré tout. Elle s’abaisse au niveau de son partenaire, comme pour lui confier quelques mots en privé.

La priorité reste l’intégrité des civils. Aucun des hommes de main ici n’a fait preuve d’humanité envers les locaux, et ils ont tous fait le choix de se battre, et donc de mourir pour leur infâme cause. L’élimination des tyrans est le seul chemin vers la prospérité si ces derniers refusent de faire preuve de sagesse face à la miséricorde que nous accordons.

Une main posée sur l’épaule de son partenaire, elle souhaitait simplement mettre au clair la façon de faire qui était en vigueur au sein du Nisshoku. Accorder la pénitence, ou réduire à néant ceux qui poursuivent leur dessein tyrannique. Yoake tourne son attention vers les deux garçons encore présents, son visage teinté d’un sérieux et d’une sincérité à toute épreuve. Elle se saisit des deux mains du plus fébrile d’entre eux, les enfermant entre les siennes alors qu’elle se met à genou, comme pour montrer toute la dévotion qu’elle mettait dans son entreprise.

Je vous promet de faire de vous des Éveillés dès lors que nous mettrons fin au règne de vos geôliers. En gage de ma bonne foi et de toute ma sincérité.

L’une des mains de la cheffe forma un signe, provoquant un étonnement chez l’enfant. Dès lors qu’il vit ses mains libres, ces dernières lui semblaient… moins lourdes, moins douloureuses. Jusqu’à lors, chaque mouvement s'épuisait, témoignant des affres que son squelette avait pu connaître, très certainement, ses os avaient été brisés, mainte et mainte fois, puis réparés, mais très mal, expliquant les douleurs constantes, mais désormais, il n’y avait plus aucune trace de cette douleur. Sur ses bras étaient nés des tatouages, des caractères indéchiffrables. Yoake n’était pas capable de soigner les blessures du garçon, mais elle avait pu au moins reconstruire l’ossature du garçon  à l’aide de ses sceaux, pour l’aider dans sa cicatrisation. Elle qui avait toujours cru son don redoutable et né pour détruire, y trouvait un avantage à travers l’ancestrale maîtrise du fuinjutsu.

Kei, Tori. J’ai une mission pour vous. En empruntant les passages, j’aimerais que vous m’y rejoignez lorsque la voie sera libre, pour m’indiquer quand est-ce que je peux faire mon apparition. C’est d’accord ?
O-Oui. Nous viendrons.

D’un hochement du visage, elle fit signe aux garçons qu’ils pouvaient partir - une fois que Shiten eut fini lui aussi. Yoake lui fit comprendre qu’elle resterait tapie le temps qu’il puisse se présenter ou se faire présenter, et qu’elle entrerait dans les galeries une fois l’attention tournée sur lui.

Maintenant, il n’y avait plus qu’à attendre.



#3
#930C26



Fujimi Tenma
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Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


Kei et Tori. Deux enfants au destin terrible. Quand on les observait, il devenait clair que tout le monde ne naissait pas avec les mêmes chances dans la vie. Depuis leur naissance, ils ne connaissaient que le dur labeur, la peur et la privation. Tenma doutait qu’ils aient connu réellement le bonheur, ou qu’il leur reste réellement de l’espoir. Pour preuve, ils se contentaient de sangloter sans même implorer qu’on les libère. Leur mode de vie était une fatalité, et ils ne voyaient aucun moyen d’y échapper.

Tu as raison. Le mieux serait de le décrédibiliser auprès de ses hommes, que ce soit par l’affrontement direct ou grâce à des informations compromettantes. J’éviterai tout de même de tuer inutilement, toutes les vies son précieuses même s’il est parfois nécessaire de l’ôter à quelques individus. Je ferai ce qui est juste, et ce qui profitera au plus grand nombre.

Certes il était l’un des membres les plus récents du Nisshoku, mais c’était dans une situation comme celle-ci qu’il comprenait réellement pourquoi il avait rejoint le groupe. Dans un premier temps, comme toujours, c’était sa curiosité qui l’avait poussé. C’était toujours un puissant moteur chez lui. Toutefois, au fil des correspondances et des différents échanges avec des membres de l’organisation, il s’était découvert des points communs avec ceux-ci. Tout comme Yoake, il abhorrait ceux qui sont capable d’ôter la liberté des autres pour leur simple profit. À l’instar du Soleil dans le ciel, ils appréciaient particulièrement la liberté.

J’ai également un cadeau pour vous. Donnez-moi votre seconde main.

Ragaillardis par l’intervention de la jeune femme, ils tendirent le bras gauche sans trop d’hésitations. Tenma enferma délicatement les deux petites menottes dans sa poigne droite et forma un signe de la main gauche. Cette fois-ci les deux enfants ne sentirent rien du tout, mais un étrange symbole se dessina dans leur paume.

Si on tente de vous faire du mal, tapez de toutes vos forces avec le plat de votre main. Par contre, ne le faites qu’en cas d’extrême urgence. Ça ne fonctionnera qu’une seule fois.

Le Fujimi espérait en finir le plus vite possible, mais de nombreux évènements pouvaient se produire en une journée. Il ne voulait certainement pas qu’il leur arrive quelque chose si près de la libération. De plus, les deux bambins devaient retourner au travail s’ils ne voulaient pas attirer l’attention sur leur disparition. Les deux gardes devraient bientôt avoir fini de manger.
Du côté des deux Éveillé, ils n’avaient plus qu’à attendre. Leur plan nécessitait que tout le monde soit rentré et concentré en seul endroit. Si le Solstice se montrait maintenant, de nombreux esclaves resteraient à l’extérieurs et leurs geôliers aussi. Ce qui signifiait que la Mizujin n’aurait pas le champ libre pour se déplacer et enquêter. Ou qu’il passerait la journée dans une cellule, ce qui ne l’enchantait pas plus…

Alors que le Soleil s’approchait dangereusement de la ligne d’horizon, et que le ciel prenait des teintes roses-orangées, Shiten fit un dernier signe de tête à sa cheffe avant de s’éclipser. Il préférait éviter de se montrer à proximité des esclaves qui travaillaient comme des bêtes de somme. Cela aurait immanquablement éveillé des soupçons chez les malfrats. À la place, il s’éloigna en toute discrétion pour contourner le plateau et se placer à l’ouest, dos à l’astre du Jour. Les dés étaient lancés.
D’un calme apparent, il avança droit vers l’entrée des galeries sans un regard pour les esclaves, que l’on faisait rentrer, ni la position de Yoake. Dans un premier temps, il fit mine de ne pas avoir remarqué la cabane et les deux gardes qui y étaient postés. Ceux-ci prirent de longues secondes avant de réagir. La lumière les éblouissait, et ils n’étaient pas sûr de celui qui leur faisait face. De l’hésitation, c’était parfait. Le membre du Nisshoku en profita pour déclarer d’une voix forte.

Je suis Shiten, et je viens défier votre chef. Autrement dit, je requière le Shugendō !

Les deux soldats se stoppèrent net. Le Fujimi leva doucement les mains en l’air pour signifier qu’il n’avait aucune intention de se battre pour l’instant. Pas après pas, il avançait. Ni trop vite, ni trop lentement. Il laissait le temps aux deux malandrins de reprendre leur esprit. Sans un mot, ils s’approchèrent. L’incompréhension avait rapidement été remplacée par un mélange de curiosité et de satisfaction. Jusqu’à présent, il n’avait jamais vu Tarōbō-sama perdre un seul combat. C’était donc impensable qu’un inconnu puisse réussir là où les leurs avaient échoué. Toutefois, une interrogation persistait dans leur esprit : comment connaissait-il l’existence du rituel ?

Toujours aussi impassible, Tenma suivait le groupe de civils tout en évitant d’attarder son regard sur les deux enfants avec lesquels il avait discuté quelques heures plus tôt. Ils devaient être invisibles à ses yeux. Ils ne devaient pas sembler plus important que d’autres prisonniers. Derrière lui, les deux scélérats guidaient le petit groupe à travers le dédale de couloirs. Il y avait tellement d’embranchements et de tournant que l’infiltré perdit rapidement le compte.
Rapidement, il se retrouva seul avec l’un des deux gardes qui le conduisit à ce qui ressemblait être une cellule. Deux murs, deux grillages et un trou. C’était tout ce qu’elle contenait. Soit elle n’était pas conçue pour accueillir un prisonnier sur le long terme, soit le constructeur se fichait loyalement du confort. La pierre était au sol était froide et dure. La pièce était humide. La seule torche présente était éteinte. Bref, des conditions misérables. Le manipulateur de fils noirs espérait sincèrement que toutes les pièces n’étaient pas comme celle-ci car les habitants devaient alors passer d’horribles nuits en plus des journées infernales. Il resta donc debout pendant ce qui lui parut être une éternité.

Finalement, la barrière s’ouvrit. Le manipulateur de fils noirs s’avança alors dans la lumière qui l’éblouis malgré sa faible intensité. Ses yeux papillonnèrent pendant plusieurs secondes tandis qu’ils s’adaptaient, et il remarqua qu’il se trouvait face à une immense foule. Comme l’avaient décrit les deux enfants, d’un côté il repéra les bandits et de l’autres les esclaves. Il était plus qu’aisé de les différencier car tout les opposait. La qualité de leurs vêtements, leur état physique, leur regard. Si une moitié se réjouissait d’être là, et d’assister à ce qui serait certainement un massacre, l’autre semblait avoir été forcée.
Comme s’ils étaient mus d’une seule et même volonté, tous les yeux se braquèrent sur un point au-dessus de Tenma. Ce dernier avança alors jusqu’au centre de l’arène et se retourna pour observer celui qui était au centre de l’attention. Tarōbō-sama, le commanditaire de cet esclavagisme. L’homme à abattre. Une voix résonna à travers la caverne.

Qui es-tu pour me défier de la sorte, misérable ? Et surtout, comment connais-tu la localisation de cette mine ?

Toujours aussi calme, le Fujimi prit le temps de formuler une réponse adaptée aux questions de son interlocuteur. Il pencha sa tête vers la gauche et afficha un léger sourire.

Je l’ai déjà dit. Je m’appelle Shiten du Nisshoku. Je suis là pour vous défier.

L’homme en question commençait à fulminer. D’une certaine façon, il était pris au piège. Il était obligé d’accéder à la demande. S’il refusait simplement, il perdrait certainement le soutien d’une grande partie de ses subordonnés. Le rituel avait été mis en place non seulement pour distraire ses hommes, mais aussi pour leur donner l’illusion qu’ils pouvaient devenir chef à leur tour. Il leur laissait juste assez d’espoir pour qu’ils obéissent sans rechigner. S’il faisait simplement exécuter l’inconnu, il y aurait de nombreux déçus dans l’assemblée ce qui reviendrait pratiquement au même que s’il avait refusé catégoriquement.

Bien, je vais t’octroyer l’honneur de participer au Shugendō ! Puisse ton Chemin être éclairé !

Comme d’une seule voix, tout le public reprit la dernière phrase.

Le rituel est constitué de trois épreuves, trois affrontements plus difficiles que le précédent. Ce n’est qu’au terme de ceux-ci que tu pourras me combattre, si tu arrives jusque-là. Il marqua une légère pause pour afficher un sourire narquois. Quand tu auras perdu, tu me révèleras tout ce que tu sais.

Si je perds, je ferai ce que votre petite bande voudra de moi. Que je sois esclave ou non m’importe peu. Par contre, si je gagne, je veux être assuré de prendre ta place, Tarōbō.

Oui, oui, tout ce que tu voudras… Si tu gagnes, bien sûr… En attendant, voici la première épreuve !

Le dirigeant en question semblait être de plus en plus excédé devant le flegme de Tenma. Il était habitué à avoir des opposants morts de peur face à lui, pas quelqu’un de confiant. Cependant, cela importait peu car il y avait peu de chance qu’il réussisse ne serait-ce qu’une seule épreuve. Il s’était assuré de ça. D’un geste nonchalant, il fit signe à l’un de ses subordonnés d’ouvrir la seconde grille. Celle qui se trouvait à l’opposé. Sans plus tarder, une douzaine de soldats émergèrent de l’obscurité et ils se mirent en position. Trois archers à l’arrière, quatre lanciers et cinq samouraïs. Chacun de ses combattants devaient certainement compenser les faiblesses des autres. Même un excellent guerrier ne pourrait pas s’en sortir face à autant d’adversaires.

Puisse ton Chemin être éclairé ! Tu en auras bien besoin…

Le sourire narquois s’était transformé en un rictus carnassier. Il était certain de l’emporter.


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Deux âmes animées par la même ambition, au cœur brûlant de détermination. Ce que la reine pensait avoir perdu à jamais se révélait sous ses yeux, Shiten était bien plus talentueux qu’elle ne pouvait le croire, bien plus engagé, il était tout à fait parfait, et partageait ses idées. Les idées nouvelles d’un Nisshoku renaissant sous l’image de la Reine Pâle, la digne héritière de la Momie. L'entièreté du plan avait été assimilée, et après un regard échangé et une confiance sans faille, Yoake observa la figure de son partenaire disparaître au sein des esclaves, se présentant et se livrant à ces derniers, comme le plan le voulait. La diversion parfaite pour la cheffe, qui assistait avec attention à toute cette mascarade, car son moment viendrait plus tard, lorsque tous seront rentrés et que les ténèbres se seront abattues sur l’ensemble des monts. Elle profita de ces instants pour se préparer, se défaisant de sa tunique mauve - car si elle la portait fièrement, elle ne se battait jamais avec, et la rangeait dans un sceau constamment. L’encadrement était devenu un instant sa petite base, elle triait ce dont elle avait besoin, et retirait les tissus trop lourd pour ses épaules : un simple pantalon ample et un haut sans manche suffisait, laissant les parties de son corps voulue à l’air libre, même si le froid n’allait pas tarder à envahir les galeries.

Il s’agissait donc là de l’heure pour rejoindre elle aussi la partie. S’assurant une première fois d’être seule au sein des mines, elle se faufila telle une ombre fugace, cherchant à rejoindre les fameuses galeries principales dont parlaient les enfants : en effet, ces dernières n’étaient pas nécessairement difficiles à reconnaître, et y entrer était chose aisée. Ses pas la conduisirent au fond de la galerie, alors qu’elle ne menait nulle part, s’arrêtant simplement après des centaines de mètres. Les parois rocheuses étaient toutes creusées, marque du travail de la terre. Yoake plissa son regard sur ses dernières, alors qu’elle pose une main sur la roche, comme pour chercher au contact une anomalie, un trou bien trop profond. Ses mains parcourent les formes sinueuses, avant de s’enfoncer dans un trou inhabituel, qui emporta presque tout son bras sous la surprise. Le tunnel qui se révélait à ses yeux était légèrement encombré par quelques morceaux de roches qu’elle dégagea facilement, alors qu’un tunnel pouvant laisser passer au moins un adulte se dévoilait. Il n’y avait pas de doute, il s’agissait là du passage secret. Yoake s’y enfonce alors, rampant contre la roche en cherchant la source de lumière qui lui indiquerait la sortie.

Si les premiers mètres semblent être faits de roche pure, après quelques minutes, la texture change et tout semble bien plus large autour d’elle. Sans nul doute, elle se trouvait au-dessus du plafond de la base entière, une fine couche de bois la séparait de l’étage du dessous, et le son n’y était pas étouffé, ainsi, elle entendait tout ce qu’il se passait. Des bruits lointains de foule, mais surtout un silence ponctué de quelques bavardages, Yoake poursuit alors qu’elle cherche une ouverture, ou alors…

Madame Yoake ?

La voix de Kei surgit, alors que sa petite silhouette apparaît devant elle. En la voyant, l’enfant eut comme un soulagement, alors qu’il poursuivait, bien plus enjoué que tout à l’heure.

Venez, c’est par ici. Mais parlez doucement, ils peuvent nous entendre.

Il fait un signe pour désigner en bas, alors qu’il se tut. Yoake ne fit qu’un hochement du visage avant de suivre le jeune enfant, le chemin n’était plus très loin, alors qu’il délogea avec ses petites mains un morceau de bois, avant de se laisser tomber de ce dernier, témoignant de son habitude de l’emprunter. Yoake, le suit sans dire un mot, tombant pieds joints sur un sol dur : de la pierre. Accroupie, elle s’était rattrapée alors que son regard se tournait devant elle : elle était dans une pièce ressemblant à un dortoir, des enfants s’y trouvaient alors qu’une porte semblait mener ailleurs.  Les enfants écarquillèrent tous les yeux, alors choqué de l’apparition de Yoake.

C’est…
Alors il mentait pas !
Vous êtes notre sauveuse ?

Yoake se redresse, alors qu’elle observe tour à tour les enfants. Elle regarde Kei du regard alors qu’il semble rapidement s’éclipser par la porte, quelques minutes.

Je viens vous libérer. Par ailleurs.

Elle fait un signe, pour libérer depuis l’un de ses tatouages un sac en tissu. Elle y dévoile son contenu : des fruits divers, qu’elle offre aux enfants affamés. De quoi patienter avant le retour de Kei, alors imminent alors qu’il lui fait signe de venir avec lui. S’exécutant, elle passe la porte et découvre l’étrange conception de la geôle : plusieurs baraquements, et un grand couloir menant à la sortie. Les enfants sont séparés des adultes. Kei semble l’emmener dans la salle réservée aux adultes, alors qu’un silence règne soudain lorsque Yoake fait son apparition. Comme les enfants, ils semblaient assez ébahi, Kei et Tori n’avaient certainement pas été cru, du moins pas à ce point.

Je vous l’avais dit qu’elle viendrait.

Yoake s’incline, devant les prisonniers, pour marquer un certain respect.

Je suis Yoake. Cheffe du Nisshoku. Nous sommes des libérateurs d’esclave, des garants de la paix.

Les adultes ne quittèrent pas leur antre du silence, les regards s'échangèrent. Nul doute que la méfiance régnait en ces lieux, ils la toisaient avec cet air, que Yoake pouvait qualifier de presque insultant : ils la dévisageaient. Soudainement, parmi les plus jeunes adultes, ceux qui malgré la faim et le travail semblaient encore être dans une forme plus ou moins correcte, certains se démarquèrent pour interpeller Yoake, avec un ton acerbe.

Et qu’est-ce que vous y gagnez vous ?
C’est vrai ça ? Qu’est-ce qui nous dit que vous voulez pas juste reprendre le travail de Tarōbō ?
Elle a l’air sincère quand même. Et elle a pas l’air d’ici, pourquoi elle aurait risqué sa vie…

Les anciens paraissaient plus compréhensif, peut-être leur connaissance du monde extérieur ne les rendait pas hostile à tout étranger. Parler de confiance n’était pas encore juste, mais ils se montraient attentifs, et une vieille dame fit alors un signe aux plus jeunes de se taire pour laisser Yoake parler. La reine ploie le genou devant le peuple, elle les observe tous attentivement, alors qu’elle pose son coude contre son genou, prenant appui pour soutenir son bras. Les langues se délient en murmure, son corps est témoin des affres du continent, à leur instar, mais elle semblait en avoir fait une force, au vu de sa présence.

J’ai toute ma vie lutté contre les tyrans qui règnent sur ce continent. Cependant, à mon échelle, je ne peux détrôner ceux qui règnent en terreur sur les pays. Parce que je crois fermement en l’idée que la prospérité et la paix ne pourront avoir lieu que dans un monde débarrassé de la tyrannie des hommes. Je n’y gagne que reconnaissance et un avancement de plus vers la libération du continent. J’ai promis d’offrir plus que la liberté à votre peuple, je veux lui offrir de quoi lutter contre les tyrans, de s’éveiller pour ne jamais avoir à subir l’affront de la peur.

Qu’est-ce qu’on y perd de toute façon ? La situation ne peut pas être pire.
C’est pas faux. Nos vies sont déjà…

Les paroles de certains des prisonniers témoignaient de leur pessimisme. Accepter l’aide de Yoake était un moyen de s’échapper de cet enfer, ou au pire, ils en resteraient à la situation actuelle. Les regards se firent moins méfiants, plus compréhensifs alors que Yoake relève son visage, un sourire amical sur les lèvres.

Mon ami Shiten, a défié votre chef. Mais nous ne pouvons faire confiance à ce genre d’individus quant à leurs promesses, je souhaite récolter des informations et démanteler ce qui se trouve ici. Sauriez vous me dire où se trouverait un.. bureau par exemple ? Ou si vous avez d’autres informations ?

Une dame âgée se démarque, alors qu’elle prend la parole.

J’admire votre courage mais, ce ne sont pas que de simples bandits. Il s’agit d’un réseau organisé. Ils portent le nom de Tengudō. Et nous ont marqué de la marque du Tengu, dans le cou. Ils ont conquis toutes les montagnes autour de nous, leur chef - Sōjōbō - place ses pions comme Tarōbō pour nous contrôler et nous forcer à travailler pour eux. Même si vous éliminez Tarōbō, le réseau ne cessera pas d’exister tant que le Tengudō n’est pas éradiqué.
Et… vous en savez plus du le Tengudō ?
On ne sait pas pourquoi ils font ça. On sait juste qu’ils sont nombreux et que face à des pauvres mineurs comme nous, ils sont bien plus puissant.

Derrière Yoake, la petite figure de Kei, reconnaissable par le tatouage qu’il porte au bras, se présente devant la cheffe, qui se redresse à son tour, alors qu’elle remercie la vieille dame.

Si c’est des bureaux que tu cherches, je sais où ils sont. On peut passer par le passage. Mais il y aura sûrement des gardes.
Je m’en chargerai. Elle tourne son regard vers le groupe de prisonniers. Je vous fais la promesse solennelle de vous libérer, comme je l’ai fait aux enfants. De vous protéger et de vous offrir le pouvoir de le faire vous même.

Elle s’incline, avant de suivre les pas du jeune Kei. Elle en profitait pour confier à Tori quelques vivres à distribuer : des fruits sont maigres, mais ne font pas de mal. Maintenant sa mission était différente, et en repassant par les galeries au-dessus des plafonds, Kei la guida finalement vers un long couloir, puis ce qui ressemblait à une pièce, alors qu’une fente laissait entrevoir la présence de garde dans l’endroit, deux exactement. Yoake observe et analyse. Et après quelques minutes, elle se laisse violemment tombée dans la pièce, pile entre les deux gardes qui malgré leurs sabres, n’étaient pas plus couvert d’une armure qu’elle. Les prenant par surprise, Yoake ne leur laissa pas le temps de réagir qu’elle envoya simultanément ses deux poings frapper la pleine face des deux hommes, d’une force anormalement puissante pour une simple femme, à leur humble avis. Kei, semblait presque admiratif devant une telle force tandis que les deux gardes s'effondrent, l’effet de surprise et la force de la Kaguya avait eu raison de leur conscience.

Merci Kei. Je compte sur toi pour m'avertir si quelqu’un approche.

Fit-elle à l’attention de l’enfant qui l’observait, alors qu’elle lui souriait. Elle en profitait pour ligoter les gardes ; mais au lieu d’utiliser des cordes, Yoake semblait lier les hommes avec une étrange matière à l’apparence d’ivoire, que Kei ne saurait définir avant de comprendre qu’il s’agissait là d’os, qui sortaient du bras de la femme et se brisèrent pour conclure l’entrave. Elle baillonna leur bouche avec un tissu alors qu’elle pouvait désormais débuter sa mission dans la grande pièce qu’était ce bureau, qui à en juger l’apparence, relevait presque d’un palais royal tant la décoration était luxueuse.

Si elle ne savait pas vraiment par où commencer, la silhouette anormalement humaine trônant entre deux piliers au fond de la pièce attira l'oeil de la mande-éclipse. Une armure trônait, représentant un tengu, entouré de deux lions d'étain.

Il était temps de percer les secrets du royaume des Tengu, une bonne fois pour toute.





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Image de fond
Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


Toujours fidèle à lui-même, Tenma resta impassible face au groupe qui s’était déployé devant lui. Ce n’était que de simples combattants. Vu leur position, et leurs armes, aucun d’entre eux ne devait maîtriser le chakra. En fait, la majorité des brigands ne devait certainement pas manipuler cette énergie et compensaient ce manque de puissance par le nombre. D’un côté cela rassura le Fujimi, car ses chances d’emporter la victoire venaient de grimper en flèche, mais il ressentit également une pointe de tristesse. Plus exactement un pincement au cœur. Ces hommes n’avaient aucune idée de l’affrontement qui les attendait. En réalité, ils ne pouvaient même pas l’envisager. Ils n’avaient pas conscience des capacités d’un Éveillé. Ils ne savaient pas ce qui était possible, ou non, et le manipulateur de fils noirs ressenti une profonde lassitude à cette pensée. Une fois libre de ce Tarōbō, il faudra qu’ils éduquent ceux qui se rangeraient à leurs côtés.

D’un mouvement rapide, le Solstice fit apparaitre les deux saïs cachés dans ses manches. C’étaient ses armes les moins létales qu’il possédait. Toutefois, la moitié gauche du public fut pris d’une étrange hilarité en voyant les outils dont se servait le challenger. À leurs yeux, il avait déjà perdu. En observant les sourires en coin des douze combattants, il en déduisit qu’ils devaient penser la même chose. Malheureusement pour eux, ce fut leur première erreur : le sous-estimer.
Shiten ne laissa pas le loisir à ses adversaires de prendre l’initiative, et agit sans tarder. S’il voulait les vaincre sans les tuer, ou même sans les blesser si c’était possible, il allait devoir mettre au point une stratégie parfaitement calculée. Il devait exploiter au maximum les capacités du Jiongu. Les fils noirs pouvaient être utilisés de bien des façons différentes, aussi bien pour entraver que pour tuer, mais le challenger choisit de se cantonner aux aspects les moins létaux de sa technique. Ses adversaires, s’ils voulaient sa mort, ne devaient pas tous combattre par gaité de cœur. Certains étaient peut-être forcés, ou n’avaient pas d’autres choix que d’obéir s’ils voulaient survivre. Ainsi, il ne voulait pas prendre l’une de leur vie sans s’assurer qu’ils le méritaient bien.

En quelques instants seulement, un plan s’était formé dans l’esprit du challenger. Il tenait compte non seulement de son infériorité numérique flagrante, à un contre douze, et surtout de son envie d’éviter les blessures inutiles. Cependant s’il n’était pas très compliqué à mettre en place, il lui faudrait tout de même quelques secondes. Le Fujimi devait donc agir rapidement s’il ne voulait pas laisser d’ouvertures à ses adversaires. D’un seul geste, il marqua la garde de ses deux armes et les projeta vers les parois de l’arène. Ensuite, il fit la même chose avec deux kunaïs qu’il lança quelques mètres derrière la ligne formée par les saïs. Enfin, il posa un genou à terre et sa main droite au sol pour y apposer un dernier symbole. Un sourire sur les lèvres, il se redressa et recula promptement avant de formuler un dernier signe avec ses mains. Il venait de libérer le sceau dessiné à ses pieds, et un amas de fils noirs commençait à ramper au sol à l’instar d’une boule de vers de terre.
Pendant ce temps-là, les adversaires avaient eu le temps de se déployer dans une certaine mesure. Les archers avaient chacun encoché une flèche tandis que les combattants au corps-à-corps s’étaient avancés. Toutefois, ils avaient rapidement été coupé dans leur élan. La démarcation faites par les deux saïs les intriguait, et ils n’avaient pas osé la franchir… Peut-être s’agissait-il d’un piège ? Dans le cas contraire, il aurait été stupide de la part du Solstice de jeter ses armes de cette façon. Ce fut donc les archers qui lancèrent la première offensive. C’était là leur deuxième erreur : celle de ne pas mener un assaut commun.

Contre un autre Éveillé, cette tactique n’aurait pas fonctionné car elle prenait trop de temps à se mettre en place mais contre de simples guerriers, elle convenait parfaitement. Si les lanciers et les pseudo-samouraïs l’avaient attaqué de front, il aurait dû se défendre et il y aurait eu des blessés dans les deux camps. Il aurait rapidement été submergé et aurait dû prendre une décision radicale. Cependant, il était beaucoup plus facile de se défendre uniquement contre des flèches. Il n’avait que quelques secondes à gagner avant que la victoire ne lui soit assurée.
L’agglomération de fils noirs venait de passer la première ligne formée par les kunaïs. Les sceaux apposés sur les armes avait permis leur multiplication, et ils avaient maintenant la taille d’un gros chien. Ils avançaient également plus vite. À partir de là, tout s’accéléra. En observant la monstruosité qui s’avançait vers eux, la majorité des combattants serrèrent leur arme plus fort et reculèrent pas après pas. Le dégout et l’incompréhension face à la chose qui s’approchait d’eux pouvait clairement se lire sur leur visage. On pouvait également y déceler une trace de peur chez certains. Ils n’avaient jamais vu une créature pareille, si c’était vivant. Malheureusement pour eux, elle ne faisait que grossir.

Au moment où elle atteignit la deuxième ligne de démarcation, son évolution sembla exponentielle. En une seconde, elle grandit jusqu’à occuper plus de la moitié de l’arène. Elle submergea les bandits. Les fils noirs s’infiltraient partout et glissaient dans les moindres recoins. Bientôt, ils ne purent plus effectuer de mouvement, complètement immobilisé sous la masse sombre et grouillante. Des cris étouffés parvenaient de l’intérieur de la monstruosité. Le combat était terminé, ou presque. D’un pas nonchalant, Tenma s’approcha de sa création et posa la main droite dessus. Il apposa son dernier sceau. Les fils noirs semblèrent alors reprendre vie et se contractèrent à une vitesse hallucinante. Ils se raccourcirent jusqu’à momifier les combattants qui s’étaient opposés au Fujimi. Ce dernier se positionna alors face aux douze cocons avant de se tourner vers le chef.

Tarōbō, j’ai neutralisé tes guerriers comme tu l’as demandé. Quel est la seconde épreuve du Shugendō ?

L’homme semblait bouillonner sur son siège qui faisait office de trône. Personne n’avait jamais réussi la première épreuve, et certainement pas un inconnu. Le nombre d’adversaire, et leur composition, avait été spécifiquement choisi pour que même ses meilleurs guerriers ne puissent pas les vaincre. Le but du rituel était donner de faux espoirs à ses subordonnés. Ils devaient croire qu’ils avaient la possibilité de prendre sa place un jour. Cela ne devait être que des chimères, pas un futur possible. Et le misérable intru rendait tout cela plausible. À cause de lui, il risquait de se ridiculiser face à ses subordonnés. Il devait donc se montrer impitoyable.

Bien, je te félicite pour cette preuve de ta force. Cependant, ne crois pas que tu es assez fort pour m’affronter. Voici la deuxième épreuve. Puisse ton Chemin être Éclairé !

Une fois encore, le public répéta la dernière phrase comme un mantra avant de sombrer dans l’hystérie. Ils devaient certainement savoir ce qui allait suivre. Pourtant Shiten ne laissa rien transparaitre. Il ne voulait pas laisser croire à ses opposant qu’il était impressionné ou qu’il avait peur car ce n’était pas du tout le cas. Au contraire, il était plutôt confiant en ses chances pour ce deuxième combat. Surtout s’il était semblable au premier. Ce n’était pas en envoyant plus d’adversaire qu’il remporterait la victoire. Particulièrement s’ils ne sont pas capable de manipuler le Chakra.


An 150
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Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
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太陽の前の夜明け



L’ivoire se confronte à l’étain dans une bataille, le regard perçant écarlate se fracasse contre la structure féline d’une beauté inouïe. Sa main hésite à la frôler, mais n’en fait rien, la structure tout entière dégage une aura de spiritualité étrange. De l’apostasie ? Comme l’ensemble du continent, Kaguya Reimu n’avait été confrontée qu’à un seul culte, une seule religion basée sur les croyances autour l’Empereur-roi, le Ninshū, et malgré les invectives envers les clercs qu’avaient pu avoir son frère, ou encore elle même lors des divers sacs organisés au pays des monastères, et même si la foi n’était pas le coeur de ce qu’était Reimu, elle fut étonnée de rencontrer quelque chose qui pouvait témoigner du culte ou de l’adoration d’un tout autre genre. Bien sûr, elle avait évidemment compris que les populations éloignées détenaient des croyances liées aux animaux anthropomorphes, comme Mokushi, et feu Hanzo. Sa main se confronte finalement à la structure en alliage, les capteurs nerveux de sa peau ressentent aussitôt un froid intense, alors que malgré la tentative de le déplacer, la statue reste ancrée dans le sol, comme si elle avait toujours été là.



Elle lorgne les statues, puis son regard se dépose avec délicatesse sur ce qu’elle avait pris à tort pour une statue, qui se révélait être une armure. Les traits de son visage se crispent, face à cette représentation guerrière. Aucune révélation n’était claire, mais la présence d’une armure d’une telle qualité représentait facilement toute l’ampleur de l’organisation derrière, du culte qui était donné aux chefs portant l’armure. Elle observe la constitution de cette dernière, avant de s’arrêter sur le masque rouge.



Cependant, rien d’autre que l’écriture manuscrite des symboles signifiant le nom du propriétaire de l’armure, le même nom qu’elle avait entendu pour qualifier le chef de ces lieux, ne se trouvait présent, et l’attention devait alors se tourner ailleurs. La pièce luxueuse était grande, différait du reste des autres appartements ici, et comportait surtout un bureau au loin, ou du moins une salle aménagée pour ce qui concerne les informations précieuses que recherchait la femme. En s’approchant de l’endroit, elle se dirige automatiquement vers le meuble fait en bois - ce qui témoigne d’une chose certaine : si de tels meubles sont sculptés, ils viennent forcément de quelque part. Des liens en dehors du réseau ? La présence de manieur de bois en ces terres ? Les réponses ne seront présentes qu’une fois l’ensemble des documents fouillés. Ses yeux longent le bureau, visiblement rangé, des gravures servent de décoration, un pinceau sec attend d’être trempé dans le pot d’encre noir alors à moitié refermé. L’aube y prend place, et disperse ses rayons, elle ouvre les différents tiroirs et en tire les manuscrits qu’elle trouve, absolument tout. Son regard ne manque aucune ligne lorsqu’elle déroule le premier parchemin, une correspondance adressée d’un certain Sōjōbō à Tarōbō. La correspondance semble confirmer, au fil des lignes, que Tarōbō n’est qu’un pion sur l’échiquier.

Ses yeux poursuivent l’ensemble des parchemins, la plupart semblent décrire le fonctionnement hiérarchique, Sōjōbō ou ceux qui se présentent comme étant ses conseillers envoient des lettres à Tarōbō pour lui offrir des directives. De côté, Yoake garde certaines lettres, notamment celles mentionnant clairement les exploitations faites ici, et celles mentionnant un lien avec des agents extérieurs, dont le poste peine à être compris, de simple nom son présent.
Après avoir retourné le bureau, elle se contente de sceller les documents dont elle à besoin alors que son attention se tourne vers les parties plus privées du lieu, séparée par une cloison fine. En y pénétrant, elle tombe sur une chambre somme toute classique, bien que le tissu semble cousu d’or. Un meuble de chambre est présent, et l’attention de Reimu se pose dessus, alors qu’elle s’approche et révèle le contenu du tiroir. Son regard se porte sur un courrier visiblement scellé dans un étui à parchemin en métal. Entre ses doigts, elle saisit l’ensemble avant de l’ouvrir, tirant dessus avec sa force herculéenne, brisant l’étui.

Elle déroule le parchemin, remarquant que la cire avait été décollée, et donc que la lettre avait été lue.

鞍馬への支配はあまりにも長すぎました。 愛宕殿、あなたには、宗像坊の称号を取り戻し、天狗堂を統治する責任があります。 計画は順調に進行しています。 平殿、地獄坊、私たちが彼の山のトンネルに罠を仕掛けたとき、平は何も気づきませんでした。 鞍馬の山が私たちの混合物に感染するのに、まもなく時間がかかるでしょう。 誰も私たちに立ち向かうことはできません。

秋葉殿、三尺坊、

敬具


Le règne sur Kurama a été beaucoup trop long. Atago-sama, vous avez la responsabilité de récupérer le titre de Sōjōbō et de gouverner sur le Tengudō. Le plan progresse bien. Hira-sama, le Jirōbō, n'a rien remarqué lorsque nous avons piégé les tunnels de sa montagne. Il ne faudra pas longtemps avant que la montagne de Kurama ne soit infectée par notre mélange. Personne ne pourra nous arrêter.
Akiha-sama, Sanjakubō,
Respectueusement.


Elle fronce les sourcils. Un complot résidait dans l'ensemble des montagnes, alors même entre criminels, ils ne savaient garder leurs loyauté ? Elle avait alors de quoi faire tomber le chef des lieux, si il n'acceptait pas l'issue de l'épreuve faites par Tenma. Elle roule le parchemin, récupère l'étui qu'elle referme malgré la sécurité totalement détruite, alors qu'elle avait obtenu au moins quelque chose pour libérer ce territoire ci. Les autres pourront tomber facilement, étant donné les liens avec la traîtrise, avant de pouvoir attendre l chef suprême, et le détrôner lui aussi. Infiltrer le réseau, détruire petit-à-petit les lieutenants avant de détruire le chef, tel était les motivations. Reimu fit alors marche arrière, pour tenter de retrouver Kei alors que son regard lorgne sur l'armure à nouveau. Les civils pouvaient avoir confiance en elle, mais si les soldats vouaient un culte, alors elle devait devenir le culte. Croisant le regard de Kei, elle eut un sourire alors qu'elle lui fit signe de descendre, tandis qu'elle, se préparait à revêtir l'armure de Tengu qui trônait, sans maître.

Kei, malgré son corps faible, semblait intéressé par ce que lui proposait l'étrange sauveuse. De l'aventure, un moyen d'aider les autres alors qu'elle se révélait être puissante. L'enfant marche dans la pièce, et soudainement :

Yoake-san. J'ai trouvé quelque chose.

Refermant l'armure sur elle, Yoake rejoint la position de Kei qui semble être re-rentré dans la chambre. Car il était vrai que mis à part le meuble, elle n'avait rien fouillé, jugeant suffisant les preuves qu'elle avait.

Woh. Vous faites peur comme ça.

Dit-il avec un large sourire alors qu'il observe Yoake en armure, avant d'appuyer sur le mur faiblement, là où était dessiné la tête d'un lion. Le mur s'enfonce, et un mécanisme s'enclenche et dévoile un passage creusé dans la roche. Kei se fige soudainement en voyant l'aspect qu'avait le couloir, et tourne son regard vers Yoake.

Je reconnais c'est... c'est vers les cachots et l'arène.
Tu connais le chemin ?
Je connais l'autre sens. Je ne savais pas que ça menait ici.
C'est là bas que je dois me rendre. Suis-moi si tu veux, je te protègerais.

Sur ces mots, elle s'enfonce dans le couloir, suivie de près par Kei qui s'était armé d'un sabre de l'un des gardes alors endormi, même s'il n'avait pas de force, il semblait vouloir aider au mieux l'entreprise de la femme qui le devançait. Après quelques minutes de marches, le regard de Yoake se tourne vers une source de lumière, alors que le couloir rocheux se transforme en passerelle, donnant sur ce qui ressemble à des cachots, aménagés étrangement, comme pour accueillir du bétail, tandis qu'une grande porte de bois est fermée et que les sons d'affrontements se font entendre depuis cette dernière, en contrebas. Devant eux, en poursuivant la route, un escalier montait et de la lumière en provenait.

La femme en armure dépose son regard sur ce qui se trame en bas, avant de soudainement se figer. La reine pose un genou à terre alors que l’une de ses mains attrape son crâne, comme pour retenir ce dernier de s’échapper de ses épaules. La douleur qui traverse son esprit est aussi douloureuse qu’une aiguille chauffée à blanc traversant lentement le cerveau, manquant de la faire tomber avec violence sur le sol. Sa main glisse, couvre sa propre bouche alors qu’elle semble prise d’une crise étonnante, les yeux écarquillés face à la réalité des choses qu’elle n’avait pas imaginé sous cet angle ci. Kei pose sa frêle main sur son épaule, alors qu’il observe lui aussi la terrible image qui se déroule sous ses yeux.

Si le silence régnait de leur coté, ils avaient été témoin de bruits répétés, que ce soit celui du métal, ou ceux des voix acclamants. Ainsi, la présence des deux individus n'avaient pas encore été notifiée, mais en contrebas, des gardes étaient présents, mais surtout, des civils innocents en train de vraisemblablement subir des tortures ignobles, pour les préparer au combat - ou plutôt à l'exécution. Parmi eux, des enfants. Le spectacle terrible arracha un haut le coeur à la femme alors qu'elle se résigna à visiblement se laisser envahir par la rage.

Avant de confronter le chef et récupérer ce territoire, elle ne pouvait pas laisser de telles horreurs se produire sous ses yeux…



#5
#930C26



Fujimi Tenma
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Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


De longues minutes s’écoulèrent, et rien ne se passa. D’un pas prudent, Tenma s’avança pour récupérer les lames enfoncées dans la paroi de l’arène. Il en aurait besoin par la suite, ainsi il était stupide de les laisser plantées là. Alors qu’il retirait le dernier saï, un groupe de brigands débarqua dans la fosse pour récupérer les cocons noir et disparu aussi vite qu’ils étaient arrivés. Bien évidemment, le Solstice n’avait pas pris la peine de libérer les sceaux : il aurait été stupide de sa part de le faire maintenant. Rien n’indiquait que ces imbéciles ne seraient pas repartis à l’assaut à la moindre occasion… Ils l’auraient bien regretté.
Sans un mot de plus, la barrière à l’opposé du terrain se souleva doucement pour laisser passer une personne. C’était un homme plutôt bien bâti et aux nombreuses dreads. Son visage était largement marqué par ses combats précédents. Il arborait les cicatrices comme les trophées de ses victoires. Sa démarche dégageait une assurance peu commune tandis que son regard paraissait lancer des éclairs. Tandis qu’il sortait de la pénombre, le public put enfin l’observer et une rumeur se répandit aussi vite qu’une trainée de poudre. Malgré la cacophonie de chuchotements et de messes-basses, Shiten réussit à en extraire quelques mots importants. Akimichi Utsubo. Bras-droit. C’était tout ce dont il avait besoin de savoir. Il avait déjà entendu parler des membres de ce clan, ils étaient généralement de très bons combattants au corps-à-corps. D’autant plus qu’il devait être particulièrement fort pour être le second du chef de cette organisation. Bref, il devait se méfier car ce combat sera certainement plus difficile.

Comme deux lions en cage, les adversaires commencèrent par se tourner autour tout en restant à bonne distance. Ils s’évaluaient afin de déterminer de la marche à suivre. Cette fois-ci, le Fujimi laissa l’initiative à son adversaire. Ce dernier, n’ayant pas beaucoup de patience, commença rapidement à former plusieurs séries de mûdras. Un clone en tout point semblable à l’original apparut derrière lui, et une seconde paire de bras se forma sous ses aisselles. Tandis qu’il composait la deuxième série de signes incantatoires, Tenma attrapa un rouleau et invoqua un yumi. Un large arc stocké dans un de ses parchemins. Il attrapa alors l’arme et créa à partir de celle-ci une monstruosité de fils noirs. Ils étaient maintenant à égalité.
L’instinct de l’Éveillé lui avait dicté que pour cet affrontement, il devait éviter d’être en infériorité numérique. Sous-estimer cet adversaire pourrait lui être fatale. Ainsi, sans perdre une seconde de plus, l’archer tira une salve de flèches en direction du clone pour l’occuper pendant que les deux originaux s’affrontaient. Néanmoins, la copie de l’Akimichi fut prompte à réagir et réduisit sa taille en un instant pour éviter la pluie de flèches qui s’abattait sur lui. Son petit gabarit lui permettait de s’enfuir aisément et d’éviter toutes les attaques avec une facilité déconcertante. De son côté, en restant campé sur sa position, le bras-droit commença à marteler son adversaire avec ses coups de poings. Grâce à sa technique, il pouvait aisément allonger ses bras et atteindre le manipulateur de Jiongu sans bouger.

Le représentant du Nisshoku eut tout juste le temps de former une armure de fils noirs avant le premier impact. Toutefois si elle amortissait la majorité des offensives, il ressentait la puissance des coups jusque dans ses os. Si cela continuait comme ça, il n’aurait pas que des coups bleus mais aussi des fractures et des hémorragies internes. D’un mouvement rapide, il dégaina son wakizachi et trancha par le même mouvement l’un des avant-bras qui le martelait. Grâce aux fils noirs, il avait allongé la portée de l’arme qui ressemblait maintenant à un katana et surtout, il avait amélioré son tranchant. Il avait coupé l’os comme si ce n’était que du beurre.
Du coin de l’œil, Shiten remarqua également que de nombreuses flèches noires jonchaient le sol. Bien que le clone ne semblât toujours pas avoir été touché, cela ne dérangea pas le Solstice. Il avait un autre plan. Alors que l’un des bras du maître du décuplement le frappait, il apposa un sceau dessus mais ne l’activa qu’une fois que l’appendice fut complètement rétracté. Tous les projectiles fichés dans le sol semblèrent prendre vie. Ils se soulevèrent dans les airs avant de foncer en direction du sceau dessiné sur le poignet du second en chef.

Une pluie sombre s’abattit sur l’homme. Il n’eut le temps que de protéger son flanc droit avec le bras intact qu’il avait invoqué au début de l’affrontement. Cette fois-ci, il l’avait fait grandir pour mieux encaisser et concentrer tous les dégâts en un point. Toutefois, ce ne fut pas suffisant. Tenma profita de cette distraction pour se propulser en avant et s’approcher de son adversaire. S’il arrivait à se maintenir au corps-à-corps, il pourrait riposter à son tour.
Cela aurait pu être parfait, si le double ne se matérialisa pas devant lui pour lui mettre un uppercut. Ou plus exactement, il se plaça parfaitement avant de reprendre sa taille normale et attaquer par surprise le manipulateur de fils noirs. Heureusement, la monstruosité réagit rapidement et détruisit le clone en quelques flèches mais le mal était déjà fait. Il était légèrement sonné, et sa vision se dédoubla pendant un instant. Ce fut suffisant pour qu’il perde l’avantage qu’il avait gagné. Bien qu’il put s’approcher de son adversaire, celui-ci ne l’attendit pas pour mettre au point une seconde tactique. Il n’avait pas le temps de composer des mûdras, mais pu tout de même doubler de taille. Il était maintenant beaucoup plus impressionnant. Sans être plus rapides, ses coups étaient bien plus puissants et destructeurs. Pourtant, Tenma ne se laissa pas être impressionner. Il était certain de gagner sur la durée. Le Fujimi n’avait qu’à esquiver les coups et à toucher de temps en temps son adversaire, de simples estafilades suffisaient, pour s’assurer la victoire. À chaque coup porté, ses fils noirs s’accumulaient dans l’organisme de l’Akimichi. Il ne lui restait plus qu’à les activer…

Alors qu’il posait un dernier sceau, la peau de son adversaire sembla prendre vie. Ou plus exactement ce qu’il y avait juste en-dessous. Les fils noirs commencèrent à ramper dans ses muscles et ses vaisseaux sanguins pour rejoindre un organe vital. Son cœur. Les parasites étaient attirés par la pompe cardiaque. Ils l’enveloppèrent. Ils le serrèrent. L’organe explosa dans la poitrine de la victime, et celle-ci s’écroula au sol. C’était du gâchis de détruire un cœur en aussi bonne santé, mais il ne pouvait pas se permettre de l’extraire devant autant de témoins. D’autant plus qu’il tentait de s’attirer la sympathie d’une bonne partie d’entre eux… Toutefois, il n’eut aucun remord à l’avoir tué et les esclaves ne devraient pas lui en vouloir non plus. Il était l’un de leurs bourreaux après tout. Shiten se tourna alors vers Tarōbō et afficha un sourire sincère.

Si tu n’as pas de défis plus compliqués que ça, ce sera bientôt à ton tour de m’affronter.

Du haut de son observatoire, le chef de la colonie commençait à se tortiller sur son siège. Qui était cet homme ? Et pour qui travaillait-il ? Cela faisait des années qu’il exploitait cette mine pour le Sōjōbō, et il ne s’était jamais rien passé de tel. Il avait bien été défié une fois ou deux, mais les challengers n’avaient jamais dépassé la première étape. À moins que… Et si d’autres Tengu avaient découverts ses plans ? L’homme devant lui était peut-être un mercenaire envoyé par le Jirōbō ? À moins que d’autres essayaient de prendre sa position ? Un mélange de colère et d’incertitude commençait à envahir le dirigeant de la mine. Son jugement était brouillé par ses émotions, et seule la vengeance comptait à ses yeux. Il devait se débarasser de la vermine, peu importe le prix qu’il devrait payer.


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太陽の前の夜明け



L’écarlate de ses pupilles se serait presque confondu avec un torrent sanguinolent, un regard rubicond qui toise ceux qui ont été désignés par la lumière divine pour rejoindre les rangs du diable en enfer. La silhouette imposante de Yoake s’expliquait par l’armure de chien céleste qu’elle portait, et comme bon représentant de l’espèce, la femme était passée par dessus la passerelle, laissant le jeune enfant seul observer la scène qui allait s’en suivre. Le lourd fracas du metal tombant contre le sol provoque l’ire des gardes présents, s’attendant à la présence d’un futur condamné ayant décidé de transformer la salle de torture en capharnaūm. Mais la surprise fut totale : devant eux se tenait une scène d’un étrange spectacle. Le tengu tenait entre ses doigts la tête de l’un de leur camarade, qui sans un mot avait vu sa tête séparée du reste de son corps, sans que personne n’ait même le temps de comprendre le mouvement de créature. La seconde suivante, le corps ensanglanté disparaît de la surface du lieu, dans un nuage de fumée étrange. Un climat de doute règne : les gardes semblent mitigés face à l’apparition d’une telle créature aux yeux sanglants, traversant le masque vermeil qui représente celui qu’ils servent. Des regards sont échangés alors que le silence s’était imposé - hormis les gémissements des esclaves, alors tiré de leurs calvaire puisque chacun avait tourné son attention vers Yoake.

Les secondes paraissent comme des heures, le souffle de la créature témoigne d’une tentative de se contenir alors que son regard les toise, un à un. Des messes basses brisent le silence, alors que derrière la porte, une voix tire finalement Yoake de sa torpeur, en la confortant que dans l’idée de purifier cet endroit. Avant que les gardes ne puissent terminer leur conversation sur la marche à suivre et témoignant du fait que la présence d’une armure de Daitengu semble les figer, Yoake n’attend pas et se projette vers eux, dévoilant son bras droit, une fine et longue lame d’un ivoire étrange sort depuis le coude de la femme en armure. Lorsqu’elle s’arrête à hauteur des gardes, deux l’observent, mitigé entre la terreur et la rage, tandis que celui malheureusement présent sur sa droite, se fige, convulse et crache une gerbe de sang.

Les hostilités plus officiellement lancées, Yoake retire son os du corps du garde qui s’effondre, manquant d’air tandis que son sang s’échappe de son corps. À nouveau, elle ôte le corps de son caput, et le dépose au sol avec délicatesse, une forme de provocation à l’encontre de ceux qui se trouvaient juste à côté d’elle. Face à ce terrible manque de considération, l’un des gardes tente d’abattre son épée contre l’armure de la femme, qui encaisse, alors que son regard se tourne vers lui. Autour, les esclaves paraissent à la fois soulagés de ne pas subir les traitements incessants, mais terrifiés de la présence d’un Daitengu. Le combat semble presque inégal : deux hommes sont face à elle, alors que d’autres font irruption depuis les entrées caverneuses.

Face à ce rassemblement, et malgré l’épée confrontée à l’armure, Yoake s’expulse en arrière, faisant presque reculer l’assaillant alors qu’elle les attire vers un point précis, qu’elle avait sur repéré plus tôt. La caverne était grande, très grande et les esclaves étaient tous contre les parois, tandis que Kei poursuivit sa route pour visiblement espionner ce qui se déroulait dehors. Yoake, maîtresse des lieux car elle se l’était approprié, lança soudainement un fine dague à travers la troupe de garde s’étant rapproché d’elle, puis se contenta de former un signe unique, remarquant la présence de chaque garde autour d’elle, prêt à l’attaquer sans attendre.

Les barrières s’érigèrent, enfermant les gardes dans l’arène de la Kaguya et protégeant les esclaves autour des possibles répercussions. Les coups à l’encontre de Yoake ne furent pas stoppés immédiatement, mais dès que la barrière se fit voir, les coups d’épées paraissent soudainement tous très désaccordé, alors que dans un écho, un crac se fait entendre, simultanément depuis tous ceux qui avaient initié un coup à l’encontre de la femme. Les épées tombent contre le sol alors que les gardes, les yeux écarquillés constatent avec horreur que leur bras mobile sur le moment se déforme, et qu’une douleur inouïe les envahit.

C’est un monstre c’est…
Le Daitengu.. c’est vraiment lui…

Ceux tentant de fuir furent surpris de la même manière, plus ils avançaient plus leur corps leur faisait mal, plus la marche devenait une plaie, et s’ils courraient, c’était là un calvaire encore plus grave. Yoake arma alors à nouveau ses mains pour en terminer une bonne fois pour toute, le sceau qui entourait son corps la protégeait des changements corporels de l’arène, bien qu’elle semblait vouloir en finir au plus vite, au risque de trop s’endommager. La céleste fuse, et tranche les corps des pauvres gardes tentant de se libérer, l’immobilisation auto-infligée après une trop grande tentative de fuite les offrait à leur bourreau, qui poursuivit le carnage pendant quelques longues minutes avant de cesser, une fois les figures de fausse autorité toute morte.

Yoake ploie finalement le genou au sol et lie ses mains entre elles, levant alors la malédiction de l’arène. Un silence règne sur les lieux, avant d’être brisé par une voix enfantine qui s’élève à l’autre bout de la pièce, attirant l’attention de la femme.

Non, ne vous en faites pas, c’est notre sauveuse. La libératrice.
Kei…. c'est un Daitengu...
Je suis Yoake. Je ne suis pas là pour perpétuer ce règne de terreur.

L’enfant s’était décidé à rejoindre le lieu une fois débarrassé des gardes. Yoake retire délicatement le masque de Daitengu une fois face aux prisonniers, alors qu’en compagnie de Kei, elle s’efforce de les libérer de leurs liens. L'enfant avait assisté à la scène mais ne semblait pas afficher un air horrifié, visiblement, il avait l'air plutôt satisfait du sort des bourreaux, malgré la violence dont avait pu faire preuve Yoake. La plupart des individus, désormais libérés de leurs chaînes étaient bien trop blessés pour bouger. Et malgré les rations faibles en nourriture que pouvait donner Yoake, les rétablir était compliqué. Pourquoi était-elle née avec un don aussi violent ? Sans la possibilité d'aider les autres en les soignant ? Yoake serra un instant le poing, alors qu'elle continuait de soigner de manière archaïque les plus grands blessés.

Je crois que votre ami se prépare à affronter Tarōbō. Je ne sais pas comment tout cela va finir, mais…
J’ai une idée, ne t’inquiètes pas. Aide-moi à libérer tout le monde.

Elle relève son regard vers la passerelle plus haut, alors qu'elle s'apprête à remettre son masque. Elle s'approche de l'échelle menant à l'étage avant de terminer par quelques mots à l'encontre de Kei.

Votre libération est proche. Je tiendrais ma promesse.

Elle remonte aussitôt sur la plateforme, alors qu'elle s'approche du rayon lumineux qui indique une sortie. Prenant garde à ne pas se faire remarquer pour l'instant, elle voulait assister en secret à l'affrontement dans l'arène avant d'intervenir, selon ce que Tenma vivrait face au chef. En tant que Daitengu et possédant de quoi mettre à mal la hiérarchie de cet lieu, elle saurait intervenir si le chef voulait aller à l'encontre de ses propres règles.




#6
#930C26



Fujimi Tenma
Fujimi Tenma
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Un village de sable et de poussière

Expansion vers le désert
Ou vers notre perte ?


Étrangement, Tarōbō regagna son calme aussi rapidement qu’il l’avait perdu. Il cessa de gesticuler sur son siège, et son regard redevint aussi froid qu’une nuit dans le désert. Il commença à réfléchir à la suite des opérations. L’hésitation s’empara de son esprit. Il n’avait pas d’autre choix que de l’appeler. Il devait le faire. Cependant, cela faisait plusieurs mois que le chef de l’exploitation n’avait plus fait appel à ses services, et son caractère ne s’était certainement pas amélioré. Leurs confrontations étaient toujours explosives. Il était même souvent bien difficile de déterminer qui dominait. Malgré tout, il n’avait pas d’autres choix.

Bien, si c’est ce que tu veux. Voici ton troisième et dernier adversaire, celui qui marquera ta fin.

Depuis sa position, Tenma n’était pas en mesure d’observer ce que faisait le brigand. Certes, il l’entendait remuer mais impossible de voir ce qu’il préparait. Ainsi il n’avait pas d’autres choix que de patienter calmement, et de rassembler ses forces. Il ne doutait pas une seule seconde que ce dernier adversaire serait plus puissant que les précédents. Un frisson parcourut alors le manipulateur de fils noirs des orteils jusqu’à la pointe de ses cheveux. C’était un mélange d’excitation et de peur. À chaque seconde qui passait, il se rapprochait un peu plus du dénouement de leur infiltration.
Jusqu’à présent, comme il était fortement occupé, il n’avait pas eu l’occasion de penser à Yoake. Grâce à l’enchainement des combats, il retenait l’attention de la majorité des malandrins sur l’arène mais ce n’était peut-être pas suffisant. Il n’avait aucune idée de leur nombre, ni de l’étendue des galeries. Bien qu’il fît parfaitement confiance en sa compagne, il ne pouvait s’empêcher de se demander comment elle s’en sortait. Si la mission de la jeune femme échouait, les combats qu’il auraient menés ne serviraient à rien. La voix de Tarōbō résonna à nouveau au-dessus de lui.

Acclamez Genkiashi ! Le Gardien des Tunnel, et le Bourreau des Déserteurs !

Comme à chacune de ses annonces, seule une moitié du public fut pris d’hystérie et accueillit le nouveau venu… Enfin Shiten le supposa car personne ne sortit de la grille face à lui. À la place, le sol se à trembler. Dans un premier temps, ce ne fut qu’un frémissement mais il s’intensifia rapidement. Bientôt, il fut presqu’impossible de rester debout sans se tenir aux parois de l’arène. Puis, il y eut comme une explosion et une gerbe de terre et de pierre vola dans les airs. Quand la poussière fut retombée, le Solstice pu enfin examiner son nouvel adversaire. C’était un lapin. Un rongeur de la taille d’un cheval, et il venait d’émerger du sol. Il ne paraissait pas content d’avoir été dérangé. De fait, il ne s’intéressa pas au membre de l’Éclipse et darda immédiatement un regard noir vers l’invocateur.

Comment oses-tu m’appeler à une telle heure, tête de carotte ? J’ai d’autres choses plus importantes à faire que de venir t’aider pour un oui ou pour un non.

Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça. Et c’est moi le maître ici, alors tu fais ce que je te dis !

Ouai, ouai… Qu’est-ce que tu me veux cette fois-ci, qu’on en finisse rapidement.

Tue-le !

Deux mots emplis d’un mélange de désespoir et de haine. Il voulait certainement exclure toutes chances de victoire du challenger, et le fait qu’il ait réussit les deux premières épreuves ne lui inspirait pas confiance. L’animal démesuré baissa alors son regard l’homme aux cheveux sombres. Il l’étudia pendant un instant. Tenma ne bougea pas. Les deux adversaires bondirent au même moment en comprenant les intentions de l’autre. C’était un affrontement pour leur survie. Ils avaient tous les deux conscience qu’il n’en restera qu’un seul à la fin du combat. La suite se passa très rapidement. En moins de quelques minutes, tout fut terminé.

Genkiashi porta la première offensive. Une série de coups renforcés, comme si la peau de ses pattes étaient constitués de roche, s’abattirent sur Shiten. Ce dernier eut tout juste le temps de former une armure de fils noirs pour se protéger avant que l’attaque ne l’atteigne. Heureusement, la force venait principalement du nombre plutôt que de la puissance. Il pouvait donc les encaisser. Toutefois, cela ne lui laissait pas le temps de contrattaquer et il dût attendre une ouverture dans la garde, particulièrement efficace, du rongeur.
Pas après pas, le Solstice reculait face aux assauts. Il n’avait pas d’autres choix, et pourtant cette option serait bientôt hors de sa portée. Le mur de l’arène se rapprochait toujours un peu plus. Une fois dos à celle-ci, il serait complètement piégé. Alors qu’il s’apprêtait à tenter une manœuvre risquée, l’invocation changea aussi de technique. Elle préparait un coup de pied en marteau. L’Éveillé y vit son ouverture. Il se mit en position, et plaça les deux mains sur la garde de son wakizachi. Il était prêt pour un iaido. D’un seul mouvement, il dégaina son arme et allongea sa portée à l’aide de ses fils noirs pour frapper. Le sabre fit un arc de cercle afin de trancher les deux pattes arrière. Il n’y eut pas une seule goutte de sang.

Cependant, là où les extrémités auraient dû être coupées, il y avait deux cicatrices sombres. Celles-ci n’étaient en réalité qu’une seule marque qui forçait les deux pattes à rester collées l’une à l’autre. L’attaquant perdit alors l’équilibre et bascula en avant. Il venait de perdre l’avantage, et Tenma comptait bien profiter de l’occasion. Ce dernier enchaina alors les coups tout en variant régulièrement la longueur de son allonge. Il s’approchait et s’éloignait de l’invocation tout en visant ses points vitaux. Jusqu’à présent, la bête avait réussi à les protéger en durcissant sa peau aux bons endroits mais les estafilades s’accumulaient. Le sang coulait et coagulait dans les poils, formant ainsi des plaques sombres. Les fils noirs se propageaient également à l’intérieur de son organisme. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que le Fujimi ne l’emporte.

Misérable… Qui es-tu pour me traiter de la sorte ? Tu vas le regretter !

D’un seul bond, Genkiashi recula de plusieurs mètres pour se retrouver accolé au mur de l’arène. Il faisait face à son adversaire. Il brisa alors les fils qui maintenaient ses pattes arrière ensemble, et prit appuie sur la paroi. D’un mouvement sec, il se propulsa et renforça son crâne pour le rendre aussi dur que de la roche. Il voulait écraser Shiten entre deux pierres comme on mout du grain. Ce dernier comprit immédiatement qu’il ne pourrait pas encaisser le coup. Il devait s’échapper.
Sans perdre son sang-froid, le membre du Nisshoku réagit en un instant. Il plaqua sa main gauche sur le mur derrière lui pour y graver un sceau. Au même moment, il lança sa lame vers un point hors de la trajectoire de la charge. Le wakizuchi s’y en fonça dans le mur. Tenma rétracta alors le fil noir qui était attaché à la garde de l’arme afin de se mettre à l’abri. De cette façon, il put se mettre aisément hors de portée. Cependant, le kuchyose était têtu et recommença la même opération. Son opposant réitéra aussi la même esquive, tout en alternant les armes utilisées. Il n’avait pas le temps de les extraire. Le petit jeu se répéta exactement trois fois avant que le collectionneur de cœurs ne termine la mise en place de son piège. Lors de la cinquième, et dernière attaque, il esquiva de façon à se positionner hors de la limite formée par les quatre sceaux. Quant au lapin titanesque, il se trouvait à l’intérieur du carré. Le piège se referma sur lui.

Des centaines de fils noirs semblèrent alors pousser hors du sol en suivant les démarcations. Ils n’avaient pas encore atteint plusieurs mètres de haut qu’ils furent attirés par la seule cible disponible dans l’enceinte de la barrière : Genkiashi. Les tentacules fusèrent de toute part pour l’encercler et le ligoter. Cette créature avait vraisemblablement passé un pacte avec le chef de l’organisation, mais n’avait rien avoir avec ce qu’il s’y passait. Ce n’était qu’un pion comme tant d’autres, et Tenma ne voulait pas prendre sa vie inutilement. Du moins tant qu’il n’y était pas obligé.
Dans l’assemblée tout le monde retenait son souffle. De la poussière volait dans l’air, ce qui empêchait de voir ce qu’il se passait au centre de l’arène. Pendant de longues secondes, personne ne bougea. Cet instant paru durer une éternité, comme si le temps avait été suspendu. Dans un premier temps, Shiten distingua une grande masse. Tandis que les particules retombaient, il distingua de mieux en mieux les détails et remarqua qu’il n’y avait qu’un amas de fils noirs. Le rongeur avait complètement disparu. Il n’y avait pas non plus de trou dans le sol qui aurait justifié une évasion. Il s’était juste évaporé. Bref, il avait gagné.

Je pense que ça fait trois victoires pour moi. À vous de tenir votre parole.

Intérieurement, le Fujimi espéra qu’il aurait le temps de souffler avant ce dernier combat car il était épuisé. Il avait utilisé plusieurs techniques assez gourmandes en Chakra, et il avait encaissé de nombreux coups. Le jeune homme soupira en pensant à ce qui l’attendait. Il n’avait pas le choix de toute façon.


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Kaguya Reimu
Kaguya Reimu
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太陽の前の夜明け



Tarōbō brûlait d’une haine intense sur place, le jeune homme avait terrassé sa carte piège, alors que personne n’avait réussi à atteindre un tel point dans ce rituel. Il se leva de son siège, refermant son poing sur la barrière en bois qui le séparait de l’arène alors que tous les regards se tournèrent vers lui, une fois Tenma grand vainqueur de l’ensemble des adversaires. Le grand chef des lieux, tous redoutaient de le voir en combat, tous craignaient de subir le courroux qu’il lancerait sur l’ensemble des civils enfermés et enchaînés une fois qu’il aurait supposément mit fin au trouble que l’homme au fil noir avait pu causer. Car personne n’osait croire qu’un inconnu pourrait si facilement prendre sa place, car Tarōbō était un homme qui n’avait ni valeur, ni morale. Plus aucun mot n’avait été prononcé depuis les paroles de Tenma, chacun observait de droite à gauche, le grand chef n’avait pas répondu. Debout, il toisait le Fujimi, ses gardes autour de lui paraissaient intrigués face à un tel dénouement.

Il a gagné. Vous devez respecter le…

Un geste. Un coup. En tendant la main sur le côté vers l’inconscient garde ayant osé parler, un autre s’est empressé de lui ôter la vie en fracassant son visage contre la barrière, l'assommant et le tuant sur le coup. Tous manquèrent un battement de cœur, les gardes autour du grand chef écarquillèrent les yeux : venait-il d’aller à l’encontre de ses propres règles ? Plus personne n’osa parler, de crainte de perdre la vie si le chef l’ordonnait, mais de nombreux regards se froncèrent, de terreur comme de rage. Alors, le silence se brisa par le début d’une phrase débutée par Tarōbō, mais le bruit sourd du métal derrière lui le fit se stopper, puis se tourner étrangement vers la sortie derrière lui. La femme en armure de Daitengu poursuivait sa route, se dévoilant aux yeux de celui qui ne voulait pas accorder ce dernier combat à son allié. Camouflée sous ce masque, nul ne pouvait déterminer de l’identité de cet être ? Est-ce un homme ? Une femme ? Une créature ? Le véritable Daitengu ? Les plus proches de la loge s’agitèrent, et Tarōbō esquissa un sourire agacé, nerveux.

La lâcheté. Vous vous confortez dans une position qui ne vous sied pas, Atago. Je suis venue vous reprendre votre couronne.
Comment oses-tu porter la sainte armure du Daitengu… ATTRAPEZ LA !

L’homme, paniqué, pointa du doigt la femme en armure alors que les gardes autour de lui paraissèrent mitigés. Aussitôt, une scission se fit, des gardes se saisissent du chef alors que d’autres pointent soudainement leurs armes vers les gardes se rangeant du côté du Daitengu. Cette dernière s’extirpa rapidement de l’ombre, alors qu’elle rejoint l’une des barrières, debout dessus tandis que chacun tournait désormais son regard vers elle ; autour du chef, personne ne bougeait : si un garde attaquait, ils tueraient le chef, et vice-versa.

Accrochée à un pilier, la femme en armure tourna son regard sur l’ensemble des individus, notamment les gardes, elle racle sa gorge et commence soudainement à prendre la parole, alors que Tarōbō ne cesse de tenter d’ordonner son arrestation.

Je suis venue mettre fin au règne de Atago. Le destituer de son titre de Tarōbō. Le règne de terreur qu’il a imposé sur ces terres est illégitime. Et dans sa monstruosité, il ne sait même pas faire preuve de loyauté ! Quel homme ose se prétendre chef lorsqu’il ne respecte pas ses propres engagements. Cet homme complote contre ses pairs, dans le but d’obtenir le pouvoir qu’il ne mérite pas ! Et je suis venue rétablir la justice qui a trop longtemps manqué dans ces terres sacrés.

Le chef se libéra de la prise des gardes, qui sous la force de ce dernier n’eurent le temps de mettre leurs menaces à exécution, ils pointèrent directement leurs armes vers les autres gardes et Tarōbō alors que ce dernier se mit à s’écrier, pointant la femme en armure.

C’est une imposteur, vous le voyez bien !
SILENCE ! Je suis le Daitengu et je vous ordonne de vous rendre, Atago. Pour les crimes que vous avez commis. Ou vous en paierez le prix ultime.

Le cri de la femme surprit ceux autour d’elle, alors que l’homme eut un mouvement de recul. Les messes basses s’intensifièrent, tous ne savaient plus qui croire, cette femme portait l’armure du Daitengu, connaissait le vrai nom de leur chef, elle ne pouvait pas être n’importe qui. L’agitation s’intensifia du côté de la loge alors qu’une toute petite silhouette fusa pour rejoindre les rangs de l’arène, sans se faire attraper. Le jeune Kei avait décidé de venir lui aussi profiter de cet instant pour avoir l’occasion de sauver son peuple, rejoignant le rang des esclaves pour les défaire de leurs chaînes, eux qui étaient alors freinés dans leurs mouvements. Cependant, malgré les ordres et l’approbation globale que les gens avaient pour le Daitengu, la loge s’enfuma soudainement dans une épaisse couche de brume, camouflant la vue de ceux qui étaient dedans et ceux qui l’observaient depuis l’extérieur. Instantanément après l’apparition de la brume, un bruit sourd résonna, témoin d’une explosion qui engloutit la loge soudainement, la faisant s’effondrer avec violence sur l’arène.

Yoake fronça les sourcils derrière le masque, et elle tourna son attention vers l’ombre fugace qui s’échappait vers les hauteurs, profitant de l’attention donnée à l’explosion. Le chef avait visiblement utilisé un arsenal particulier pour détourner l’attention et se permettre une ouverture pour fuir ces lieux, son regard croisa celui de Yoake avant de disparaître dans la montagne, certainement chez son allié qu’elle avait pu reconnaître sur la lettre. Les gardes fidèles à Tarōbō se retrouvèrent rapidement encerclés par ceux ayant choisi de suivre la voie du Tengu, alors que Kei, aidé de quelques esclaves libérés, poursuit sa quête en libérant la plupart des spectateurs.

La figure du Daitengu rejoint rapidement le Fujimi, sautant vers cette arène où la poussière s’était soulevée avec l’explosion, alors que l’arène se réjouissait presque de cette situation, l’espoir était là. Yoake se plaça auprès de Tenma, l’enlaçant alors qu’ils avaient réussi une première partie du plan de libération de cette montagne. Alors qu’elle retire son masque, elle tourne son regard vers l’ensemble de l’arène qui les toisent.

Vous n’êtes plus les esclaves de quiconque, vous n’êtes plus soumis à quelconque volonté humaine ! Vous êtes libre, libéré du joug des tyrans qui se sont permis de prendre ces territoires qui vous appartiennent. Nous sommes l’Éclipse, nos rayons libèrent ceux qui se sont fait enlever par les ténèbres. Nous jurons de défaire le Tengudō et son règne de terreur, la chute de Tarōbō n’est que la première d’une longue série !

La fuite de l’ancien chef semblait cependant marquer l’inquiétude chez certains. Après les célébrations de la libération, les gardes étaient tous observés avec un air méfiant, alors que par clémence, Yoake leur avait proposé une rédemption ou l’exil. L’ensemble de la structure montagneuse avait été mit au courant de ce qu’il s’était passé, la trahison de Tarōbō à l’encontre de ses propres paroles, l’apparition du Daitengu, la fuite de Tarōbō. Avec l'aide de Kei, et de la plupart des enfants du lieu, l'ensemble de la montagne autrefois sous le contrôle du Tengudō fut nommé, Shado Chiku, le Nome de l'Ocre Rouge. Alors que l'ensemble de la renaissance du lieu se préparait, l'Éclipse tenant parole en aidant les populations locales à regagner leur propre territoire.


風の国・赭土地区
KAZE NO KUNI : SHADO CHIKU

Pays du Vent — Nome de l'Ocre Rouge


Aujourd'hui naissait une nouvelle empreinte de l'Éclipse sur le Continent. Aujourd'hui un peuple voyait ses chaînes se faire ôter. Mais si ils avaient gagnés une bataille, ils n'avaient pas encore gagné la guerre, et celle ci allait rapidement arriver à un terme.


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