Surgissant des ténèbres, la Bête s’éveille. Face à elle, se trouve un Continent malade, une terre en perdition. Elle le sait, tout ceci est votre faute. L’Humanité s’est fourvoyée, elle n’est pas maîtresse de son destin. Bien déterminée à lui rappeler, Idō-shima déploie avec force son aura destructrice. Dans l’instant, la mer, la terre et les cieux s’y soumettent et hurlent leur loyauté. Ainsi, le sol se met à trembler de peur, l’eau quitte son lit pour venir s’agglutiner sous un horizon lointain, quant à la voûte céleste, elle se couvre d’un épais manteau, espérant échapper à l’ire du Colosse. Puis, vint le cri. Surpris, les éléments se déchaînent, cherchent à satisfaire le Tyran.

Esclave des vents et des vagues, les animaux de ses royaumes tentent de fuir. Pourtant, ces efforts sont vains. Impuissants, ils finissent tous par se résoudre et à céder à la terreur. Si vous pensez que les humains échappent à ce sort, vous êtes bien naïfs. Les tsunamis successifs et les violentes bourrasques ravagent les bâtiments immaculés, déchirent les murs et les toitures, emportent les plus lents au loin, les offrant à la mort tels des sacrifices occultes. Le chaos s’installe, et malgré la présence de la Shiroi Ehei (白い衛兵, la Garde Blanche), les civils s’abandonnent au désespoir.

Comme pour répondre à cet effroi, Chōwa mobilise ses troupes et érige une barricade. L’édifice est certes précaire, constitué d’un simple amalgame de pierre, de bois et de métal, néanmoins, il permet d’éviter au rivage de disparaître sous les flots. Conscients de l’importance de cette digue, les soldats sacrifient leur vie et leur force à son maintien. Il s’agit de la riposte humaine, l’incarnation même de sa volonté à toute épreuve et de sa détermination à soumettre les autres entités. Ce symbole ne doit pas disparaître.

Amusée par ce misérable spectacle, la Créature observe ses prochaines victimes, vous observe. Sa seule présence suffit à malmener votre espèce. Une bataille sans précédent s’annonce, du moins, c’est votre point de vue. Car à ses yeux, vous n’êtes que des vermines, des parasites insignifiants. Pour preuve, elle se contenta d’un simple souffle. Voilà toute l’étendue de son mépris.

Quelle puissance… La réalité, elle-même se met à tressaillir. Tout est emporté, les nuages, les vagues, les hommes et les bâtiments, rien n’échappe à l’avidité du Monstre. Même la maigre défense bâtit par la Garde Blanche, s’émiette. L’avenir de cette plage s’obscurcit. Comment résister à une telle force de la nature ?

Toutefois, cette action n’était pas votre réelle ennemie. Trop loin pour subir de plein fouet son effet, vous allez devoir survivre à ses conséquences. @Uhen, @Sahen, @Aburame Masaaki, @Chinoike Issei, @Gekimetsu Higure, autour de vous, la mer n’est plus. Elle attend au large de pouvoir revenir, vous ne pouvez qu’imaginer la violence de ce retour. De plus, une menace aérienne se profile. L’ombre de plusieurs débits commence à se dessiner,  leur chute semblable à une pluie diluvienne risque de briser la barricade. Or, il vous faut la préserver, c’est l’unique moyen de défendre les Civils, de leur garantir une voie de sortie. Leur destin et le vôtre sont liés, si l'un tombe, l'autre s'effondrera avec lui.

GROUPE 1 - TOUR 1 :

Tout ce en quoi croyait Sesshū était menacé par l'apparition de cette monstruosité gargantuesque. À l'orée du village de Kiri, sa silhouette horrible crevant l'horizon, toutes les paires d'yeux étaient rivées sur elles ; et les paires de bras s'affairaient à essayer de se mettre en travers de son chemin. D'innombrables shinobi s'étaient dépêchés sur place pour assaillir la créature par tous les côtés, chaque membre agissant comme un véritable ennemi à part entière.


— Les Dieux ont toujours causé du tort à l’Humanité. Voici le début de la fin. La menace qui justifie tous les compromis. La preuve de la dangerosité du chakra – et de l’importance de l’harnacher.
— C’est… gigantesque. C’est… plus gros que la Nécropole Stygienne ? Plus gros que… C’est…
— Plus gros que tout ce que tu peux concevoir.
— ... magnifique.

Derrière le Rempart, Uhen admirait l’anomalie qui déformait l’horizon, telle une montagne ambulante. Ses yeux pétillaient ; il souriait bêtement, les dents affichées, comme si la flèche d’un chérubin malicieux venait de lui percer le cœur. Le balafré n'avait jamais vu pareille beauté. Pareil potentiel de destruction.

— Pas le temps de rêvasser. Soutiens cette structure, ou nous mourrons tous les deux.

L’enfant de l’os secoua la tête.

— Qu’est-ce que je suis censé faire ?
— Aide tes compagnons d’infortune. Analyse ces débris – peut-être ne sont-ce que des pierres. Peut-être est-ce une attaque cataclysmique. Ensuite, consolide ce Rempart avec ta forêt d’os. Les chocs se répartiront au mieux dans toute la protection. Si tenté tes alliés sont capables de renforcer, eux aussi, ce... mur...
— Tu es vraiment trop intelligent. Merci !

Le Mizujin se fichait bien de la réaction de son entourage. Devant ce spectacle abrutissant de démesure, il ne pouvait ôter ses œillères naturelles. Seul Le Vestige arrivait encore à percer sa bêtise admirative pour lui souffler de sains conseils. Une chance ? Seul l'avenir pouvait le dire, et aller à l'encontre de l'impulsivité d'Uhen.

1. Sous les conseils de son ami imaginaire, Uhen ouvre son troisième œil et analyse cette fameuse « pluie » imminente. En cas de réaction positive à sa détection, il prévient aussitôt ses camarades alentour, en beuglant à tout va, comme un poissonnier en quête de nouveaux clients pour écouler ses stocks.


2. Dans un second temps, Uhen enchaîne des signes incantatoires pour faire apparaître un double parfait de lui à ses côtés. Un moyen de décharger ses responsabilités à une autre entité, pendant que lui, l’originel, pouvait dévorer du regard Idō-shima. Il s'imaginait déjà le voir au plus près. Effleurer ses écailles...


3. Enfin, le double d’Uhen se concentra pour ne faire qu’un avec le Rempart. Composant les mudrā nécessaires à l’apparition de la Forêt d’Os, le doppelgänger propage son ossature en permanence dans la barricade pour rajouter un degré de résistance au Tout, à l’instar du béton armé. Il restera dans cette position.

— Courage, l'ami ! Je suis de tout cœur avec toi.

Uhen mima la forme d'un cœur avec ses doigts d'éphèbe. Son double, trop concentré, ne pipa mot.

Résumé et État :

Le foyer des lumières était en ébullition. Partout, les lucioles s’affairaient pour remplir le rôle qui leur avait été désigné. Dans la ruche vivante, la nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre. Un dieu leur faisait face.

Devant la barrière de débris qui s’allongeait à perte de vue comme un symbole de la résilience de l’humanité, un astre mouvant venait d’aspirer la mer, littéralement.
Les yeux du masque éclairés par l’effervescence du temple des lanternes, l’Aburame resta, une seconde, immobile, sidéré par ce qu’il était en train de voir. Lui l'illusionniste n’aurait jamais pu ne serait-ce qu’imaginer une telle créature, une telle immensité. Il se sentait comme un insecte face au Croc Prométhéen, comme un mortel face à une divinité.

Le bruit de la terre qui se perce le réveilla de sa torpeur. Masaaki fut alors témoin d’une véritable forêt d’os blanc qui s'imiscèrent dans les remparts, créant une ossature solide dans le tas de débris.
La bravoure du jeune homme à côté de lui et l’appel d’Issei le réveillèrent. Il n’était pas l’heure de s’incliner face à la puissance divine, il fallait résister et tenir.

Masaaki envoya rapidement les éclaireuses du foyer des lumières vers le large à la recherche d’informations.

Grâce à son ami Chinoike, l’Aburame put charger les lucioles de chakra et ainsi se préparer au pire. Déjà, des milliers d’ombres venaient assombrir le ciel. Le dieu faisait pleuvoir les ruines de l’Humanité sur elle, comme une médisance de l’arrogance humaine, qui avait cru un temps devenir maîtres du continent.

Le bras endolori par l’effort, l’Aburame laissa une grande partie de la ruche sortir pour faire face au courroux divin. Les soldates se divisèrent en plusieurs groupes. Chacun avec sa mission-suicide.


2485 est une soldate accomplie. Alors qu’elle remonte les couloirs du foyer des lumières suivie par son escouade d’élite, elle regarde une dernière fois les muscles et les veines qui l'ont vu naître. La mission est claire. Avec quelques centaines de ses sœurs, elles seront chargées de soutenir l’ami du foyer dans les airs.

Pour cela, les lucioles volent en formation extrêmement serrée. Les élytres pour se stabiliser, elles bougent comme une entité pour maintenir l’enfant en l’air tandis que celui-ci s’attaque à la pluie de débris qui s’abat sur la côte.


1674 survole la barrière érigée par les humains avec son bataillon. Sans aucune hésitation, elle vole droit sur la pluie de débris. Elle a déjà eu une belle vie et c’est la ruche qui compte. Les milliers de larves doivent être sauvegardées. N’ayant pas la notion “d’individu”, elle s’agglutine avec ses sœurs avec plaisir, augmentant la rigidité de sa carapace en chitine à l’aide du chakra qu’elle gardait dans son jabot social. La boule de luciole forme bientôt un bouclier d’insectes, à côté d’un autre, puis d’un autre.

Chaque bataillon forme ainsi une petite barrière contre les projectiles. Si les boucliers ne peuvent les arrêter complètement, éclatant sous l’impact, leur objectif est de les freiner ou de les dévier pour qu’ils atterrissent devant la barrière.


À chaque impact, le bruit sourd des insectes qui explosaient électrisait les entrailles du foyer des lumières. Pourtant, il n’avait pas le temps de pleurer ses sœurs. Le chaos régnait déjà autour de lui tandis que les innombrables hommes et femmes tentaient de repousser les débris des cieux avec leurs pouvoirs.

Levant le masque, l’Aburame vit une ombre un plus grande que les autres envahir la côte à une dizaine de mètres de sa position. Si elle était encore haute, sa taille, d’ores et déjà imposante, n'augurait rien de bon. Il fallait agir au plus vite.

Sortant trois parchemins de sa besace avec quelques difficultés à cause de son bras invalide, le foyer des lumières les confia aux quelques bataillons de soldates qui restaient encore.

Avec un dernier regard pour les lucioles transportant les parchemins explosifs vers la grande ombre, Masaaki repartit vers ses positions, plus proche de son ami Issei.

Il laissa les ouvrières sortir de son corps pour transporter des brindilles, des petites pierres, ou encore des petits morceaux de débris afin de consolider comme elles le pouvaient la partie de la barrière devant laquelle il se trouvait.


755 est une ouvrière qui n’est jamais réellement sortie de la ruche. Ce n’est pas travail après tout. Mais les temps sont trop graves pour ne rien faire et dans un effort commun de toutes, la vieille luciole tente d'apporter son aide en consolidant l'immense tas de ruines qui sert de bouclier à un pays tout entier. Face à l'immensité de la bête, son travail est insignifiant, mais, heureusement, elle n’est pas la seule optimiste qui tente de repousser la montagne.


Le parchemin est lourd, mais, heureusement, le bataillon est bien organisé. Chaque luciole est parfaitement placée pour ne soutenir qu’une infime partie du poids et ainsi gagner en vitesse et en mobilité. 1173 a l’honneur de porter le chakra qui la fera exploser elle et ses sœurs. À côté d’elle, deux autres bataillons portent aussi un parchemin explosif. Les trois groupes de lucioles se dirigent droit vers le gros débris qui menace une partie de la barrière, mais c’est l’équipe de 1173 qui arrive la première sur le gros caillou. Elle aura l'honneur de la détonation.

Alors que son corps se déchiquette, poussière d'insectes se mêlant à la poussière de la pierre, elle espère que leur sacrifice ne sera pas vain, que l’ombre ne s'abattra pas là où la bête le désire.

Une luciole qui défie un dieu, voilà une histoire qui sera sans doute contée dans les méandres du temple des lanternes bien après sa mort.

Du moins, c’est ce qu’elle espère.

Tour:

À tort, l'homme se tourne vers le continent et souhaite s’y enfoncer sans prendre garde à la menace grandissante qu’est la mer. Le rejeton né entrailles abyssales de l’océan terrifiait, l’Harmonie même en était bouleversée, sa stabilité mise en péril par le démon monstrueux. Un tel spectacle, sur des terres pourtant à l’écart de toutes les guerres de l’humanité, quel beau comble de la part de la nature, Sahen était de ces gens qui souriaient face à ce danger titanesque, le minois tourné vers l’horizon de la plage, alors soudainement étendu. Une main déposée contre sa hanche, l’Enfant de l’Eau alors pourtant pas la bienvenue sur ces terres s’y était retrouvée, face à la menace. Son frère était là aussi, Sahen lui avait offert un regard, un sourire, une chaleureuse présence de sa part.

Elle l’avait d’ailleurs rejoint, accompagnée de son alter-égo reptile, pour se placer près de la barricade, en prévention.

— La mer se recule, tu sais ce que ça veut dire, Croco' ?
— L'eau va revenir.

Les raisons étaient diverses, suivre son frère, l’aventure, et sauver sa peau. Sauver Chôwa n’avait pas d’importance capitale, mais l’idée de pouvoir être vue d’une bonne façon par certaines institutions du continent pouvait l’aider dans sa quête : et Sahen savait être très bonne actrice.

1. Mokushi balayait la zone du regard pour compenser le manque d’attention de sa partenaire, après tout il lui avait prit un oeil. Cependant le reptile fronça son regard lorsqu’il remarqua l’individu s’approcher de la barricade et entamer une série de signe, d’autant plus lié à la jarre de sable dans son dos. Ayant un mauvais pressentiment en voyant du sable, il interpelle Sahen en vitesse.

— Sahen. Je rêve où il la couvre de sable ?
— Du quoi ?

Illico, l’Enfant de l’Eau écarquilla les yeux et n’attendit pas plus de temps pour intervenir : son frère avait débuté une fortification de la barricade, ce n’était pas pour que quelqu’un en détruise les fondations inconsciemment. Renforçant l’ossature de ses chevilles pour soudainement se propulser vers l’individu cherchant à couvrir de sable la barricade, Sahen charge littéralement pour arriver devant lui pendant qu’il signe, in-extremis.




2. De son poignet s’extrait une soudaine excroissance osseuse qui permet à Sahen, au moment où elle décide de se saisir avec une certaine fermeté du bras de l’homme pour l’empêcher de signer - ou du moins le stopper dans son mouvement, de bloquer ce dernier le temps d’un instant pour le faire relativiser dans son mouvement. Son excroissance osseuse a au moins pour but de l’empêcher de lier ses mains immédiatement après l’intervention de la Kaguya, sans pour autant le mettre en péril définitivement. Sahen ne se montre pas réellement hostile, surtout dans l’incompréhension face à une telle technique.



De son côté, Mokushi profite d’être seul pour renforcer ses bras et les couvrir d’une couche de terre alors issue même du sol devant lui, il remarquait les débris en voyant les actions d’autres individus présents autour de cette barricade. Il décide de rejoindre leur position sans trop les approcher pour prêter main forte.

3. — Si t’essaies de saboter la barricade, ça va pas le faire mon ami. C’est de l’eau qui nous attaque. La terre est bien meilleure alliée que le sable sous nos pieds. Sauf si t’es un putain de suicidaire.

Son ton est ferme. Sahen le fixe de son unique œil comme pour le prévenir de ne pas vraiment poursuivre dans cette voie là. Elle ne se montre cependant pas aussi agressive qu’à l’accoutumée, poursuivant dans son argumentaire.

— Si tu veux trafiquer le sol, évite de le faire sous la barricade, ça évitera de mauvaises surprises.

Elle soupire. Sahen se retrouvait à devoir collaborer pour une nation qui la déteste, seulement car sa vie et celle de son frère est en jeu. Alors si il fallait jouer le rôle d'une alliée cherchant à vraiment coopérer, elle le ferait. Mokushi de son coté frappe avec véhémence les débris qui tombent, prêtant main forte au duo. Évidemment, le crocodile n’était pas discret par son apparence, mais restait en train de défendre la barricade lui aussi.

Résultat au roll d'usure de la barricade : 3.

Résumé:

Le tonnerre gronde. Les éléments se soumettent au chaos et l’horizon est parsemé de destruction. À vos yeux, cette menace semble lointaine, réservée aux voltigeurs fous, aux grimpeurs amateurs. Toutefois, il faut savoir se méfier des apparences. La vague que vous avez tous minorée, vous l’a bien fait comprendre. Ce qui semblait être un flot impétueux, s’est changé en véritable tsunami et vous n’aviez que pour seule défense une digue précaire, trop petite pour arrêter un tel raz-de-marée. La violence des remous vous a frappé telle une évidence, vous n’êtes rien comparé au Courroux de la nature. Lorsque le mur aqueux s’est écrasé sur la barricade renforcée d’os, il n’a pas seulement emporté les débris superficiels, il a fait de vous ses esclaves. Dépassant la maigre construction, l’eau poursuit sa course jusqu’au rivage, se heurtant sur les bâtiments déjà meurtris.

@Aburame Masaaki et Mokushi sont sûrement les plus surpris par l’importance cet assaut. Trop concentré à briser la pluie de leurs petits poings, ils en ont oublié la première menace. Heureusement, leur action n’est pas vaine, et aidés par un enfant courageux, ils préservent l’intégrité de la bâtisse avec brio, enfin presque. Car sans action à large portée, ils n’ont pu défendre l’entièreté de la digue. Celle-ci fut donc la cible de quelques débris éparses, les plus grands étant neutralisés par les héros du jour. Néanmoins, quand vient la vague, les deux boxeurs se retrouvent ballottés et amené loin de leur position initiale. Des blessures légères se font sentir, une cheville foulée, des contusions sur tout le corps. Malheureusement, en perdant sa concentration, l’Aburame condamne son ami @Chinoike Issei à une chute douloureuse. En effet, son corps s’échoue avec fracas contre la barricade. Le bruissement des os n’annonce rien de beau, mais au moins, il demeure près de son objectif.

@Sahen, en sauvant le rivage de l’intervention déraisonnée du manieur de sable, a pu s’attirer les faveurs de quelques membres de la garde Blanche. Ces derniers reconnaissent l’importance de son acte, et même si cela a été un échec, quelques mains s’étaient tendues pour venir à son aide. Cependant, cela ne l’empêche pas de dériver au loin. Quant à @Gekimetsu Higure, il a l’esprit confus. Dévoué, il a tout fait pour aider les inconnus et voilà comment on le remercie ? Avec des menottes ? Agacé et frustré, il se débat et sans l’arrivée fracassante de la vague, il serait encore lié à la combattante de l’Underground. Désormais, il est lui aussi loin du brise-lames, mais au moins, il est libre, boiteux mais libre. L’admiration aveugle que ressens @Uhen pour cette Bête, lui fais connaître le même sort. À un détail près, il a pu se protéger à la dernière minute, ce qui a rendu son périple un peu moins violent que ses camarades. Bien sûr, sa création n’a pu survivre à un tel choc.

Masaaki est le premier à comprendre l’urgence de la situation. Toujours allongé, il sent sur tout son corps des picotements étranges, ses cheveux se hérissent et lorsque il ose regarder les cieux, l’orage hurle toute sa colère. Le métal coincé tout le long de la digue appelle la foudre. Néanmoins, si cette dernière s’abat, le rivage est perdu. Et comme un malheur ne vient pas seul, Idō-shima apporte un cadeau aux naufragés. D'un seul mouvement de queue, il balaye la mer, lui ordonne de se déchaîner. Si pour vous, il ne s'agit que d'une répétition, les yeux aguerris de certains Garde Blanc distinguent une tout autre menace. Ce fut tout d'abord une ombre, ensuite une silhouette, puis un immense cétacé. Chassé de son territoire par la Bête, l'animal fonce droit vers vous et il ne semble pas déterminer à s'arrêter. Peut-être faut-il l'y pousser.

GROUPE 1 - TOUR 2 : Résumé:

GROUPE 1 - TOUR 2 : Mécanique:

Ailleurs, dans un autre espace-temps...

« Je me nomme Sesshū. Enchanté de faire officiellement votre connaissance, madame. Et, s’il est de rigueur d’échanger nos titres, alors retenez Prédicateur du clan Kaguya. »


Quelque chose vrilla dans la personnalité de l’enfant de l’os. Un défaut de fusible ; un fragment de personnalité l’emportant sur l’hôte principal. La joie abusive, sans filtre, et illimitée du garçon de tantôt, se substituèrent à un pragmatisme froid, solennel, et calculateur.

À peine s’était-il remis sur pieds – aux côtés de son double parfait – qu’Uhen rejoignit la plateforme sablonneuse que son homologue Éveillé venait de modéliser. La quasi entièreté de l’escouade héroïque se tenait là, contre de littéraux vents et marées, en train de rejoindre le champ de bataille pour protéger La Paix. Les deux Jumeaux, terroristes notoires, aidant la nation antinomique de leur projet de conquête mondiale ? Il y avait un début à tout. Et le destin semblait très ironique en déroulant sa trame prédéfinie.

— Sahen. Mokushi. J’aurai besoin d’aide après coup. Cette digue ne tiendra pas. La Forêt d’Os soutiendra la structure et atteindra le firmament. L’orage ne pourra pas rejoindre les débris. Tu sais ce qu’il te reste à faire, Roi des Sables. Je compte sur toi pour m'épargner l'abîme de Yami no Kuni.

Enfin, l’assemblée arriva à la hauteur de la digue. Le manipulateur de sable s’était plié en quatre pour réunir les troupes – et ce malgré la mésaventure qu’il venait de se passer entre lui et la Sanguinaire. Le cœur pur, et les veines remplies d’un sang froid incroyable, il passa outre cet affront, et alla de l’avant pour sauver les innocents des villages côtiers.

— C’est le moment ! Reconnaissez la valeur de Kiri la Grande.

1. Le clone parfait d’Uhen descendit au niveau de la digue, à un autre endroit que lors de sa première initiative. Utilisant la même série de signes incantatoires, il prit le temps de renforcer la protection rossée par les débris et les vagues, à deux doigts de s’effondrer.


2. Dans un même mouvement, l’enfant de l’os – sous contrôle du Vestige – le singea d’une danse manuelle parfaite, à la seconde près, en parfaite osmose. Les deux versions du Mizujin se séparaient naturellement, l’un à gauche, l’autre à droite, pour renforcer un maximum de pan de mur, alors que l’orage grondait davantage, et que la lame de fond s’approchait de plus bel – force de la nature implacable.


3. La base du plan avait été accomplie. L’étincelle déterminée, dans le regard du Vestige, continuait de briller dans la pénombre. Nulles ténèbres ne pouvaient le contraindre à l’inaction ; malgré son ambition de contrôle, à l’orée de la tyrannie abusive, le Prédicateur n’avait d’yeux que pour le salut de la plèbe. Alors, quittant son poste de guet aux pieds de la digue, il l’escalada rapidement, se servant des nombreuses racines d’os çà et là pour accéder à la surface de la muraille, parsemée de débris métalliques parasites.


Ailleurs, dans un autre espace-temps...

« Il restera toujours de la place. L’Histoire n’a jamais de fin.
— Peut-être mériterez-vous votre silhouette, quelque part.
— Je ne fais pas partie de cette histoire.
— Pourtant, vous y êtes en plein cœur. Là où cela importe. Auprès du peuple. Épargné des machinations des empires criminels, usant de leur supériorité militaire pour appliquer une loi sanguinaire, injuste, infecte.
— Vous ne portez pas les shinobi dans votre cœur, me trompé-je ?
— Les Justes se battent pour la bonne cause. »


— Chèvre. Rat. Coq. Sanglier. Tigre. Chien. Cheval. Serpent.

Le Mizujin réalisa son incantation manuelle d’une vitesse déconcertante. Aucune barrière ne se mettait entre lui et ses pensées ; aucun remord, aucune maladresse. Très vite, son ossature se métamorphosa, dégueulant de sa peau de nacre, aux nombreuses balafres gagnées au combat, pour s’imposer sur le décor cataclysmique. Le petit garçon se fit aussitôt avaler derrière une masse d’ivoire considérable, dont il était le noyau – le coeur vivant.






Inlassablement, une quantité effroyable d’os poursuivit leur croissance de tout côté, fusant à l’intérieur de la digue pour y dresser un quadrillage parfait ; mais aussi, de manière erratique, sur les côtés, rencontrant certains débris pour les repousser, ou les faire fusionner avec la digue ; et enfin, vers le firmament, les racines s’entremêlant en de nombreux pylônes pour rejoindre le ciel orageux, à l’image d’arbres centenaires traquant la chaleur d’un soleil inatteignable. Au crépuscule de sa technique fatale, Uhen perdit l’usage de son bras gauche. Si le réseau osseux ne le retenait pas dans sa position de malaxage de chakra, nul doute que son membre aurait chu, ballant, laissé à l’abandon sur son flanc.


Ailleurs, dans un autre espace-temps...

« Ainsi, je suis un "Juste" à vos yeux ?
— Votre simple présence au Refuge vous distingue des molosses de la Coalition. Il ne vous reste qu’à arracher ce bandeau impie pour tirer une bonne fois pour toutes sur la laisse qui étrangle votre humanité.
— En voilà, des termes élogieux. Et un champ lexical très spécifique.
— Vous comprenez qu’il faille utiliser tous les moyens en notre possession pour attiser la révolte de notre peuple damné. Ce pays n’ira nulle part en considérant nos ennemis avec respect.
— Des ennemis…
— Oui, des ennemis. Ils n’ont cessé de nous le faire comprendre en deux siècles d’indifférence.
— Je comprends. Sans l’approuver, ni le condamner.
— Ainsi, oui, à mes yeux, vous êtes un "Juste". »


Lorsqu’il ferma les yeux, un sourire aux lèvres, Mukoshi le délogea de sa prison pour l’emporter loin de la digue et du trépas. Le Vestige avait agi par bonté de cœur. Et, à l’instar de ses anciennes vies, peut-être était-ce son erreur de trop. Nul doute qu'il atterrirait à nouveau dans les tréfonds de la Nécropole Stygienne...

Résumé et État :

L’eau l’emporte. Le saboteur en était-il vraiment un ? Ou son acte était-il simplement irréfléchi ? Sahen ne le saura pas, bien que son aide pour faire revenir les guerriers sur la digue semble la convaincre de sa bonne volonté. Elle hoche son visage pour conforter son frère dans son plan, son regard hésite, si il est prêt à faire tant, alors elle doit devenir le vecteur de la victoire, avec lui. Mais Sahen n'était pas quelqu'un de bienveillant, elle n'avait pas apprit à l'être.

Son esprit s’agitait, tiraillé, elle voyait son frère, impliqué dans cette cause certainement pour des raisons liées à son Augure. Sahen elle, ne savait pas : en se plaçant ici elle se portait garante de la sécurité d’un pays qui, à travers ses ambassades la détestait, voulait sa tête. La grandeur de la Brume ne doit pas passer uniquement par la terreur, Sahen. Pour diriger un peuple, il faut qu’il en reste un. Ne fait pas régner Père sur un royaume de cendres. Pardonnez moi Maîtresse, je ne peux vous laisser tomber dans votre individualisme. L'esprit détruit de la Kaguya aperçu une lueur d'espoir, une figure salvatrice dans cette situation.

Une voix. Ce garçon. L'élément salvateur. Dans l'abysse de son esprit, la voix du marionnettiste enclencha le mécanisme d'un changement, brisant un instant toutes les influences néfastes de la Nécropole Stygienne, de la Junte, du sang bouillonnant du O-Monatai-Bijuu coulant dans veines.

⬩ ⬩ ⬩

« Par conséquent, Chaban existe. Maîtresse existe. Nihon existe. Tant que cette voix continue de résonner, nous existons tous. »

⬩ ⬩ ⬩

Et son esprit changea. Elle existait. Sahen n'avait eu aucun choix, aucun contrôle, elle et son coeur embaumé d'une volonté d'altruisme pur, de gentillesse et d'entraide - un amalgame entre la férocité d'un corps et la bonté d'un coeur. Par delà l'impulsion sanguinaire d'un automate, l'enfant s'illustrait et montrait que la véritable force résidait dans la coopération entre l'esprit et le corps.

Sahen se figea sur le nuage de sable, le temps d’un instant alors que son œil s’écarquille, son visage s’adoucit et se tourne vers les membres de la Garde Blanche, deux exactement ayant été eux aussi emportés par la vague et récupérés au passage. Ces mêmes qui avaient été témoins de son acte désespéré pour sauver la barricade, qui ne pouvaient que la juger sur son identité. L’air qui s’engouffre dans ses poumons est synonyme de déluge, la vague avait frappé une fois, et au loin la créature titanesque menaçait d’une nouvelle vague. Du plus profond de son coeur, la femme s'exprima, à l'attention de tous.

— Guerriers ! Chôwajin ! Il faut contrer cette vague, sinon nos efforts pour la barricade seront inutiles  ! Soyez les héros qui préservent l’Harmonie face au déluge ! Je vous en prie, écoutez moi. Seule la coopération nous permettra de nous en sortir et d'empêcher le fléau d'atteindre les terres ! Que ceux qui le peuvent assistent ce garçon dans le renforcement de la barricade, et que les autres se chargent de lutter contre les assauts !

La main tendue en preuve de bonne volonté, Sahen avait disparu le temps d’un instant pour devenir purement bienveillante, à travers la figure psychologique de Chaban. Son unique oeil brillait d’une grande sincérité, elle comptait sur l’aide de ces soldats braves et valeureux.

1. Sahen/Chaban se concentre sur le prochain assaut, plus dangereux, plus imprévisible. Elle reprend à nouveau la parole, pour guider à nouveau les troupes et qui voudrait bien l’aider à protéger cette barricade, pour la survie.

— La baleine ne doit pas atteindre la barricade ! Faites tout ce que vous pouvez pour la dévier !

Sahen/Chaban profite d’un regard échangé avec son partenaire de fortune, un enfant, mais à ce point donné, elle n’avait plus la force psychologique de réfléchir à autre chose qu’à son plan, elle avait suffisamment confiance en son frère pour la suite. Les excroissances osseuses de son frère atteignant les cieux, Sahen se sert de ces dernières pour rejoindre le firmament et pouvoir cueillir au vol le cétacé avant qu'il ne s'écroule, retombant sur elle avec violence.

La Sanguinaire frappe de plein fouet le cétacé qui fuse sur eux, encaissant le choc dans son bras et profitant de son armement pour en réduire l’impact : l’enfant à ses côtés attaquait aussi, mais l’Enfant de l’Eau ne comptait pas en rester là. Elle enchaîne avec deux nouveaux coups dans le flanc de la baleine, dans l’espoir que le choc la dévie,



⬩ ⬩ ⬩

— Tu pense que…?
— Pour Chôwa.


2. La garde blanche , si la voix de Sahen/Chaban porte dans leur coeur, sera à même d’aider, d’aider Chôwa. L’un, en héros, se dirigea sur la plage, devant la barricade en comptant sur le soutien de son allié ; après une suite de signe, le garde blanc érige soudainement un mur depuis le sol pour parer ou du moins ralentir la vague, son confrère lui, prêt à le rattraper profite de ce moment et des actions superposées de la guerrière Kaguya et de l’enfant Chinoike pour prêter main forte à sa façon : il compose une serie de signe de utlise le vent pour tenter de les aider, de pousser dans la direction voulue par les guerriers.

Effondré, le garde aura au moins essayé de repousser la vague, son partenaire lui, se charge de le récupérer, espérant que le plan de la guerrière soit le bon.





⬩ ⬩ ⬩

3. Mokushi lui, dont les yeux se posent partout, rejoint les abord de l’Aburame alors en difficulté pour composer des techniques, comme précédemment. La créature de chakra naturel, malgré son profond individualisme, et voyant son hôtesse parée à protéger cette barricade, porta alors secours à Aburame Masaaki, l’aidant à former ses mûdras.

Le crocodile reste alerte, il savait qu’il ne serait qu’une aide et que c’était à Sahen de briller. Cependant, il remarque la détresse de Uhen après son acte héroïque et désespéré : il rejoint la position du Fou en se faufilant sur la terre. Il avait entendu son appel, il rejoignait le frère de son alter-ego pour le protéger.

Résultat au roll d'usure de la barricade : 1.

Résumé:

Par habitude, Masaaki avait souvent le masque tourné vers le ciel. Les lucioles n’étaient pas du genre terre à terre. Les nombreux projectiles lui étaient donc naturellement apparus comme la grande menace à contrer. Lui qui ne voyait jamais à plus de quelques dizaines de mètres devant lui, entre les cadavres des arbres et le brouillard caractéristique des Bois Maudits, ressentait un certain vertige devant cette impression de grandeur, décuplé par la présence du dieu terrestre.

Inconscient de la force de la mer grise qui se confondait avec le ciel orageux, il fut ballotté comme une vulgaire poupée de chiffon par les courants sauvages de la vague destructrice. L’eau gelée lui glaça le sang, mais, heureusement, son masque lui épargna une trop grosse tasse d’eau salée, bénie par le monstre qui leur faisait face.

L’Aburame fut emporté sur plusieurs dizaines de mètres sans qu’il ne puisse rien faire. Seul le contact avec une des habitations en ruine l’arrêta, lui fêlant une côte au passage.

Le souffle court, sa seule main valide appuyée sur le côté droit de son ventre qui le lançait  chaque inspiration, Masaaki resta interdit une seconde, allongé dans l’eau qui continuait de s’écouler vers la ville. Les oreilles plongées dans l’océan, il pouvait entendre le tremblement des pas du dieu qu’ils combattaient.

C’est une luciole qui vint le sortir de sa torpeur. S’agitant avec véhémence devant son regard, l’insecte lançait des phéromones d’alerte.

En quelques secondes à peine, la nouvelle fit le tour de la ruche.

Masaaki se releva avec force, et cria malgré la douleur que cela lui provoquait à la côte, ses lucioles s’agitant au-dessus de sa chevelure attirée par le ciel pour prévenir le plus de monde possible.

- Attention ! L’orage va frapper !

Le jeune homme se précipita vers son ami Issei, mais, à peine avait-il fait quelques pas qu’une étreinte vint le saisir par son bras valide, l’emportant avec une facilité déconcertante.

Avec une admiration teintée d’un soupçon d'incompréhension, Masaaki se laissa porter par la grande main de sable qui semblait le ramener vers une plateforme mouvante faite dans la même matière. Quand il posa un pied dessus, la présence de tous ces combattants luttant à ses côtés lui redonna du courage. L’Aburame remercia l’homme qui venait de lui épargner un temps précieux.

Le masque de Masaaki s’illumina à nouveau. Rien n’était encore perdu.

Si le vent semblait plus froid maintenant qu’il était trempé, se sentir entouré de personnes aussi extraordinaires lui réchauffait le cœur. Malgré la douleur et ce qu’ils avaient enduré depuis leur départ, Issei et lui avaient bien fait de quitter les Bois Maudits, ne serait-ce que pour être témoin de la puissance du chakra. Un jour, peut-être, eux aussi allaient pouvoir mener des batailles contre des dieux pour sauver tout un pan du Continent.

Sur le chemin qui les menait tous vers la barricade, Masaaki ne perdit pas une miette du discours de la jeune femme. Son regard de son unique œil exprimait une assurance et une bienveillance qui aurait pu motiver un Senju à devenir bûcheron. A côté d’elle, un majestueux crocodile se tenait, immobile. D’une taille admirable, la bête avait une attitude et une aura qui n’avait rien d’animal. Au fond de ses yeux oranges qui avaient furtivement jeté un coup d'œil à quelques lucioles qui tournaient autour de lui, la lueur d’une intelligence vive brillait.

En quelques instants, les rôles furent répartis. L’Aburame, conscient que sa survie et la survie de la barricade de reposait que sur son obéissance en des combattants plus aguerris, prit bien soin de faire passer les instructions jusqu’au coins les plus sombres et anarchiques du temple des lanternes.

Lorsqu’ils arrivèrent, le foyer des lumières se précipita vers la barricade, faisant fi de l’immense baleine qui allait bientôt s’écraser sur la barricade. Ce n’était pas son rôle.

Alors qu’ils s’éloignaient de ses partenaires d'infortune, un cri dessiné par le courage précéda une immense forêt d’os si remarquable qu’elle sembla tutoyer les cieux.

Masaaki tenta d’agiter son bras maintenant atrophié mais, seul, il ne pouvait rien faire. C’est ce moment que choisit  l'extraordinaire reptile pour venir l’aider. En silence, celui-ci l'aida à effectuer plusieurs séries de mudras.

La première série provoqua la pousse de petites ailes translucides sous les omoplates du jeune homme, un accessoire Aburame qu’il avait pris l’habitude d’utiliser pour planer et aller plus vite.

Grace aux autres incantations, l’Aburame put transmettre son chakra à ses soeurs qui filèrent vers la barricade en grand nombre.


1664 vient de naître et déteste déjà l’eau à force d’en voir. Elle venait à peine de sortir de son cocon de nymphe qu’un raz-de-marée l’avait balayé contre les parois du temple des lanternes.

La jeune luciole vole donc sans grande conviction vers le tas de déchets que les humains ont posé pour tenter de résister à la montagne qui bouge. Si elle n’a pas envie de boire une nouvelle fois cette eau salée, désobéir aux ordres du foyer des lumières n’est pas envisageable.

La petite luciole atterrit sur une planche de bois avec son régiment. Elles sont des milliers bien alignées, leur bioluminescence dopée par la quantité de chakra dans leurs jabots sociaux.

1664 relâche le chakra qu’elle avait avalée goulûment dans la ruche. Le flux d’énergie coule le long de ses élytres, les allongeant et les renforçant alors que l’insecte se fige, emprisonné à jamais dans cette carapace dure, prison de sa conscience jusqu’à la prochaine vague.


Sur la barricade, les lucioles formaient des lignes qui se figaient et se durcissaient pour la renforcer.

Masaaki n’eut pas le temps de regarder les renforts vivants devenant statues, s'éteignant par là-même, qu’un bruit sourd attira son attention.

A quelques dizaines de mètres, Issei venait de chuter lourdement.

L’Aburame déploya ses petites ailes pour atteindre Issei plus rapidement. Tremblant, il retourna le corps inerte de son ami pour constater avec bonheur qu’il respirait encore. Il hissa son ami sur son épaule valide et plana vers le groupe avec hâte.

Le dieu n’avait pas encore eu raison d’eux. Et s’ils devaient mourir, ils n’allaient sûrement pas le faire sans lui donner un peu de fil à retordre.

Comme pour sonner la révolte, des escadrons d’éclaireuses étaient déjà prêtes à recevoir des parchemins explosifs pour les transporter jusqu’au dieu vivant.

Ils n'étaient probablement que des insectes pour cet être défiant tout ce qu’un homme pouvait imaginer. Mais les insectes aussi avaient leurs morts à dire, Masaaki en savait quelque chose.

Tour2:

Face au déluge, l'humanité retrouve ces lettres de noblesse. Unie dans l'adversité, elle défie les éléments et la Bête. L'engeance infernale à beau avancer, hurler, déchaîner les mers et les cieux, les Hommes et les Femmes demeurent debout. Se relever à chaque chute, faire le choix de l'espoir, croire en ses pairs, voilà l'essence même de l'Humanité. Toutefois, les épreuves ne font que commencer. Tous pressentent qu’Ido-shima ne s'est pas totalement éveillé, encore assoupi le Colosse vagabonde. Seule sa présence suffit à dérégler le monde, qu'en sera-t-il quand son ire sera pleinement déployée ? Si d’ores et déjà, la voûte obscurcie hurle sa rage, jette sur les inconscients éclairs en séries, que peut-elle bien engendrer d’autres ? Les vents qui fouettent le visage des ingénieurs en herbe, peuvent-ils se changer en siphon céleste, déchiquetant tout sur son passage. Quant aux mers, existe-t-il d'autres baleines volantes ? Les vagues, peuvent-elles se changer en lames dévastatrices ? L’inconnu demeure.

Au loin, vous entendez le tonnerre déchirer la quiétude toute relative du rivage. L'ampleur de l'orage est si grande, qu'elle vous fait relativiser vos propres ennuis. Et lorsque les rayons aveuglants surgissent, une crainte vous envahit : peut-on vraiment survivre à un tel cataclysme ? Vos actions, votre volonté ardente de protéger cette digue, a-t-elle encore un sens ? Est-il encore nécessaire de protéger un cimetière ?

Néanmoins, pas le temps pour les remords, l'urgence frappe à votre porte. Alerté par les teintes violine parcourant les nuages, vous comprenez que la foudre guette. Au même moment, un vétéran de la Garde crie à qui veut bien l'entendre qu'un animal approche, ou plutôt tombe. Sa taille et sa vitesse ne présagent rien de bon. Quant à l'océan, ses vagues se montrent toujours aussi cruelles avec l'agglomérat servant de barricade. C’est dans ses ténèbres que vous décidez de briller, de braver les dangers et de porter le flambeau de l’espoir. Mus par votre expérience, vos corps et vos esprits s’animent, se complètent et dépassent les limites du langage. Vous ne faites qu’un désormais et cela inspire les autres combattants. Qui l’eut cru, vous, devenir des exemples, des héros.

Le fugitif Kazejin est le premier à agir. @Gekimetsu Higure use et abuse de son sable vermillon, tord la création et offre aux courageux un asile sûr. Conscient des distances et de la difficulté que cela représente, Akasuna no Nesshii devenu altruiste, mobilise jusqu’au dernier grain sable et va chercher ses compagnons, les uns après les autres. Grâce à cette présence d’esprit, le Vestige peut sublimer son art, renforcer le rempart et lui donner une envergure colossale. Véritable colonne vertébrale, cette échine protectrice n’use pas seulement son énergie, elle offre à tous une chance de réussir. Il est certain que le sacrifice de @Uhen a fait basculer l’avantage de la nature corrompue vers l’humanité. C’est à cet instant que le ballet aérien des deux « enfants » du Despote commence. Dans une grâce sublimée par leur volonté inébranlable, @Sahen et @Chinoike Issei, frappent le cétacé avec violence. Les remous de leurs assauts secouent la chair de l’animal, l’onde est telle que l’épiderme se tend et menace de briser. C’est ce moment qu’à choisit l’un des deux gardes, envoûté par la jeune femme, pour produire un ultime souffle. Vous ne savez pas quel est le coup décisif, sûrement tous en réalité. Toutefois, grâce à vos efforts, la baleine connut un second envol, bien plus bref que le précédent. Vous n’avez gagné que quelques mètres, mais c’est suffisant. Dans un vacarme sans nom, le mammifère s’écrase derrière la barricade, arrosant ses nouveaux voisins de ses entrailles. Un râle se fait alors entendre, appelle-t-elle la mort ou le secours ? Personne ne peut le savoir.

À peine a-t-elle fini son champ, que les cieux lui répondent. Le tonnerre impétueux libère la voie à ses éclairs dévastateurs. Attirée par les bras osseux, elle se fraye un chemin dans la structure, brûlant et fracturant chaque centimètre qu’elle traverse. Comme pour répondre à cette nouvelle faille, @Aburame Masaaki et le vétéran déploient tout leur savoir-faire. Luciole et sable s’unissent pour donner une nouvelle vie à la digue. Conscients des dangers, les deux hommes préfèrent s’assurer un destin plus facile. Rares sont les combats gagnés sans prévoyance, voilà la leçon qu’ils tiraient de leur passé. Quant à la vague, comme prévu, le plus jeune des Gardes use de ses dons avant de sombrer. Mokushi est quelque peu discret, mais sa présence a été capitale. Preuve s’il en faut une qu’un bon soutien est essentiel. Ainsi, une nouvelle victoire vient d’être arrachée à la bête.

Malheureusement, le prix fut élevé. Trois soldats étaient inconscients désormais, tous lovés dans les bras d’un de leur camarade. Et si vos cœurs aspirent au repos, vous vous en doutez, celui-ci n’est pas pour tout de suite. Venant de l’horizon, quatre ombres se détachent d’Ido-shima et foncent vers vous. Ses doubles affamés ne tardent pas à vous rejoindre, mais seulement deux s’arrêtent. Ces derniers ont perçu la fatigue qui émane de vos corps, et ciblent Issei et Uhen. Les serres en avant, elles espèrent arracher de quoi se sustenter. Elles n’ont que cet objectif en tête.

@Aburame Masaaki, tu sens en toi un trouble. Tes lucioles s’agitent, le foyer est pris de panique, quelque chose perturbe tes précieuses alliées. Tu le sens, elles sont plus indisciplinées, plus violentes. Ce n’est que lorsque tu tournes la tête que tu commences à comprendre. Une écaille flotte, apportée par les flots impétueux. De ce reliquat, une puissance intense se fait sentir, le chakra obscur tente de vous charmer. En élargissant votre champ de vision, vous constatez une dizaine de squales. Et si vous, vous arrivez à résister tant bien que mal, les Gardes blancs n’ont pas cette résilience. Vous le savez, si ces choses demeurent ici, plus personne ne prendra garde à protéger le rempart.

Or, "Gekimetsu Higure", tu le sens, toi qui as parcouru le monde, le vent change, sûrement à cause du récent cri de la Bête. Quelque chose se profile au loin. Tu distingues même des tourbillons se former sur l’eau. @Sahen, ces indices te suffisent, cinq trombes se forment doucement. Le danger n’est pas imminent, mais il serait stupide de l’ignorer.

GROUPE 1 - TOUR 3 : Résumé:

GROUPE 1 - TOUR 3:

Dompter le monstre, le terrasser, voilà tant de volontés émises par les humains face à une créature aussi imposante que Ido-shima. La guerrière avait éliminé en compagnie de son demi-frère, le cétacé qui s’était écrasé plus loin, mais la situation se révélait d’un nouveau danger désormais. Les engeances du Despote, mis à part elle même, étaient tous cloués au sol, épuisés par ces techniques qui avaient pourtant permis à la barricade de tenir encore un peu le coup. Les gardes eux, peinaient à tenir le coup et quelque chose semblait s'en prendre à eux, terriblement. Au loin, le rivage était menacé de minutes en minutes, était-il seulement possible de venir à bout du monstre ?

⬩ ⬩ ⬩

Père... Mais jamais il ne lui avait adressé un véritable regard, Sahen ne vivait que pour lui, pour satisfaire les yeux d'un père de substitution qui en demandait tant. Et depuis toujours, elle avait prouvé sa valeur, écrasé chacun de ses concurrents, l'archipel ne pouvait connaître la paix, elle ne pouvait que s'étendre et Sahen s'illustrait comme étant ce garde-fou prêt à tout pour donner à l'Eau la capacité d'attaque, d'expansion. Et les paroles de son père s'ancrèrent dans son esprit, une nouvelle fois.

« Tu seras le héraut de l'Eau sur le continent. La Brume Sanglante elle même, Sahen. L'Eau ne doit jamais ployer le genou. »

C'était ça, qu'elle devait illustrer, au plus profond d'elle. Étendre le règne de terreur sur les côtes du Continent pour que seuls ceux qui le méritent puissent vivre. Reimu au fond d'elle ne cessait de lui rappeler les paroles de son père de substitution. Lui rappeler son rôle : elle était son Prodige, le garde-fou de la Brume, l'âme-damnée de son père, Tachibana Ōjin, et surtout celle qui devait égaler Kaguya Orochi.

« Tu dois défaire le monstre, alors DEVIENS le monstre. »

Tant de responsabilité pour une si jeune personne qui ne jure que par la violence. En vain, elle avait tenter de se forger une identité propre, loin de l'idée de clone qu'elle avait en horreur, mais c'était dans les moments les plus difficiles que l'idée d'avoir été faite comme lui, semblait lui offrir une nouvelle opportunité.

⬩ ⬩ ⬩

Sahen sombre dans l’inconscience psychique. Son corps répond, mais qu’en est-il de son esprit? La vue des écailles frappent machinalement contre la digue, cette énergie occulte dont le seul objectif est de dévorer les restes d'humanité qui composent les individus présents. Les vestiges de Chaban avaient été totalement annihilés par la présence imposante d’un autre aspect de la jeune femme, une présence qui ne cherchait plus à sauver, ni à protéger, elle ne cherchait désormais que l’adversité, pure et simple. La vue du démon océanique s’approchant dangereusement des frontières de l’harmonie irrita d’autant plus l'engeance de la Junte. La sensation de ne rien pouvoir faire, que chaque action permet d’éliminer une menace, mais que plus le temps avance, plus les menaces s’accumulent. Sahen vrille totalement, le chakra obscur s’emparant de son esprit n’aide pas, elle semble totalement hors de contrôle, immobile sur le sable alors qu’elle observe l’arrivée des créatures ailées.

Des créatures de trop.

— Tu commences sincèrement à me péter les couilles. Ido-shima.

Un amalgame étrange entre des voix que nul ne connaît, masculine et féminine. Après son instant de convalescence soudaine suite aux écailles flottantes, Sahen ne tarde pas à reprendre du galon, et la vision des créatures suffit à alimenter son élan ardent. Son esprit se détériore, la recherche constante de l'adversité. Sahen pète littéralement un câble en voyant que les créatures cherchent à atteindre les deux inconscients - elle veut être l'ennemi. Sa soif de sang semble avoir triplé de volume, une Sahen plus sanguinaire qu'à l'accoutumée, calquée sur les pulsions d'adversité de son père génétique.

1.  Le chakra obscur lui scande de saisir l'un de ces gardes, de l'ouvrir et de le montrer en trophée aux créatures, mais est-ce si intelligent ?

Sahen/Orochi, se propulse vers la baleine alors fraichement tombée au sol pour pouvoir agir tel un véritable charognard, pas véritablement mieux que les créatures qui approchent. La gigantesque créature marine possède en son sein de nombreuses ressources, notamment face à des prédateurs avides de viande fraiche : Sahen plonge l'une de ses mains, alors couverte d'os tranchants pour découper la carcasse et atteindre le foie de la créature, ce filtre à hémoglobine qui semble un atout de choix.

Si la taille diffère de celle de l'homme, Sahen en prend une partie pour s'en servir, se couvrant du sang de la baleine au passage. Mais le sang d'une créature morte n'était pas suffisant à ses yeux. Sahen passe par delà la barricade, rejoignant le rivage où se trouvent les alliés encore debout et fait face aux créatures.

2. Son unique oeil tremble, envahit par la folie. C'est envers les créatures faibles que les intrus se tournent, de véritable charognard.

La jeune femme place ses mains en croix, ses phalanges s'agitent et s'extirpe de son épiderme tandis qu'elles se taillent pour prendre des formes aiguisées, tranchantes. Mais contre toute attente, ça n'est pas contre les créatures volantes qu'elle utilisa ces griffes dans un premier temps, mais contre elle même. Elle se lacère soudainement les bras pour laisser son sang entrer en effusion et, de ce fait, attirer par l'odeur les deux créatures ailées en soif de sang ; sa chair s'ouvre, s'expose aux affres du vent, du rivage, mais elle n'en a rien à faire. Sa pulsion va bien au delà, elle s'attaque à son propre abdomen alors qu'elle s'y enfonce deux griffes pour y percer une ouverture, déchirant son épiderme avec ses propres os. Une nouvelle source d'écoulement d'hémoglobine, et donc de faiblesse certaine à venir : les corps inconscients étaient des proies endormies, Sahen était une proie blessée. La logique animale devrait alors fonctionner, du moins elle l'espérait.

— Vous avez faim ?

Sahen jette en pleine face des créatures, les morceaux de foie extrait au préalable, pour réellement attirer l'attention sur elle et laisser ses alliés profiter de l'occasion pour agir. Elle devenait une boule de viande mobile totalement cinglée.



3.  Sahen/Orochi ne perd rien pour attendre, malgré le sang qui coule : la prodige rejoint la plateforme de sable crée pour elle et l'utilise comme point d'appui pour atteindre l'une de ces créatures, contractant ses jambes d'une certaine puissance pour les renforcer, notamment au niveau de son ossature qui au fond semble se consolider entre elle, et permettre à la femme d'une impulsion soudaine et rapide vers la créature qui s'approche de ses frères. Son attention n'est portée que vers sa cible, elle fait confiance en son alter-ego pour la suite.



Crac.


Le bruit de l'os qui se rompt résonne, mais aucun cri, aucune douleur : le bras de Sahen se déforme avec horreur, depuis son épaule, les os ressortent et s'amasse autour de son bras pour en former une nouvelle arme massive contre la créature qui approche. L'aile monstrueuse souhaite pourfendre, se planter dans la créature ailée pour ne serais-ce que la retenir un peu. Son excroissance osseuse dorsale ayant pour objectif d'attirer l'attention de la créature sur un point, si elle l'esquive, Sahen s'était préparée à la prendre de revers, par le coté opposé. Elle frappe, cherche à repousser la créature qui à s'écraser avec elle plus loin si l'impact a lieu, n'ayant finalement que faire de l'environnement, en cet instant en tout cas.

À ses risques et périls.



Un dernier brin de lucidité l'avait alors poussé à ne pas s'en prendre à ses alliés pour défendre ses frères, pour autant, son état mental semble proche du gouffre, et son comportement quasi-suicidaire ne semble pas être le plus agréable des alliés. Sahen allait se montrer impitoyable avec la créature, et avec quiconque se dresserait désormais sur son chemin. Elle voulait, en toute hypocrisie, apparaître comme une sauveuse protégeant au péril de sa santé la barricade de Chōwa, cherchant à gagner les coeurs de ces gardes pour jouer en sa faveur.



En outre, son déchainement de violence et sa dissociation voulait aussi montrer quelque chose :

— Je suis la Brume Sanglante, tes engeances n'y échapperont pas, Ido-shima.

⬩ ⬩ ⬩

3. Mokushi après avoir laissé Uhen proche de la barricade, mais à l'abri des assauts de l'eau, semble se mouvoir pour rejoindre la position de celui qui nécessitait de l'aide pour se battre - son hôte berçait dans un individualisme profond à cet instant là, lui, préférait contribuer à la survie de chacun, malgré son caractère bien trempé. De nouveau auprès de l'Aburame, le crocodile l'assiste pour l'aider à consolider à nouveau la barrière, avant de s'assurer qu'il pouvait effectivement se libérer pour la suite.

— Essaie de les distraire.

Glisse-t-il à l'homme masqué, alors qu'il frappe soudainement le sol en quittant la plateforme pour venir saisir la terre au sol et renforcer ses bras, les rendant dur comme la roche, voire même tranchant. Le reptile se redresse et fuse vers la créature visée par Masaaki, remarquant bien la folie sanguinaire de son hôte et ne voulant s'approcher d'elle. Il tente de frapper violemment l'une des créatures envoûtée par les lucioles.






Résultat au roll d'usure de la barricade : 4.

Résumé:

L’apocalypse semblait échapper au temps. Une menace succédait à une autre, comme si chaque vague qui se jetait sur la barricade n'était qu’une malédiction de plus lancée par le Dieu qui leur faisait face. Le présent se répétait inlassablement, minant peu à peu les forces des mortels qui luttaient pour leur propre survie.

Les nouvelles plaies tombaient donc sur la baie de Chowa No Kuni sous la forme de rejetons de la bête immonde. Brisant l’horizon chaotique, quatre mini Ido-Shima volaient dans leur direction, leurs ailes semblables à celles des chauve-souris battant frénétiquement.

Masaaki déposa Issei avec délicatesse pour continuer à solidifier la barricade. Sans même qu’il n’ait eu à le demander, celui qui semblait être le roi des reptiles vint au secours de l’Aburame pour l’aider à composer des mudras afin de renforcer encore un peu plus la barricade, frontière entre leur survie et le chaos.

Les insectes lumineux s’envolèrent pour chercher les failles dans l’agglomérat de ruines, de meubles et d’objets qui avaient autrefois appartenu à des familles vivant en paix au pays de l’Harmonie, et les comblèrent en augmentant la surface de leurs élytres avant de s'emprisonner dans une geôle de chitine solide pour toujours.

Pendant ce temps, Sahen semblait vouloir défier les démons sur leur propre terrain. La jeune femme se précicpita ainsi vers le cétacé agonoisant et y arracha une partie de l’enorme foi de l’animal. Couverte de sang, la Valkyrie des Vagues continua son bal macabre en invoquant des griffes d’os avant de s’auto-mutiler avec une sauvagerie qui effraya Masaaki et ses lucioles. Face à tant de puissance et de démonstrations de force, tant physique que mentale, l’Aburame se sentait tout petit, insignifiant dans l’affrontement entre un démon et des demi-dieux.

Le maître des sables ne resta pas un témoin immobile de la scène. Plus expérimenté que le foyer des lumières, Higure continua de peser sur la bataille en cours en sculptant le sable pour créer une parfaite copie de lui-même et se prépara au nouvel assaut.

Les démons, eux,  approchaient. Leurs silhouettes reptiliennes se dessinaient avec de plus en plus de netteté entre les éclairs qui s'abattaient avec fracas. Alors qu’ils passaient au-dessus de leur position, deux d’entre eux semblèrent continuer leur route vers la ville et les habitations. Les deux autres, attirés par l’odeur du sang et de la souffrance, se jetèrent sur les défenseurs de la plage.

Sahen se lança sans attendre à l’attaque, ses appuis semblaient si puissants qu’ils laissaient une marque profonde sur le sol. L’assaut des bêtes allait être imminent, il fallait faire quelque chose. Et il ne pouvait pas être le seul à rester immobile, trop effrayé pour agir.

Trop occupé à concentrer ses lucioles qui semblaient s’agiter dans le temple des lanternes, il ne remarqua même pas la souffrance du Gekimetsu, sans doute atteint par le mal du chakra obscur.

Que devait-il faire ? Pourquoi, pour la première fois de sa vie, il avait l’impression d’habiter un corps qui ne lui appartenait plus totalement. Pourquoi le foyer des lumières semblait soudainement devenir une terre étrangère pour son esprit ? Qu’elle était ce royaume dans lequel les lucioles avaient le contrôle alors qu’il n’était qu’un intrus ?


521 est une des plus vieilles nourrices du temple des lanternes. L’attaque de Seirei, l'errance au pays du Riz, l’arrivée d’un dieu au pays de l’Harmonie, elle a du vécue et de l’expérience.

Alors, quand un nouveau type de chakra apparaît, un chakra particulièrement sucré et nourrissant, la nourrice préfère ne pas y goûter.

Malheureusement, toutes les lucioles ne sont pas aussi méfiantes qu’elle et le chakra obscur envahit déjà une grande partie des troupes de soldates, prêtes à partir au combat.

Excitées et corrompues par cette force démoniaque, les insectes se mettent à se battre et s’entre-tuer au sein même du foyer des lumières. Pris dans une frénésie meurtrière, toute la cité intérieure s’embrase d’une violence inédite.

521, elle, slalome entre les cadavres de lucioles pour atteindre la salle des Nymphes. Il faut sauver les pondeuses et leur interdire de goûter à ce chakra.

Accompagnée par des fidèles soldates qui ne sont pas tombées dans le piège, elle se barricade donc dans la grande salle afin de protéger les futures générations du temple des lanternes du mal qui est en train de ronger leur royaume.

Dans les quartiers supérieurs du foyer des lumières, quelques gradées tentent de faire revenir le calme en proposant des missions-suicides aux lucioles les plus contaminées par le chakra obscur. Les rangs grossissent à vue d'œil, les insectes préférant de loin dévorer une chair dont elles ne connaissent pas le goût. Une seule bouchée avant de partir en fumée, c’est tout ce qu’elles espèrent. Ivres de violence, certaines se jettent sur les parchemins explosifs qui partent du foyer des lumières en direction des petits rejetons du démon.

Il y a bien plus de lucioles que nécessaire pour porter les bombes. Mais le foyer se débarrasse ainsi du chakra qui le corrompt. Ou, du moins, il tente.


En levant son masque vers le ciel, Masaaki remarqua avec étonnement des centaines de lucioles transportant des parchemins explosifs. Les lumières vertes vives de leur bioluminescence avaient été remplacées par une lueur plus sombre et violacée. Le temple des lanternes n’avait jamais été témoin d’un tel comportement de la part de ses sœurs. Comment pouvaient-elles agir sans même qu’il ne se rende compte ? Qui prenait le contrôle de sa forteresse intérieure ?

— Essaie de les distraire.

La voix de Mokushi eut pour effet de réveiller Masaaki. Il n’avait pas le temps de s’interroger. Il fallait agir. Le majestueux reptile, lui, n’hésita pas à suivre sa partenaire borgne dans les airs, s’élançant pour atteindre les démons avant même qu’ils n’aient pu approcher leurs camarades inconscients.

- Katsu ! Cria Masaaki, laissant exploser les escadrons kamikazes de lucioles avant que ses partenaires n'atteignent leurs cibles.

Porté par la détermination de tous ces étrangers se battant contre une menace commune, l’Aburame prit appui sur le sol meuble et agita ses petites ailes pour augmenter la portée de son saut et ainsi atteindre la plateforme de sable créée par la copie d’Higure.

Lançant ses insectes à l’assaut des monstres, il forma une toile de lumière dans leur trajectoire de vol pour qu’ils la traversent. Se faisant, ils allaient entendre le bourdonnement des lucioles. Si, d’habitude, il se servait de la luminosité naturelle de ses sœurs comme vecteur de ses illusions, il n’avait trouvé que cela pour épargner ses partenaires.

Masaaki ne maîtrisait pas encore parfaitement les arcanes du genjutsu, pourtant, il savait qu’une simple altération légère d’un sens pouvait grandement influer sur un combat. Se rappelant de son entraînement avec l’auteur à succès du Buffet des Ogres, le jeune homme visa l’oreille interne des bêtes pour les déséquilibrer en vol et donner un avantage certain à Sahen et le roi des reptiles.

Quelques secondes plus tard, la Brume Sanglante et le roi des reptiles arrivèrent à hauteur des rejetons du démon. Avec une violence à faire pâlir Daisan, les os tranchants et les écailles acérées foncèrent vers les bêtes, mais Masaaki fut soudain déséquilibré et ne put voir la suite des événements. Heureusement pour lui, ses petites ailes furent d’une grande aide et l’aidèrent à atteindre le sol sans trop de dommage.

Le souffle court à cause de sa blessure à la côte. Le jeune homme tomba un instant à genoux, sous l’ombre d’une immense pyramide d’une architecture fine et complexe. L'immense monument venait renforcer encore la barricade et le courage du foyer des lumières.

En relevant les yeux, Masaaki aperçut le sculpteur des déserts s’effondrer, au pied de la majestueuse création qu’il venait de créer.

Le temple des lanternes se releva. ll ne pouvait pas abandonner. Pas quand chaque homme et chaque femme présents sur cette plage démontraient un courage qui justifiait à lui seul qu’on affronte une calamité cosmique en son nom.
Masaaki courut vers les corps inanimés de ses partenaires et sortit un fumigène, prêt à le déclencher si les engeances démoniaques s’approchaient un peu trop.

Alors que le chakra obscur rongeait le temple des lanternes, l’esprit de Masaaki, lui, n’avait paradoxalement jamais été aussi clairvoyant. Il était prêt à mourir pour protéger Chowa, les civils, mais, surtout, ceux qui combattaient à ses côtés.

Tour3:

Avant les galeries creusées dans la roche, il y avait une Cité.

— Plus jamais nous n’aurons peur du Chakra. Plus jamais nous ne craindrons l’ambition des « Forts ».

Le Prédicateur, perché sur un temple pyramidal, se tenait devant une assemblée homogène. Le vent matinal s’engouffrait dans les diverses bannières bleues tenues par des jeunes enfants, des mutilés et des aînés – les Faibles –, faisant virevolter les quatre vaguelettes imprimées sur chaque tissu hissé.

— Kirijin ! Nous avons franchi ensemble les étapes de l’adversité, et formons dorénavant une coalition impartiale, Juste – l’Égide de l’Humanité. Les peuples du Yuukan peuvent s’endormir avec le sourire. Des guerriers véritables ont prêté serment pour leur protection, afin de les guider vers de meilleurs lendemains.

En choeur, les soldats du Kaihō no Aoi Gun (解放の青い軍 ; litt. : Armée Bleue Libératrice) brandirent leur poing vers le firmament, mettant en valeur le brassard atypique qui cinglait leur bras. De même, leur uniforme taillé, cintré, moderne, à des lieues des tenues d’itinérance, imposait une nouvelle mode disruptive.

— Trop d’assaillants ont essayé d’imposer leur idéologie pestilentielle. Trop de faux bergers ; de chefs de culte en puissance. Pouvons-nous seulement retirer le moindre avantage de leur entêtantes apparitions ?

Une onde de silence se promena sur les milliers d’âmes rangées. La question de l’Augure fit un bout de chemin au travers de chaque tympan avant de recevoir une réponse.

— ... Oui. Ces adversaires nous ont rendus plus soudés que jamais. Ce Hone no Reibyō (骨の霊廟 ; litt. : Mausolée aux Ossements) est le témoin de notre sacrifice systémique, au service du Bien Commun. Nous n’avons pas oublié. Nous n’oublierons jamais. Et chaque Mizujin enterré dans les catacombes de notre glorieuse Cité accompagnera les prochaines générations. Louée soit Kiri la Grande !


Le Vestige assista à la déferlante de dangers dans un silence de mort. Tel le spectateur que le destin lui avait demandé d’être, il assit sa forme spectrale sur le corps inerte du jeune Uhen.

Tu aurais pu m'en empêcher, mais tu as savouré ce moment. Je t’apprécie, petit.

Après les conditions météorologiques, la lame de fond implacable, l’orage céleste menaçant, et l’assaut suicidaire de cette baleine aiguillonnée, il s’agissait dorénavant au tour d’Idō-shima de participer au déluge – sous la forme d’une escouade de deux clones miniatures de lui, ainsi que d’une poignée d’écailles noires au parfum envoûtant. De même, le futur proche dessinait déjà l’ébauche de sa colère, alors que de nombreuses trombes se formaient sur la surface de l’eau en émoi, sonnant le prochain glas de la digue.

L’esprit aux mille vies s’arrêta sur l’avant-dernier point. Ainsi, le chakra obscur s’invitait sur l’échiquier de la défense du littoral. Par chance, il était déjà au courant de son utilité – de par son expérience vénérable, d’une part ; mais surtout, plus récemment, lors de sa dernière sortie sur le Continent, il avait découvert bien des secrets, dans la peau de Kaguya Mun. Évidemment, le Premier Mizujin finit par mourir au combat, tel l’illustre guerrier qu’il était – et les détails de sa chute s’étaient perdus dans les méandres de l’Histoire. Peut-être le Vestige avait-il un peu trop forcé la main de l’enfant de l’os pour unir le Pays, puis le Continent.

Sois fier de ce moment, Chihiro. Tu vas rejoindre la légende, comme Mun avant toi.

Quelque chose s’imprima sur l’âme d’Uhen. Une main froide, blanche, spectrale.

Ne regrette pas les sacrifices accomplis pour l’image de la Brume aux yeux des Faibles.

La dépouille inerte de l’enfant de l’os se tordit dans tous les sens. Son ossature paralysée – rien d’autre qu’un assemblage de bouts de bois joints par des cordelettes – répondit à l’ordre de son marionnettiste dans une transe dangereuse. Ses côtes dansèrent les unes après les autres, puis se fuirent ; au même moment, une émanation étrange recouvrit la peau du balafré, toujours plongé dans l’inconscience la plus totale, l’esprit en proie aux voix malveillantes d’Idō-shima et de ses pairs.

À l’instar d’une araignée, le pauvre garçon déploya de nombreuses pattes thoraciques pour se libérer de son carcan de surchauffe. Soumis à l’instinct grégaire, ordonné par une Force plus grande que lui, Uhen peinait à éviter d’embrasser le tir allié. Par chance, Le Vestige agissait comme un parfait proxy – bien qu’un projectile aiguisé partit en direction du groupe héroïque, sans toutefois faire mouche.

L’araignée convulsant de douleur n’eut aucune seconde de repos. Son désir viscéral, qu’était de foncer vers Sahen et ses camarades d’infortune pour les faucher, se confrontait à une Volonté impérieuse. Debout face à l’horizon tumultueux, Le Vestige leva sa main ; les pattes osseuses de l’araignée répondirent aussitôt à son appel pour tirer le Cœur de la Forêt d’Os jusqu’à la digue afin d’accomplir son dernier but.

Tu sous-estimes la valeur de l’Humanité, « Dieu ». Tout bon souverain s’interdit de régner sur un tas de gravats. Nous abuserons de ta puissance décomplexée pour te soumettre.



La peau blême d’Uhen disparut devant trop de témoins stupéfaits. Exit l’aura noirâtre qui s’était déjà imposé sur son cuir balafré d’humain ; quelqu’un avait ouvert grand les valves du corps du Mizujin pour accélérer l’importation du chakra obscur. L’ivoire caractéristique de l’adolescent emboîta le pas du sacrifice, alors que le carbone ruisselait dans ses fibres osseuses. Ses pattes furent les premières à changer de teinte, cette effroyable teinte, jumelle des écailles d’Idō-shima et des deux sbires volants.

OUVRE TON COEUR, CHIHIRO !

Mais Chihiro ne pouvait plus répondre.

L’Os Noir dégueula par tous les pores de la peau de l’enfant. Radius, fémur, coccyx, colonne vertébrale ; les deux-cent-six os du squelette adulte d’Uhen fusèrent tous en dehors de cette simili-dépouille – cosse organique arrosée du nectar des Dieux – pour s’imposer sans relâche sur le décor cataclysmique. Ni harmonie, ni structure prédéfinie ; il n’y avait là que le chaos ; un chaos démesuré, vidant la vitalité de l’Hôte éphémère du Vestige pour puiser dans le potentiel du chakra noir. Une surcharge continue, les yeux clos d’Uhen affichant une douleur impitoyable, transcendant la déconnexion même de son système nerveux. Son corps, bien que fixé dans le marbre de la précieuse digue, convulsait par milliers d'à-coups à chaque sortie d’un nouvel os, d’un rythme effréné. Et de cette danse horrible s’interdisait toute plainte, toute voix, tout cri.


Une forteresse magistrale poussa depuis le terreau de la digue, dont les fondations commençaient à quitter le sol par la croissance erratique de racines noires. Des sortes d’arbres décharnés, sans feuille ni vie, aux branches cassées, couleur charbon, évoquaient les conséquences d’un incendie sur une forêt autrefois rutilante. Un énorme rempart d’ébène couvrit ainsi l’horizon pour isoler la mer et ses tourments, à l’épaisseur organique, en constante expansion, la Graine Noire accédant à une minute entière de création déraisonnée sur le littoral menacé de Chōwa ; une fresque morbide, esquissé par le talent d'orfèvre d'un être antédiluvien.


À l’Ouest, les premières excroissances de sombrivoire se firent pourchassées par-delà le champ de bataille. Si, aux quatre coins du rivage du Pays autoproclamé de la Paix, la Garde Blanche s’évertuait à maintenir la digue en état, ses membres Éveillés contemplaient l’apparition d’une Forêt d’Ébène, crevant la muraille autant qu’elle ne la renforçait – fauchant la vie des malheureux trop crédules pour rester sur son chemin. La force de la nature visait la frontière du Fer pour l’enlacer, et remercier les Artisans de leur prodigieuse puissance de feu.


À l’Est, les montagnes de Garan no Kuni attendaient impatiemment l’arrivée de la déferlante noire. Os après rhizome, racine après projection, la vague de sombrivoire s’imposa sur l’horizon lointain des villages en proie à l’Anarchie, d’une hauteur et d’une vitesse incompréhensible. L’entropie en figure de proue, la Forêt d’Ébène ridiculisait l’architecture novatrice des Pagodes vers lesquelles Elle s’approchait, tandis que le Coeur battant sacrifiait son dix millième os régénéré sur l’autel de la modélisation invasive.

Je t’ai vu. Est-ce que tu me vois ? Celui qu’on nomme…

Résumé et État :

Au loin, un étrange tonnerre résonne, pourfend les cieux et saisit les pauvres âmes. Incapable de le reconnaître, les humains cèdent à la curiosité et observent le Mastodonte écaillé. Durant ces quelques secondes, ils oublient les menaces et goûtent à un mets oublié, l’espoir. Le pays du Fer a enfin rejoint la bataille, déployant tout le génie de ses artisans. Les boulets devenus explosifs s’écrasent avec violence sur Ido-shima, et laissent croire aux mortels que la fin est proche. Toutefois, la cuirasse du saurien semble intacte, ont-ils échoué ? Le savoir-faire de ses forgerons sans égale, était-il insuffisant ? Peut-être pas. En effet, en réponse à cette offensive, la créature laisse échapper un râle strident, un hurlement venu des profondeurs du temps lui-même. Chaque témoin est alors pris d’un effroi sans commune mesure. L’ire de la Bête vient s’insinuer en eux, dévore leurs entrailles et parasite leurs pensées. Le chaos s’annonce.

Telle une redite des événements passés, les éléments se laissent de nouveau corrompre par le chakra obscur. La nature se soumet dans l’instant et donne naissance à un déluge sans précédent. Si au départ, tout se concentre autour de l’immortel, le cataclysme ne tarde pas à s’étendre sur la baie. Vague et fondre s’entremêlent, se toisent et se défient. Les vents arrachent l’écume à sa mer et la projettent au loin. Quant aux hommes, ils se perdent entre l’espérance et le désespoir. Ont-ils la force nécessaire pour résister à un tel désastre ?

Charognard à l’appétit démesuré, les doubles volants arrivent à atteindre les endormis. Malgré les gesticulations des gardiens, les monstres parviennent à arracher un bout d’épaule pour l’un, et une tranche de mollet pour l’autre. Mu par un instinct aiguisé, ils tentent de s’envoler au loin, souhaitant un peu de tranquillité durant leur maigre repas. C’est cet instant que choisirent les lucioles kamikazes pour initier la contre-attaque. Grâce à leur vivacité d’esprit, elles piègent une créature au vol et lui inflige des dégâts mineurs. Perturbée par cette explosion, cette dernière rejoint difficilement sa partenaire dans le ciel. L’autre mini Ido-Shima en tire une leçon : ces taches colorées, contenant du chakra, sont une menace. Il faut faire prendre de prudence à leur approche. De plus, dans un grognement commun, les deux créatures décident de changer d’approche : les silhouettes qui se tiennent debout, deviennent leur priorité.

Profitant de la distance creusée par l’ennemi, le duo Mokushi - @Aburame Masaaki renforce la barricade, encore une fois, et lui donne une contenance nouvelle. Toute aide est bienvenue, surtout lorsqu’au loin la Bête s’éveille. Même le vétéran @Gekimetsu Higure se montre prudent et aide au mieux ses pairs. Son alter ego n’a certes pas autant de charisme que lui, mais ses dons seront utiles. Conscient des limites de ses camarades, il a l’intelligence de leur offrir un tremplin solide. Inspiré par ce dévouement, le foyer résiste à l’appel des ténèbres et déploie ses capacités d’illusionniste. Les soldates bravent le vent, et la folie, se fraient un chemin et rendent esclave l’une des créatures, celle-là même qui avait subi l’assaut de leur sœur. Confuse, la copie peine à continuer son vol. Quant à l’autre, elle ne laisse aucune chance aux insectes, les dévorants d’un souffle mimant son géniteur. Elle ne tombera pas dans ce piège.

S’élevant tels des tueurs de dieux, Mokushi et @Sahen désirent anéantir les menaces. Pour s’assurer la victoire, l’enfant du Despote se sacrifie. Si le sang indiffère les êtres ailés, la faiblesse passagère ne passe pas inaperçue, toutes les attentions sont tournées vers la jeune femme. Pendant ce temps-là, le reptile, armé de ses lames de pierre, s’élance et frappe le buste de l’ailé aux sens perturbés. Malheureusement, les écailles résistent à la roche et la brisent. S’en suivit alors une scène cruelle pour le Kuchyose. Prit dans son élan, il constate avec impuissance la venue d’une attaque dévastatrice. Après avoir reculé pour échapper à une nouvelle frappe, le visage du mini saurien se met à gonfler et à libérer une sphère sans lueur. Cette bombe occulte prend alors ses distances avec son créateur et se dirige vers sa cible. De son côté, le prodige de l’Eau fait face à une masse alerte, consciente et agile. Pour la tuer, il faut faire preuve de ruse et c’est pour cela que son arme perd toute humanité. Au fil de son avancée, elle optimise sa charge et prévois le pire. Grâce à son expérience, elle arrive à se jouer de l’instinct animal, et tandis que le monstre esquive son premier coup, elle l’empale sans aucune pitié, avec un second. Hurlant, gesticulant, le monstre tente de briser ses os, de déchirer sa chair, et emporté par le désespoir, il lui fait subir le même sort qu’à son allié. Une bombe lui est destinée.

Comme pris dans une autre temporalité, @Gekimetsu Higure mobilise tout le sable à disposition. Des regards inquiets et fascinés assistent à ses talents d’architectes, admirent sa construction prendre vie. Tous échappent durant un instant aux effluves du chakra obscur pour mieux observer la bâtisse antique, la grande Pyramide, trésor national de Kaze. Enfin, lorsque je dis tous, il faut écarter les deux héros : @Chinoike Issei et @Uhen. Ces deux âmes sont emportées par la fatigue et les influences occultes. Leurs corps réclament du repos, ne pouvant enchaîner des techniques d’une telle ampleur sans souffrir. Et si le plus jeune laisse son esprit vagabonder, explorer des bribes de son passé, interrogeant d’étranges échos associés à ses parents, le Mizujin se rêve un peu trop grand. Malheureusement, en voulant brusquer son enveloppe charnelle, la forçant à réaliser des exploits impossibles, il finit par l’abîmer. Les réseaux par lesquels transite son chakra n’arrivent pas à éteindre le feu qui les anime, la souffrance perdure et ne semble pas s’endormir. À son réveil, sa chair réclamera encore un peu de répit.

Soudain, au loin, une lame invisible transperce Ido-shima. Sa chair se scinde, puis se régénère. Son sang s’écoule, puis coagule. Ses bras tombent, puis se cicatrisent. Que s’est-il passé ? Qui est le responsable d’un tel miracle ? Du moins, en était-ce un ? Car la Bête demeure toujours debout et sa colère ne fait que grandir. Vous, devant cette pitoyable barricade, vous comprenez qu’il s’agit là du dernier baroud d’honneur. Et si la fuite commence à vous séduire, d’un seul regard, vous pouvez observer des éclairs, des tornades de sables, vous barrez la route. Vous devez tenir votre rôle et sauver ce rempart à tout prix. Peu importe que cinq trombes s’élèvent au loin et vous menacent. Peu importe que les deux créatures aient profité de la chute des deux guerriers pour fusionner dans un marasme informe. Peu importe que la Garde Blanche soit tombée à cause des effluves destructeurs des reliquats écailleux. L’instant est crucial et la survie n’est plus une option à négliger.

GROUPE 1 - TOUR 4 : Résumé:

GROUPE 1 - TOUR 4:

Alors, tout ceci, il l’avait rêvé. Une forêt d’Ébène. Une explosion de puissance. Un acte d’abnégation parfaite, de sacrifice, de don de soi, d’héroïsme. La volonté d’agir importait-elle seulement ? L’Histoire allait-elle retenir l’essai, ou la froide exécution du groupe d’Éveillés allait-elle être la seule information à faire la Une ?

J’ai mal. J’ai mal. J’ai mal…

L’enfant de l’os ne pouvait prononcer le moindre mot. Son corps convulsait pour de nombreuses raisons : d’abord, l’absence d’un morceau de chair conséquent sur son mollet droit, l’empêchant de s’échapper – à défaut de son sang qui arrosait déjà le sable du rivage ; ensuite, la marque du chakra noir avait définitivement laissé une marque indélébile sur l’âme du jeune garçon, entravant ses pensées, son libre-arbitre, et sa moralité ; enfin, les rêves de grandeur du Vestige avait violé les veines chakratiques de l’organisme du balafré, lui imposant une vive sensation de brûlure à chaque malaxage, et tentative de modélisation.

Sesshū. S’il-te-plaît. Dis-moi quoi faire. Je suis perdu… J’ai… mal…

Mais Le Vestige ne répondait pas à l’appel. Muré dans un silence de mort – ce sarcophage mêlant la déception et l’abandon –, l’esprit millénaire n’offrait plus aucun support à son Hôte. Avait-il abandonné ?

Uhen rampa avec difficulté sur le sol dévasté de l’intérieur de la digue. À défaut de pouvoir forcer sur le sol, il n’empoigna qu’une large poignée de sable de la main droite – son bras gauche demeurant dans un parfait état léthargique. Malgré la douleur, malgré la haine, malgré la blessure, malgré la peur, malgré l’illusion, malgré la brûlure, malgré la rage, malgré l’handicap, malgré le doute, malgré l’abandon, le Kaguya devait se battre.

Sahen… Pourquoi suis-je aussi faible, ma sœur ? Je ne peux pas veiller sur toi. Je ne peux pas…

Dos au mur. Seul. Si seul. Comme pendant son enfance. Seul. Si seul. Comme avant sa rencontre avec le Roi des Spectres de la Nécropole Stygienne. Seul. Si seul. Comme avant son second baptême aux côtés de Sahen.



— De l’aide… S’il-vous-plaît… Vestige… Sahen… QUELQU’UN ! J’AI BESOIN D’UN BRAS ! JE PEUX ENCORE ME BATTRE ! ET FAIRE TAIRE CES VOIX ! Ne me laissez pas seul... Pas maintenant...

Soudain, le masqué Aburame Masaaki répondit à son appel. Tel un ange venu du ciel – figure salvatrice pouvant expier tous ses péchés – l’Éveillé brillait d’une aura héroïque. Tout, en cette silhouette dissimulée, lui inspirait de bonnes choses. Mieux : une lumière envoûtante émanait de son dos – du fait des nombreuses lucioles qui gravitaient autour d’elle –, projetant une ombre maternelle sur le pauvre enfant de l’os estropié.

— Aide-moi à composer mes signes, je t’en supplie ! Je dois aider ma soeur !

Uhen se releva à genoux – non pas pour prier l’inconnu, mais par pur manque de force et d’énergie. Le corps encore endolori, cette position représentait une limite franche qu’il ne pouvait transcender.

— Fais-moi confiance. Suis mes gestes. Écoute ton instinct. Ressens mon chakra. Complète mon ostéogenèse. À deux, nous pouvons fusionner nos dons innés !

Le Kaguya leva sa main droite vers celle encore en état du manipulateur d’insectes. Leurs doigts finirent par s’entremêler, dans une transe admirable de Sorciers émérites, parlant le langage du chakra comme leur propre langue maternelle. Dès l’inauguration du premier signe, l’Aburame comprit ce qu’il était, et poursuivit la suite de l’incantation d’une aisance surprenante. Leurs deux réseaux chakratiques, étrangement, œuvrèrent de concert, l’énergie hybride puisant dans ses origines pures et obscures afin de soumettre son art.



— Chèvre. Rat. Coq. Sanglier. Tigre. Chien. Cheval. Serpent.


Uhen projette sa matière osseuse hors de son corps, en de multiples points, pour atteindre l’amalgame explosif sur une longue distance. Les os essayent de séparer les deux entités autrefois distinctes, tandis que les lucioles, transportées par la vélocité des projectiles du Kaguya, se mettent à grignoter la chair putride des démons à toute vitesse, tentant d'affaiblir un peu plus la structure de l'immondice qui se forme.

La Sanguinaire Sahen, accompagnée du Roi des Sables Mokushi et de l’Héritier de Mizu Issei, purent compter sur ce renfort appuyé pour mettre à mal la tentative de fusion des deux versions miniatures d’Idō-shima. Mais cette menace dantesque, à des années-lumière de toutes les foudres évitées par les Jumeaux, n’était pas la seule à se profiler à l’horizon. Derrière la boule explosive, cinq trombes marines s’approchaient dangereusement du rivage, l’attention rivée sur la Pyramide de Kaze, puis sur la digue cabossée. Les deux Sorciers, au contrôle d’os et d'insectes, profitaient d’un parfait champ de vision sur le cataclysme imminent.


— Renforçons la structure, maintenant ! Je crois en toi ! SAHEN ! REVIENS VITE ! LES TROMBES ARRIVENT !


Uhen, à genoux, prolonge les os de ses jambes pour investir le sol jusqu’à la digue. Ce parterre de racines d’ivoire finissent par remonter vers la structure, et à tisser un filet blanchâtre sur toute sa surface, à l’image du lierre. Les soldates accompagnent l’œuvre d'Uhen par le ciel, survolant les racines osseuses pour se placer entre les ramifications blanches. Figées, les lucioles déploient leurs élytres. La chitine fusionne avec le squelette, donnant lieu à une matière inédite, mais qui semble solide.


Jusqu'à la dernière seconde, le binôme mit à profit leur chakra commun pour remodéliser le Rivage de La Paix.

— Dis-moi, avant que tout ne s’effondre sur nos vies. Comment t’appelles-tu… ?

Uhen afficha un sourire apaisé à son camarade d’infortune. Le cœur léger – vidé par la dépense extraordinaire d’énergie physique et spirituelle – il n’avait plus qu’empathie et sincérité à offrir au monde.

Résumé et État :

« Il changea leurs fleuves en sang, Et ils ne purent en boire les eaux. »

L’Océan était devenu la menace. Au loin, le monstre stationnait, le torse déchiré par un miracle de la nature qui déversa tout son sang dans la mer déchaînée par le moindre de ses mouvements. Ce rivage autrefois source de souvenir, de moment paisible, se transformait en un horrible spectacle, personne n’oserait s’approcher de la mer, tant la menace qu’elle contient semble invincible.

« [...] Les poux sur tout leur territoire. »

Et de la créature, en naît de nouvelles, s’abattant sur la plage, sur ceux qui pourtant ne peuvent se défendre dans l’aide des valeureux. Mais les parasites n’ont aucune place sur ce territoire, ils sont chassés, exterminés, du moins, les tentatives existent.

« Il envoya contre eux des mouches venimeuses qui les dévorèrent [...] »

La lumière s’éleva, comme une sauveuse. Envieuse de défaire ces créatures, de les distraire, mais en vain. L’écailleux échoua, prenant de plein fouet le déferlement d’énergie qui lui était destiné, et tombant avec violence contre le sol, quand on alter-ego, elle, couvrit ses bras d’ailes osseuses pour atténuer le souffle de l’explosion, croisant ses bras face au rayon qui lui est destiné sur sa chair d’ors et déjà marquée par les affres des évènements. Le souffle la pousse contre le sol, impuissante face à une réaction aussi peu animale. La nature était remise en jeu, pourtant, elle dominait toujours.



« Il abandonna leur bétail à la grêle, Et leurs troupeaux au feu du ciel. »

Mais la nature est capricieuse. Elle n’acceptera pas que l’on vienne à l’encontre de sa volonté sans le moindre sacrifice. Le chaos s’empare de tous, les habitants ? Pas même aidés par leurs soi-disant protecteurs, trahis. Les protecteurs ? Plongés dans les ténèbres. Le ciel, la mer, tous s’acharnaient contre ce pays représentant normalement l’harmonie, la paix.

« [...] et elle produisit sur les hommes et sur les animaux des ulcères formés par une éruption de pustules. »

Les enfants de Ido-shima s’allièrent pour tenter de ne faire qu’un, de s’amalgamer en quelque chose de pire, d’encore plus puissant. Une fusion contre nature, qui se révélait être une nouvelle menace, mais statique. La guerrière au sol observa cet instant comme une opportunité, l'abomination devait se concentrer pour parvenir à ses fins, alors il ne fallait pas perdre de temps, et ça, ses camarades l'avaient eux aussi compris...

« Il dit, et parurent les sauterelles, des sauterelles sans nombre, qui dévorèrent toute l'herbe du pays, qui dévorèrent les fruits de leurs champs. »

Mais l’amalgame n’était pas qu’une abomination, os et chitine, main dans la main, fusionnant pour se répandre dans l’abomination et offrir l’ouverture parfaite à celle qui, dans son opération déjà suicidaire, avait décidé de venir à bout de ces créatures bien trop coriaces à son goût. Car autour d’elle, tout n’était que désastre. Tant de sacrifice, elle aussi devait y contribuer.

« Il envoya des ténèbres et amena l'obscurité, Et ils ne furent pas rebelles à sa parole. »

Car au loin, les ténèbres approchaient, sous la forme de tourbillon menaçant d’emporter sur leur chemin le magnifique rivage, et eux même. Pouvaient-ils se risquer à faire face bien trop de menaces en même temps ? Sahen ne partageait pas cet avis. L'obscurité ne devait pas s'imposer, elle devait disparaître, la lumière devait vaincre, et au loin, sur le torse de la bête, la lumière trancha, comme un premier souffle offert aux guerriers, une preuve de la faiblesse de la bête. Ils devaient tenir, encore un peu, un infime instant.

« Il frappa tous les premiers-nés dans leur pays, toutes les prémices de leur force. »

— Mokushi, récupère mon corps.

C’était dans l'œuf qu’il fallait frapper, avant que la naissance n’ait lieu. Au moins pour protéger tous les autres, blessés, handicapés, pour protéger son frère.

— C'est à moi de veiller sur toi, mon frère.

Peut-être aurait elle quitté le Rivage, comme une lâche, si seulement son Jumeau n'y était pas. Et c'était pour cela, qu'elle tenait son rôle héroïque, au mieux, elle tentait d'éviter la mort de trop de monde inutilement, au pire, ils mourraient tous ensemble, à quoi bon se battre contre la nature. Jamais l'Eau ne flanche. Ce pays nous sera utile. Père, soyez fier de moi. Car au fond d'elle, elle n'était qu'une enfant cherchant désespérément l'attention des puissants, des parents, à prouver qu'elle était quelqu'un d'unique et non pas une copie.

La prodige de l’Eau s’élance à nouveau, malgré son corps couvert de blessure, malgré le sang qui perle sous ses pieds. L’amalgame abominable qui se forme sous ses yeux ne peut se produire, il y avait assez d’abomination génétique sur ce rivage, elle en voulait l’exclusivité. Profitant de l’état stationnaire des deux créatures au moment où elle se rencontre, Sahen s’y accroche, plantant ses doigts dans la fusion monstrueuse. Alors l'enfant du Despote entra dans sa quatrième danse, la plus monstrueuse, celle dont le seul but est d'anéantir, d'exterminer, quitte à ruiner l'une des parties de son corps. Le vecteur de l'Apocalypse sur cette terre, Sahen incarnait cette danse, et si elle devait y laisser sa peau - ce qu'elle n'espérait pas -, alors elle devait emporter chacun de ses adversaires avec elle. Son thorax, s’ouvre complètement, déchirant son épiderme sans faire perler la moindre goutte de sang, comme elle en avait l’habitude. Les os, tranchant et aiguisés, se mélangent comme une torpille pour s’enfoncer dans le début de fusion qui se forme devant eux, comme un harpon qui s'accroche puis, soudainement, s’écarte dans une horrible effusion de matière organique, pour séparer les deux créatures en leur arrachant la chair, au plus profond d’eux.

Des siamois dont la séparation devait se faire dans le sang, dans la violence.



Pouvait-on réellement venir à bout de l’Apocalypse, lorsqu'on incarnait son quatrième cavalier et non pas l'agneau rédempteur ? C'est pourtant bien en tant que cavalière au cheval pâle que Sahen fermait les yeux, sentant les muscles de son bras droit lui offrir une douleur abominable, comme tribut pour son action, et même si c'est sous l'épithète du sauveur qu'elle voulait se réveiller, l'avenir n'était qu'un dédale embrumé pour l'instant.

La mort s’abattant sur les enfants de la créature, Sahen n’eut qu’à se laisser porter vers le sol, une fois son œuvre faite. Mais tout cela n’était pas fini. Le reptile, amoché mais toujours en vie, chercha du regard le jeune enfant alors brillant lors de sa dernière prouesse contre le cétacé, Mokushi frappa la terre à nouveau, les écailles affûtées par cette dernière et profita de l’acte de sa maîtresse, pour se saisir d’une des créatures séparées - si elle y ressemble encore -, la frappant de plein fouet pour l’envoyer plus loin, loin de sa soeur. Peut-être était-elle morte, peut-être pas, Mokushi ne voulait juste pas voir ces choses proches et lorsqu’il retomba au sol, toisa sa maîtresse et adresser au Chinoike :

— Petit, met la en sécurité.

Car lui devait mettre en sécurité le Pharaon, le bâtisseur de pyramide. L’attirant sous son bras malgré la fatigue, pour le mettre en sécurité dans son tombeau gigantesque.

Résultat au roll d'usure de la barricade : 7.

Résumé:

Malgré toute la volonté du foyer des lumières, les rejetons du démon parvinrent à blesser les inconscients avant de subir le courroux des défenseurs de la plage. Malgré les vagues de chaos et de vices qu’ils venaient de subir, le Cinq Brises-Lames étaient encore tous là, titubants, mais bel et bien vivants.

Pourtant, L’immondice divine n’en avait pas encore fini, et d’autres menaces pointaient encore à l’horizon.

Sonné par tant de violence, le souffle sifflant à cause de côte qui l’empêchait de respirer correctement, Masaaki ne put que regarder, paralysé, les sbires d’Imo-Shima agglutiner ce qui restait de leurs carcasse dans un spectacle qui aurait horrifié Yamanaka Benkei en personne.

Mais, lorsqu’un pilier chancelait, il y en avait toujours un autre pour le maintenir et la tétanie du temple des lanternes fut brisée par la voix d’Uhen, qui venait de reprendre conscience.

- De l’aide… S’il-vous-plaît… Vestige… Sahen… QUELQU’UN ! J’AI BESOIN D’UN BRAS ! JE PEUX ENCORE ME BATTRE ! ET FAIRE TAIRE CES VOIX ! Ne me laissez pas seul... Pas maintenant…

Pendant une seconde, Masaaki fut replongé à l’orée des Bois Maudits, tout proche de la frontière avec le Continent Sauvage, envahi par un terrible sentiment de vide alors que son père, le seul être qui l’avait jamais accompagné sur le chemin de l’existence, venait de disparaître. Pendant cette seconde, le cœur de la citadelle des lucioles se serra, comme lorsqu’il avait réalisé, sous les branches décalées d’un saule pleureur, qu’il était orphelin.

Mue par l’empathie et la volonté de ne pas briser une famille de plus aujourd'hui, Il se précipita vers le balafré sans ressentir aucune gêne au niveau de son abdomen.

- Aide-moi à composer mes signes, je t’en supplie ! Je dois aider ma soeur ! Dit Uhen, la détermination de celui qui avait tout à perdre dans le regard.

Depuis que Seirei lui avait enlevé son bras, l’Aburame avait pris l’habitude de les composer avec Issei. L’acclimatation fut donc très rapide.

Grâce à l'adrénaline et le sentiment d’appartenance qui avait sans doute un peu germé entre les Cinq Brises-Lames, la première technique combinée contre les mini Ido-Shima en fusion produisit une salve de projectiles d’os montés par des lucioles.

Sans perdre une seconde, Masaaki prit les commandes de la seconde technique.

- Il nous faut un pieu ! Un gros projectile ! De quoi faire un trou dans cette saleté quoi ! S’exclama Masaaki, un peu paniqué à l’idée d’initier le mouvement cette fois-ci.


1022 vient de se transformer en nymphe, mais elle est déjà mise à contribution. Le foyer des lumières est décimé. Si les nourrices et les lucioles séxués sont encore en bon nombre pour ne pas craindre l’extinction du nid, le chakra, primordial pour nourrir la ponte des oeufs, se fait rare.

Alors que l’insecte s'envole dans le ciel qui gronde la colère divine d’Ido-Shima avec ses sœurs, Uhen fait pousser sa colonne vertébrale sur de nombreux mètres, la redressant très vite pour l'envoyer vers le ciel, en direction de la boule explosive. Le coccyx se transforme en harpon, à l'aspect « vorpal », aux épines inclinées avant de se détacher du corps de son propriétaire. Très vite, Les quatre escadrons dont 1022 fait partie se placent à l’arrière de l'arme tranchante. Ensemble, les lucioles forment quatre ailerons rigides, mues par des milliers d’ailes qui prennent le contrôle de la trajectoire du harpon d’os avant que d'autres insectes lumineux ne les rejoignent.




L’arme, fruit de l’alliance entre un pouvoir héréditaire et un enseignement ésotérique ondule, fendant l’air dans un sifflement strident. Sa trajectoire semble aussi imprévisible qu’elle est impressionnante, mais, pour autant, sa cible ne fait aucun doute.

Serrée au milieu de ses sœurs, 1022 se dit qu’elle n’aura pas vu grande chose du vaste monde que ses nourrices lui contaient, alors qu’elle n’était encore qu’une larve.

Elle aura vu et combattu un dieu, c’est déjà ça. Et, qui sait, peut être, un jour, quelqu’un rendra hommage à toutes ces vies, si insignifiantes soient-elles, qui ont lutté sans contre un dieu sans jamais courber l’échine.


Alors que le temps était de plus en plus compté, Uhen lui indiqua le large, où des trombes d’une taille conséquente étaient en train d’approcher.

- Renforçons la structure, maintenant ! Je crois en toi ! SAHEN ! REVIENS VITE ! LES TROMBES ARRIVENT ! Dit-il en prenant les devant pour se diriger vers la barricade.

L’union de leur ninjutsu eut encore un effet inédit avec une formation d’os et de chitine qui vint consolider le barrage brinquebalant, mais qui tenait malgré tout depuis maintenant un bon moment.

Masaaki remarqua alors les membres de la Garde blanche au loin qui s'étaient sacrifiés pour renforcer la digue une dernière fois avant de sombrer dans l’inconscience. Le regard de l’Aburame oscilla plusieurs fois entre les trombes qui arrivaient et les corps inertes de ceux qui étaient le symbole palpable de la volonté du pays l’Harmonie.

- On ne peut pas les laisser comme ça ! Dit Masaaki initiant le premier mouvement de mudra.


698 accompagne les derniers escadrons de soldates. C’est une ouvrière, mais le temple des lumières a besoin de tout le monde. En formation, elles volent vers les hommes et les femmes inanimés sur la plage. Si le chaos règne partout autour, leurs visages semblent paisibles, comme s’ils savent, mêmes inconscients, qu’ils ont pris la bonne décision.

698 se pose sur le corps d’une femme. La petite luciole se colle à une de ses sœurs avant d’étirer ses élytres et de les renforcer, formant une petite bulle protectrice tout autour de l'humaine. Guidé par les lucioles et la signature chakratique de son homologue, Uhen étend sa matière osseuse vers les corps des membres de la Garde Blanche, lovant les insectes d'une cosse d'ivoire.

La respiration de la femme agit comme une berceuse finale, un doux requiem pour l’ouvrière qui agite ses antennes une dernière fois avant de sentir une douce couverture la recouvrir pour son dernier sommeil.


Masaaki posa un genoux à terre, épuisé et vidé, littéralement. La majorité de ses sœurs avaient été décimées dans l’affrontement. Il n’avait plus de force, littéralement.

Comme pour le faire mentir, et souligner l’espoir que devait représenter l’Aburame, une petite luciole sortit de son masque. Nouvellement née, elle brillait d’une lueur légère, encore hésitante.

- Dis-moi, avant que tout ne s’effondre sur nos vies. Comment t’appelles-tu… ?

Le jeune insecte virevolta une seconde sous le regard de son nid avant de se poser sur le nez d’Uhen, le saluant d’une petite lueur verte.

- Masaaki, un simple guide des Bois Maudits un peu perdu dans l’immensité du continent. Et toi ? Dit-il en tendant sa seule main valide pour que le balafré l’aide à se relever.

Si frôler la mort une bonne dizaine de fois n‘était pas très confortable, c'était assurément un excellent moyen de tisser des liens avec ses compagnons d’infortune !

Tour4:

La dernière bataille s’annonce. Nature et Créatures dévoilent leurs plus puissants atouts, brisent tous les tabous et soumettent l’environnement à leur volonté destructrice. Les chakras antagonistes n’ont que faire des mortels, cette lutte les dépasse et leur vie n’est que détail. La baie devenue cramoisi, hurle sa détresse et supplie les éléments de stopper leurs assauts aveugles. Pourtant, rien n’y fait. Les cieux continuent de faire pleuvoir la foudre, détruisant bâtisses et cétacé. Les vents portent la houle et transforment de simples tourbillons, en trombes vengeresses. Quant à la mer carmin, ses flots s’écrasent sur l’humble barricade de la Garde, arrachant inlassablement pierre et terre. Pourtant, la chute de la Bête est proche, coupée en deux, elle ne peut plus nuire à cette dimension. L’Humanité va enfin pouvoir se reposer, après, c’est tout ce qu’elle demande.

Mais avant cela, au large, plusieurs menaces se dessinent. La plus évidente, et sûrement la plus effrayante, s’incarne dans de larges courants ascendants. Ces derniers aspirent les eaux rougies par le sang, les faisant voler jusqu’à la voûte orageuse et donnant naissance à une pluie quelque peu morbide. Alignées avec une rigueur presque militaire, ces créations aqueuses enflent à mesure qu’elles glissent sur la mer. Toutefois, trois d’entre elles vont rencontrer une résistance inattendue. La fière Pyramide de @Gekimetsu Higure se tient droite, solide et défie les trois filles de la Nature. Elle ne les craint pas, car en elle demeure la volonté inébranlable du Akasuna no Nesshii (赤砂のサソリ ネッシー Monstre au Sable Rouge). Quant à la masse bouillonnante, à la chair informe et au process proche du cannibalisme, elle semble ignorer ses proies. Ou plutôt, elle les considère bien trop faibles, bien trop insignifiants. Pour les abattre, il suffit d’absorber un peu plus de ce mets obscur. Encore quelques instants, et un souffle porteur de mort emportera ses sots.

Conscients du danger, les membres de la Shiroi Ehei (白い衛兵, la Garde Blanche) n’ont plus le choix. Si jusqu’alors leurs actions ont été oublié de tous, décrié, prétendu invisibles, le péril imminent les pousse à changer de méthode. L’ordre parcourt la digue, tel un frisson sur l’échine. L’heure du sacrifice à sonner. Dans un élan commun, ses hommes et ses femmes embrasent leurs âmes et leurs corps, faisant de la barricade une muraille à la hauteur des enjeux. Cependant, tous n’en sont pas capables. C’est pourquoi, le reste des troupes se mobilise autour des héros du jour. Il faut repousser les écailles maudites, les empêcher d’embrumer l’esprit de ce groupe salvateur. C’est tout ce que peut offrir les anonymes, un peu de clarté d’esprit et un soutien sans faille.


Tandis que la solidarité se propage, @Sahen et Mokushi s’effondrent. L’attaque désespérée des deux répliques d’Ido-shima a eu raison de leur corps usé. Vagues après vagues, le duo a certes arraché de nombreuses victoires au destin, mais pas sans contrepartie. Heureusement, la fin approche et leur salut aussi. Se réveillant de sa transe mouvementée, @Uhen se cherche. Ou du moins, il essaie de fuir sa solitude, guettant des voix familières. C’est un autre individu, lui aussi pourvut d’un masque impassible, qui a répondu à son appel. @Aburame Masaaki, bien habitué à ne posséder qu’une main valide, s’empresse d’aider son partenaire. Nait alors un duo improbable, à la puissance décuplée. Les quelques témoins jurent que leur union défie la réalité, elle-même. Comment des inconnus peuvent déployer un tel arsenal, avec une si grande dextérité. Os et insectes se découvrent, s’apprivoisent et initient un ballet aérien plus qu’inhabituel. Si les contractions saccadées du squelette magnifiaient l’horreur, expurgeant des masses qui n’auraient jamais du voir la couleur du ciel, les lucioles aux lueurs féeriques sublimaient chaque aspérité, chaque fragilité que l’ossature désire tant cacher. Les deux armes, morte et vivant à la fois, fendent l’air avec vigueur. Le caillot disgracieux doit retrouver sa dualité. Ainsi, les lumineuses éphémères guident leur compagne décharnée et leur permettent d’atteindre le cœur de leur cible. Aucun son n’émerge de la substance, pourtant tous prétendent entendre un hurlement sourd. Comment ne pas souffrir lorsque des os vous arrachent votre moitié, vous dévorent, vous transpercent.

Profitant de cette opportunité, @Sahen se sacrifie une nouvelle fois et se jette dans la bataille. Bien déterminé à rendre le coup qu’on lui avait porté, la jeune femme convoque son pouvoir et transforme son corps. Les crocs prennent la place de la chair et la guide dans un assaut presque suicidaire. La scène terrifie les rares curieux, ils assistent à une véritable démonstration du clan Kaguya. Peu à peu, l’enveloppe des deux sauriens se déchire, se brise. Ce qui constituait deux corps similaires, est devenu deux agglomérats indigestes. L’un possédait deux bras en trop et un œil vitreux pour visage, l’autre avait l’épiderme renversé, la chair à l’extérieur et les écailles comme entrailles. Surprises, les deux entités sont esclaves de la puissance Mizujin et se mettent à chuter misérablement. C’est là, que les poings amers de Mokushi et de @Chinoike Issei, ont joué un rôle essentiel. Bien qu’il n’ait qu’une force limitée, les deux pugilistes ont su briller par leur instinct infaillible. Frapper les deux boulets obscurs pour les éloigner, est sûrement la meilleure tactique et elle sauve la vie de bons nombres d’innocents. Car peu après le choc, elles explosent en plein vol. Par chance, imparfaite comme elles sont, la violence de leur destruction ne pesait rien en comparaison avec le déchaînement de la Nature. S’en suit des actes pleins de sagesse, Issei fort de son expérience stabilise sa sœur, sans connaître réellement leur lien. Mokushi fut une nouvelle fois preuve d’Humanité en prenant avec lui, le grand rêveur @Gekimetsu Higure. Quant au duo d’infirme, il conclut cet élan héroïque en insufflant au rempart, une part de leur identité. Les os retrouvent leur frère, tout comme les lucioles redécouvrent le travail chitineux de leur ancêtre.

Malheureusement, tout ceci risque d’être balayé par les trombes. Bien que ralentit par la sculpture de sable, les trois filles de la mer ne veulent pas abandonner leur mission. Elles mutent, changent l’eau en sable et se ruent avec lenteur vers la muraille. Pour finir, elles fusionnent pour ne devenir qu’une. Les deux autres créations marines la guident et accélèrent leur propre rotation, cette digue doit se briser. Les Héros sont pourtant incapables de faire plus. Le trio destructeur aura donc raison des mortels. Les flots ensanglantés se répandront sur le village, sur les innocents, les condamnant à une mort atroce. Les vents emporteront les corps des valeureux combattants, ceux ayant mis en jeu leur vie et leur honneur. La baie disparaîtra, tandis que les sacrifiés pousseront leur ultime soupir : souvenez-vous de nous.


Cette voix, @Sahen, tu la reconnais. Sur la barricade, les derniers membres de la Garde Blanche, ceux qui avaient juré de chasser le chakra obscur, se dressent comme ultime défense. Leurs mains dansent, l’âme en peine. Les signes incantatoires se multiplient à mesure que les bourrasques deviennent ouragan. Pourtant, aucun ne bouge. Lorsqu’un éclair s’abat à leur pied, aucun ne tremble. Quand la mort les appelle, ils lui font face. Tous incantent leur plus belle technique, brûlent leur essence sans le moindre remord et affrontent les lames affûtées des tourbillons célestes. Tandis que leur chair se fait lacérer, que leurs yeux explosent, que leur os s’effondre, les dragons élémentaires remontent le courant, ralentissent l’ennemi, foudroient les débris esseulés. Ne pouvant plus renoncer, les dix Gardes poussent leur dernier cri. Noyé dans leur propre sang, ils convoquent la volonté de leur patrie, hurle leur amour pour l’Harmonie et se laissent emporter par les vents triomphants.

Vous êtes tous témoin de cet ultime dévouement. En mourant de la sorte, ces inconnus ont réussi à tempérer les tornades. Bien entendu, ils étaient trop faibles pour les arrêter, mais ils les ont affaiblis. Ainsi, lorsque les trois déluges se sont confrontés à votre rempart, ils sont trop usés pour lui infliger de réels dommages. Il restera bien sûr la marque de leur passage, mais votre travail n’est pas vain. Vous pouvez laisser le soulagement vous emporter, vous avez sauvé le rivage.


Néanmoins, reste-t-il quelque chose à sauver ? La plage n’est plus que sang et débris. Partout, des bouts de chair semblent chercher leur propriétaire. Un silence macabre s’est installé et il n’y a plus aucune vie pour le chasser. À mesure que vous enfoncez dans les décombres, vous contemplez l’horreur. Mais combien de survivants restent ? Ils étaient si nombreux, si prospères. Sur l’ancienne place centrale, les derniers représentants du village s’effondrent de douleur. Leur peau se fait lentement arracher par une nuée sans visage. Cet essaim obscur les dévore avec une joie macabre. Pourtant, des défenseurs à l’âme pure sont présents. Les Gardes Blancs usent et abusent de leur dons, brûlant, électrifiant et coupant autant d’abominations que possibles. Cependant, il est difficile d’éliminer un tel nuage nauséabond avec si peu de moyens. Quand la voix de la raison leur rappelle leur mission, les trois Chōwajin s’avancent. D’un seul regard, ils partagent une dernière fois leur ferveur commune. Pour permettre aux civils de survivre, et aux héros d’user de leur don librement, le trio s’abandonne aux affamés. Tout le chakra est alors concentré en un voile élémentaire, protégeant tous les êtres se trouvant dans leur dos. Et à mesure que cette barrière œuvre, les soldats se meurent. Peut-être, n’avaient-ils pas réussi à préserver la paix sur ce rivage. Peut-être, n’avaient-ils pas été suffisamment sages pour calmer l’ardeur populaire. Peut-être, étaient-ils trop faibles pour se confronter à pareil cataclysme ? Mais au moins, leur mort aura un sens.

Ce qu’il a commencé par un simple appel à la bravoure, @Nurarihyon Nihon, l’a continué avec des mots bien avisés. Mû par une nouvelle aura, ou plutôt volonté, l’infirme s’impose comme le leader naturel. Toutefois, cela n’est pas une évidence pour tous. Les témoins se souviennent, le véritable héros demeure l’animal charismatique. Alors quand ce dernier pose genoux à terre, présente son épaule à l’infirme, tous sont privés de leur souffle. Leur sauveur n’était qu’un serviteur ? Malgré leur colère, leur violence, leur injure, l’inconnu les a sauvés. Partagés entre le regret, la culpabilité et la reconnaissance, les civils partagent un mot sourd. Incapable de prononcer un mot, ils se promettent de se souvenir de son visage. À cet instant, le cœur de la foule s’ordonne et leurs battements résonnent tel un tambour. Ils suivront ses paroles, ils lui doivent. Malheureusement, le bouclier ardent qui permettait à l’Humanité de se coordonner s’estompe. Les derniers regards se croisent et la contre-offensive se lance. L’Héritier de la volonté perdue rejoint ses pairs, il sait sa force réside dans ses mots, pas ses dons. Les dernières emprises de l’obscur s’étoile, derrière leur guide les villageois renoncent à leur crainte et à leurs vices.

Par la suite, tout se déroule avec une précision quasi-divine. Certains peuvent y voir la main du destin, les rouages du temps ou bien les fils tissant la destinée, d’autres affirment qu’il s’agit de l’essence même de l’Humanité. Aux heures les plus sombres, lorsque les ténèbres dévorent tout espoir, les Hommes et les Femmes sont capable du meilleur. Sans dire mot, avec un simple désir commun, ils arrivent à sublimer leur art et à rentrer en résonnance. C’est encore une fois le cas. Tous ferment les yeux sur les différences, oublient les querelles, effacent les coups maladroits, pour ne se concentrer que sur une chose : la survie. @Sarutobi Shin est le premier à se mettre en mouvement, c’est lui qui amorce la révolte. Tandis que les corps des trois gardes tombent, il se dresse fièrement et clame son appartenance au Clan Sarutobi. Ce son est doux aux oreilles des Chōwajin : cet homme masqué est un allié de confiance. Ainsi, Garan l’aurait envoyé ? Après un murmure inaudible, la terre se met à frémir, comme si elle tente de lui répondre. Puis, elle s’affaisse, se change en fosse protectrice. L’épéiste offre ainsi aux villageois une place-forte. Ne s’arrêtant pas là, il invoque des vents lointains, leur conjure d’emporter les viles créatures, de donner vie à un tourbillon défiant ceux ravageant les mers. À mesure qu’il provoque les éléments, la puissance de son attaque se renforce. Toutefois, ce faisant, elle menace les civils.

C’est à ce moment que @Fujimi Tenma et @Seika entrent en jeu. Chacun et chacune se met à brusquer la réalité elle-même, afin de construire un filet de sécurité bien étrange, mais efficace. Les racines de la Senju s’enroulent autour des désarmés et les ancrent au sol. Les embranchements sont dociles, s’entrelacent autour des vivants et les caressent parfois de sa tendre mousse. Les fils devenus collants forment une maille solide et réconfortante. Ils retiennent les corps, tout en les préservant de la violence des bourrasques. Dans ce terrier de fortune, la population admire les éveillés, les observe se débattre contre les forces des ténèbres. De la reconnaissance se lit sur leurs visages meurtris. Insatisfaits de leur action, les deux apatrides se livrent à un ultime effort. La première donne naissance à un arbre solide, au tronc imposant. Trouvant son chemin dans la pierre et épousant les ruines, le nouveau-né s’entend et devient un toit rassurant. Sur terre, le collectionneur de cœur dépasse ses limites et offre à ses congénères un bouclier géant. Désormais, le groupe semble à l’abri.

L’Humanité épuise ses forces et s’abandonne en toute confiance. Hanzo est sur le point de délivrer sa toute-puissance. Domptant des éclairs aussi noirs que les cieux, la panthère guette son heure. Docile, patiente, réfléchie, elle s’apprête à détruire l’engeance du Mal. Enfin, c’est la vision que partagent ses admirateurs. En réalité, l’âme prisonnière n’attend qu’une chose : libérer son ire. Fidèle à son ancienne vie, elle veut succomber à la passion. C’est pourquoi, un hurlement terrible s’échappe de sa gorge quand elle affranchit ses créations de sa volonté. La tornade diluvienne du Sarutobi se colore instantanément, comme consumé par la foudre elle-même. Les éclairs dévorent les vents, amplifient leurs élans destructeurs, les transforment en une colonne obsidienne. Tout se met à se concentrer, réduisant le diamètre de la tempête tout en augmentant sa puissance. Et à c’est l’instant même où l’attaque combinée fut la plus intense, qu’une violente secousse retentie et vous repousse avec force. Vous perdez tous l’équilibre et ressentez un vide. Le chakra obscur n’est plus, mais il a emporté avec lui vos dernières forces. Vos esprits s’apaisent, et votre corps réclame un peu de repos. Vous pouvez vous l’accordez, aucune menace ne semble se profiler à l’horizon.

Non loin de là se trouve une femme soumise au chaos. Vraie nature ou corruption, depuis qu’elle foule cette terre, son désir n’est tourné que vers la destruction. C’est pourquoi, la Garde Blanche lutte contre elle. L’enchaînement fut si parfait, qu’on pourrait croire que c’était sa destinée. Tout d’abord fut un marécage vengeur, né de la colère d’un Garde ayant vu son frère d’armes mourir. Puis, vint le Héros de l’histoire, Hanzo, qui part son poing scelle le destin de la criminelle. Incapable d’échapper à cet assaut, malgré le jet de quelques débris au visage de son bourreau, @Nara Elin se fait frapper par la foudre obscure. L’éclair divin s’abat sur elle, la paralyse et la prive de toute échappatoire. Sans réelle concertation, le sculpteur de terre s’empresse de brûler toute son énergie pour entraver la manieuse d’ombre. Dans son sillage, les deux autres serviteurs de Chōwa se mobilisent pour priver la renégate de toute initiative. Ses crimes devaient être jugé, tel est la loi de l’Harmonie.

GROUPE 1 - TOUR 5 : Résumé: